06-11-2005, 18:53
Sabri on peut dire que la situation est préoccupante après cette défaite ?
Tout dépend comment on gèrera, on analysera ce constat d’échec, cet arrêt qui nous pénalise après une belle série, une bonne réaction. On a pris un très mauvais départ, on a su réagir, rester solidaire. On a su travailler. On a su faire des résultats dans des endroits où on ne nous attendait pas. Puis, après cette série positive évidemment il y a la défaite à Saint-Étienne imméritée, le points du match nul contre Lille qui est logique si on regarde des deux mi-tempos, mais je pense que si on avait plus de réussite et d’efficacité on aurait bouclé le match, on avait en tout cas les arguments puisque très peu d’équipes, on a pu le voir dernièrement, a bousculé Lille comme nous on a pu le faire en première mi-temps. Après on a explosé en deuxième mi-temps physiquement et Lille est sorti aussi et a joué son va-tout et aurait même pu gagner le match. Puis il y a ce déplacement au Mans.
Là Le Mans est à un point devant nous, on part avec une grande ambition, on veut faire un résultat là bas et puis évidemment le match ne s’est pas déroulé comme on le souhaite. On a deux jours de repos, la priorité c’est de récupérer parce que c’est une défaite qui a été lourde, qui est difficile à digérer mais elle est complètement méritée dans le sens où Le Mans ne l’a pas volée mais nous on n’a pas joué. Quand on ambitionne autre chose que là où on peut se trouver au classement, il nous faut évidemment avoir une attitude, un comportement, complètement différents. Alors comment l’expliquer, je n’ai pas pour habitude de me cacher derrière des excuses mais il ne faudrait pas qu’on arrive aujourd’hui à dire qu’on n’y était pas physiquement ou tactiquement. Je pense que tout simplement on n’a pas joué. On n’a pas été bons. Trop d’écarts entre les lignes, on a laissé les Manceaux avec une grande facilité. On a oublié que, tout joueur de première division, à partir du moment où on lui laissait le moindre espace, arrivait à mettre le ballon là où il voulait. Si on n’a pas cette détermination là à…. Non c’est plutôt difficile à faire ce constat comme vous le voyez mais c’est un tout…
Vous ne vous trouvez pas des excuses là, vous avez eu le même temps de repos dans la semaine ?
On a le même temps de repos mais on n’a pas le même nombre de match. C’est certain. On n’a pas non plus les mêmes automatismes du Mans, mais il ne faut rien enlever à cette équipe Mancelle qui a fait un bon match. Elle n’a pas fait un grand, grand match, comme l’a souligné leur entraîneur Hantz, tout simplement parce que nous on n’a pas joué. Le Mans en emportant le match hier aurait fait un grand, grand match si nous on avait été un adversaire à la hauteur.
Hier on s’est crée très peu d’occasions en première mi-temps, on était très loin entre les lignes, on a très peu gagné de duels, on les a même tous perdus on peut dire dans les moments déterminants, on a peut-être eu ces dix premières minutes en deuxième mi-temps, il y a eu une petite réaction mais ce deuxième but qu’on prend peut-être un peu trop vite. Mais même c’est trop peu pour espérer faire un bon match et un bon résultat à l’extérieur. Notamment à Sochaux et à Nice on a fait des prestations moyennes mais, dans le comportement la détermination, la concentration dans le bloc équipe on était présent, on était là. On savait que ça serait difficile pour Sochaux, pour Nice ; même à Bordeaux, pendant le match de la Ligue, là on était fatigué mais on sentait qu’on faisait bloc. Hier non.
Pour quelle raison ? C’est difficile à dire mais pour reprendre les termes du départ, ce qui est surtout important maintenant, c’est de savoir gérer cette période là. Il est certain qu’à un moment donné, quand on a fait 5 matchs 4 victoires, quand on a pris 12 points sur 15 possibles, après le match victorieux contre Paris que tout le monde pouvait attendre, on a bien réagi à Moscou pour le premier match de coupe d’Europe, bien heureusement ce qui nous place dans une position plutôt favorable. Imaginez une défaite, un tour exempt, on serait condamné à gagner les trois derniers matchs ce qui serait évidemment beaucoup plus difficile Une très bonne prestation à Saint-Étienne, mais malheureusement on a pris zéro point.
