30-01-2006, 17:17
Le point sur le mercato ?
Sur le mercato, il n’y a pas grand-chose à dire. Au rayon des arrivées, nous avons effectué les opérations que nous pensions devoir effectuer. Au niveau des départs nous serons sur le pont jusqu’à demain 0 heures. Il y a encore des possibilités que nous allons essayer de concrétiser aujourd’hui.
Un défenseur ?
Nous ne sommes pas à la recherche d’un défenseur. On met à l’essai un jeune Argentin (Renato Civelli).
Nous ne continuons pas dans notre recrutement au niveau des arrivées. Nos observateurs nous ont signalé ce garçon, nous avons voulu le voir pendant un laps de temps, ça va être un essai prolongé. Il va probablement venir dans le courant de la semaine prochaine. On va voir s’il s’adapte, si les qualités qu’on nous annonce sont réelles, comme on l’avait fait pour Taiwo comme on le fera demain avec d’autres jeunes que nos observateurs regardent un peu partout sur les continents…
Il peut être qualifié pour jouer avec la CFA ?
Sur le plan du règlement, il faut vérifier ce qui peut être possible. Mais si cette perspective nous est donnée, on la saisira.
Squilacci ?
J’ai lu ça dans la presse. S’il y avait un début de réalité, nous serions les premiers informés.
Il faut que RLD remettre de l’argent pour réussir des transferts à la hauteur de ce qu’attendent les supporters ?
Je redis ce que j’ai déjà dit. Recruter c’est essayer de réduire au minimum la part d’erreur, d’approximation. J’ai toujours une espèce de gêne lorsqu’on me parle de Dreyfus et de l’investissement qu’il doit. D’autres clubs en France et ailleurs n’ont pas besoin d’un investissement massif de l’actionnaire principal pour démarrer. Nous avons eu cette année quelques difficultés puisque nous ne disposions pas de l’enveloppe équivalente de celle de nos rivaux, on pense à certains clubs français, mais nous avons eu comme préoccupation essentielle de restaurer financièrement la situation. C’était une obligation que nous nous étions donné. Nous y sommes à peu près arrivé. Nous avons fait sur ce plan-là beaucoup de choses. Il faut que cette restauration trouve un prolongement dans le futur, et donc lors du prochain mercato. Nous allons essayer de faire en sorte de passer la vitesse supérieure, de faire un recrutement qui soit plus en rapport avec les ambitions qui sont les nôtres. C’est l’objectif, on va s’y employer et j’ai bon espoir que nous y arriverons.
Il le faut pour retrouver la confiance des supporters et des abonnés qui sont moins nombreux ?
L’actualité du jour c’est la désertion du stade Vélodrome. Je veux bien, mais il faut regarder les choses en face. Le dernier match qui nous avons disputé contre Sochaux a nourri, je ne dis pas ce fantasme mais cette actualité. Nous avons vécu une journée terrible sur le plan des intempéries samedi. Ici ou là des informations avaient été avancées que les routes seraient coupées, alors il est logique que nous n’ayons pas rempli le stade comme nous aurions dû le faire. Ça ne nécessite pas de pousser un cri d’alarme. En ce qui concerne les places achetées au match le match, nous en sommes à peu près dans les mêmes proportions que dans les années précédentes. De ce point de vue-là, rien n’a changé. On a perdu 3.000 abonnés. On le savait en début de saison. Il ne faut pas tout de suite penser que cette désaffection qui est relative à mes yeux, soit devenue définitive. Il est vrai que les résultats contrastés que nous avons eus ont pu quelque part aussi parfois décourager certaines vocations, mais c’est relatif. Il ne faut pas oublier que cette saison nous avons produit en certaines circonstances des prestations qui étaient de haute volée… Je rappelle certains matchs contre la Corogne, la Lazio, des matchs contre des cadors du championnat, Le PSG, Lyon, même si ce n’est qu’un match nul, Auxerre, ces soirs-là, le public en a eu pour son argent comme on dit populairement. Il y a aussi la multiplication des matchs. Cette année, on a joué entre 6 et 8 matchs de plus. Les matchs que nous disputions en semaine ne sont pas les matchs qui pouvaient susciter un énorme élan populaire. Quand on joue un mercredi à 21 heures en coupe de France, les lycéens ne peuvent pas être au stade, les parents ne peuvent pas les accompagner. Il y a des éléments objectifs que l’on peut avancer pour expliquer cette désertion et non pas faire cette association d’idée entre les résultats contrastés, qu’on a connu l’année dernière aussi et cette diminution dans certaines circonstances du stade vélodrome.
