30-10-2005, 20:43
Comment est le moral ?
On est déçu parce qu’il fallait impérativement prendre les trois points ce qu’on n’a pas réussi à faire. J’ai senti le groupe fatigué physiquement, c’est normal mais aussi un peu psychologiquement. Maintenant la solution, c’est de récupérer et de continuer à travailler pour essayer de trouver des solutions.
Au niveau du jeu, on est quand même en progrès par rapport à ce qu’on faisait il y a un mois ou un mois et demi, après le football, il faut marquer des buts. En première mi-temps, on a fait ce qu’il fallait individuellement et collectivement. Il nous a juste manqué de marquer des buts.
J’étais un petit peu inquiet à la mi-temps parce que je me dis que lorsqu’on domine comme on l’a fait contre Lille… je pense que depuis le début de la saison, ils ont dû rarement se faire bouger comme ils l’ont été en première mi-temps…. je me suis dit qu’un but, ça n’allait pas suffire parce que je savais qu’il y allait y avoir un peu de fatigue en deuxième mi-temps, c’est ce qui est arrivé.
Il y a eu une grosse défaillance collective de l’équipe, les duels qu’on gagnait en première mi-temps, on les a tous perdus en deuxième, on n’a pas eu le temps de se retourner que Lille avait déjà égalisé. On s’est compliqué la deuxième mi-temps et après, lorsqu’on voit la deuxième mi-temps que nous avons faite, on se dit qu’un point c’est bien.
C’est un petit peu dommage par rapport à la première mi-temps où là par contre on a fait ce qu’il fallait, malheureusement on a eu confirmation au niveau de l’efficacité offensive, c’est là où le bas blesse depuis quelque temps. L’équipe joue mieux, elle se crée des occasions de buts malheureusement on n’arrive pas à concrétiser comme on devrait concrétiser.
Ça vous est déjà arrivé de faiblir comme ça en deuxième mi-temps contre Troyes, à Moscou ?
Moi je ne sais pas si c’est dans les deuxièmes mi-temps qu’on faiblit. Contre Paris, on a été meilleur en deuxième mi-temps, contre Bordeaux aussi, à Saint-Etienne on n’a jamais faibli.
Moi ce que je pense à la décharge des joueurs, même si on peut estimer que je rabâche, c’est que physiquement tu ne peux pas leur demander de faire des gros matchs tous les trois jours. C’est impossible. Tu fais un gros match contre Paris, à Moscou tu fais un bon match, un très bon match, tu vas à Saint-Etienne tu fais un très bon match, tu joue Bordeaux, c’est un petit peu plus difficile en première mi-temps.
Mais tu peux comprendre qu’en jouant 5 matchs en quinze jours, que les mecs craquent physiquement comme ils l’ont fait. Si tu as un joueur qui craque, tu te dis bon, mais là ce n’est pas un joueur, pas deux joueurs, c’est les quatre, cinq, six joueurs qui faisaient la différence physique en première mi-temps. Tout de suite « pof » ça s’éteint en deuxième mi-temps.
Après je dirais que ce n’est même pas physiquement qu’on est revenu dans le match, c’est psychologiquement. Les mecs à un à un ils avaient tellement envie de gagner ce match qu’ils ont essayé, dans leurs dernières ressources physiques, d’essayer de pousser pour essayer de marquer ce deuxième but, puis on se faisait contrer chaque fois et Lille a eu deux trois occasions.
En plus, quand tu regardes, et c’est là où moi j’ai râlé avant le match, j’en ai parlé avec le Président, avec José, c’est que, quand tu fais trois matchs dans la semaine, imagine tu as le match le samedi, tu as le match le mercredi et tu as le match le samedi, ça te fait une semaine trois matchs. Normalement c’est comme ça que ça se passe. Toi tu as trois matchs pas en 7 jours, mais nous c’est 3 matchs en 6 jours. Et non seulement tu fais trois matchs en 6 jours et non seulement, au lieu de te faire jouer à 20h, on te fait jouer à 17h.
