1)
Le 26 octobre 2002, lors de OM-PSG au Stade Vélodrome de Marseille, à la 55ème minute un gros pétard et une pluie de projectiles sont balancés sur…Ronaldinho.
Mais pas par des hooligans car à Marseille, y a que de la ferveeeeur…
On notera toutefois la réaction de Alain Perrin qui se précipitera pour se mettre entre la petite foule lâche et l’un des joueurs les plus talentueux de l’histoire…
2)
Le 7 avril 2000, Marcelo Gallardo, 1m65 et 68 kg (qui certes avait une attitude de petit voyou partout en Ligue 1) est tabassé par plusieurs personnes (des membres de la sécurité de l’Olympique de Marseille) dans le tunnel en seconde mi-temps et est incapable de reprendre sa place suite à ses blessures. Un seul coupable sera identifié: l’entraîneur adjoint de l’OM Christophe Galtier.
Interrogé le joueur de Monaco Sabri Lamouchi, assimile la rencontre à une "embuscade”.
”Le terme n'est pas trop fort.
C'est dommage parce que l'OM n'a pas besoin de ça pour gagner[...].On va dire que Monaco se plaint de l'arbitrage à chaque défaite, mais il faut bien y revenir. M. Sars a-t-il été dépassé par les événements ou y a-t-il autre chose? Si des joueurs comme Simone ou Gallardo sont régulièrement pris pour cible, et en plus hors du terrain, ne nous étonnons pas si les meilleurs joueurs du Championnat partent. Il faut protéger les joueurs."
3)
Le 19 mai 1993, Jean-Jacques Eydelie remet une enveloppe contenant 250 000 francs à Marie-Christine Robert, épouse de Christophe, sur le parking de l’hôtel où séjourne l’Olympique de Marseille avant leur matche contre Valenciennes.
Interrogé par la police le 24 juin, Christophe Robert avoue avoir touché cette somme, dont 242 000 seront retrouvés à Périgueux, enterrée dans le jardin d’une parente.
4)
Le 25 octobre 2003, après le match OM-Rennes, trois membres d'un club de supporters de l'Olympique de Marseille sont poursuivis pour des violences commises à l'issue du match de championnat de France OM-Rennes (les quatre hommes s'en étaient pris violemment aux membres d'un autre club de supporters marseillais, des MTP, faisant quatre blesses)et sont écroués quelques jours après avoir été jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Marseille.
Parmi les trois personnes écrouées figuraient le président du club des "Winners", Didier Mattera, 32 ans, le vice-président du même club, Rachid Zeroual, 33 ans, par ailleurs employé de l'OM chargé des relations avec les supporters, ainsi qu'un autre membre de ce club, Francis Ferracci, 25 ans.
Le procureur de la République Marc Cimamonti a stigmatisé "le caractère intolérable des coups portés". Le tribunal a opté pour l'incarcération des trois supporters pour éviter de nouveaux heurts.
5)
Alors qu’une vingtaine de mois auparavant ces ”supporters” avaient terrorisé Robert Louis-Dreyfus pour que le petit Bernard Tapie revienne s’écraser devant les insultes de Louis Dubiton (lui même ayant porté un coup de boule sanglant à Etienne Ceccaldi), le 7 Février 2004, lors de la rencontre OM-Ajaccio un ton ordurier est franchement monté des hauts-parleurs après l'égalisation d'Ajaccio, à la 71e minute d'un match catastrophique pour l'OM. Les cibles: Bouchet, mais aussi Steve Marlet (auteur du but de la victoire et célébré par Didier Drogba en personne!), qui tempérait en affirmant "qu'il ne faut pas s'attarder sur cette histoire ne concernant qu'une partie du public".
José la caution Marseillaise déclara:
"On n'a pas besoin de ces gens. Moi, je l'ai foulé cette pelouse, et pas eux. Je suis sans doute plus olympien qu'eux.
Ils sont dans la tribune, avec leurs enfants et leurs familles, et ils ont le droit de dire des saloperies pareilles?!
Certes, nous n'avons pas été brillants, mais nous nous sommes battus jusqu'au bout.
On a le droit de siffler, mais cela n'a rien à voir avec le foot.
"S'il faut aller les voir, alors j'irai".
6)
En 1986, le président de l’OM Jean Carrieu (les Minots), après avoir été soumis à de terribles pressions, des insultes, quolibets et des menaces cède la place à Bernard Tapie.
En février 1987, on retrouve son corps sans vie de sur les falaises de Cassis : il s'était suicidé.
7)
Le 12 décembre 1999, les supporters de l’OM quittent Saint-Étienne au bout d’une demi-heure de jeu alors que leur équipe perdait 4-0. (score final 5-1)
De graves, violents et inquiétants incidents entre supporters des deux camps ont conduit l’arbitre Pascal Garibian à suspendre pendant une dizaine de minutes la rencontre (il y avait alors 3-0 et l’OM occupait la 8ème place à la 19ème journée).
