Cana:" Le manque d’expérience nous a fait défaut "
Il arrive juste après la conférence de Beye, qui vient de faire l’éloge de Cana. Les deux joueurs s’embrassent.
Beye: « Il est beau gosse, mais il ne s’habille pas très bien. C’est normal c’est dimanche, c’est plus décontracté. »
Cana : « Beye s’en va en Italie… Tu vas voir comment c’est à Pérouse ! »
Beye éclate de rire et s’en va...
Comment ça va ?
Ça fait mal. C’est pas grave mais ça fait mal.
Dans la tête ?
C’est comme la cuisse. Ce résultat est décevant. Tout le monde attendait qu’on gagne ce match. On devait le remporter, on n’a pas su le faire. Ça reste une déception, une contre performance. On verra si ça a été décisif la semaine prochaine.
Vous ne serez pas à Bordeaux où tout se joue ?
C’est très frustrant parce que j’avais envie de livrer cette dernière bataille avec l’équipe. Forcément le fait de ne pas pouvoir être sur le terrain avec eux pour ce dernier match, c’est très frustrant. Mais je ferai le déplacement avec eux. Ma tête et mon cœur seront avec eux même si je ne peux pas être sur le terrain. J’essayerai d’apporter un peu à côté, mais je pense qu’on a les qualités pour remporter ce match.
Quel bilan tirez vous de cette saison ?
Il faut attendre le dernier match. Si on arrive à être troisième, ça sera une très belle saison, si on est européen, ça sera une belle saison, et si on n’a rien, ça ne sera pas une belle saison.
Ça a été dur ?
Ça a été très éprouvant dans tous les sens du terme. Ribéry a dit tous les termes du sens… Oui il l’a faite celle-là. Il a dit, on a été agressif dans tous les termes du sens. Il faut attendre, même si on a montré de belles choses, mais on est passé à côté trop souvent. On va attendre le dernier match pour tirer les conclusions. Même si dans le fond la saison ne pourra pas être mauvaise. On a gagné l’intertoto, on revient de tellement loin, pour batailler aujourd’hui pour aller en League des Champions. On a fait une finale de coupe, même si on a perdu et qu’on ne retient que les victoires, pour moi le parcours en coupe d’Europe a été décevant par rapport à notre potentiel et aux adversaires qui restaient en course. La saison ne peut pas être mauvaise même si elle n’est pas terminée, mais il faut attendre le dernier match. La dernière journée.
Pour vous personnellement la saison a été bonne ?
C’est vrai que personnellement je suis assez satisfait, même si on ne peut jamais se satisfaire quand on est footballeur de haut niveau et même sportif de haut niveau, on ne peut pas se satisfaire de ce qu’on fait mais pour une première saison, je suis assez content. Je suis déjà content d’être ici, des gens, de la façon dont les supporteurs m’ont accueilli, des dirigeants, des joueurs. Je pense que j’ai pris une certaine évolution dans le jeu par rapport au joueur que j’étais à Paris dont pour l’instant je suis très content du choix que j’ai fait.
Votre adaptation a été très rapide par rapport à d’autres ?
Souvent c’est dû à la réussite, à très peu de chose, à la personne elle-même, mentalement tout le monde n’est pas fait pareil et ne supporte pas la pression de la même manière. C’est vrai que la pression est permanente. Certains le prennent comme un poids, moi je le prends plutôt comme quelque chose qui m’aide à aller de l’avant et je me suis complètement fondu dans cet esprit-là, avec cette communion avec les supporteurs, l’équipe, avec les gens qui attendent le maximum des joueurs et de l’équipe, ce qui est normal.
Si l’OM n’est pas Européen, vous partez ?
C’est pas d’actualité. C’est pas mon envie. Les occasions sont là, c’est pas mon envie. J’espère qu’on va garder le maximum de joueur qu’on a cette année, qu’on aura des renforts, on en a besoin, mais je n’ai pas envie de partir. Ce qui est sur c’est que je serai encore à Marseille l’année prochaine, quoi qu’il arrive.
Lyon et son équipe d’hier ?
C’est Lyon, ils sont champions, ils ont tous les droits. S’ils veulent jouer tout nus, ils ont le droit. À partir du moment où nous on ne peut pas faire le maximum, où on ne réussit pas, on ne peut pas se permettre de parler sur les autres. C’est pas à nous de juger. Ils font ce qu’ils veulent. Les gens se font leur propre opinion des choses. C’est des choses qui dans le football français se passent très rarement. Quand ça se passe c’est vite pointé du doigt parce que c’est flagrant. Mais c’est des choses qui se passent beaucoup à l’étranger. Ils font ce qu’ils veulent. On ne va pas les juger par rapport à ça… Ils sont champions.