Qu’est ce que tu veux dire aux joueurs ? Les mecs ont a craqué physiquement ! Mais c’est dans la logique des choses ! On a donné tout ce qu’on avait en première mi-temps, tu mènes deux à zéro, le match tu le gagnes. On a eu deux, trois occasions, les coups de pieds arrêtés, tu mènes deux à zéro, tu dis les mecs c’est super.
Là, un à zéro. Moi je savais qu’après physiquement on allait plonger et que les choses allaient devenir difficiles. Eux en plus, ils ont joué le samedi avant, le mercredi, ils te mettent une équipe bis parce qu’ils peuvent le faire, toi le mercredi, tu essayes de faire un turnover avec trois-quatre joueur. Tu mets Ribéry au repos parce qu’il est blessé. Tu mets César au repos parce qu’il est blessé. Tu essayes de faire quelque chose au niveau de la récupération, mais la différence, elle s’est fait sur le plan physique, par sur la qualité individuelle et collective des deux équipes. Elle s’est faite, uniquement, sur le plan physique.
Tant qu’on a eu du carburant, on a fait le match qu’il fallait, on a fait une très bonne première mi-temps. Deuxième mi-temps il y a eu une défaillance physique collective. Les garçons qui avaient fait la différence en première mi-temps, Ribéry, Oruma, Lamouchi, il y a eu une cassure. On a perdu le milieu, ils ont joué plus haut et les choses sont devenues plus difficiles. Que peux-tu dire aux joueurs aujourd’hui ? Rien. Simplement chapeau par rapport aux matchs que vous avez eu à disputer tous les trois jours, Paris, Moscou, Saint-Etienne, Bordeaux, et Lille. Que des équipe du haut de tableau et Moscou qui est champions d’Europe en titre.
Après c’est vrai qu’en première mi-temps, aujourd’hui c’est un peu d’actualité, il y a le manque de réalisme de Gimenez. Aujourd’hui on en est là à se poser des questions par rapport à « Jimmy » qui est un garçon extraordinaire, qui a un esprit extraordinaire mais qui aujourd’hui est défaillant sur le plan efficacité. C’est tout. C’est tout ce qu’on peut reprocher aujourd’hui à l’équipe. Tu joues le dimanche, tu joues le mercredi et tu ne rejoues pas le dimanche comme tu aurais dû, non tu rejoues le samedi. Tu as perdu 27 heures de récupération. C’est énorme quand tu joues tous les trois jours.
C’est ce que j’ai dit au Président et à José. C’est pas normal parce qu’on nous met en difficulté avant de jouer le match. Quand tu joues tous les trois jours, les mecs ce ne sont pas des phénomènes, pas des machines, à un moment donné, sur le plan physiologique, tu as la cassure physique. Le seul truc c’est qu’en première mi-temps, par rapport à la qualité de ta première mi-temps, c’est pas un zéro que tu dois mener, c’est deux zéro. José me dit : « On a fait une super première mi-temps, on mène un à zéro ». José on n’a pas fini. José tu vas voir. José il est venu me voir après le match, il m’a dit « Tu avais raison ».
Tu sais quand tu as été joueur, que tu vis avec eux, que tu joues tous les trois jours, c’est compliqué. Après on a nos qualités et nos défauts. Aujourd’hui au niveau du jeu, on est beaucoup mieux que ce qu’on était au début de la saison, maintenant on a des lacunes dans la réalisation. À Moscou, on en met deux sur les deux seules occasions qu’on a, à Saint-Etienne on en a six ou sept on n’en met pas, à Bordeaux on en a deux ou trois, on ne met pas, là on en a 4 ou 5 on ne met pas. Aujourd’hui le bât blesse dans le réalisme offensif.
