23-06-2006, 23:05
(Modification du message : 23-06-2006, 23:23 par Georges Profond.)
Albert Emon :
Je ne peux pas dire que ça a bouleversé ma vie, je n’ai pas fait le tour de la Commanderie pour savoir comment elle est, c’est vrai que du moment où le Président et le directeur sportif m’ont fait confiance, j’ai essayé de mettre rapidement en place un canevas de travail pour continuer et prescrire ce qui a été dit à un moment de donné. Ça veut dire une continuité au niveau du travail fait la saison dernière. Pour moi ça a été un bon travail avec une équipe, un groupe de qualité. Je pense qu’il y a eu une grande progression dans le jeu, une progression collective et mentale. On a été tout proche de gagner la coupe de France, on a été pendant 15 minutes en Champions League. Ça permet de dire que cet effectif est bien là. Quand on a la chance devenir entraîneur de l’OM avec un effectif à 80 ou 85 % en place, on ne peut pas le refuser. Pour moi c’est un grand plaisir, une grande fierté. C’est vrai que je ne m’étais pas positionné depuis de longues années pour devenir entraîneur, mon travail me suffisait largement. Il y a eu une opportunité, la confiance que le Président et le directeur Sportif nous donnent. Avec Monsieur Cuperly, on va essayer de saisir notre chance à fond. L’année dernière il y avait une reconstruction de l’effectif, là le challenge est plus élevé ça sera difficile, très difficile mais avec Dominique, le Président et le Directeur Sportif on est prêt à le relever.
Il y a deux ans tu nous avais donné rendez à dans trois ans…
Je ne me souviens plus de ça… J’ai peut-être eu cette réflexion, mais je ne me souviens plus du tout. Ce club nous touche vraiment. Je sais que c’est un challenge énorme à relever, il y a pas mal de difficultés, mais je pense que c’est le bon moment pour le faire, je suis prêt à le faire. C’est pour ça que j’ai contacté le Président à un moment donné, je me sens prêt. Ce challenge, ce défit c’est merveilleux. Les résultats feront que… Mais il faudra se battre. Au départ, pendant ces moments-là, ça change un peu ma vie parce que je suis mis au-devant de la scène mais ce n'est pas très grave… Après on ira travailler, prendre du plaisir sur le terrain, mais je resterai toujours le même…
Tu vas changer de stratégie de jeu ?
En sachant que la stratégie qui a fait que cette fin de saison a quand même était assez efficace, il y aura une certaine continuité dans la stratégie de jeu, qui est pour moi un signe de qualité. Il faudra certainement améliorer des choses. On a fait le bilan avec Dominique Cuperly pour nos manques, on avait des possibilités sur coups de pieds arrêtés, sur un jeu offensif de qualité. Il faudra mettre de l’ordre dans tout ça pour avoir une équipe très efficace. C’est par le travail qu’on va y arriver, mais il faut avoir de l’ambition, certainement de l’audace; mais de l’audace maîtrisable parce que c’est facilement le revers de la médaille. Quand on peut prétendre à de l’audace, quand on peut prétendre à un jeu offensif, il faut être très raisonnable, et justement apporter notre touche d’entraîneurs pour que cette équipe soit bien équilibrée. Mais je dis bien que pour arriver au challenge souhaité par les dirigeants, il va falloir être courageux, audacieux et avoir un grand sens des responsabilités.
Les objectifs ?
Pape Diouf
La saison qui vient de s’écouler a été très clairement une saison de transition, de reconstruction, ce que nous souhaitons pour la prochaine, c’est de nous projeter plus en avant. Si on a terminé 5ème c’est forcément faire mieux.
Quelles garanties à Albert Emon?
Si vous voulez savoir si Albert est un entraîneur par intérim, je réponds clairement non. Je viens de l’expliquer. Le choix est mûrement réfléchi avec les mêmes respects les mêmes garanties les mêmes considérations que j’en eusse eues pour Monsieur Zéman. Après il y a la règle du jeu que tout le monde connaît. Quand on est entraîneur d’une équipe comme l’OM, on sait toujours qu’il y a une pression qu’on subit, des risques qu’on court; mais ça, ça fait parti du jeu. Si Albert lui-même a dit qu’il est prêt à relever le challenge... On n’a toujours pas de garanties, ni les certitudes de le relever comme il convient, mais Emon est un entraîneur comme l’auraient été Deschamps, Zeman ou Ranièri, rien de plus mais rien de moins.