Dans Profession footballeur, Editions Hachette, Robert Pires raconte:
En effet, après la gifle stéphanoise, une rencontre avec les chefs de groupes de supporters a donc été décidée. On voulait savoir ce qui les avait poussés à nous attendre à notre hôtel. Bloqués, on avait préféré passer la nuit sur place et repartir le lendemain à Marseille. (…)
Au cours de la réunion entre nous et l’entraîneur Bernard Casoni, quelques joueurs se sont désignés pour aller parler aux sept chefs de groupes.
Le rendez-vous était fixé pour le lendemain, au centre d’entrainement.
En tant que capitaine, je devais m’y rendre. Les autres volontaires étaient Christophe Dugarry, Stéphane Porato, Florian Maurice, Frédéric Brando et Sebastian Pérez.
On est arrivé à la Commanderie et on a immédiatement senti le traquenard. Un tout petit chemin mène de l'entrée du centre à la plaine des terrains, où se trouvent également les vestiaires. On a suivi cette route en voiture et, tout autour de nous, on voyait le regard somber des gens. On avait qu’une envie: faire demi-tour et rentrer chez nous…
Mais une fois le rendez-vous pris et accepté, on devait aller au bout.
En haut, autour de notre vestiaire, on a découvert deux cents personnes qui nous attendaient de pied ferme. C’était un piège. Normalement, seuls les chefs des groupes de supporters devaient s’y trouver. Encore une fois , on nous avait menti.
(…) On s’est tous les six engouffrés dans le vestaire. C’est à cet instant que ca a mal tourné. Dehors, des jets de pierre visaient nos voitures: le pare-brise de Sébastien Pérez a explosé, un fumigène a brisé une de mes vitres. (…) Les forces de l’ordre sont intervenues. (…) Ces prétendus supporteurs n’avaient qu’une envie: nous frapper.
Soudain les chefs des septs groupes ont débarqué dans les vestaires où ils sont entrés un peu de force. Ils ont crié:”On n’est pas contents!”
-"OK, vous n’êtes pas contents, mais vous croyez que l’on est, nous?” a-t-on répliqué. (…) Peu à peu, la tension est retombée. Mais il a fallu attendre longtemps pour que le calme revienne complètement à l’extérieur. (…)
A la sortie, certains de mes coéquipiers ont déclaré: ”La semaine prochaine, je ne serai plus là.” Je comprends ceux qui ont décidé de partir.
Le 26 octobre 2002, lors de OM-PSG au Stade Vélodrome de Marseille, à la 55ème minute un gros pétard et une pluie de projectiles sont balancés sur…Ronaldinho.
Mais pas par des hooligans car à Marseille, y a que de la ferveeeeur…
On notera toutefois la réaction de Alain Perrin qui se précipitera pour se mettre entre la petite foule lâche et l’un des joueurs les plus talentueux de l’histoire…
2)
Le 7 avril 2000, Marcelo Gallardo, 1m65 et 68 kg (qui certes avait une attitude de petit voyou partout en Ligue 1) est tabassé par plusieurs personnes (des membres de la sécurité de l’Olympique de Marseille) dans le tunnel en seconde mi-temps et est incapable de reprendre sa place suite à ses blessures. Un seul coupable sera identifié: l’entraîneur adjoint de l’OM Christophe Galtier.
Interrogé le joueur de Monaco Sabri Lamouchi, assimile la rencontre à une "embuscade”.
”Le terme n'est pas trop fort.
C'est dommage parce que l'OM n'a pas besoin de ça pour gagner[...].On va dire que Monaco se plaint de l'arbitrage à chaque défaite, mais il faut bien y revenir. M. Sars a-t-il été dépassé par les événements ou y a-t-il autre chose? Si des joueurs comme Simone ou Gallardo sont régulièrement pris pour cible, et en plus hors du terrain, ne nous étonnons pas si les meilleurs joueurs du Championnat partent. Il faut protéger les joueurs."
3)
Le 19 mai 1993, Jean-Jacques Eydelie remet une enveloppe contenant 250 000 francs à Marie-Christine Robert, épouse de Christophe, sur le parking de l’hôtel où séjourne l’Olympique de Marseille avant leur matche contre Valenciennes.
Interrogé par la police le 24 juin, Christophe Robert avoue avoir touché cette somme, dont 242 000 seront retrouvés à Périgueux, enterrée dans le jardin d’une parente.
4)
Le 25 octobre 2003, après le match OM-Rennes, trois membres d'un club de supporters de l'Olympique de Marseille sont poursuivis pour des violences commises à l'issue du match de championnat de France OM-Rennes (les quatre hommes s'en étaient pris violemment aux membres d'un autre club de supporters marseillais, des MTP, faisant quatre blesses)et sont écroués quelques jours après avoir été jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Marseille.
