25-09-2006, 10:38
Sur cette journée de championnat, on a pu voir ce qui sépare Lyon de l'OM sur le plan de l'expérience et de la maturité. Les problèmes posés n'étaient pas les mêmes pour les deux équipes (niveau de l'adversaire), mais Lyon a pris le problème par le bon bout, l'OM par le mauvais. Lyon a d'abord refusé de jouer afin de prendre la mesure de Lille qu'il a usé physiquement, étiré, puis tordu.
L'OM a voulu jouer, s'est fait étirer et tordre. Lyon a fait dans la patience, l'OM dans la précipitation. Emon, avant le match, a dit qu'il voulait déstabiliser Nantes, donc en attaquant. La réussite de l'OM jusqu'à présent, c'était de prendre les choses dans le bon ordre. C'est à dire s'installer dans le match, sécuriser le secteur défensif, prendre la mesure de l'adversaire.
En fait, l'OM a fait exactement le contraire de ce qu'il avait fait à Paris. Et le résultat a été quasi logiquement le contraire.
En demandant à ses joueurs de se porter immédiatement en attaque, Emon a donné en quelque sorte le signal de la récré et ça a donné un foot de cour d'école. Rien de construit, permission d'aller devant dans le désordre, ce que Emon a compris dans son première intervention du bancsur Canal: on attaque à quatre en ligne.
Ce qui est à la limite réconfortant, c'est qu'on comprend très bien pourquoi l'OM a perdu tellement c'était gros. Et on peut imaginer qu'Emon qui sent le foot, a très bien compris.
Des les premiers ballons, l'OM a donné du rythme, s'est porté en avant, ce qui s'est transformé en arme fatale pour Nantes. Parce que l'OM ne faisait pas bloc, s'étirait sur 60 mètres. Il est délicat de mettre un joueur en cause, mais il n'y a guère moyen d'éxonérer Pagis de sa responsabilité. Il a rendu 9 ballons sur 10 à l'adversaire dans ses remises, lesquelles remettaient à chaque fois Nantes dans le sens du jeu. Circonstance aggravante, vu l'éparpillement des marseillais sur le terrain, il était alors très facile à Nantes de trouver des joueurs libres dans les intervalles. Je ne comprends donc pas que Pagis ait continué dans ce registre pendant tout le match. Il n'est évidemment pas le seul en cause. Emon, en corrigeant pas le placement global de l'équipe, ses petits camarades en ne comprenant pas qu'il fallait resserrer, être patient, reprendre le truc à la base, défendre.
Evidemment que la défense a été à la rue, étalé son point faible côté gauche, Beye et Zubar étant emportés dans le marasme. Je ne fais pas une fixation sur Pagis, mais dans le jugement sur la défense, il ne faut pas oublier ses ballons rendus à répétition, l'étalement de ses coéquipiers derrière qui contraignaient Cana et M'Bami à un travail harassant.
C'était donc la récré, devant on attaquait en ligne et on défendait aussi peu, moins que d'habitude, autre explication des errements derrière. Comme c'était la récré, Nasri a oublié que là où il est le plus utile c'est près du but adverse, à combiner avec Pagis et Ribéry, et il s'est pris pour le sauveur en allant chercher les ballons trop bas. On l'a certes beaucoup vu, mais cela arrangeait bien Nantes qu'on le voit aussi loin de leur but. Ribéry, qui en avait plein les chaussettes (et ça fait deux matches de suite), s'est vu piquer par Nasri la conduite du jeu et du ballon. Résultat, au lieu d'être complémentaires, on en a trop vu un là il ne fallait pas et on n'a pas vu l'autre.
C'était gros, comme cette incapacité à comprendre qu'en étirant le bloc sur 60 mètres, l'OM donnait les clés du match à Nantes. Parce que si cette équipe était à la rue, il y a un truc qu'elle sait faire et qui est cultivé depuis 40 ans, c'est l'abc de l'alternance entre le jeu court et le jeu long, les renversements, le jeu en triangle. Il manquait de la confiance à Nantes, l'OM lui a donné dès les premières minutes en lui offrant des espaces et en lui donnant les moyens de son jeu en mouvement.
Emon a sifflé la récré et c'est Nantes qui s'est régalé dans les espaces offerts.