Le jeu fourni aussi ?
Les résultats contrastés c’est lié au jeu. Je ne pense pas que nous ayons produit un meilleur jeu la saison dernière. Vous êtes des observateurs avertis et vous savez que le jeu n’a pas régressé par rapport aux saisons précédentes, en tout cas par rapport à la saison dernière.
Les supporters attendaient autre chose ?
Oui mais moi je rencontre aussi les supporters comme vous et ils ont aussi compris le message qui était le nôtre en début de saison. Nous avons assez clairement dit que nous faisions de cet exercice-là, une saison de reconstruction. C’est ce que nous essayons de faire, donc ils ne s’attendaient pas à des monts et des merveilles. Il ne faut pas tromper les gens et leur dire que nous pouvions faire un recrutement version universelle. Ce n’est pas le cas. L’érosion s’est matérialisée en début de saison. Nous avons perdu 3.000 abonnés ce qui me paraît tout à fait concevable maintenant il faut voir ce que vont être les prochains jours. Ce qui me gêne c’est que ce soit devenu le grand sujet de l’heure.
On pouvait raisonnablement penser qu’à la fin des matchs d’Ajaccio et contre Sochaux nous compterions au minimum 4 points voire 6 points à la fin. Ne pas reconnaître qu’il s’agit là de contre performance, ça serait être frappé de cécité, ce n’est pas mon cas.
Lyon et Lens peuvent aussi susciter des regrets. Je retiendrais pour ma part le départ massif des joueurs pour la CAN, je ne cherche pas à me justifier, mais il faut regarder les choses en face. Depuis le début de la saison, nous avons eu un mal fou à lier une série à une autre. Que dans une saison une équipe comme l’OM connaisse des jours sans, ça fait partie des aléas. Nous avions déjà connu ça au Mans.
Il y a aussi Canal ?
Merci… C’est un argument que je pourrais ajouter aux miens. Je le rajoute. Sur ce plan-là on ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre. Nous sommes peut-être l’équipe la plus déplacée sur ce plan-là. On a joué à toutes les heures parce que aussi, en dépit de ce qu’on peut dire, nous restons une attraction de ce championnat. L’OM est l’un des clubs les plus demandé au niveau de l’approche télévisuelle, à l’arrivée on ne peut pas dédaigner cet élément, on est intéressé par cette manne financière distribuée par Canal, mais ça peut avoir des conséquences sur le plan sportif qui peuvent être dommageables. C’est compliqué mais c’est un élément indiscutable aussi.
Mais vous n’avez pas trop parlé de joueurs comme Cissé ?
Qui a parlé de Djibril Cissé. Moi j’aime bien ce genre de chose. Que ce soit moi ou tous mes collaborateurs qui sont autour de moi, ce n’est jamais nous qui avons amené le sujet sur le tapis lorsque nous avons été interviewé, mais nous avons toujours fait preuve de clarté. J’ai dit à l’époque que ce garçon pouvait être pour l’OM une recrue idéale mais que le dossier était complexe à tous les niveau et qu’il n’était pas raisonnable de faire rêver le public. Moi je ne dirige pas un journal. Je n’ai pas dit tous les jours Djibril Cissé, vous l’aurez !
Il y a l’OM avec les Africains et l’OM sans les Africains. Vous ne pouviez pas y penser ?
On m’a déjà posé la question. Gouverner c’est prévoir. Moi je veux bien, mais de la même manière que vous réfléchissez sur ces questions-là, je passe moi mes journées et mes nuits à réfléchir sur ces questions-là. Donc souffrez un peu que je puisse au moins avoir quelque petite autorité à en parler. Lorsqu’il s’est agi pour nous de faire le recrutement. Taiwo était déjà là avec Beye et Méïté. Fallait-il prendre Niang et Oruma ? Avec le recul, on peut dire qu’il fallait en prendre d’autre. Encore fallait-il trouver un Oruma libre comme l’était le nôtre, ce n’était pas évident. On avait Niang à disposition, il n’était pas le seul. Il y avait Kezman qui nous a échappé de peu. En ce début de saison, nous n’avions pas dit que nous allions tout gagner. Nous avons fait avec les moyens du bord. Admettez que dans le souci de rééquilibrage qui était le nôtre durant ce mercato, nous avons essayé avec les arrivées de Pagis et de Maoulida de rééquilibrer l’effectif. On n’a quand même pas été si négligeant que cela peut apparaître
Oruma ne devait pas partir ?
