16-01-2006, 14:19
Quoi de plus folichon que ce « metch » entre un moribond quasi-relégué et un honnête pensionnaire du ventre mou supérieur de cette ligue gauloise
si frileuse et tellement morose. Si terne. Comme le camion éponyme. Comme un vol de coucous victimes de la grippe aviaire. Comme notre cher Olympe désormais normalisé à la baisse. Vrai ! Pas besoin davoir fait St Cyr ou Sciences-Po pour constater que lesprit Banal+ souffle au dessus de nos calebasses résignées et quun vent daquabonisme a remplacé notre mistral gagnant. Mais grands dieux, saint Raymond, comment a-t-on pu en arriver, las ?
Point de méprise, le hasard, ce fils bâtard de dame coïncidence, na rien à voir avec la choucroute ni même avec les figatelli de circonstance. Tout cela résulte bel et bien dun processus initié en haut lieu. Dreyfus la voulu, Acariès la goulu, Diouf la moulu, la caution Marseillaise la coulu Dans le bronze de nos illusions perdue ! Et pis après, léternel petit soldat, lamoureux transi, le pompier de ses vices, Jean de Mostaganem la entérinu (et tout ça, en corse dans le texte)
Argent trop cher, la vie na pas de prix, ségosillait Aubert au téléphone. Ça avait fait phosphorer le nabab, ce gimmick plein dentrain. Il en avait plein les burnes de dilapider la cagnotte de la Louis-Dreyfus Company pour visualiser des gonzes en short courir après le ballon sans jamais le rattraper. Et ce, sous la pluie ou dans le grand froid en sus ! A Guingamp ou à Sochaux, cest selon. Pourquoi pas à Bourbon lArchambault ou à Vesoul, tant quon y était ! Arf, cétait pas là quil allait pouvoir étrenner ses tongs neuves. Les engelures, ça touchait aussi les grandes fortunes, quon se le dise
Ni une ni deux, il avait coupé les bourses. Exit les couillus ! Serrez les ceintures ! Dehors le gros Rolland ! Terminado, les Ziegfeld Folies et autre vie de patachon. On allait voir ce quon allait voir. Mais, fallait quand même trouver une soluce pour faire passer la pilule dans les gorges profondes des suppos nostalgiques. Alors, il avait bien essayé de faire revenir Nanard, le joueur de bonneteau mais celui-ci avait perdu la main dans les geôles humides du quartier VIP de la Santé. Puis yavait eu lintermède Nouvel-Obs. Trop parisien, trop troyen, trop loin du peuple
Et là, entre la poire et le fromage, ou plus volontiers, entre une langouste Thermidor et une gigue de chevreuil grand veneur, lIdée avec un grand I avait germé dans son cerveau à la fois embué par les bulles dun Veuve Clicquot millésimé et par les volutes de ses barreaux de chaise cubains. Confier le bébé à des gens du cru. Bon sang, mais cest bien sûr ! Pourquoi ny avait-il pas pensé plus tôt ? Quoi de plus légitime en somme pour calmer les ardeurs dépensières des suppos locaux que dintroniser un gang (jai pas dit un gag) de marseillais authentiques à la tête du club ?
Alors avait eu lieu la grande distribution. Un comble pour nos techniciens de surface. Ptit Louis dans le rôle de la chape de plomb, Papa Diouf dans celui du soporifique et Josélito dans celui du naïf au grand cur, afin que tout un chacun puisse sidentifier à sézigue. Le premier avait décrété la grande réconciliation et ne voulait plus voir quune seule tête. Le second, à longueur de périphrases lénifiantes et de discours alambiqués en langue de bois massif, tentait de nous faire prendre les messies pour des gens ternes. Adieu veau, vache, cochon, Cissé, Diego Tristan et autre Maxi Lopez. Bonjour Bonnissel, Maoulida, Pagis. Un remake de la nuit des seconds couteaux
Et pis yavait le ptit dernier, suisse quon gardait pour la bonne bouche. Suisse qui disait des gros mots. Suisse qui gouaillait plus fort quà la criée, suisse qui clamait à qui voulait bien lentendre que le club phocéen était le martyr du corps arbitral. Lui cétait, la caution idéale tellement quil laimait, son team intime, tellement quil voulait justifier vaille que vaille son statut autoproclamé de meilleur ami de lOM, de gardien du temple olympien, de chien des Cramponville ! Aussi scotché à la chose quun bernique à son rocher
Bon, cest pas tout ça, mais fallait quand même affronter samedi en fin daprès-midi les descendants de Napoléon. Enfin ce quil en restait. Lattaque locale aurait fait rougir de honte le vainqueur dAusterlitz. 10 buts en 22 matchs. Le bonnet dâne de la Ligue. Signe des temps, leur stratège Rolland Courbis, une vieille connaissance, venait à nouveau dêtre lourdé et remplacé par Pasqualetti, lultime sauveur de 98/99. Léquipe jouait haut mais les offensives restaient stériles. Avec sa forte colonie brazilou, elle prodiguait un jeu technique mais trop lisible. Elle portait désespérément à gauche sur Andre Luiz (avec un Z comme dans Zavatta), encore une vieille connaissance, tout comme les Porato, Trévisan et autre Laurenti
Bref, on allait être un peu comme chez nous dans le vétuste stade François-Coty où seule une poignée dirréductibles autochtones continuaient inlassablement à supporter ses ouailles. Trois points, cétait jouable pour les protégés de notre rougeaud mécano. Nul doute quaprès les récentes déconvenues, il avait encore serré les boulons, mon Jean. Tâté de la clé de douze. Paraît quen plus, Dantin avait mis de lhuile ! Résultat uf course, on avait écrasé Rennes 1-0 (sic). Que demandait le populo ? Simplement le gain du match contre la lanterne rouge pour garder lespoir de faire un petit tour dans la cour des grands. A condition den avoir envie. A condition de jouer deux mi-temps complètes. A condition de ne pas prendre de haut lultime sursaut des morts de faim