Que Changer ?
Albert Emon
Je prends mes responsabilités. Si on parle de la saison dernière, je pense que Jean Fernandez a relevé un bon défit, il l’a bien relevé, il y a eu un très bon travail de fait. Ce challenge est plus élevé plus difficile, mais le groupe est habitué, il a pris l’habitude l’année dernière de relever ces challenges avec des hauts et des bas. On n’a pas eu que des hauts, c’est là où l'on va apporter, j’espère, cette touche qui va permettre à cette équipe de se libérer encore plus, pour arriver encore plus haut avec les joueurs. Ce groupe est bien en place, il est conscient qu’il va falloir qu’il relève encore plus haut la tête, les exigences seront plus importantes. Le travail était bien fait, on va essayer de le faire encore mieux, on va s’y atteler, ça ne va pas être facile, mais on est conscient…
la caution Marseillaise sera plus présent ?
Pape Diouf
José la caution Marseillaise c’est le directeur sportif et à ce titre chargé d’impulsion. Il est chargé d’impulser la politique sportive du club. Ça touche le corps technique, les entraîneurs, le corps médical, l’organisation des déplacements, l’intendance du club. Il est en relation directe avec la direction générale du club. C’est le rôle de José la caution Marseillaise et il le remplira comme il l’a déjà rempli. Après il y a deux entraîneurs. On ne peut pas parler de bicéphalité. Évidemment il y a un entraîneur premier, c’est Albert Emon. Et Dominique Cuperly, je leur fais confiance pour se répartir le travail. Lorsque vous allez aujourd’hui dans les grands clubs, je pense à Manchester, Alex Fergusson a à côté de lui un autre homme qui est plein de compétences techniques, psychologiques et qui avec Fergusson forme un duo plein d’efficacité. Chez nous on ne minorera pas le rôle de qui que ce soit. Ils sont tous deux les responsables du choix des hommes, mais pour la tactique c’est Albert Emon. C’est clair. Je pense qu’Albert a suffisamment de bon sens pour savoir qu’à côté de lui se trouve un homme qui a une expérience, des connaissances et tous les deux vont mettre en commun leurs expériences. Je n’ai aucune crainte. Je sais que ce duo fonctionnera.
La qualité du jeu est importante ?
Albert Emon
Je veux dire aussi que l’entraîneur des gardiens, Laurent Spinosi travaillera avec nous, Il a préparé Barthez pour la coupe du monde.
En mettant le challenge plus haut, nous sommes obligés de mettre le doigt sur la qualité du jeu, sur l’aspect offensif de l’équipe de l’OM. Notre tâche à nous, c’est de faire travailler ces attaquants de manière cohérente, en nombre suffisant pour dire que l’OM est une équipe tournée vers l’avant, ça c’est notre rôle à nous de travailler avec ce groupe, avec ces joueurs. On sait que la qualité de jeu pendant une année, ce n'est peut-être pas évident, mais quand on a des joueurs offensifs comme Mamadou, Pagis, Franck, Touafilou, Samir, je pense qu’on a le devoir de marquer des buts. Certainement on en prendra, mais on va essayer d’en marquer plus que l’équipe adverse. On va essayer de trouver le meilleur équilibre possible. On va essayer d’avoir une équipe qui va vers l’avant c’est l’objectif d’avoir une équipe qui marque beaucoup de buts et qui est dans les 3 ou 4 premières places du championnat.
Pape ta position sur RIBÉRY ?
Si elle a changé autant me taxer de « girouettisme ». Je serais une girouette. Rien n’a changé. Qui veut savoir ce que je pense de Franck Ribéry n’a qu’à se reporter à mes dernières déclarations. Je ne reviens pas sur ce thème. Pourquoi ne me parlez-vous pas de Cana, de Niang ? Les joueurs qui sont sous contrat, ils sont sous contrat pour moi.
Pierre Mondy veut vous rencontrer ?
La rencontre avec vous me paraît plus plaisante.
Cissé ?