Tu connais les choses. On pouvait faire signer à Oruma le document que nous voulions, nous nous serions simplement opposés à la réglementation internationale. On ne peut pas s’opposer à la convocation d’un joueur appelé par son équipe nationale. Lorsqu’il nous a dit que lui ne pensait pas retourner en sélection, il était sincère. Mais lorsqu’il est venu à l’OM on l’a vu sur toutes les télévisions, ça se voit aussi au Nigeria, Ajaccio-OM je l’ai vu au Caire et lorsque je suis à Dakar rien ne m’échappe du championnat de France. La sélection de Oruma revenait dans l’ordre normal des choses. Sa sélection redevenait mécanique. Nous ne pouvions qu’entériner et essayer de limiter la casse.
Tu préfères récupérer les Nigériens ou les Sénégalais ?
Tout le monde. J’ai mon avis.
Beye ?
On l’espère. Je vais essayer de voir ce qu’il en est mais il est évident que si le garçon est suspendu 4 matchs, je ne vois plus l’utilité de le laisser là-bas. Il ne jouerait plus. On me parle d’appel. Il peut réduire d’un match la suspension, mais est ce que le Sénégal sera en finale ? J’ai ma petite idée.
Vous prolongez des contrats ?
Gouverner c’est prévoir.
Barthez ?
José a répondu. Il y a deux parties concernées et intéressées : Barthez et l’OM. Il faut une volonté commune pour faire un bout de chemin ensemble. Quand le moment viendra la discussion s’engagera loyalement
S’il reste ça pose un problème pour Carrasso ?
À l’OM, on ne me pose que des problèmes, pas des solutions.
L’effectif sera remanié à la prochaine saison ?
L’année dernière j’avais souhaité conserver l’essentiel de l‘ossature pour la renforcer. Il y a eu une nouvelle donne sur le plan technique qui a conduit à une nouvelle réflexion. Au terme de la réflexion, il a été considéré qu’il était peut-être bon de changer le fusil d’épaule. Ça a été fait et ça a amené ce remaniement massif. Aujourd’hui avec les techniciens, on souhaite garder l’ossature. Avec Taiwo, César, Carrasso, on a des jeunes, Avec Cana, Ribéry, Niang, Nasri, il faut renforcer cet effectif. Nous allons nous appliquer à ça.
Méïté peut être conservé ?
S’il ne part pas, il restera. Sauf si tu as un club. Mais vous savez comme moi que c’est toujours plaisant que dans les dernières heures d’un marché il y ait toujours une course contre la montre et que des affaires se fassent dans les derniers instants. On peut penser qu’il est toujours sur le départ. Il est à la Can, loin du monde des manœuvres et du business ? Ca me parait peu probable, mais on ne sait jamais.
Ribéry c’est prolongé ?
C’est en phase.
Lamouchi ?
Il a fait sa saison, il a la possibilité de rester une année de plus, il a beaucoup apporté. Il n’y a pas de remarque particulière à faire
La coupe est un objectif ?
La coupe c’est le genre de compétition dans laquelle il est imprudent de s’investir à 100% et de faire des déclarations d’intention à son propos. On peut exprimer son souhait, faire un vœu, mais on ne peut pas dire d’une telle compétition aussi couperet que la coupe, c’est un objectif du club surtout dans cette deuxième partie de saison. C’est une compétition attrayante, si les tirages et la chance veulent bien nous accompagner, ça serait formidable d’aller jusqu’au bout. En faire l’objectif majeur de cette deuxième partie de saison, me parait être la plus grande des imprudences.
Quel est l’objectif ?
Essayer d’aller le plus loin possible dans cette coupe et éventuellement de la remporter en tenant compte de ce que j’ai dit. Aller le plus loin possible en coupe de L’UEFA. Déjà éliminer Bolton qui se rapproche et en championnat en fonction des résultats contrastés d’essayer de se reprendre au mieux et de ne pas oublier que ce championnat est rythmé par une sorte de nivellement des valeurs qui peut aussi profiter à l’OM.
Tu as parlé aux joueurs ?
C’est mon rôle. On a eu un échange la semaine dernière. Mais vous savez que s’il suffisait de parler ou de taper du poing sur la table pour obtenir des résultats, je le ferais tous les jours.