C'était donc gros et tous les éléments sont de ce fait réunis pour évoquer un accident de parcours, à condition que les leçons soient tirés de cet écart par rapport à ce qui avait conduit l'OM en haut du classement. Il suffit de refaire bloc, de respecter les fondamentaux, de prendre son temps, de n'attaquer qu'à coup sûr.
L'OM a voulu jouer, s'est fait étirer et tordre. Lyon a fait dans la patience, l'OM dans la précipitation. Emon, avant le match, a dit qu'il voulait déstabiliser Nantes, donc en attaquant. La réussite de l'OM jusqu'à présent, c'était de prendre les choses dans le bon ordre. C'est à dire s'installer dans le match, sécuriser le secteur défensif, prendre la mesure de l'adversaire.
En fait, l'OM a fait exactement le contraire de ce qu'il avait fait à Paris. Et le résultat a été quasi logiquement le contraire.
En demandant à ses joueurs de se porter immédiatement en attaque, Emon a donné en quelque sorte le signal de la récré et ça a donné un foot de cour d'école. Rien de construit, permission d'aller devant dans le désordre, ce que Emon a compris dans son première intervention du bancsur Canal: on attaque à quatre en ligne.
Ce qui est à la limite réconfortant, c'est qu'on comprend très bien pourquoi l'OM a perdu tellement c'était gros. Et on peut imaginer qu'Emon qui sent le foot, a très bien compris.
Des les premiers ballons, l'OM a donné du rythme, s'est porté en avant, ce qui s'est transformé en arme fatale pour Nantes. Parce que l'OM ne faisait pas bloc, s'étirait sur 60 mètres. Il est délicat de mettre un joueur en cause, mais il n'y a guère moyen d'éxonérer Pagis de sa responsabilité. Il a rendu 9 ballons sur 10 à l'adversaire dans ses remises, lesquelles remettaient à chaque fois Nantes dans le sens du jeu. Circonstance aggravante, vu l'éparpillement des marseillais sur le terrain, il était alors très facile à Nantes de trouver des joueurs libres dans les intervalles. Je ne comprends donc pas que Pagis ait continué dans ce registre pendant tout le match. Il n'est évidemment pas le seul en cause. Emon, en corrigeant pas le placement global de l'équipe, ses petits camarades en ne comprenant pas qu'il fallait resserrer, être patient, reprendre le truc à la base, défendre.
Evidemment que la défense a été à la rue, étalé son point faible côté gauche, Beye et Zubar étant emportés dans le marasme. Je ne fais pas une fixation sur Pagis, mais dans le jugement sur la défense, il ne faut pas oublier ses ballons rendus à répétition, l'étalement de ses coéquipiers derrière qui contraignaient Cana et M'Bami à un travail harassant.
C'était donc la récré, devant on attaquait en ligne et on défendait aussi peu, moins que d'habitude, autre explication des errements derrière. Comme c'était la récré, Nasri a oublié que là où il est le plus utile c'est près du but adverse, à combiner avec Pagis et Ribéry, et il s'est pris pour le sauveur en allant chercher les ballons trop bas. On l'a certes beaucoup vu, mais cela arrangeait bien Nantes qu'on le voit aussi loin de leur but. Ribéry, qui en avait plein les chaussettes (et ça fait deux matches de suite), s'est vu piquer par Nasri la conduite du jeu et du ballon. Résultat, au lieu d'être complémentaires, on en a trop vu un là il ne fallait pas et on n'a pas vu l'autre.
C'était gros, comme cette incapacité à comprendre qu'en étirant le bloc sur 60 mètres, l'OM donnait les clés du match à Nantes. Parce que si cette équipe était à la rue, il y a un truc qu'elle sait faire et qui est cultivé depuis 40 ans, c'est l'abc de l'alternance entre le jeu court et le jeu long, les renversements, le jeu en triangle. Il manquait de la confiance à Nantes, l'OM lui a donné dès les premières minutes en lui offrant des espaces et en lui donnant les moyens de son jeu en mouvement.
Emon a sifflé la récré et c'est Nantes qui s'est régalé dans les espaces offerts.
C'était donc gros et tous les éléments sont de ce fait réunis pour évoquer un accident de parcours, à condition que les leçons soient tirés de cet écart par rapport à ce qui avait conduit l'OM en haut du classement. Il suffit de refaire bloc, de respecter les fondamentaux, de prendre son temps, de n'attaquer qu'à coup sûr.