Vous connaissez la situation. Il nous avait donné son accord bien avant sa blessure. Nous n’avons pas varié dans notre désir de prendre Djibril, nous avons simplement souhaité savoir quelle pourrait être la durée de l’indisponibilité. Si c’était un transfert sec, on se poserait la question, mais dans une optique de prêt avec option, s’il est indisponible pour 7 ou 8 mois, ça ne serait pas possible. Mais lui le premier pense qu’il pourrait reprendre la compétition au mois d’octobre ce qui à nos yeux est un moindre mal. Nous avons voulu par sa confiance qu'il nous accorde de vouloir venir à Marseille, faire tout ce qui est en nos possibilités pour essayer de le faire venir. Il y a 48h j’ai rencontré les dirigeants de Liverpool, on a abordé le sujet en profondeur, on va se revoir. Nous savons comment nous souhaitons réaliser cette opération, les dirigeants de Liverpool sont informés, le garçon que j’ai au téléphone est motivé pour venir chez nous, le cas Djibril est pour nous un cas sportif très intéressant. Il y a un espoir raisonnable pour qu’il vienne à l’OM.
Cuperly vous avez hésité ?
Cuperly
Le rôle qui m’est offert d’être l’assistant d’Albert, c’est le rôle que j’exerce depuis 25 ans auprès de Guy Roux, Jacques Santini, Paul Leguen, c’est un rôle que je maîtrise. Je serai à 200% aux côtés et avec Albert Emon. C’est un rôle au quotidien, 7 jours sur 7 pendant toute la saison voir plus, c’est quelque chose qui me motive qui me passionne. Après il y a la progression à travers la fonction, elle passe par obtenir les meilleurs résultats possibles, c’est quelque chose qui m’a motivé pour rejoindre ce grand club. Je connais Albert, moins le Président, mais son discours m’a convaincu. J’ai vu une certaine force à travers cette stabilité même si on sait que c’est difficile chaque jour.
Renforcement ?
Pape Diouf
On a parlé de Cissé, pour l’attaque, la presse parle de Guerrero, des accords ont été pris mais la difficulté c’est qu’il appartient à un club et il joue dans un autre. Ça rend les négociations plus ardues. On a parlé de Sablé, qui effectivement pourrait nous intéresser. On a pris Zubar, un garçon qui a des qualités importantes, c’est un jeune comme on avait fait avec Gallas. J’ai lu que les dirigeants de l’OM avaient dit qu’ils allaient prendre trois joueurs de renommés… Je n’ai jamais dit ça. J’ai toujours dit que le club allait jouer la stabilité, que nous allions faire en sorte que le club allait enrichir l’effectif, le renforcer, mais jamais de jouer de renommée. Je n'ai jamais parlé de grands noms. De noms qui enchanteraient. Mais parfois c’est vrai que pour servir certains commentaires, il n’est pas malvenu de malmener un peu les faits.
Côté départs, il faudrait que nous nous réunissions et que nous avisions avec les techniciens, certains joueurs qui ne s’entendaient pas avec l’entraîneur et qui voulaient partir peuvent changer de position avec le nouvel entraîneur. Il faut identifier les besoins, des noms reviennent, je pense à Fiorèse et Olembé, ces garçons sont plus sur le départ qu’autre chose. Habib Bamogo les entraîneurs vont décider. J’ai entendu parler de Nasri à Manchester. Oui ils m’ont contacté. J’ai dit que le garçon resterait avec nous. Si Manchester le veut en nous passant son ou ses deux meilleurs joueurs plus quelque chose, on verra. Mais nous comptons le garder. Il fait partie des bijoux de famille, on veut le garder. Voilà.
Défenseur ?
À gauche, il y a Taiwo et Cantareil, Beye et Bocaly qu’on souhaite promouvoir à droite… La saison ne commence qu’au mois d’août et il y a toujours le joker, le mercato…
Intertoto ?
Albert Emon
On a joué 60 matchs la saison dernière, il y a eu une concertation, il faut continuer, faire mieux.
Vous allez changer Albert ?
Moi je ne vais pas changer, c’est à eux à faire la part des choses. Je ne suis plus Albert que j’étais depuis 3 ou 4 ans avec certains joueurs. Maintenant je suis entraîneur, c’est peut-être un peu différent. Je vais leur tenir le discours du plaisir, de l’attaque, de la communication et je vais mettre le point sur l’ambition individuelle, collective. Avec Dominique, on va essayer de mettre une stratégie de protection autour de cette équipe avec du plaisir et de la joie de vivre. C’est ça le football. On risque de perdre des matchs, mais si on a tout donné si on a fait ce qu’on a dit de faire ça sera mieux perçu. Je serai très exigeant. Quand on est à l’OM, on porte un maillot magnifique, on a touché pas mal de monde l’année dernière en France et en Europe, il faut recommencer.
Quel entraîneur t’a apporté le plus ?