Sur le mercato, il n’y a pas grand-chose à dire. Au rayon des arrivées, nous avons effectué les opérations que nous pensions devoir effectuer. Au niveau des départs nous serons sur le pont jusqu’à demain 0 heures. Il y a encore des possibilités que nous allons essayer de concrétiser aujourd’hui.
Un défenseur ?
Nous ne sommes pas à la recherche d’un défenseur. On met à l’essai un jeune Argentin (Renato Civelli).
Nous ne continuons pas dans notre recrutement au niveau des arrivées. Nos observateurs nous ont signalé ce garçon, nous avons voulu le voir pendant un laps de temps, ça va être un essai prolongé. Il va probablement venir dans le courant de la semaine prochaine. On va voir s’il s’adapte, si les qualités qu’on nous annonce sont réelles, comme on l’avait fait pour Taiwo comme on le fera demain avec d’autres jeunes que nos observateurs regardent un peu partout sur les continents…
Il peut être qualifié pour jouer avec la CFA ?
Sur le plan du règlement, il faut vérifier ce qui peut être possible. Mais si cette perspective nous est donnée, on la saisira.
Squilacci ?
J’ai lu ça dans la presse. S’il y avait un début de réalité, nous serions les premiers informés.
Il faut que RLD remettre de l’argent pour réussir des transferts à la hauteur de ce qu’attendent les supporters ?
Je redis ce que j’ai déjà dit. Recruter c’est essayer de réduire au minimum la part d’erreur, d’approximation. J’ai toujours une espèce de gêne lorsqu’on me parle de Dreyfus et de l’investissement qu’il doit. D’autres clubs en France et ailleurs n’ont pas besoin d’un investissement massif de l’actionnaire principal pour démarrer. Nous avons eu cette année quelques difficultés puisque nous ne disposions pas de l’enveloppe équivalente de celle de nos rivaux, on pense à certains clubs français, mais nous avons eu comme préoccupation essentielle de restaurer financièrement la situation. C’était une obligation que nous nous étions donné. Nous y sommes à peu près arrivé. Nous avons fait sur ce plan-là beaucoup de choses. Il faut que cette restauration trouve un prolongement dans le futur, et donc lors du prochain mercato. Nous allons essayer de faire en sorte de passer la vitesse supérieure, de faire un recrutement qui soit plus en rapport avec les ambitions qui sont les nôtres. C’est l’objectif, on va s’y employer et j’ai bon espoir que nous y arriverons.
Il le faut pour retrouver la confiance des supporters et des abonnés qui sont moins nombreux ?
L’actualité du jour c’est la désertion du stade Vélodrome. Je veux bien, mais il faut regarder les choses en face. Le dernier match qui nous avons disputé contre Sochaux a nourri, je ne dis pas ce fantasme mais cette actualité. Nous avons vécu une journée terrible sur le plan des intempéries samedi. Ici ou là des informations avaient été avancées que les routes seraient coupées, alors il est logique que nous n’ayons pas rempli le stade comme nous aurions dû le faire. Ça ne nécessite pas de pousser un cri d’alarme. En ce qui concerne les places achetées au match le match, nous en sommes à peu près dans les mêmes proportions que dans les années précédentes. De ce point de vue-là, rien n’a changé. On a perdu 3.000 abonnés. On le savait en début de saison. Il ne faut pas tout de suite penser que cette désaffection qui est relative à mes yeux, soit devenue définitive. Il est vrai que les résultats contrastés que nous avons eus ont pu quelque part aussi parfois décourager certaines vocations, mais c’est relatif. Il ne faut pas oublier que cette saison nous avons produit en certaines circonstances des prestations qui étaient de haute volée… Je rappelle certains matchs contre la Corogne, la Lazio, des matchs contre des cadors du championnat, Le PSG, Lyon, même si ce n’est qu’un match nul, Auxerre, ces soirs-là, le public en a eu pour son argent comme on dit populairement. Il y a aussi la multiplication des matchs. Cette année, on a joué entre 6 et 8 matchs de plus. Les matchs que nous disputions en semaine ne sont pas les matchs qui pouvaient susciter un énorme élan populaire. Quand on joue un mercredi à 21 heures en coupe de France, les lycéens ne peuvent pas être au stade, les parents ne peuvent pas les accompagner. Il y a des éléments objectifs que l’on peut avancer pour expliquer cette désertion et non pas faire cette association d’idée entre les résultats contrastés, qu’on a connu l’année dernière aussi et cette diminution dans certaines circonstances du stade vélodrome.