Et Lille, si on les avait battu ça nous permettait de passer devant et d‘accrocher la tête. On s’aperçoit qu’en faisant deux ou trois bons résultats on est en haut et en faisant deux ou trois mauvais résultats on est en bas. Mais au delà du constat comptable qu’on peut faire avant et après les matchs, il y a surtout un constat qui est assez flagrant et important à retenir, c’est qu’à partir du moment où on n’est pas centralisés sur notre jeu, à partir du moment où on n’est plus collectifs, à partir du moment où on n’est plus solidaires, concentrés, on est loin d’être une grande équipe.
Cette équipe a été crée il y a moins de deux mois, elle n’a pas les automatismes comme une équipe comme Le Mans, ne parlons pas de Lyon ou les autres qui jouent ensemble depuis 4, 5 ans. On est loin d’être une grande équipe mais on a tout pour devenir une bonne équipe. On l’a démontré en faisant de bonnes prestations. Il y a des joueurs de qualité mais sans la détermination, sans la combativité, sans toutes ces valeurs qui font que… On ne peut pas gagner un match si on ne défend pas à dix, on ne peut pas gagner un match si on ne gagne pas les duels, les résultats on arrivera à les faire et on les a fait parce que tout le monde jouait et tirait dans le même sens. Tout ça pour dire que peut-être on était fatigué, peut-être qu’on était moins présent mais il est certain que ce match là est à mettre de côté. Il ne faut pas l’oublier parce qu’il va falloir en tirer des leçons, en faire l’analyse la plus objective et la plus réaliste surtout, parce qu’il ne va pas falloir se mentir à nous même. Si on s’écarte un peu de nos principes et de nos valeurs, après avoir trouvé un équilibre qui était nécessaire, on a pu développer un bon football, on a pu faire des résultats au stade Vélodrome et à l’extérieur, pour continuer il va falloir garder ces mêmes valeurs, ces mêmes principes. L’habit de lumière il faudra peut-être le sortir de temps en temps mais ce qui est certain c’est que le bleu de chauffe il ne faudra jamais l’enlever.
Vous pensez que c’est un accident de parcours ?
Si à la fin de la saison on n’aura fait qu’un accident de parcours comme celui d’hier soir, on pourra être mécontents mais quand même. J’espère simplement que ça sera que sur le match d’hier soir et que ça sera qu’une seule fois dans la saison.
Vous ne vous êtes pas enflammé après Paris ?
Enflammé le terme est un peu fort. Peut-être qu’on s’est vu un peu plus beau que ce qu’on ne l’était mais on est dans un environnement qui porte justement à vous surpasser. On a pu le voir contre la Corogne, contre Paris, on vous porte très haut mais l’inverse est également vrai. Puis la presse aussi a écrit beaucoup de choses collectivement individuellement. Mais après Paris nous on ne s’est pas enflammé. On a fait un très bon match, un match très sérieux à Moscou, on est allé gagner chez le tenant du titre. On pourra s’apercevoir que très peu d’équipes arriveront à le faire. Puis on a fait une très bonne prestation à Saint-Étienne. Mais moi je dirais qu’on a manqué d’un peu d’efficacité, un peu de réussite. En admettant que vous preniez trois points à Saint-Étienne, personne, même pas l’entraîneur Elie Baup avec qui j’ai parlé après le match, aurait pu dire que c’était un hold-up. Avec cette victoire là c’est déjà plus le même championnat. Ce n’est pas la même chose ; Il y a des spirales positives puis il y a des spirales négatives. Je reviens sur ce que je disais. Il nous faut absolument gérer du mieux possible cette période, qui pour nous est une période négative, du mieux possible, comme on a pu la gérer au début et peut-être comme on n’a pas su gérer la période positive qui a été la notre. A un moment donné, quand on est à Marseille, gagner un match c’est bien, en gagner deux, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Quand vous portez le maillot de l’équipe de l’OM on vous demande de gagner tout le temps et partout. Il va falloir vivre avec ça, avec nos arguments, avec nos armes. On n’est pas obligé d’être beaux tout le temps comme on l’a été à Saint-Étienne. Ce qu’il nous faut c’est être efficace comme on l’a été à Sochaux, à Nice, comme on l’a été ces derniers temps à domicile.