Avec qui j’ai travaillé ? Chacun apporte sa pierre à l’édifice par rapport à notre rôle. Chacun a sa personnalité son mode de fonctionnement. Je ne relève personne. J’ai été joueur en première division pendant 15 ans… Moi j’ai essayé d’apporter le plus possible à Perrin, Troussier, à José comme 3e adjoint, à Jean Fernandez…
L’intertoto
C’est la coupe à toto qui fait passer par l’UEFA. On a deux matchs de moins à faire, on part plus tard, ce n’est pas évident dans notre championnat, mais on va la faire le mieux possible et essayer de se qualifie pour l’UEFA.
Cuperly : Vous avez hésité ?
Cuperly
Je me la suis posé lorsque je suis allé à Lyon, là je me la suis reposé avec plus de recul, Marseille je connais depuis 70. J’ai évolué contre Magnusson, Skoblar et Bonnel. Je me suis concentré sur la tâche qui m’attend immédiatement, j’ai le plaisir de continuer ma carrière professionnelle dans un très grand club. J’ai été un peu surpris quand j’ai visité le camp d’entraînement. J’ai été agréablement surpris par les gens que j’ai rencontré avec lesquels j’ai déjà passé une matinée de travail…
Je n’ai pas hésité. Dès que j’ai eu le contact, je me suis concentré sur la connaissance de l’effectif des résultats des 4 ou 5 dernières années
Pape les problèmes ?
Pape Diouf
Des problèmes il y en a comme il y en a partout. Ici d’un œuf, on fait un boeuf à partir de là il faut savoir relativiser. Oui, on a rencontré des périodes difficiles, des turbulences, des tumultes, de l’effervescence, mais bon ça nous empêche pas d’avoir le sourire et de continuer. La vie continue avec ces problèmes. Nous allons utiliser l’expérience des saisons passées pour améliorer l’avenir. C’est la vie d’un club sinon ça serait simple et il n’y aura pas besoin d’avoir des dirigeants. On est là pour essayer de résoudre les problèmes, de les anticiper quand on peut avec notre cœur, parfois avec nos insuffisances, mais avec beaucoup de cœur et beaucoup d’honnêteté contrairement à certaines idées.
Vous êtes remonté ?
Non mais vous savez la chance que j’ai, c’est d’avoir connu très bien le métier que vous faites. Le journaliste a un commentaire sacré. Il est libre de penser ce qu’il veut, d’écrire ce qu’il veut mais avant de dire que ce micro-là est un micro qui ne fonctionne pas, il doit d’abord dire que c’est un micro pas une échelle qui ne fonctionne pas… Le journaliste peut écrire ce qu’il veut s’il respecte les faits. Il est libre d’avoir le commentaire qu’il veut. Je n’ai jamais appelé un journaliste pour lui demande pourquoi tu as écrit ça ou ça. Quand j’étais journaliste, j’interdisais qu’on touche à ma manière de penser… J’avais promis de ne pas revenir là-dessus, mais prenons le cas de Ribéry. Certains sont content, ils veulent en entendre parler… …Voilà un garçon pour lequel au mois de mars, son club a consenti un nouveau contrat qui en fait probablement le salaire le plus haut de son club. Je me ferais cette remarque, je me dirais, il est sous contrat, je me dirais, il y a un Président de club, qui se présente comme tel en tout cas, qui est dans le sanctuaire de l’équipe de France, qui peut se payer le luxe, de parler avec lui comme il veut quand il veut, son agent aussi... Mais à un moment donné c’est à nous qu’on reproche d’avoir mis ce joueur dans des conditions optimum de réussite, de lui avoir augmenté son salaire, aujourd’hui c’est nous qui sommes sur la sellette. Si j’avais été journaliste, j’aurais dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas… Il suffit de voir les règlements de la Ligue pour savoir qu’un Président pas le droit de prendre contact avec un joueur qui est sous contrat avec un autre club. Il ne peut pas le faire. Dans cette affaire au lieu de sentir que l’OM est dans son bon droit, vous me demandez si on peut garder un joueur qui souhaite partir. Je pose la question est ce qu’on peut forcer un club à vendre s’il n’a pas envie de vendre… Il y a des exemples, mais on verra. Voilà ce qui m’agace un peu
Bras de fer ?