boeuf mode
Point de méprise, le hasard, ce fils bâtard de dame coïncidence, na rien à voir avec la choucroute ni même avec les figatelli de circonstance. Tout cela résulte bel et bien dun processus initié en haut lieu. Dreyfus la voulu, Acariès la goulu, Diouf la moulu, la caution Marseillaise la coulu Dans le bronze de nos illusions perdue ! Et pis après, léternel petit soldat, lamoureux transi, le pompier de ses vices, Jean de Mostaganem la entérinu (et tout ça, en corse dans le texte)
Argent trop cher, la vie na pas de prix, ségosillait Aubert au téléphone. Ça avait fait phosphorer le nabab, ce gimmick plein dentrain. Il en avait plein les burnes de dilapider la cagnotte de la Louis-Dreyfus Company pour visualiser des gonzes en short courir après le ballon sans jamais le rattraper. Et ce, sous la pluie ou dans le grand froid en sus ! A Guingamp ou à Sochaux, cest selon. Pourquoi pas à Bourbon lArchambault ou à Vesoul, tant quon y était ! Arf, cétait pas là quil allait pouvoir étrenner ses tongs neuves. Les engelures, ça touchait aussi les grandes fortunes, quon se le dise
Ni une ni deux, il avait coupé les bourses. Exit les couillus ! Serrez les ceintures ! Dehors le gros Rolland ! Terminado, les Ziegfeld Folies et autre vie de patachon. On allait voir ce quon allait voir. Mais, fallait quand même trouver une soluce pour faire passer la pilule dans les gorges profondes des suppos nostalgiques. Alors, il avait bien essayé de faire revenir Nanard, le joueur de bonneteau mais celui-ci avait perdu la main dans les geôles humides du quartier VIP de la Santé. Puis yavait eu lintermède Nouvel-Obs. Trop parisien, trop troyen, trop loin du peuple
Et là, entre la poire et le fromage, ou plus volontiers, entre une langouste Thermidor et une gigue de chevreuil grand veneur, lIdée avec un grand I avait germé dans son cerveau à la fois embué par les bulles dun Veuve Clicquot millésimé et par les volutes de ses barreaux de chaise cubains. Confier le bébé à des gens du cru. Bon sang, mais cest bien sûr ! Pourquoi ny avait-il pas pensé plus tôt ? Quoi de plus légitime en somme pour calmer les ardeurs dépensières des suppos locaux que dintroniser un gang (jai pas dit un gag) de marseillais authentiques à la tête du club ?
Alors avait eu lieu la grande distribution. Un comble pour nos techniciens de surface. Ptit Louis dans le rôle de la chape de plomb, Papa Diouf dans celui du soporifique et Josélito dans celui du naïf au grand cur, afin que tout un chacun puisse sidentifier à sézigue. Le premier avait décrété la grande réconciliation et ne voulait plus voir quune seule tête. Le second, à longueur de périphrases lénifiantes et de discours alambiqués en langue de bois massif, tentait de nous faire prendre les messies pour des gens ternes. Adieu veau, vache, cochon, Cissé, Diego Tristan et autre Maxi Lopez. Bonjour Bonnissel, Maoulida, Pagis. Un remake de la nuit des seconds couteaux
Et pis yavait le ptit dernier, suisse quon gardait pour la bonne bouche. Suisse qui disait des gros mots. Suisse qui gouaillait plus fort quà la criée, suisse qui clamait à qui voulait bien lentendre que le club phocéen était le martyr du corps arbitral. Lui cétait, la caution idéale tellement quil laimait, son team intime, tellement quil voulait justifier vaille que vaille son statut autoproclamé de meilleur ami de lOM, de gardien du temple olympien, de chien des Cramponville ! Aussi scotché à la chose quun bernique à son rocher
Bon, cest pas tout ça, mais fallait quand même affronter samedi en fin daprès-midi les descendants de Napoléon. Enfin ce quil en restait. Lattaque locale aurait fait rougir de honte le vainqueur dAusterlitz. 10 buts en 22 matchs. Le bonnet dâne de la Ligue. Signe des temps, leur stratège Rolland Courbis, une vieille connaissance, venait à nouveau dêtre lourdé et remplacé par Pasqualetti, lultime sauveur de 98/99. Léquipe jouait haut mais les offensives restaient stériles. Avec sa forte colonie brazilou, elle prodiguait un jeu technique mais trop lisible. Elle portait désespérément à gauche sur Andre Luiz (avec un Z comme dans Zavatta), encore une vieille connaissance, tout comme les Porato, Trévisan et autre Laurenti
Bref, on allait être un peu comme chez nous dans le vétuste stade François-Coty où seule une poignée dirréductibles autochtones continuaient inlassablement à supporter ses ouailles. Trois points, cétait jouable pour les protégés de notre rougeaud mécano. Nul doute quaprès les récentes déconvenues, il avait encore serré les boulons, mon Jean. Tâté de la clé de douze. Paraît quen plus, Dantin avait mis de lhuile ! Résultat uf course, on avait écrasé Rennes 1-0 (sic). Que demandait le populo ? Simplement le gain du match contre la lanterne rouge pour garder lespoir de faire un petit tour dans la cour des grands. A condition den avoir envie. A condition de jouer deux mi-temps complètes. A condition de ne pas prendre de haut lultime sursaut des morts de faim
boeuf mode