30-04-2006, 12:44
Comptes&Légendes
du Vieux-Port de Marseille
semaine du 23 au 30 avril
du Vieux-Port de Marseille
semaine du 23 au 30 avril
Résumé d'effet. Le petit Nicolas mobilise les troupes. Le Pape aux mobiles retrouve sa motricité. Peace and love dans les journaux, la guerre des Unes veut sonner l'armistice. Tout Marseille veut assister à cette finale pour le moins capitale. C'est la guerre des travées pour les places. A la ville, à Lamour. Ca sent la frénésie et les histoires écrites d'avance. Il y avait bien engambi dans les astres. Fernandez et la boumiane avait raison. L'OM est un géant de papier, comme dit Jean-Jaques Lafon...
La guerre des UneS
dimanche23
SarkophageS
Le petit Nicolas entend karschériser le monde des supporteurs en commençant par la gare Saint-Charles. Il nous parle d'armes, de barres de fer et de violence. La tolérance zéro pointe. 2300 policiers pour un seul SDF ! Tous aux Sabris, on nous parle de monstres marins à la télé. Heureusement, Lamouchi est là pour adoucir les morses. L'OM, soucieux de donner une bonne image de l'événement, doit aussi rencontrer les supporteurs olympiens. Puisqu'il est question de sécurité, le Pape joue les commandants couche-tôt et réclame une finale à l'heure du goûter. Mais c'est bien l'équipe Une que l'OM compte présenter à la mère Denis. Les Parisiens seront douze de plus. Les groupes vont-il réclamer des billets de train supplémentaires ? Doit-on vraiment appliquer la tolérance Zéroual ?
SarkophageS
Le petit Nicolas entend karschériser le monde des supporteurs en commençant par la gare Saint-Charles. Il nous parle d'armes, de barres de fer et de violence. La tolérance zéro pointe. 2300 policiers pour un seul SDF ! Tous aux Sabris, on nous parle de monstres marins à la télé. Heureusement, Lamouchi est là pour adoucir les morses. L'OM, soucieux de donner une bonne image de l'événement, doit aussi rencontrer les supporteurs olympiens. Puisqu'il est question de sécurité, le Pape joue les commandants couche-tôt et réclame une finale à l'heure du goûter. Mais c'est bien l'équipe Une que l'OM compte présenter à la mère Denis. Les Parisiens seront douze de plus. Les groupes vont-il réclamer des billets de train supplémentaires ? Doit-on vraiment appliquer la tolérance Zéroual ?
lundi24
punaise de tickeT
Le boulodrome avoisinant l'abris-bus du 80 est moucheté d'estrons. La pétanque endoumoise, un peu comme le tango corse, reste une partie de boules conditionnée. Le terrain n'est pas favorable. De toute façon je m'en fous. Je ne suis pas là pour ça. Le bus arrive enfin. Il n'y a que des timbrés à bord. Une minotte dévisse le siège d'une pauvre vieille affalée. Un zàfi se mèle d'une conversation et conseille à deux jumelles de 80 balais de rentrer chez elles. Je me scape de ce con de bus. J'en change deux fois. Le dernier a changé le cours d'une journée à peine banale, sans plus. Plus d'une heure s'est écoulée depuis que j'ai pris le 80. A force d'attendre, mon ticket a tourné. Obligé d'en raquer un autre... Là, je m'insurge contre l'idée de payer 20 balles pour avoir le droit d'être un stàssi. Après tout, la marche ça fait du bien. Et il y a trop de gonzesses dehors. Partout. A la Guy Marchand, je remonte la rue, racé comme un hidalgo qui n'a pas peur des taureaux. Il y a cette jolie frisée qui peine à pousser son vélo. Et oui, ça grimpe, Marseille... Elle accepte volontiers mon aide, me complimente d'entrée de jeu. Pas simple de pédaler avec des talons hauts. Elle m'explique que la selle et le string, ce n'est pas top non plus. Le fil chaud, ça doit même couper, me dis-je. Je me tanque le genou dans un pare-chocs de barbeau. Voilà qu'elle me propose un médecin ! Je lui avoue préférer les infirmières... Elle propose de me masser. J'accepte volontiers aussi. Je la sens ensuite un peu gênée, comme si l'idée d'une sieste crapuleuse improvisée l'effrayait soudain. Comme si le peu de chemin qu'il nous restait à faire lui donnait l'impression de préméditer son geste. Mais rien de grave. Je temporise le jeu, tente de contrôler au delà de la poitrine. On arrive presque en bas de chez elle. La conversation redevient sympathique. Je me vois bien parti. Mais à cinq mètres de sa porte, j'écrase ma godasse neuve dans un estron fraîchement énorme. Du pied gauche, mais quand même. Petit moment de solitude... Mon sort est scellé. Elle éclate de rire et me montre sa sonnette. "J'habite ici" me dit-elle en se foutant de ma gueule. C'est ça ouais, et pour revenir je n'aurai qu'à suivre la trace...
