26-06-2006, 18:09
Comptes&Légendes
du Vieux-Port de Marseille
semaine du 18 au 24 juin
Massilia ParanO
Résumé d'effet : Pourquoi se changer à la plage est une attitude incautionnable. Les vertus de la solution interne. Pourquoi il ne faut pas chasser les pigeons de nos plages. Pourquoi les aiguillettes de poulet le soir, c'est pas bien. Pourquoi l'agent n'a pas d'odeur. Pourquoi il fait plus chaud l'été. Comment Marseille s'est réveillée un samedi soir. Des légendes à caractère pas vraiment informatif...
Dimanche18
Pudeur pour en mangeR
Quand l'eau est froide, on se trouve mille autres occupations. Ne possédant aucune paire de Ray Ban modèle Mourousi pour dissimuler un regard torve posé sur des bikinis translucides, je la joue dilettante. Et j'observe. Un couple qui ne s'adresse jamais la parole, un minot qui joue à un mètre de ma serviette en m'envoyant du sable sous les paupières, ou une petite brunette solitaire... Tout est bon pour se distraire. Mais s'il y a une activité bien de chez nous qui mérite une attention particulière, c'est bien celle qui consiste à jouer les contorsionnistes dans une cabine d'essayage improvisée. Cannellonisé dans son carré textile, l'estivant se tient debout. Il élabore un système afin d'élinguer ce drap de pudeur autour de ses poignées d'amour. Tel le courlis, il se tient sur une jambe. Il retire la première de ce vilain maillot-slip. Généralement, il vascille au moment passer le cap de la cheville. Feutré ou rantamplan, on finit toujours par voir son cul. Je ne comprendrai jamais ces gens. Tout comme ceux qui laissent leurs minots crapahuter à poil sous le simple prétexte qu'il ont 4 ou 5 ans. Il y en a toujours pour n'être choqués de rien. Moi, ça me révulse. Le prochain qui prend la plage pour un dressing, je siffle moulon.
Pudeur pour en mangeR
Quand l'eau est froide, on se trouve mille autres occupations. Ne possédant aucune paire de Ray Ban modèle Mourousi pour dissimuler un regard torve posé sur des bikinis translucides, je la joue dilettante. Et j'observe. Un couple qui ne s'adresse jamais la parole, un minot qui joue à un mètre de ma serviette en m'envoyant du sable sous les paupières, ou une petite brunette solitaire... Tout est bon pour se distraire. Mais s'il y a une activité bien de chez nous qui mérite une attention particulière, c'est bien celle qui consiste à jouer les contorsionnistes dans une cabine d'essayage improvisée. Cannellonisé dans son carré textile, l'estivant se tient debout. Il élabore un système afin d'élinguer ce drap de pudeur autour de ses poignées d'amour. Tel le courlis, il se tient sur une jambe. Il retire la première de ce vilain maillot-slip. Généralement, il vascille au moment passer le cap de la cheville. Feutré ou rantamplan, on finit toujours par voir son cul. Je ne comprendrai jamais ces gens. Tout comme ceux qui laissent leurs minots crapahuter à poil sous le simple prétexte qu'il ont 4 ou 5 ans. Il y en a toujours pour n'être choqués de rien. Moi, ça me révulse. Le prochain qui prend la plage pour un dressing, je siffle moulon.
Lundi19
Poires à lavemenT
Emon+Cuperly, solution interne pour luttes intestines.
Poires à lavemenT
Emon+Cuperly, solution interne pour luttes intestines.
Mardi20
Pigeons toxicoS
Décidément, cette plage cassidaine est le théâtre de toutes les scènes improbables. Les racailles du ciel viennent grapiller des miettes de jambon-beurre. Le gang des pigeons toxicos se paye une descente sur les restes épars d'un repas avalé à la va-vite. Ils sont hideux. Ils roucoulent dans un drôle de râle. Leurs plumes sont grasses comme un papier à emballer les kébabs. Dégun ne les approche. Car ça chlingue, un pigeon. C'est plein de maladies. Première caillasse de dissuasion. En plein dans le dos. J'ai dû lui briser quelque chose. Mais ils sont une cinquantaine. Il va falloir les encercler. Alors que je commençais à pylonner façon mortier, une dame vient me voir pour me demander d'arrêter de lui jeter des galets. Maintenant, tous les minots font pareil. Réalisant le grotesque de la situation, je me jète à la baille. Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait du sous l'eau...