Mais quand l’OM envoie ses minots à Paris ?
Mais le football français est très hypocrite. Je suis un joueur très dur dans le jeu. Mais je joue toujours dans un bon état d’esprit. Quand on voit ce qu’on m’a fait hier, qu’il n’y a pas les sanctions appropriées, qu’on ne vienne pas me dire après qu’il faut sanctionner les gens. C’est très hypocrite le football en France, on ne va pas le changer. Ici les choses prennent encore plus d’ampleur. À Paris aussi mais ici c’est plus. Nous on est fier de jouer à l’OM et les gens quand ils sont contre nous ils sont à 300%, mais les joueurs préfèrent jouer à l’OM qu’ailleurs parce que c’est un club extraordinaire
Dos au mur, vous êtes mieux ?
Quand il a fallu se surpasser, on a su le faire. Mais on a plutôt réagi qu’agit comme hier. On était mené, on a vraiment été chercher dans le plus profond de nos forces hier pour essayer de remporter le match. Avec plus d’intelligence, plus d’expérience, on aurait moins souffert. Le manque d’expérience nous a fait défaut cette année. On essaye de compenser ça par rapport à nos qualités, notre envie, notre cœur, mais c’est pas que ça le football. On a des lacunes, des qualités, parfois nos qualités ou nos lacunes ressortent. C’est à l’image de la saison. Il faut attendre ce dernier match pour dire si on a eu plus de qualités que de défauts.
Hier soir, je ne voyais pas Strasbourg marquer. Après l’égalisation, ils ont eu une très belle occasion pour prendre l’avantage. Ça nous a coupé et après on a fait un peu n’importe quoi. On ne peut pas se permettre d’avoir un couloir de 40 mètres pour encaisser le deuxième but. Ce sont des erreurs qu’on paye cash. Mais après on a montré un bon état d'esprit. On va jouer le coup à fond. C’est sûr, c’est clair. Moi cette semaine au niveau sportif je suis un peu en touriste, je vais aller voir ma famille, mais partout ailleurs je serai avec eux. Je rentrerai peut-être aussi sur le terrain. S’ils m’expulsent-je m’en fout. Il faut donner le maximum pour ne pas finir avec des regrets après arrivera ce qui arrivera…
Il arrive juste après la conférence de Beye, qui vient de faire l’éloge de Cana. Les deux joueurs s’embrassent.
Beye: « Il est beau gosse, mais il ne s’habille pas très bien. C’est normal c’est dimanche, c’est plus décontracté. »
Cana : « Beye s’en va en Italie… Tu vas voir comment c’est à Pérouse ! »
Beye éclate de rire et s’en va...
Comment ça va ?
Ça fait mal. C’est pas grave mais ça fait mal.
Dans la tête ?
C’est comme la cuisse. Ce résultat est décevant. Tout le monde attendait qu’on gagne ce match. On devait le remporter, on n’a pas su le faire. Ça reste une déception, une contre performance. On verra si ça a été décisif la semaine prochaine.
Vous ne serez pas à Bordeaux où tout se joue ?
C’est très frustrant parce que j’avais envie de livrer cette dernière bataille avec l’équipe. Forcément le fait de ne pas pouvoir être sur le terrain avec eux pour ce dernier match, c’est très frustrant. Mais je ferai le déplacement avec eux. Ma tête et mon cœur seront avec eux même si je ne peux pas être sur le terrain. J’essayerai d’apporter un peu à côté, mais je pense qu’on a les qualités pour remporter ce match.
Quel bilan tirez vous de cette saison ?
Il faut attendre le dernier match. Si on arrive à être troisième, ça sera une très belle saison, si on est européen, ça sera une belle saison, et si on n’a rien, ça ne sera pas une belle saison.
Ça a été dur ?
Ça a été très éprouvant dans tous les sens du terme. Ribéry a dit tous les termes du sens… Oui il l’a faite celle-là. Il a dit, on a été agressif dans tous les termes du sens. Il faut attendre, même si on a montré de belles choses, mais on est passé à côté trop souvent. On va attendre le dernier match pour tirer les conclusions. Même si dans le fond la saison ne pourra pas être mauvaise. On a gagné l’intertoto, on revient de tellement loin, pour batailler aujourd’hui pour aller en League des Champions. On a fait une finale de coupe, même si on a perdu et qu’on ne retient que les victoires, pour moi le parcours en coupe d’Europe a été décevant par rapport à notre potentiel et aux adversaires qui restaient en course. La saison ne peut pas être mauvaise même si elle n’est pas terminée, mais il faut attendre le dernier match. La dernière journée.