Des signes avant-coureurs sont apparus avant ce match ?
On était un peu frustré après Saint-Étienne. Au delà de la prestations, il y avait le résultat mais, prendre un but comme ça à 7 ou 8 minutes de la fin, on s’est dit même si on avait joué trois jours à Saint-Étienne on n’aura pas gagné parce qu’on n’aura pas marqué. En deuxième mi-temps on s’est créé peu d’occasions, on était peut-être un peu émoussé, mais on était bien mieux qu’eux. Mais on aurait joué trois jours on n’aurait pas marqué. Mais justement lorsqu’on n’arrive pas à gagner des matchs, il ne faut surtout pas les perdre. Ca c’était un match, en prenant qu’un point on aurait été peut-être un peu déçu, mais on se serait aperçu qu’un point pris à Saint-Étienne, ça aurait été un bon résultat.
Pas de signes ?
C’est justement là où ça a peut-être commencé. Mais même s’il y a eu une bonne première réaction pendant 45 minutes contre Lille, là aussi, quand vous avez autant d’opportunité, quand vous avez autant dominé une mi-temps et que vous ne faites pas la différence, que vous ne tuez pas le match, l’équipe adverse a toujours la possibilité de revenir et c’est ce qui c’est passé contre Lille parce qu’un but n’était pas suffisant. Revenir avec un but supplémentaire à la mi-temps, à deux à zéro contre Lille, ça aurait été un tout autre match, on aurait pu peut-être gérer un peu mieux notre coup de fatigue.
Il y a un problème offensif ?
Oui vous vous arrêtez surtout là-dessus, mais moi si je gagne tous les matchs un à zéro, je suis relativement content. Il faut noter aussi que, à part le match d’hier, lors des derniers matchs on a marqué. Lyon hier a gagné un à zéro contre Sochaux. Un but leur suffit. Nous pour le moment non. Mais au-delà du problème d’efficacité, notre problème à résoudre, c’est pour ça que l’analyse du match d’hier est très importante à faire, à partir du moment où on ne se ment pas individuellement ou collectivement, parce qu’hier on en a pris 3 On peut passer à travers, mais hier on en a pris trois. Au delà du problème d’efficacité que vous estimez flagrant, maintenant il y a le problème qui était le notre au départ… Mais je reste serein parce que malgré tout, la première question était de savoir si la situation était préoccupante, oui parce que Marseille n’est pas à sa place. Avec ce qu’on a pu démontrer, le chemin est encore long par rapport à… où cette équipe peut arriver, évidemment. Le coach a fait le plus difficile en trouvant l’équilibre de cette équipe. Maintenant qu’on a cet équilibre et que l’équipe se sent plus sure en jouant de cette manière là, on a plus de garanties. On a eu des références dans certains matchs et déjà on a une bonne base. On a eu des défaillances en tout début de championnat, défensivement, on a su les régler, offensivement il est certain qu’en marquant un peu plus de buts, on n’en serait pas là mais il est certain qu’on ne peut pas gagner tous les matchs en marquant deux ou trois buts.
Vous savez que le plus difficile dans le football actuel, c’est de marquer des buts. Lyon qui a une panoplie d’attaquants, a marqué à Toulouse un but.Ca suffit pour gagner le match. Contre Sochaux qui était pas loin de la zone des reléguables, ils ont gagné très difficilement et si vous avez vu le match, le nul n’aurait pas été volé… je suis en train de parler de la référence du championnat de France. Avec un effectif énorme, avec des joueurs qui offensivement, si Carew ne joue pas il y a Fred, si Fred ne joue pas, il y a Govou, si Govou ne joue pas, il y a Wiltord et Frau joue en CFA…
Mais l’OM prend des buts ?
Oui mais vous insistez surtout sur le problème d’efficacité. Je dis que sur les derniers matchs on a marqué. Mais on en a pris aussi.