Le jeu fourni aussi ?
Les résultats contrastés c’est lié au jeu. Je ne pense pas que nous ayons produit un meilleur jeu la saison dernière. Vous êtes des observateurs avertis et vous savez que le jeu n’a pas régressé par rapport aux saisons précédentes, en tout cas par rapport à la saison dernière.
Les supporters attendaient autre chose ?
Oui mais moi je rencontre aussi les supporters comme vous et ils ont aussi compris le message qui était le nôtre en début de saison. Nous avons assez clairement dit que nous faisions de cet exercice-là, une saison de reconstruction. C’est ce que nous essayons de faire, donc ils ne s’attendaient pas à des monts et des merveilles. Il ne faut pas tromper les gens et leur dire que nous pouvions faire un recrutement version universelle. Ce n’est pas le cas. L’érosion s’est matérialisée en début de saison. Nous avons perdu 3.000 abonnés ce qui me paraît tout à fait concevable maintenant il faut voir ce que vont être les prochains jours. Ce qui me gêne c’est que ce soit devenu le grand sujet de l’heure.
On pouvait raisonnablement penser qu’à la fin des matchs d’Ajaccio et contre Sochaux nous compterions au minimum 4 points voire 6 points à la fin. Ne pas reconnaître qu’il s’agit là de contre performance, ça serait être frappé de cécité, ce n’est pas mon cas.
Lyon et Lens peuvent aussi susciter des regrets. Je retiendrais pour ma part le départ massif des joueurs pour la CAN, je ne cherche pas à me justifier, mais il faut regarder les choses en face. Depuis le début de la saison, nous avons eu un mal fou à lier une série à une autre. Que dans une saison une équipe comme l’OM connaisse des jours sans, ça fait partie des aléas. Nous avions déjà connu ça au Mans.
Il y a aussi Canal ?
Merci… C’est un argument que je pourrais ajouter aux miens. Je le rajoute. Sur ce plan-là on ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre. Nous sommes peut-être l’équipe la plus déplacée sur ce plan-là. On a joué à toutes les heures parce que aussi, en dépit de ce qu’on peut dire, nous restons une attraction de ce championnat. L’OM est l’un des clubs les plus demandé au niveau de l’approche télévisuelle, à l’arrivée on ne peut pas dédaigner cet élément, on est intéressé par cette manne financière distribuée par Canal, mais ça peut avoir des conséquences sur le plan sportif qui peuvent être dommageables. C’est compliqué mais c’est un élément indiscutable aussi.
Mais vous n’avez pas trop parlé de joueurs comme Cissé ?
Qui a parlé de Djibril Cissé. Moi j’aime bien ce genre de chose. Que ce soit moi ou tous mes collaborateurs qui sont autour de moi, ce n’est jamais nous qui avons amené le sujet sur le tapis lorsque nous avons été interviewé, mais nous avons toujours fait preuve de clarté. J’ai dit à l’époque que ce garçon pouvait être pour l’OM une recrue idéale mais que le dossier était complexe à tous les niveau et qu’il n’était pas raisonnable de faire rêver le public. Moi je ne dirige pas un journal. Je n’ai pas dit tous les jours Djibril Cissé, vous l’aurez !
Il y a l’OM avec les Africains et l’OM sans les Africains. Vous ne pouviez pas y penser ?
On m’a déjà posé la question. Gouverner c’est prévoir. Moi je veux bien, mais de la même manière que vous réfléchissez sur ces questions-là, je passe moi mes journées et mes nuits à réfléchir sur ces questions-là. Donc souffrez un peu que je puisse au moins avoir quelque petite autorité à en parler. Lorsqu’il s’est agi pour nous de faire le recrutement. Taiwo était déjà là avec Beye et Méïté. Fallait-il prendre Niang et Oruma ? Avec le recul, on peut dire qu’il fallait en prendre d’autre. Encore fallait-il trouver un Oruma libre comme l’était le nôtre, ce n’était pas évident. On avait Niang à disposition, il n’était pas le seul. Il y avait Kezman qui nous a échappé de peu. En ce début de saison, nous n’avions pas dit que nous allions tout gagner. Nous avons fait avec les moyens du bord. Admettez que dans le souci de rééquilibrage qui était le nôtre durant ce mercato, nous avons essayé avec les arrivées de Pagis et de Maoulida de rééquilibrer l’effectif. On n’a quand même pas été si négligeant que cela peut apparaître
Oruma ne devait pas partir ?