Il n’y a pas de bras de fer. Il faut des arguments égaux pour ça. Si le garçon était libre, à la limite s’il n’avait plus qu’une année de contrat, on pourrait parler de bras de fer, là il y a un bras de plastique…
Il se lève et s’en va…
Je ne peux pas dire que ça a bouleversé ma vie, je n’ai pas fait le tour de la Commanderie pour savoir comment elle est, c’est vrai que du moment où le Président et le directeur sportif m’ont fait confiance, j’ai essayé de mettre rapidement en place un canevas de travail pour continuer et prescrire ce qui a été dit à un moment de donné. Ça veut dire une continuité au niveau du travail fait la saison dernière. Pour moi ça a été un bon travail avec une équipe, un groupe de qualité. Je pense qu’il y a eu une grande progression dans le jeu, une progression collective et mentale. On a été tout proche de gagner la coupe de France, on a été pendant 15 minutes en Champions League. Ça permet de dire que cet effectif est bien là. Quand on a la chance devenir entraîneur de l’OM avec un effectif à 80 ou 85 % en place, on ne peut pas le refuser. Pour moi c’est un grand plaisir, une grande fierté. C’est vrai que je ne m’étais pas positionné depuis de longues années pour devenir entraîneur, mon travail me suffisait largement. Il y a eu une opportunité, la confiance que le Président et le directeur Sportif nous donnent. Avec Monsieur Cuperly, on va essayer de saisir notre chance à fond. L’année dernière il y avait une reconstruction de l’effectif, là le challenge est plus élevé ça sera difficile, très difficile mais avec Dominique, le Président et le Directeur Sportif on est prêt à le relever.
Il y a deux ans tu nous avais donné rendez à dans trois ans…
Je ne me souviens plus de ça… J’ai peut-être eu cette réflexion, mais je ne me souviens plus du tout. Ce club nous touche vraiment. Je sais que c’est un challenge énorme à relever, il y a pas mal de difficultés, mais je pense que c’est le bon moment pour le faire, je suis prêt à le faire. C’est pour ça que j’ai contacté le Président à un moment donné, je me sens prêt. Ce challenge, ce défit c’est merveilleux. Les résultats feront que… Mais il faudra se battre. Au départ, pendant ces moments-là, ça change un peu ma vie parce que je suis mis au-devant de la scène mais ce n'est pas très grave… Après on ira travailler, prendre du plaisir sur le terrain, mais je resterai toujours le même…
Tu vas changer de stratégie de jeu ?
En sachant que la stratégie qui a fait que cette fin de saison a quand même était assez efficace, il y aura une certaine continuité dans la stratégie de jeu, qui est pour moi un signe de qualité. Il faudra certainement améliorer des choses. On a fait le bilan avec Dominique Cuperly pour nos manques, on avait des possibilités sur coups de pieds arrêtés, sur un jeu offensif de qualité. Il faudra mettre de l’ordre dans tout ça pour avoir une équipe très efficace. C’est par le travail qu’on va y arriver, mais il faut avoir de l’ambition, certainement de l’audace; mais de l’audace maîtrisable parce que c’est facilement le revers de la médaille. Quand on peut prétendre à de l’audace, quand on peut prétendre à un jeu offensif, il faut être très raisonnable, et justement apporter notre touche d’entraîneurs pour que cette équipe soit bien équilibrée. Mais je dis bien que pour arriver au challenge souhaité par les dirigeants, il va falloir être courageux, audacieux et avoir un grand sens des responsabilités.
Les objectifs ?
Pape Diouf
La saison qui vient de s’écouler a été très clairement une saison de transition, de reconstruction, ce que nous souhaitons pour la prochaine, c’est de nous projeter plus en avant. Si on a terminé 5ème c’est forcément faire mieux.
Quelles garanties à Albert Emon?
Si vous voulez savoir si Albert est un entraîneur par intérim, je réponds clairement non. Je viens de l’expliquer. Le choix est mûrement réfléchi avec les mêmes respects les mêmes garanties les mêmes considérations que j’en eusse eues pour Monsieur Zéman. Après il y a la règle du jeu que tout le monde connaît. Quand on est entraîneur d’une équipe comme l’OM, on sait toujours qu’il y a une pression qu’on subit, des risques qu’on court; mais ça, ça fait parti du jeu. Si Albert lui-même a dit qu’il est prêt à relever le challenge... On n’a toujours pas de garanties, ni les certitudes de le relever comme il convient, mais Emon est un entraîneur comme l’auraient été Deschamps, Zeman ou Ranièri, rien de plus mais rien de moins.
Que Changer ?