L’OM est déséquilibré ?
Non mais c’est le problème de l’être humain. Il y en a un qui disait que les compliments affaiblissent. C’est vrai que quand on lit trop souvent individuellement et collectivement vous méritez plus, que vous êtes ceci ou cela, vous commencez à y croire. Puis certains pensent plus que ça. Donc, quand à un moment donné on parle d’un problème d’efficacité, même si on marque à chaque match, on gagne contre Paris, à Moscou, on parle encore de problèmes d’efficacité, ok, évidemment que pour nous ça devient un problème. C’est marrant parce qu’en début de saison on prenait trop de buts. O
n se disait la priorité c’est de ne pas prendre but. Mais c’est pas vrai. La priorité c’est de faire ce qu’il faut pour ne pas en prendre. Mais ce n’est pas grave si on en prend. On peut gagner un match en prenant un but. En ce moment on prend des buts et on ne gagne pas. Je reviens là-dessus pour dire que inconsciemment parlant, en lisant et en entendant ce qui est dit ici ou là, on s’est peut-être vu trop beau et on a peut-être focalisé sur le problème d’efficacité comme on a focalisé sur le problème défensif. Mais au delà de tout ça, peut-être qu’il est nécessaire, je reviens là-dessus et je vais conclure, qu’il est important de gérer, de savoir analyser cette période négative puis qu’on prend un seul point en trois matchs de championnat. C’est très faible. C’est évidemment pas à la hauteur de nos espérances et de nos ambitions ; maintenant il va falloir se faire une autocritique, comme on a commencé un peu hier, mais il n’y avait pas besoin de grands discours. Parce que hier personne n’est à sortir du chapeau. Tout le monde a été dans le même bateau, on est passé à travers, ça a été un non match. On n’a pas été faire un voyage touristique, mais on n’a pas été faire un match de football au Mans. C’est bien dommage parce que le Mans est une belle équipe, les affronter dans d’autres conditions, on aurait pu assister à un bon match. Là il n’y a que les supporters du Mans qui se sont régalés.
Le groupe adhère au choix tactique du coach. ? Vous sortez Ferreira entre alors qu’il est plus lent moins offensif ?
Mais Ferreira est entré à 20 minutes de la fin. Dans les dix secondes qui ont suivi on a pris le deuxième but. Le problème c’est que sur le banc, le coach parlera du plan tactique, mais sans vouloir prendre sa défense, sur le banc vous avez qui ? A part Mendoza qui était devant, qui vous voulez mettre de plus ? Qu’es ce qu’il était possible de faire ? Cette équipe qui a fait de bons matchs comme elle a été… On ne peut pas parler de tactique parce qu’on a joué à 4, à 5 on a joué à 3, à 3 devant, à un, à deux, c’est pas ça. Si on n’a pas la mentalité juste, si on n’a pas le comportement juste, en entrant sur le terrain, vous pouvez jouer à 12 derrière, vous prendrez quand même des buts. Si on est à 3 mètres du gars quand il frappe, il est certain qu’à un moment donné il y aura danger. Mais le problème n’est absolument pas là.
L’absence de Niang ?
A partir du moment où on a des séries assez importantes, comme 7 matchs à jouer en 21 jours, on a besoin de tout le monde. Quand on s’aperçoit que Mamadou qui est un élément déterminent et très important pour l’équipe, se blesse, hier on a du faire sans Koke, il est évident que ce sont des joueurs en moins. Malheureusement on n’a pas un effectif qui nous permette, je l’ai lu dans les journaux, de jouer sur tous les tableaux. Le problème c’est que nous on ne peut pas se cacher derrière les blessures et derrière les blessés. Ca me fait rire de dire les absents ont toujours tort, mais ceux qui étaient là on toujours fait ce qu’il fallait si on oublie le match d’hier. Si on avait la possibilité d’avoir un effectif beaucoup plus important en quantité, ça serait déjà différent. Malheureusement en plus d’une série négative, on a une période difficile, avec des joueurs qui sont malheureusement blessés dû à une répétition de matchs, à tout ça. Mais ça aussi il va falloir le gérer et faire avec.
