23-01-2006, 14:09
Citation : Ces Olympiens amnésiques...
22/01/2006
Par FABRICE VOISIN
De Sports.fr
Au lendemain des révélations de Jean-Jacques Eydelie dans les colonnes de L'Equipe Magazine, les principaux acteurs de cette époque troublée de l'OM semblent bien peu disposés à apporter un quelconque crédit aux propos de l'ex-joueur olympien. Au-delà de l'affaire VA-OM, les accusations de dopage organisé et de tricherie au sein de l'équipe sacrée championne d'Europe en 1993 ne trouvent pour l'instant aucun écho. Entre le délire d'un homme aux abois et la loi du silence, difficile de se faire une idée sur la véracité des faits...
Face aux allégations d'Eydelie, Völler droit dans ses bottes... Une Coupe d'Europe gagnée sur l'autel du dopage et de la triche... A en croire les révélations de Jean-Jacques Eydelie, relayées samedi par L'Equipe-Magazine et à paraître dans un prochain livre de l'ancien joueur de l'OM, voilà ce à quoi est réduite la victoire (1-0) de l'Olympique de Marseille en finale de la Ligue des Champions face au Milan AC en 1993. Selon l'ex-milieu défensif, face à l'enjeu que représentait la première conquête du Graal européen pour un club français, cet OM irrésistible du début des années 90 n'aurait pas hésité à avoir recours à un dopage généralisé pour affronter le grand Milan.
L'avant-match, à Munich, ce 26 mai 1993, aurait été le théâtre côté marseillais d'une séance de piqûres où chacun des joueurs olympiens aurait fait l'objet d'une injection suspecte: "Avant la finale, on nous a demandé de nous aligner à la queue leu leu pour recevoir une piqûre dans le cul, explique Eydelie. Pendant la partie, je me suis senti différent de d'habitude. Je ne salivais pas de la même façon, j'avais un drôle de goût dans la bouche." Tous les Olympiens sauf un: "Rudi Völler a refusé."
Méfiance ou indifférence...
L'ancien international allemand, attaquant de l'OM à l'époque, justement, ne confirme, ni ne dément les propos de son ancien coéquipier sous le maillot marseillais. "Tout ce que raconte Jean-Jacques Eydelie est incroyable, explique-t-il dans les colonnes de L'Equipe. Je n'ai pas le moindre souvenir de ce qui s'est passé avant cette finale de la Ligue des Champions. Je me souviens encore moins avoir vu ou entendu que mes coéquipiers de l'époque s'étaient fait piquer juste avant ce match et que j'aurai soi-disant refusé de recevoir cette piqûre. Non, vraiment, je ne me souviens d'absolument rien." Volonté de ne surtout pas ouvrir la boîte de Pandore ou indifférence pour les élucubrations d'un ex-joueur ruiné et aux abois, Völler a, lui, le mérite de s'exprimer quand les autres joueurs de l'OM préfèrent garder le silence.
Une réaction, elle, en provenance d'Italie, où ces révélations, outre la demande d'enquête formulée par le Milan AC auprès de l'UEFA, a provoqué une grande émotion, vient, contre toute attente mettre en doute les accusations d'Eydelie. Ces doutes, c'est le milieu de terrain du Milan AC, Danielo Massaro, qui les formule: "L'OM ne nous a pas laissés jouer, explique l'un des battus de l'époque dans Le Journal du Dimanche. Ils nous ont surclassés physiquement pendant 90 minutes mais je reste sceptique sur le dopage. La partie s'est jouée sur quelques épisodes et nous aurions pu gagner. Le foot est ainsi. Nous avons perdu 1-0, un point c'est tout." Et l'Italien de conclure: "Je ne voudrais pas qu'Eydelie ait inventé tout ça pour vendre son livre."
Rudy Voller, ne se souvient de rien alors que le Edeliye annonce qu'il aurait refusé la piqure... et le journaliste d'argumenter comme quoi il n'oserait peut être pas ouvrir la boite de Pandore, ou serait totalement indifférent à Jean Jacques Edeliye... Et pourquoi ne dirait il pas tout simplement la vérité le Voller au lieu de croire qu'il fermerait lui aussi sa bouche de peur de répercutions...