Pour vous personnellement la saison a été bonne ?
C’est vrai que personnellement je suis assez satisfait, même si on ne peut jamais se satisfaire quand on est footballeur de haut niveau et même sportif de haut niveau, on ne peut pas se satisfaire de ce qu’on fait mais pour une première saison, je suis assez content. Je suis déjà content d’être ici, des gens, de la façon dont les supporteurs m’ont accueilli, des dirigeants, des joueurs. Je pense que j’ai pris une certaine évolution dans le jeu par rapport au joueur que j’étais à Paris dont pour l’instant je suis très content du choix que j’ai fait.
Votre adaptation a été très rapide par rapport à d’autres ?
Souvent c’est dû à la réussite, à très peu de chose, à la personne elle-même, mentalement tout le monde n’est pas fait pareil et ne supporte pas la pression de la même manière. C’est vrai que la pression est permanente. Certains le prennent comme un poids, moi je le prends plutôt comme quelque chose qui m’aide à aller de l’avant et je me suis complètement fondu dans cet esprit-là, avec cette communion avec les supporteurs, l’équipe, avec les gens qui attendent le maximum des joueurs et de l’équipe, ce qui est normal.
Si l’OM n’est pas Européen, vous partez ?
C’est pas d’actualité. C’est pas mon envie. Les occasions sont là, c’est pas mon envie. J’espère qu’on va garder le maximum de joueur qu’on a cette année, qu’on aura des renforts, on en a besoin, mais je n’ai pas envie de partir. Ce qui est sur c’est que je serai encore à Marseille l’année prochaine, quoi qu’il arrive.
Lyon et son équipe d’hier ?
C’est Lyon, ils sont champions, ils ont tous les droits. S’ils veulent jouer tout nus, ils ont le droit. À partir du moment où nous on ne peut pas faire le maximum, où on ne réussit pas, on ne peut pas se permettre de parler sur les autres. C’est pas à nous de juger. Ils font ce qu’ils veulent. Les gens se font leur propre opinion des choses. C’est des choses qui dans le football français se passent très rarement. Quand ça se passe c’est vite pointé du doigt parce que c’est flagrant. Mais c’est des choses qui se passent beaucoup à l’étranger. Ils font ce qu’ils veulent. On ne va pas les juger par rapport à ça… Ils sont champions.
Mais quand l’OM envoie ses minots à Paris ?
Mais le football français est très hypocrite. Je suis un joueur très dur dans le jeu. Mais je joue toujours dans un bon état d’esprit. Quand on voit ce qu’on m’a fait hier, qu’il n’y a pas les sanctions appropriées, qu’on ne vienne pas me dire après qu’il faut sanctionner les gens. C’est très hypocrite le football en France, on ne va pas le changer. Ici les choses prennent encore plus d’ampleur. À Paris aussi mais ici c’est plus. Nous on est fier de jouer à l’OM et les gens quand ils sont contre nous ils sont à 300%, mais les joueurs préfèrent jouer à l’OM qu’ailleurs parce que c’est un club extraordinaire
Dos au mur, vous êtes mieux ?
Quand il a fallu se surpasser, on a su le faire. Mais on a plutôt réagi qu’agit comme hier. On était mené, on a vraiment été chercher dans le plus profond de nos forces hier pour essayer de remporter le match. Avec plus d’intelligence, plus d’expérience, on aurait moins souffert. Le manque d’expérience nous a fait défaut cette année. On essaye de compenser ça par rapport à nos qualités, notre envie, notre cœur, mais c’est pas que ça le football. On a des lacunes, des qualités, parfois nos qualités ou nos lacunes ressortent. C’est à l’image de la saison. Il faut attendre ce dernier match pour dire si on a eu plus de qualités que de défauts.
Hier soir, je ne voyais pas Strasbourg marquer. Après l’égalisation, ils ont eu une très belle occasion pour prendre l’avantage. Ça nous a coupé et après on a fait un peu n’importe quoi. On ne peut pas se permettre d’avoir un couloir de 40 mètres pour encaisser le deuxième but. Ce sont des erreurs qu’on paye cash. Mais après on a montré un bon état d'esprit. On va jouer le coup à fond. C’est sûr, c’est clair. Moi cette semaine au niveau sportif je suis un peu en touriste, je vais aller voir ma famille, mais partout ailleurs je serai avec eux. Je rentrerai peut-être aussi sur le terrain. S’ils m’expulsent-je m’en fout. Il faut donner le maximum pour ne pas finir avec des regrets après arrivera ce qui arrivera…
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