Tout dépend comment on gèrera, on analysera ce constat d’échec, cet arrêt qui nous pénalise après une belle série, une bonne réaction. On a pris un très mauvais départ, on a su réagir, rester solidaire. On a su travailler. On a su faire des résultats dans des endroits où on ne nous attendait pas. Puis, après cette série positive évidemment il y a la défaite à Saint-Étienne imméritée, le points du match nul contre Lille qui est logique si on regarde des deux mi-tempos, mais je pense que si on avait plus de réussite et d’efficacité on aurait bouclé le match, on avait en tout cas les arguments puisque très peu d’équipes, on a pu le voir dernièrement, a bousculé Lille comme nous on a pu le faire en première mi-temps. Après on a explosé en deuxième mi-temps physiquement et Lille est sorti aussi et a joué son va-tout et aurait même pu gagner le match. Puis il y a ce déplacement au Mans.
Là Le Mans est à un point devant nous, on part avec une grande ambition, on veut faire un résultat là bas et puis évidemment le match ne s’est pas déroulé comme on le souhaite. On a deux jours de repos, la priorité c’est de récupérer parce que c’est une défaite qui a été lourde, qui est difficile à digérer mais elle est complètement méritée dans le sens où Le Mans ne l’a pas volée mais nous on n’a pas joué. Quand on ambitionne autre chose que là où on peut se trouver au classement, il nous faut évidemment avoir une attitude, un comportement, complètement différents. Alors comment l’expliquer, je n’ai pas pour habitude de me cacher derrière des excuses mais il ne faudrait pas qu’on arrive aujourd’hui à dire qu’on n’y était pas physiquement ou tactiquement. Je pense que tout simplement on n’a pas joué. On n’a pas été bons. Trop d’écarts entre les lignes, on a laissé les Manceaux avec une grande facilité. On a oublié que, tout joueur de première division, à partir du moment où on lui laissait le moindre espace, arrivait à mettre le ballon là où il voulait. Si on n’a pas cette détermination là à…. Non c’est plutôt difficile à faire ce constat comme vous le voyez mais c’est un tout…
Vous ne vous trouvez pas des excuses là, vous avez eu le même temps de repos dans la semaine ?
On a le même temps de repos mais on n’a pas le même nombre de match. C’est certain. On n’a pas non plus les mêmes automatismes du Mans, mais il ne faut rien enlever à cette équipe Mancelle qui a fait un bon match. Elle n’a pas fait un grand, grand match, comme l’a souligné leur entraîneur Hantz, tout simplement parce que nous on n’a pas joué. Le Mans en emportant le match hier aurait fait un grand, grand match si nous on avait été un adversaire à la hauteur.
Hier on s’est crée très peu d’occasions en première mi-temps, on était très loin entre les lignes, on a très peu gagné de duels, on les a même tous perdus on peut dire dans les moments déterminants, on a peut-être eu ces dix premières minutes en deuxième mi-temps, il y a eu une petite réaction mais ce deuxième but qu’on prend peut-être un peu trop vite. Mais même c’est trop peu pour espérer faire un bon match et un bon résultat à l’extérieur. Notamment à Sochaux et à Nice on a fait des prestations moyennes mais, dans le comportement la détermination, la concentration dans le bloc équipe on était présent, on était là. On savait que ça serait difficile pour Sochaux, pour Nice ; même à Bordeaux, pendant le match de la Ligue, là on était fatigué mais on sentait qu’on faisait bloc. Hier non.
Pour quelle raison ? C’est difficile à dire mais pour reprendre les termes du départ, ce qui est surtout important maintenant, c’est de savoir gérer cette période là. Il est certain qu’à un moment donné, quand on a fait 5 matchs 4 victoires, quand on a pris 12 points sur 15 possibles, après le match victorieux contre Paris que tout le monde pouvait attendre, on a bien réagi à Moscou pour le premier match de coupe d’Europe, bien heureusement ce qui nous place dans une position plutôt favorable. Imaginez une défaite, un tour exempt, on serait condamné à gagner les trois derniers matchs ce qui serait évidemment beaucoup plus difficile Une très bonne prestation à Saint-Étienne, mais malheureusement on a pris zéro point.