Parmi les trois personnes écrouées figuraient le président du club des "Winners", Didier Mattera, 32 ans, le vice-président du même club, Rachid Zeroual, 33 ans, par ailleurs employé de l'OM chargé des relations avec les supporters, ainsi qu'un autre membre de ce club, Francis Ferracci, 25 ans.
Le procureur de la République Marc Cimamonti a stigmatisé "le caractère intolérable des coups portés". Le tribunal a opté pour l'incarcération des trois supporters pour éviter de nouveaux heurts.
5)
Alors qu’une vingtaine de mois auparavant ces ”supporters” avaient terrorisé Robert Louis-Dreyfus pour que le petit Bernard Tapie revienne s’écraser devant les insultes de Louis Dubiton (lui même ayant porté un coup de boule sanglant à Etienne Ceccaldi), le 7 Février 2004, lors de la rencontre OM-Ajaccio un ton ordurier est franchement monté des hauts-parleurs après l'égalisation d'Ajaccio, à la 71e minute d'un match catastrophique pour l'OM. Les cibles: Bouchet, mais aussi Steve Marlet (auteur du but de la victoire et célébré par Didier Drogba en personne!), qui tempérait en affirmant "qu'il ne faut pas s'attarder sur cette histoire ne concernant qu'une partie du public".
José la caution Marseillaise déclara:
"On n'a pas besoin de ces gens. Moi, je l'ai foulé cette pelouse, et pas eux. Je suis sans doute plus olympien qu'eux.
Ils sont dans la tribune, avec leurs enfants et leurs familles, et ils ont le droit de dire des saloperies pareilles?!
Certes, nous n'avons pas été brillants, mais nous nous sommes battus jusqu'au bout.
On a le droit de siffler, mais cela n'a rien à voir avec le foot.
"S'il faut aller les voir, alors j'irai".
6)
En 1986, le président de l’OM Jean Carrieu (les Minots), après avoir été soumis à de terribles pressions, des insultes, quolibets et des menaces cède la place à Bernard Tapie.
En février 1987, on retrouve son corps sans vie de sur les falaises de Cassis : il s'était suicidé.
7)
Le 12 décembre 1999, les supporters de l’OM quittent Saint-Étienne au bout d’une demi-heure de jeu alors que leur équipe perdait 4-0. (score final 5-1)
De graves, violents et inquiétants incidents entre supporters des deux camps ont conduit l’arbitre Pascal Garibian à suspendre pendant une dizaine de minutes la rencontre (il y avait alors 3-0 et l’OM occupait la 8ème place à la 19ème journée).
Dans Profession footballeur, Editions Hachette, Robert Pires raconte:
En effet, après la gifle stéphanoise, une rencontre avec les chefs de groupes de supporters a donc été décidée. On voulait savoir ce qui les avait poussés à nous attendre à notre hôtel. Bloqués, on avait préféré passer la nuit sur place et repartir le lendemain à Marseille. (…)
Au cours de la réunion entre nous et l’entraîneur Bernard Casoni, quelques joueurs se sont désignés pour aller parler aux sept chefs de groupes.
Le rendez-vous était fixé pour le lendemain, au centre d’entrainement.
En tant que capitaine, je devais m’y rendre. Les autres volontaires étaient Christophe Dugarry, Stéphane Porato, Florian Maurice, Frédéric Brando et Sebastian Pérez.
On est arrivé à la Commanderie et on a immédiatement senti le traquenard. Un tout petit chemin mène de l'entrée du centre à la plaine des terrains, où se trouvent également les vestiaires. On a suivi cette route en voiture et, tout autour de nous, on voyait le regard somber des gens. On avait qu’une envie: faire demi-tour et rentrer chez nous…
Mais une fois le rendez-vous pris et accepté, on devait aller au bout.
En haut, autour de notre vestiaire, on a découvert deux cents personnes qui nous attendaient de pied ferme. C’était un piège. Normalement, seuls les chefs des groupes de supporters devaient s’y trouver. Encore une fois , on nous avait menti.
(…) On s’est tous les six engouffrés dans le vestaire. C’est à cet instant que ca a mal tourné. Dehors, des jets de pierre visaient nos voitures: le pare-brise de Sébastien Pérez a explosé, un fumigène a brisé une de mes vitres. (…) Les forces de l’ordre sont intervenues. (…) Ces prétendus supporteurs n’avaient qu’une envie: nous frapper.
Soudain les chefs des septs groupes ont débarqué dans les vestaires où ils sont entrés un peu de force. Ils ont crié:”On n’est pas contents!”
-"OK, vous n’êtes pas contents, mais vous croyez que l’on est, nous?” a-t-on répliqué. (…) Peu à peu, la tension est retombée. Mais il a fallu attendre longtemps pour que le calme revienne complètement à l’extérieur. (…)
A la sortie, certains de mes coéquipiers ont déclaré: ”La semaine prochaine, je ne serai plus là.” Je comprends ceux qui ont décidé de partir.