Pigeons toxicoS
Décidément, cette plage cassidaine est le théâtre de toutes les scènes improbables. Les racailles du ciel viennent grapiller des miettes de jambon-beurre. Le gang des pigeons toxicos se paye une descente sur les restes épars d'un repas avalé à la va-vite. Ils sont hideux. Ils roucoulent dans un drôle de râle. Leurs plumes sont grasses comme un papier à emballer les kébabs. Dégun ne les approche. Car ça chlingue, un pigeon. C'est plein de maladies. Première caillasse de dissuasion. En plein dans le dos. J'ai dû lui briser quelque chose. Mais ils sont une cinquantaine. Il va falloir les encercler. Alors que je commençais à pylonner façon mortier, une dame vient me voir pour me demander d'arrêter de lui jeter des galets. Maintenant, tous les minots font pareil. Réalisant le grotesque de la situation, je me jète à la baille. Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait du sous l'eau...
Mercredi21
Oh ParisieN
Fuyant le tohu-bohu marseillais et la puanteur de ses rues tsunamisées à la pisse, je me rabats volontiers sur la Coupe du monde. Chez Cousin Machin. Mais la culpabilité de rester cloîtré comme une vieille brèle me gagne. Direction Aubagne, ville morte à 1 heure du matin un soir de fête nationale. Rien de bien avenant. Il y a engatse dans le kébab de la rue principale. Deux rhobzons se balancent des mornifles que l'alcool avait rendues de moins en moins précises. A 10 mètres de là, dans le karaoké-bar, John Scatman fait un retour tonitruant. Cousin Pascal a envie d'aiguillettes de poulet. La sanguïcherie la plus mal femmée du monde est tenue par un Galabru toujours de mauvais poil. "Oh Parisien, touche à rien, c'est moi qui met les mains dans le frigo" lance-t-il à l'ami bourguignon qui nous accompagne. La classe. Cet abruti a éveillé la suspicion dans la salle. Je suis un estranger. Ca fait mal. Fracassé au mauvais shit, il sue de grosses gouttes chaudes qui retombent inlassablement sur son comptoir de broque. 11,50€. Je propose 50 centimes. "Hè m'embrouille pas ah !" me gueule-t-il. Bon, d'accord. Ses ongles noirs grattent la paume de ma main quand il rend la monnaie de ma pièce imméritée. Ca grouille de culs partout. De gens aimables aussi sans doute. Et moi, je me retrouve là, dans ce snack . Coincé entre une bande de gadjos verts et roses et un Galabru qui sentait la bière de table...
Oh ParisieN
Fuyant le tohu-bohu marseillais et la puanteur de ses rues tsunamisées à la pisse, je me rabats volontiers sur la Coupe du monde. Chez Cousin Machin. Mais la culpabilité de rester cloîtré comme une vieille brèle me gagne. Direction Aubagne, ville morte à 1 heure du matin un soir de fête nationale. Rien de bien avenant. Il y a engatse dans le kébab de la rue principale. Deux rhobzons se balancent des mornifles que l'alcool avait rendues de moins en moins précises. A 10 mètres de là, dans le karaoké-bar, John Scatman fait un retour tonitruant. Cousin Pascal a envie d'aiguillettes de poulet. La sanguïcherie la plus mal femmée du monde est tenue par un Galabru toujours de mauvais poil. "Oh Parisien, touche à rien, c'est moi qui met les mains dans le frigo" lance-t-il à l'ami bourguignon qui nous accompagne. La classe. Cet abruti a éveillé la suspicion dans la salle. Je suis un estranger. Ca fait mal. Fracassé au mauvais shit, il sue de grosses gouttes chaudes qui retombent inlassablement sur son comptoir de broque. 11,50€. Je propose 50 centimes. "Hè m'embrouille pas ah !" me gueule-t-il. Bon, d'accord. Ses ongles noirs grattent la paume de ma main quand il rend la monnaie de ma pièce imméritée. Ca grouille de culs partout. De gens aimables aussi sans doute. Et moi, je me retrouve là, dans ce snack . Coincé entre une bande de gadjos verts et roses et un Galabru qui sentait la bière de table...
Jeudi22
Agent trop cheR
La fouille douanière a été fructueuse. C'est le Pape qui a lancé Bruno Heiderscheid dans le sérail des agents de joueurs. Le luxuriant bourgeois n'a pas digéré de n'avoir rien trouvé à manger dans son ratelier, lors du transfert gratuit de Ribéry depuis le pays des döners vers le FC Kébab. Vexé aussi, que l'OM n'ait pas pris en charge les frais d'avocats, les seuls agents de fait dans cette histoire. Le but n'est donc pas de vendre Ribéry à Mondy à tout prix. Mais de le faire partir de Marseille avant tout. A grosse commission à la clé, serrure verrouillée aux cabinets.
Agent trop cheR
La fouille douanière a été fructueuse. C'est le Pape qui a lancé Bruno Heiderscheid dans le sérail des agents de joueurs. Le luxuriant bourgeois n'a pas digéré de n'avoir rien trouvé à manger dans son ratelier, lors du transfert gratuit de Ribéry depuis le pays des döners vers le FC Kébab. Vexé aussi, que l'OM n'ait pas pris en charge les frais d'avocats, les seuls agents de fait dans cette histoire. Le but n'est donc pas de vendre Ribéry à Mondy à tout prix. Mais de le faire partir de Marseille avant tout. A grosse commission à la clé, serrure verrouillée aux cabinets.