Albert Emon
Je prends mes responsabilités. Si on parle de la saison dernière, je pense que Jean Fernandez a relevé un bon défit, il l’a bien relevé, il y a eu un très bon travail de fait. Ce challenge est plus élevé plus difficile, mais le groupe est habitué, il a pris l’habitude l’année dernière de relever ces challenges avec des hauts et des bas. On n’a pas eu que des hauts, c’est là où l'on va apporter, j’espère, cette touche qui va permettre à cette équipe de se libérer encore plus, pour arriver encore plus haut avec les joueurs. Ce groupe est bien en place, il est conscient qu’il va falloir qu’il relève encore plus haut la tête, les exigences seront plus importantes. Le travail était bien fait, on va essayer de le faire encore mieux, on va s’y atteler, ça ne va pas être facile, mais on est conscient…
la caution Marseillaise sera plus présent ?
Pape Diouf
José la caution Marseillaise c’est le directeur sportif et à ce titre chargé d’impulsion. Il est chargé d’impulser la politique sportive du club. Ça touche le corps technique, les entraîneurs, le corps médical, l’organisation des déplacements, l’intendance du club. Il est en relation directe avec la direction générale du club. C’est le rôle de José la caution Marseillaise et il le remplira comme il l’a déjà rempli. Après il y a deux entraîneurs. On ne peut pas parler de bicéphalité. Évidemment il y a un entraîneur premier, c’est Albert Emon. Et Dominique Cuperly, je leur fais confiance pour se répartir le travail. Lorsque vous allez aujourd’hui dans les grands clubs, je pense à Manchester, Alex Fergusson a à côté de lui un autre homme qui est plein de compétences techniques, psychologiques et qui avec Fergusson forme un duo plein d’efficacité. Chez nous on ne minorera pas le rôle de qui que ce soit. Ils sont tous deux les responsables du choix des hommes, mais pour la tactique c’est Albert Emon. C’est clair. Je pense qu’Albert a suffisamment de bon sens pour savoir qu’à côté de lui se trouve un homme qui a une expérience, des connaissances et tous les deux vont mettre en commun leurs expériences. Je n’ai aucune crainte. Je sais que ce duo fonctionnera.
La qualité du jeu est importante ?
Albert Emon
Je veux dire aussi que l’entraîneur des gardiens, Laurent Spinosi travaillera avec nous, Il a préparé Barthez pour la coupe du monde.
En mettant le challenge plus haut, nous sommes obligés de mettre le doigt sur la qualité du jeu, sur l’aspect offensif de l’équipe de l’OM. Notre tâche à nous, c’est de faire travailler ces attaquants de manière cohérente, en nombre suffisant pour dire que l’OM est une équipe tournée vers l’avant, ça c’est notre rôle à nous de travailler avec ce groupe, avec ces joueurs. On sait que la qualité de jeu pendant une année, ce n'est peut-être pas évident, mais quand on a des joueurs offensifs comme Mamadou, Pagis, Franck, Touafilou, Samir, je pense qu’on a le devoir de marquer des buts. Certainement on en prendra, mais on va essayer d’en marquer plus que l’équipe adverse. On va essayer de trouver le meilleur équilibre possible. On va essayer d’avoir une équipe qui va vers l’avant c’est l’objectif d’avoir une équipe qui marque beaucoup de buts et qui est dans les 3 ou 4 premières places du championnat.
Pape ta position sur RIBÉRY ?
Si elle a changé autant me taxer de « girouettisme ». Je serais une girouette. Rien n’a changé. Qui veut savoir ce que je pense de Franck Ribéry n’a qu’à se reporter à mes dernières déclarations. Je ne reviens pas sur ce thème. Pourquoi ne me parlez-vous pas de Cana, de Niang ? Les joueurs qui sont sous contrat, ils sont sous contrat pour moi.
Pierre Mondy veut vous rencontrer ?
La rencontre avec vous me paraît plus plaisante.
Cissé ?