Et Lille, si on les avait battu ça nous permettait de passer devant et d‘accrocher la tête. On s’aperçoit qu’en faisant deux ou trois bons résultats on est en haut et en faisant deux ou trois mauvais résultats on est en bas. Mais au delà du constat comptable qu’on peut faire avant et après les matchs, il y a surtout un constat qui est assez flagrant et important à retenir, c’est qu’à partir du moment où on n’est pas centralisés sur notre jeu, à partir du moment où on n’est plus collectifs, à partir du moment où on n’est plus solidaires, concentrés, on est loin d’être une grande équipe.
Cette équipe a été crée il y a moins de deux mois, elle n’a pas les automatismes comme une équipe comme Le Mans, ne parlons pas de Lyon ou les autres qui jouent ensemble depuis 4, 5 ans. On est loin d’être une grande équipe mais on a tout pour devenir une bonne équipe. On l’a démontré en faisant de bonnes prestations. Il y a des joueurs de qualité mais sans la détermination, sans la combativité, sans toutes ces valeurs qui font que… On ne peut pas gagner un match si on ne défend pas à dix, on ne peut pas gagner un match si on ne gagne pas les duels, les résultats on arrivera à les faire et on les a fait parce que tout le monde jouait et tirait dans le même sens. Tout ça pour dire que peut-être on était fatigué, peut-être qu’on était moins présent mais il est certain que ce match là est à mettre de côté. Il ne faut pas l’oublier parce qu’il va falloir en tirer des leçons, en faire l’analyse la plus objective et la plus réaliste surtout, parce qu’il ne va pas falloir se mentir à nous même. Si on s’écarte un peu de nos principes et de nos valeurs, après avoir trouvé un équilibre qui était nécessaire, on a pu développer un bon football, on a pu faire des résultats au stade Vélodrome et à l’extérieur, pour continuer il va falloir garder ces mêmes valeurs, ces mêmes principes. L’habit de lumière il faudra peut-être le sortir de temps en temps mais ce qui est certain c’est que le bleu de chauffe il ne faudra jamais l’enlever.
Vous pensez que c’est un accident de parcours ?
Si à la fin de la saison on n’aura fait qu’un accident de parcours comme celui d’hier soir, on pourra être mécontents mais quand même. J’espère simplement que ça sera que sur le match d’hier soir et que ça sera qu’une seule fois dans la saison.
Vous ne vous êtes pas enflammé après Paris ?
Enflammé le terme est un peu fort. Peut-être qu’on s’est vu un peu plus beau que ce qu’on ne l’était mais on est dans un environnement qui porte justement à vous surpasser. On a pu le voir contre la Corogne, contre Paris, on vous porte très haut mais l’inverse est également vrai. Puis la presse aussi a écrit beaucoup de choses collectivement individuellement. Mais après Paris nous on ne s’est pas enflammé. On a fait un très bon match, un match très sérieux à Moscou, on est allé gagner chez le tenant du titre. On pourra s’apercevoir que très peu d’équipes arriveront à le faire. Puis on a fait une très bonne prestation à Saint-Étienne. Mais moi je dirais qu’on a manqué d’un peu d’efficacité, un peu de réussite. En admettant que vous preniez trois points à Saint-Étienne, personne, même pas l’entraîneur Elie Baup avec qui j’ai parlé après le match, aurait pu dire que c’était un hold-up. Avec cette victoire là c’est déjà plus le même championnat. Ce n’est pas la même chose ; Il y a des spirales positives puis il y a des spirales négatives. Je reviens sur ce que je disais. Il nous faut absolument gérer du mieux possible cette période, qui pour nous est une période négative, du mieux possible, comme on a pu la gérer au début et peut-être comme on n’a pas su gérer la période positive qui a été la notre. A un moment donné, quand on est à Marseille, gagner un match c’est bien, en gagner deux, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Quand vous portez le maillot de l’équipe de l’OM on vous demande de gagner tout le temps et partout. Il va falloir vivre avec ça, avec nos arguments, avec nos armes. On n’est pas obligé d’être beaux tout le temps comme on l’a été à Saint-Étienne. Ce qu’il nous faut c’est être efficace comme on l’a été à Sochaux, à Nice, comme on l’a été ces derniers temps à domicile.