Tu connais les choses. On pouvait faire signer à Oruma le document que nous voulions, nous nous serions simplement opposés à la réglementation internationale. On ne peut pas s’opposer à la convocation d’un joueur appelé par son équipe nationale. Lorsqu’il nous a dit que lui ne pensait pas retourner en sélection, il était sincère. Mais lorsqu’il est venu à l’OM on l’a vu sur toutes les télévisions, ça se voit aussi au Nigeria, Ajaccio-OM je l’ai vu au Caire et lorsque je suis à Dakar rien ne m’échappe du championnat de France. La sélection de Oruma revenait dans l’ordre normal des choses. Sa sélection redevenait mécanique. Nous ne pouvions qu’entériner et essayer de limiter la casse.
Tu préfères récupérer les Nigériens ou les Sénégalais ?
Tout le monde. J’ai mon avis.
Beye ?
On l’espère. Je vais essayer de voir ce qu’il en est mais il est évident que si le garçon est suspendu 4 matchs, je ne vois plus l’utilité de le laisser là-bas. Il ne jouerait plus. On me parle d’appel. Il peut réduire d’un match la suspension, mais est ce que le Sénégal sera en finale ? J’ai ma petite idée.
Vous prolongez des contrats ?
Gouverner c’est prévoir.
Barthez ?
José a répondu. Il y a deux parties concernées et intéressées : Barthez et l’OM. Il faut une volonté commune pour faire un bout de chemin ensemble. Quand le moment viendra la discussion s’engagera loyalement
S’il reste ça pose un problème pour Carrasso ?
À l’OM, on ne me pose que des problèmes, pas des solutions.
L’effectif sera remanié à la prochaine saison ?
L’année dernière j’avais souhaité conserver l’essentiel de l‘ossature pour la renforcer. Il y a eu une nouvelle donne sur le plan technique qui a conduit à une nouvelle réflexion. Au terme de la réflexion, il a été considéré qu’il était peut-être bon de changer le fusil d’épaule. Ça a été fait et ça a amené ce remaniement massif. Aujourd’hui avec les techniciens, on souhaite garder l’ossature. Avec Taiwo, César, Carrasso, on a des jeunes, Avec Cana, Ribéry, Niang, Nasri, il faut renforcer cet effectif. Nous allons nous appliquer à ça.
Méïté peut être conservé ?
S’il ne part pas, il restera. Sauf si tu as un club. Mais vous savez comme moi que c’est toujours plaisant que dans les dernières heures d’un marché il y ait toujours une course contre la montre et que des affaires se fassent dans les derniers instants. On peut penser qu’il est toujours sur le départ. Il est à la Can, loin du monde des manœuvres et du business ? Ca me parait peu probable, mais on ne sait jamais.
Ribéry c’est prolongé ?
C’est en phase.
Lamouchi ?
Il a fait sa saison, il a la possibilité de rester une année de plus, il a beaucoup apporté. Il n’y a pas de remarque particulière à faire
La coupe est un objectif ?
La coupe c’est le genre de compétition dans laquelle il est imprudent de s’investir à 100% et de faire des déclarations d’intention à son propos. On peut exprimer son souhait, faire un vœu, mais on ne peut pas dire d’une telle compétition aussi couperet que la coupe, c’est un objectif du club surtout dans cette deuxième partie de saison. C’est une compétition attrayante, si les tirages et la chance veulent bien nous accompagner, ça serait formidable d’aller jusqu’au bout. En faire l’objectif majeur de cette deuxième partie de saison, me parait être la plus grande des imprudences.
Quel est l’objectif ?
Essayer d’aller le plus loin possible dans cette coupe et éventuellement de la remporter en tenant compte de ce que j’ai dit. Aller le plus loin possible en coupe de L’UEFA. Déjà éliminer Bolton qui se rapproche et en championnat en fonction des résultats contrastés d’essayer de se reprendre au mieux et de ne pas oublier que ce championnat est rythmé par une sorte de nivellement des valeurs qui peut aussi profiter à l’OM.
Tu as parlé aux joueurs ?
C’est mon rôle. On a eu un échange la semaine dernière. Mais vous savez que s’il suffisait de parler ou de taper du poing sur la table pour obtenir des résultats, je le ferais tous les jours.
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