Vous connaissez la situation. Il nous avait donné son accord bien avant sa blessure. Nous n’avons pas varié dans notre désir de prendre Djibril, nous avons simplement souhaité savoir quelle pourrait être la durée de l’indisponibilité. Si c’était un transfert sec, on se poserait la question, mais dans une optique de prêt avec option, s’il est indisponible pour 7 ou 8 mois, ça ne serait pas possible. Mais lui le premier pense qu’il pourrait reprendre la compétition au mois d’octobre ce qui à nos yeux est un moindre mal. Nous avons voulu par sa confiance qu'il nous accorde de vouloir venir à Marseille, faire tout ce qui est en nos possibilités pour essayer de le faire venir. Il y a 48h j’ai rencontré les dirigeants de Liverpool, on a abordé le sujet en profondeur, on va se revoir. Nous savons comment nous souhaitons réaliser cette opération, les dirigeants de Liverpool sont informés, le garçon que j’ai au téléphone est motivé pour venir chez nous, le cas Djibril est pour nous un cas sportif très intéressant. Il y a un espoir raisonnable pour qu’il vienne à l’OM.
Cuperly vous avez hésité ?
Cuperly
Le rôle qui m’est offert d’être l’assistant d’Albert, c’est le rôle que j’exerce depuis 25 ans auprès de Guy Roux, Jacques Santini, Paul Leguen, c’est un rôle que je maîtrise. Je serai à 200% aux côtés et avec Albert Emon. C’est un rôle au quotidien, 7 jours sur 7 pendant toute la saison voir plus, c’est quelque chose qui me motive qui me passionne. Après il y a la progression à travers la fonction, elle passe par obtenir les meilleurs résultats possibles, c’est quelque chose qui m’a motivé pour rejoindre ce grand club. Je connais Albert, moins le Président, mais son discours m’a convaincu. J’ai vu une certaine force à travers cette stabilité même si on sait que c’est difficile chaque jour.
Renforcement ?
Pape Diouf
On a parlé de Cissé, pour l’attaque, la presse parle de Guerrero, des accords ont été pris mais la difficulté c’est qu’il appartient à un club et il joue dans un autre. Ça rend les négociations plus ardues. On a parlé de Sablé, qui effectivement pourrait nous intéresser. On a pris Zubar, un garçon qui a des qualités importantes, c’est un jeune comme on avait fait avec Gallas. J’ai lu que les dirigeants de l’OM avaient dit qu’ils allaient prendre trois joueurs de renommés… Je n’ai jamais dit ça. J’ai toujours dit que le club allait jouer la stabilité, que nous allions faire en sorte que le club allait enrichir l’effectif, le renforcer, mais jamais de jouer de renommée. Je n'ai jamais parlé de grands noms. De noms qui enchanteraient. Mais parfois c’est vrai que pour servir certains commentaires, il n’est pas malvenu de malmener un peu les faits.
Côté départs, il faudrait que nous nous réunissions et que nous avisions avec les techniciens, certains joueurs qui ne s’entendaient pas avec l’entraîneur et qui voulaient partir peuvent changer de position avec le nouvel entraîneur. Il faut identifier les besoins, des noms reviennent, je pense à Fiorèse et Olembé, ces garçons sont plus sur le départ qu’autre chose. Habib Bamogo les entraîneurs vont décider. J’ai entendu parler de Nasri à Manchester. Oui ils m’ont contacté. J’ai dit que le garçon resterait avec nous. Si Manchester le veut en nous passant son ou ses deux meilleurs joueurs plus quelque chose, on verra. Mais nous comptons le garder. Il fait partie des bijoux de famille, on veut le garder. Voilà.
Défenseur ?
À gauche, il y a Taiwo et Cantareil, Beye et Bocaly qu’on souhaite promouvoir à droite… La saison ne commence qu’au mois d’août et il y a toujours le joker, le mercato…
Intertoto ?
Albert Emon
On a joué 60 matchs la saison dernière, il y a eu une concertation, il faut continuer, faire mieux.
Vous allez changer Albert ?
Moi je ne vais pas changer, c’est à eux à faire la part des choses. Je ne suis plus Albert que j’étais depuis 3 ou 4 ans avec certains joueurs. Maintenant je suis entraîneur, c’est peut-être un peu différent. Je vais leur tenir le discours du plaisir, de l’attaque, de la communication et je vais mettre le point sur l’ambition individuelle, collective. Avec Dominique, on va essayer de mettre une stratégie de protection autour de cette équipe avec du plaisir et de la joie de vivre. C’est ça le football. On risque de perdre des matchs, mais si on a tout donné si on a fait ce qu’on a dit de faire ça sera mieux perçu. Je serai très exigeant. Quand on est à l’OM, on porte un maillot magnifique, on a touché pas mal de monde l’année dernière en France et en Europe, il faut recommencer.
Quel entraîneur t’a apporté le plus ?