Vendredi23
L'alarme à l'oeiL
En 2000 ans sur Terre, le Christ n'a pas pu rester de bois. Ce n'est pas possible. J'ai l'alarme à l'oeil. Tous ces tafanàris à l'air libre vont avoir un jour raison de moi. Les nymphettes callypiges passent et repassent devant mes yeux ébaubis. Leurs pas chaloupés me donnent le mal de mer. Mon cortex tangue. Ô séants de fantasmes, ces clins de fesses dégagent mon horizon lubrique. C'est intenable. Alors je pense à mammaire. Et je me refais le monde. Tant de pis pour moi. En moins de 5 minutes, mon forfait journalier de 300 000 images subliminales est explosé. A la Croupe du Monde, la France reste bien placée. Le mélange Black-blanc-beur fonctionne encore à merveille. Marseille ou Paris, Rtm ou Ratp, c'est du pareil au même. Il y a toujours la femme des dix dernières minutes de sa vie assise au fond d'un train. Ou dans un vieux grenier, pour faire plaisir à Gégé. Ou au Gamag de Saint-Ambroise, si cher au docteur Campanan ou au Shopi de Béthune. C'est effrayant. Neuf vies de chat ne suffiraient pas à combler 1% de mes passions estivales. Je me dis alors que j'aimerais me clôner mille fois tout en centralisant le plaisir. Cette odeur de coco n'en finit plus de m'enivrer. Voilà qui m'oblige à rester sur le ventre. Allongé sur ma demi-dure, je me fais du mouron...
L'alarme à l'oeiL
En 2000 ans sur Terre, le Christ n'a pas pu rester de bois. Ce n'est pas possible. J'ai l'alarme à l'oeil. Tous ces tafanàris à l'air libre vont avoir un jour raison de moi. Les nymphettes callypiges passent et repassent devant mes yeux ébaubis. Leurs pas chaloupés me donnent le mal de mer. Mon cortex tangue. Ô séants de fantasmes, ces clins de fesses dégagent mon horizon lubrique. C'est intenable. Alors je pense à mammaire. Et je me refais le monde. Tant de pis pour moi. En moins de 5 minutes, mon forfait journalier de 300 000 images subliminales est explosé. A la Croupe du Monde, la France reste bien placée. Le mélange Black-blanc-beur fonctionne encore à merveille. Marseille ou Paris, Rtm ou Ratp, c'est du pareil au même. Il y a toujours la femme des dix dernières minutes de sa vie assise au fond d'un train. Ou dans un vieux grenier, pour faire plaisir à Gégé. Ou au Gamag de Saint-Ambroise, si cher au docteur Campanan ou au Shopi de Béthune. C'est effrayant. Neuf vies de chat ne suffiraient pas à combler 1% de mes passions estivales. Je me dis alors que j'aimerais me clôner mille fois tout en centralisant le plaisir. Cette odeur de coco n'en finit plus de m'enivrer. Voilà qui m'oblige à rester sur le ventre. Allongé sur ma demi-dure, je me fais du mouron...
Samedi24
Faï vira MassiliA
Frit-confit, la canette de Ken dans la main au Panier, Moussu-T réveille un vieux Marseille jusqu'alors assoupi. Les superettes explosent leurs ventes de Valstar. Les sound-systems fleurissent sur les trottoirs. Une Malienne toute débonze danse un reggae envoûtant au milieu d'un tas de bordilles. Même les vieillards trouvent leur bonne heure dans les ballètis, pendant que les vieilles aux chats tchatchent sur les paliers. Je me sens enfin habitant de ma ville. Un bonheur simple et spontané, planté au beau milieu de cette vie citadine. Un samedi soir comme une euphorie douce dans ma déprime de match. Je me surprends même à enchaîner quelques passes de toute beauté. Même pas honte. Je ne veux plus être un gabian.
Faï vira MassiliA
Frit-confit, la canette de Ken dans la main au Panier, Moussu-T réveille un vieux Marseille jusqu'alors assoupi. Les superettes explosent leurs ventes de Valstar. Les sound-systems fleurissent sur les trottoirs. Une Malienne toute débonze danse un reggae envoûtant au milieu d'un tas de bordilles. Même les vieillards trouvent leur bonne heure dans les ballètis, pendant que les vieilles aux chats tchatchent sur les paliers. Je me sens enfin habitant de ma ville. Un bonheur simple et spontané, planté au beau milieu de cette vie citadine. Un samedi soir comme une euphorie douce dans ma déprime de match. Je me surprends même à enchaîner quelques passes de toute beauté. Même pas honte. Je ne veux plus être un gabian.
Solide comme un wok !