Des signes avant-coureurs sont apparus avant ce match ?
On était un peu frustré après Saint-Étienne. Au delà de la prestations, il y avait le résultat mais, prendre un but comme ça à 7 ou 8 minutes de la fin, on s’est dit même si on avait joué trois jours à Saint-Étienne on n’aura pas gagné parce qu’on n’aura pas marqué. En deuxième mi-temps on s’est créé peu d’occasions, on était peut-être un peu émoussé, mais on était bien mieux qu’eux. Mais on aurait joué trois jours on n’aurait pas marqué. Mais justement lorsqu’on n’arrive pas à gagner des matchs, il ne faut surtout pas les perdre. Ca c’était un match, en prenant qu’un point on aurait été peut-être un peu déçu, mais on se serait aperçu qu’un point pris à Saint-Étienne, ça aurait été un bon résultat.
Pas de signes ?
C’est justement là où ça a peut-être commencé. Mais même s’il y a eu une bonne première réaction pendant 45 minutes contre Lille, là aussi, quand vous avez autant d’opportunité, quand vous avez autant dominé une mi-temps et que vous ne faites pas la différence, que vous ne tuez pas le match, l’équipe adverse a toujours la possibilité de revenir et c’est ce qui c’est passé contre Lille parce qu’un but n’était pas suffisant. Revenir avec un but supplémentaire à la mi-temps, à deux à zéro contre Lille, ça aurait été un tout autre match, on aurait pu peut-être gérer un peu mieux notre coup de fatigue.
Il y a un problème offensif ?
Oui vous vous arrêtez surtout là-dessus, mais moi si je gagne tous les matchs un à zéro, je suis relativement content. Il faut noter aussi que, à part le match d’hier, lors des derniers matchs on a marqué. Lyon hier a gagné un à zéro contre Sochaux. Un but leur suffit. Nous pour le moment non. Mais au-delà du problème d’efficacité, notre problème à résoudre, c’est pour ça que l’analyse du match d’hier est très importante à faire, à partir du moment où on ne se ment pas individuellement ou collectivement, parce qu’hier on en a pris 3 On peut passer à travers, mais hier on en a pris trois. Au delà du problème d’efficacité que vous estimez flagrant, maintenant il y a le problème qui était le notre au départ… Mais je reste serein parce que malgré tout, la première question était de savoir si la situation était préoccupante, oui parce que Marseille n’est pas à sa place. Avec ce qu’on a pu démontrer, le chemin est encore long par rapport à… où cette équipe peut arriver, évidemment. Le coach a fait le plus difficile en trouvant l’équilibre de cette équipe. Maintenant qu’on a cet équilibre et que l’équipe se sent plus sure en jouant de cette manière là, on a plus de garanties. On a eu des références dans certains matchs et déjà on a une bonne base. On a eu des défaillances en tout début de championnat, défensivement, on a su les régler, offensivement il est certain qu’en marquant un peu plus de buts, on n’en serait pas là mais il est certain qu’on ne peut pas gagner tous les matchs en marquant deux ou trois buts.
Vous savez que le plus difficile dans le football actuel, c’est de marquer des buts. Lyon qui a une panoplie d’attaquants, a marqué à Toulouse un but.Ca suffit pour gagner le match. Contre Sochaux qui était pas loin de la zone des reléguables, ils ont gagné très difficilement et si vous avez vu le match, le nul n’aurait pas été volé… je suis en train de parler de la référence du championnat de France. Avec un effectif énorme, avec des joueurs qui offensivement, si Carew ne joue pas il y a Fred, si Fred ne joue pas, il y a Govou, si Govou ne joue pas, il y a Wiltord et Frau joue en CFA…
Mais l’OM prend des buts ?
Oui mais vous insistez surtout sur le problème d’efficacité. Je dis que sur les derniers matchs on a marqué. Mais on en a pris aussi.