Avec qui j’ai travaillé ? Chacun apporte sa pierre à l’édifice par rapport à notre rôle. Chacun a sa personnalité son mode de fonctionnement. Je ne relève personne. J’ai été joueur en première division pendant 15 ans… Moi j’ai essayé d’apporter le plus possible à Perrin, Troussier, à José comme 3e adjoint, à Jean Fernandez…
L’intertoto
C’est la coupe à toto qui fait passer par l’UEFA. On a deux matchs de moins à faire, on part plus tard, ce n’est pas évident dans notre championnat, mais on va la faire le mieux possible et essayer de se qualifie pour l’UEFA.
Cuperly : Vous avez hésité ?
Cuperly
Je me la suis posé lorsque je suis allé à Lyon, là je me la suis reposé avec plus de recul, Marseille je connais depuis 70. J’ai évolué contre Magnusson, Skoblar et Bonnel. Je me suis concentré sur la tâche qui m’attend immédiatement, j’ai le plaisir de continuer ma carrière professionnelle dans un très grand club. J’ai été un peu surpris quand j’ai visité le camp d’entraînement. J’ai été agréablement surpris par les gens que j’ai rencontré avec lesquels j’ai déjà passé une matinée de travail…
Je n’ai pas hésité. Dès que j’ai eu le contact, je me suis concentré sur la connaissance de l’effectif des résultats des 4 ou 5 dernières années
Pape les problèmes ?
Pape Diouf
Des problèmes il y en a comme il y en a partout. Ici d’un œuf, on fait un boeuf à partir de là il faut savoir relativiser. Oui, on a rencontré des périodes difficiles, des turbulences, des tumultes, de l’effervescence, mais bon ça nous empêche pas d’avoir le sourire et de continuer. La vie continue avec ces problèmes. Nous allons utiliser l’expérience des saisons passées pour améliorer l’avenir. C’est la vie d’un club sinon ça serait simple et il n’y aura pas besoin d’avoir des dirigeants. On est là pour essayer de résoudre les problèmes, de les anticiper quand on peut avec notre cœur, parfois avec nos insuffisances, mais avec beaucoup de cœur et beaucoup d’honnêteté contrairement à certaines idées.
Vous êtes remonté ?
Non mais vous savez la chance que j’ai, c’est d’avoir connu très bien le métier que vous faites. Le journaliste a un commentaire sacré. Il est libre de penser ce qu’il veut, d’écrire ce qu’il veut mais avant de dire que ce micro-là est un micro qui ne fonctionne pas, il doit d’abord dire que c’est un micro pas une échelle qui ne fonctionne pas… Le journaliste peut écrire ce qu’il veut s’il respecte les faits. Il est libre d’avoir le commentaire qu’il veut. Je n’ai jamais appelé un journaliste pour lui demande pourquoi tu as écrit ça ou ça. Quand j’étais journaliste, j’interdisais qu’on touche à ma manière de penser… J’avais promis de ne pas revenir là-dessus, mais prenons le cas de Ribéry. Certains sont content, ils veulent en entendre parler… …Voilà un garçon pour lequel au mois de mars, son club a consenti un nouveau contrat qui en fait probablement le salaire le plus haut de son club. Je me ferais cette remarque, je me dirais, il est sous contrat, je me dirais, il y a un Président de club, qui se présente comme tel en tout cas, qui est dans le sanctuaire de l’équipe de France, qui peut se payer le luxe, de parler avec lui comme il veut quand il veut, son agent aussi... Mais à un moment donné c’est à nous qu’on reproche d’avoir mis ce joueur dans des conditions optimum de réussite, de lui avoir augmenté son salaire, aujourd’hui c’est nous qui sommes sur la sellette. Si j’avais été journaliste, j’aurais dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas… Il suffit de voir les règlements de la Ligue pour savoir qu’un Président pas le droit de prendre contact avec un joueur qui est sous contrat avec un autre club. Il ne peut pas le faire. Dans cette affaire au lieu de sentir que l’OM est dans son bon droit, vous me demandez si on peut garder un joueur qui souhaite partir. Je pose la question est ce qu’on peut forcer un club à vendre s’il n’a pas envie de vendre… Il y a des exemples, mais on verra. Voilà ce qui m’agace un peu
Bras de fer ?
Il n’y a pas de bras de fer. Il faut des arguments égaux pour ça. Si le garçon était libre, à la limite s’il n’avait plus qu’une année de contrat, on pourrait parler de bras de fer, là il y a un bras de plastique…
Il se lève et s’en va…
Le top des taupes !