punaise de tickeT
Le boulodrome avoisinant l'abris-bus du 80 est moucheté d'estrons. La pétanque endoumoise, un peu comme le tango corse, reste une partie de boules conditionnée. Le terrain n'est pas favorable. De toute façon je m'en fous. Je ne suis pas là pour ça. Le bus arrive enfin. Il n'y a que des timbrés à bord. Une minotte dévisse le siège d'une pauvre vieille affalée. Un zàfi se mèle d'une conversation et conseille à deux jumelles de 80 balais de rentrer chez elles. Je me scape de ce con de bus. J'en change deux fois. Le dernier a changé le cours d'une journée à peine banale, sans plus. Plus d'une heure s'est écoulée depuis que j'ai pris le 80. A force d'attendre, mon ticket a tourné. Obligé d'en raquer un autre... Là, je m'insurge contre l'idée de payer 20 balles pour avoir le droit d'être un stàssi. Après tout, la marche ça fait du bien. Et il y a trop de gonzesses dehors. Partout. A la Guy Marchand, je remonte la rue, racé comme un hidalgo qui n'a pas peur des taureaux. Il y a cette jolie frisée qui peine à pousser son vélo. Et oui, ça grimpe, Marseille... Elle accepte volontiers mon aide, me complimente d'entrée de jeu. Pas simple de pédaler avec des talons hauts. Elle m'explique que la selle et le string, ce n'est pas top non plus. Le fil chaud, ça doit même couper, me dis-je. Je me tanque le genou dans un pare-chocs de barbeau. Voilà qu'elle me propose un médecin ! Je lui avoue préférer les infirmières... Elle propose de me masser. J'accepte volontiers aussi. Je la sens ensuite un peu gênée, comme si l'idée d'une sieste crapuleuse improvisée l'effrayait soudain. Comme si le peu de chemin qu'il nous restait à faire lui donnait l'impression de préméditer son geste. Mais rien de grave. Je temporise le jeu, tente de contrôler au delà de la poitrine. On arrive presque en bas de chez elle. La conversation redevient sympathique. Je me vois bien parti. Mais à cinq mètres de sa porte, j'écrase ma godasse neuve dans un estron fraîchement énorme. Du pied gauche, mais quand même. Petit moment de solitude... Mon sort est scellé. Elle éclate de rire et me montre sa sonnette. "J'habite ici" me dit-elle en se foutant de ma gueule. C'est ça ouais, et pour revenir je n'aurai qu'à suivre la trace...
mardi25
Putains de ticketS
18 046 places réservées aux 46 000 abonnés du stade. Autant dire qu'il a fallu faire l'anguille pour décrocher un ticket. La billetterie du Vel' et les sièges des groupes sont pris d'assault. On n'a plus l'anchois. Cetace a subi l'aloi des queues de poissons. Dire que parmi les chanceux coquins, certains n'étaient même pânés en 1991... Les couillonnés auront beau hurler au scandale, il n'y aura pas de pitié pour les croassants. On nage dans le n'importe quoi. La contrebande fleurit, la violence aussi. Une guichetière se fait braquer par des marrants d'eau douce. C'est aussi le ouaï total au rayon frêt. Pour tout Marseillais, la finale est un à qui social. Restent les écrans géants du Vel'. Et les bars qui vont frétiller comme des girelliers.
A par ça ? Zidane dit "stop" et Henry "encore". Le prophète Zizou pourra se regarder en face, sur la Corniche. Le Gunner se verrait bien succéder aux grenouilles de Bénitez.
Putains de ticketS
18 046 places réservées aux 46 000 abonnés du stade. Autant dire qu'il a fallu faire l'anguille pour décrocher un ticket. La billetterie du Vel' et les sièges des groupes sont pris d'assault. On n'a plus l'anchois. Cetace a subi l'aloi des queues de poissons. Dire que parmi les chanceux coquins, certains n'étaient même pânés en 1991... Les couillonnés auront beau hurler au scandale, il n'y aura pas de pitié pour les croassants. On nage dans le n'importe quoi. La contrebande fleurit, la violence aussi. Une guichetière se fait braquer par des marrants d'eau douce. C'est aussi le ouaï total au rayon frêt. Pour tout Marseillais, la finale est un à qui social. Restent les écrans géants du Vel'. Et les bars qui vont frétiller comme des girelliers.