L’OM est déséquilibré ?
Non mais c’est le problème de l’être humain. Il y en a un qui disait que les compliments affaiblissent. C’est vrai que quand on lit trop souvent individuellement et collectivement vous méritez plus, que vous êtes ceci ou cela, vous commencez à y croire. Puis certains pensent plus que ça. Donc, quand à un moment donné on parle d’un problème d’efficacité, même si on marque à chaque match, on gagne contre Paris, à Moscou, on parle encore de problèmes d’efficacité, ok, évidemment que pour nous ça devient un problème. C’est marrant parce qu’en début de saison on prenait trop de buts. O
n se disait la priorité c’est de ne pas prendre but. Mais c’est pas vrai. La priorité c’est de faire ce qu’il faut pour ne pas en prendre. Mais ce n’est pas grave si on en prend. On peut gagner un match en prenant un but. En ce moment on prend des buts et on ne gagne pas. Je reviens là-dessus pour dire que inconsciemment parlant, en lisant et en entendant ce qui est dit ici ou là, on s’est peut-être vu trop beau et on a peut-être focalisé sur le problème d’efficacité comme on a focalisé sur le problème défensif. Mais au delà de tout ça, peut-être qu’il est nécessaire, je reviens là-dessus et je vais conclure, qu’il est important de gérer, de savoir analyser cette période négative puis qu’on prend un seul point en trois matchs de championnat. C’est très faible. C’est évidemment pas à la hauteur de nos espérances et de nos ambitions ; maintenant il va falloir se faire une autocritique, comme on a commencé un peu hier, mais il n’y avait pas besoin de grands discours. Parce que hier personne n’est à sortir du chapeau. Tout le monde a été dans le même bateau, on est passé à travers, ça a été un non match. On n’a pas été faire un voyage touristique, mais on n’a pas été faire un match de football au Mans. C’est bien dommage parce que le Mans est une belle équipe, les affronter dans d’autres conditions, on aurait pu assister à un bon match. Là il n’y a que les supporters du Mans qui se sont régalés.
Le groupe adhère au choix tactique du coach. ? Vous sortez Ferreira entre alors qu’il est plus lent moins offensif ?
Mais Ferreira est entré à 20 minutes de la fin. Dans les dix secondes qui ont suivi on a pris le deuxième but. Le problème c’est que sur le banc, le coach parlera du plan tactique, mais sans vouloir prendre sa défense, sur le banc vous avez qui ? A part Mendoza qui était devant, qui vous voulez mettre de plus ? Qu’es ce qu’il était possible de faire ? Cette équipe qui a fait de bons matchs comme elle a été… On ne peut pas parler de tactique parce qu’on a joué à 4, à 5 on a joué à 3, à 3 devant, à un, à deux, c’est pas ça. Si on n’a pas la mentalité juste, si on n’a pas le comportement juste, en entrant sur le terrain, vous pouvez jouer à 12 derrière, vous prendrez quand même des buts. Si on est à 3 mètres du gars quand il frappe, il est certain qu’à un moment donné il y aura danger. Mais le problème n’est absolument pas là.
L’absence de Niang ?
A partir du moment où on a des séries assez importantes, comme 7 matchs à jouer en 21 jours, on a besoin de tout le monde. Quand on s’aperçoit que Mamadou qui est un élément déterminent et très important pour l’équipe, se blesse, hier on a du faire sans Koke, il est évident que ce sont des joueurs en moins. Malheureusement on n’a pas un effectif qui nous permette, je l’ai lu dans les journaux, de jouer sur tous les tableaux. Le problème c’est que nous on ne peut pas se cacher derrière les blessures et derrière les blessés. Ca me fait rire de dire les absents ont toujours tort, mais ceux qui étaient là on toujours fait ce qu’il fallait si on oublie le match d’hier. Si on avait la possibilité d’avoir un effectif beaucoup plus important en quantité, ça serait déjà différent. Malheureusement en plus d’une série négative, on a une période difficile, avec des joueurs qui sont malheureusement blessés dû à une répétition de matchs, à tout ça. Mais ça aussi il va falloir le gérer et faire avec.
Le top des taupes !