A par ça ? Zidane dit "stop" et Henry "encore". Le prophète Zizou pourra se regarder en face, sur la Corniche. Le Gunner se verrait bien succéder aux grenouilles de Bénitez.
Mercredi26
punaise de viE
Minute de silence
punaise de viE
Minute de silence
Jeudi26
Tortue mentalE
Ca va être un match difficile. En football, tout peut aller vite. Ces maximes bossues, Jean le petit Olympien nous les répète à l'envi. L'OM passe en quelques semaines de l'ombre à la lumière, troque ses doutes contre des certitudes. L'objectif est enfin clair. Il est même double. Ramener la Coupe et décrocher un billet pour les Grandes Oreilles. Tout Marseille lève déjà les bras au ciel. Ribéry se voit dans le rond central, tripotant le cuir non-chevelu avec Zidane. Mais de la Coupe au lièvre...
Tortue mentalE
Ca va être un match difficile. En football, tout peut aller vite. Ces maximes bossues, Jean le petit Olympien nous les répète à l'envi. L'OM passe en quelques semaines de l'ombre à la lumière, troque ses doutes contre des certitudes. L'objectif est enfin clair. Il est même double. Ramener la Coupe et décrocher un billet pour les Grandes Oreilles. Tout Marseille lève déjà les bras au ciel. Ribéry se voit dans le rond central, tripotant le cuir non-chevelu avec Zidane. Mais de la Coupe au lièvre...
Vendredi27
Nerds* de la guerrE
Les locaux de l'Equipe sont un havre de paix. Ici le Moulinex, là le Pape. Enfin réconciliés sur la Une et dans les colonnes du journal, ils posent en allumés de la paix et enterrent la hash de guerre. Bien leur en a pris, car les yeux de Beauvau et des Ministères les surveillent de près. L'appeau Pierre n'est plus enflé. Le Pape veut enfin du football. La suspension est suspendue. Les sociologues, en bon bergers, nous expliquent pourquoi le marseillisme d'la caution Marseillaise fait mouche chez certains moutons endormis. Droit au but et droit au sol. Mais là n'est pas le débat. On est à 24 heures d'une finale, la deuxième de l'année... La belle saison arrive et les ambitions fleurissent. C'est trop rare pour ne pas en profiter. Pourvu que l'on continue à parler de football plutôt que de faits d'hiver...
*nerd=blaireau à LA, chez F.Leboeuf
Nerds* de la guerrE
Les locaux de l'Equipe sont un havre de paix. Ici le Moulinex, là le Pape. Enfin réconciliés sur la Une et dans les colonnes du journal, ils posent en allumés de la paix et enterrent la hash de guerre. Bien leur en a pris, car les yeux de Beauvau et des Ministères les surveillent de près. L'appeau Pierre n'est plus enflé. Le Pape veut enfin du football. La suspension est suspendue. Les sociologues, en bon bergers, nous expliquent pourquoi le marseillisme d'la caution Marseillaise fait mouche chez certains moutons endormis. Droit au but et droit au sol. Mais là n'est pas le débat. On est à 24 heures d'une finale, la deuxième de l'année... La belle saison arrive et les ambitions fleurissent. C'est trop rare pour ne pas en profiter. Pourvu que l'on continue à parler de football plutôt que de faits d'hiver...
*nerd=blaireau à LA, chez F.Leboeuf
Samedi28
[SIZE=6]Train d'enfeR
[/SIZE][SIZE=6]Train d'enfeR
punaise de finale. Les supporteurs massés au SDF auront fait tout ça pour rien. L'OM a raté le train. Il n'y aura eu aucun suspense. L'OM perd deux fois 1 à 0 en début de chaque période. Les commentateurs télé sont aux anges, il n'y avait pas meilleur faire-valoir pour le PSG. Les fadas sont parqués sans rien à boire ni à manger durant trois heures. Que le retour sur Mars' a dû paraître long... La quarantaine est difficile. Le mythe des finales gagnées est définitivement enterré. L'OM devait voir naître une nouvelle ère. Mais c'est celle des finales perdues qui s'inscrit dans le marbre. Les hésitations de la boumiane... c'était donc ça !
Solide comme un wok !