Entre le match de Bordeaux et celui d’hier on a vu que tu as tout essayé, Mendoza, Gimenez, à droite à gauche…
Rien… La solution, c’est quoi ? C’est de continuer à travailler et peut-être qu’à un moment donné… tu sais dans le football, il y a tellement de paramètres. Aujourd’hui on est défaillant sur le plan offensif. On va travailler. Soit on trouve la solution à l’intérieur du groupe, ou il faudra aller chercher un joueur au mercato. Mendoza, on ne peut rien lui reprocher, il ne joue pas ; il rentre un quart d’heure, après… On pouvait compter sur lui mais le fait de ne pas jouer… On ne va pas lui demander de rentrer un quart d’heure et de marquer deux buts. Aujourd’hui il faut qu’il retrouve le niveau, c’est ce que je lui ai demandé, au moins jusqu’à la trêve, de travailler, de s’investir, au quotidien, au moins pour qu’il revienne dans la normalité sur le plan physique.
Mendoza est moins bien, Gimenez qui bon… Niang qui ne joue pas. Dans la semaine, trois matchs importants, on a joué sans Niang. Si demain tu dis à Lille de jouer Marseille et Manchester sans Moussilou, ça sera plus difficile pour Lille aussi. Aujourd’hui on doit régler le problème offensif. Déjà, par rapport à ce qu’on faisait dans le jeu en début de saison et ce qu’on fait aujourd’hui, ça reste positif. Maintenant l’étape qui vient après c’est cette efficacité offensive.
Lille joue tous les trois jours, l’effectif n’est pas le même ?
Il y a ça aussi. La différence Claude Puel l’a fait la saison dernière. Il est parti comme nous de l’intertoto pour arriver vice champion de France. Mais lui dans les matchs d’intertoto, il arrivait toujours à sortir, 5, 6, 7 joueurs. Il a un effectif parce que c’est un travail dans la durée, ça fait trois ans qu’il est dans le club, il a 25 joueurs. Là en coupe de la Ligue il a pratiquement changé toute son équipe, il a mis une deuxième équipe contre nous.
Ils ont fait un match le samedi et un match le samedi. Nous, on a fait un match un match le dimanche, pas le samedi, le dimanche, un match le mercredi et un match le samedi. Eux ils sont vices champions de France, ils ont la qualité individuelle et collective et en plus ils sont plus forts que toi physiquement. C’est difficile, c’est difficile pour l’OM.
L’OM peut attendre jusqu’au mercato ?
Aujourd’hui on va essayer de trouver un joueur au mercato, après si un joueur peut venir maintenant c’est mieux.
Ça ne risque pas d’être trop tard après ?
En football, on ne sait pas. Le prochain matchs si Gimenez joue, il peut te marquer un but, deux buts et après ça peut partir. C’est vrai qu’aujourd’hui on en est à se poser la question. On va réfléchir sur les solutions, travailler à l’entraînement, après si on a un attaquant tant mieux. De toute façon nous on avait prévu de prendre un attaquant. Même si Gimenez ça avait marché, même si Mendoza ça avait marché, dans la mesure où des garçons vont partir à la CAN, il va se disputer cinq ou six matchs importants, on va prendre un attaquant.
Mais les bons attaquants, ça ne court pas les rues. Les bons attaquants jouent dans leur club et des attaquants français il n’y en a plus beaucoup.
Il y a des joueurs qui ont le profil ?
Il n’y en n’a pas beaucoup. Aujourd’hui, il y a deux ou trois clubs français qui cherchent un attaquant et ces deux trois clubs sont sur cet attaquant. Cet attaquant veut partir aujourd’hui, ce qui n’était pas le cas, il y a deux mois, est ce que son club veut le laisser partir? Ça je ne sais pas.
Aujourd’hui peut-être que ce joueur ne va pas donner sa priorité à l’OM. Aujourd’hui on sait que ce joker est un joueur français, quand on regarde tous les clubs, il n’y en a pas 36. Ce joueur, il ne voulait pas quitter l’OL… Maintenant il veut partir.
Il avait peur de venir à Marseille ?
C’est un garçon que je connais bien pour avoir travaillé trois ans avec lui. À un moment donné, lui s’est trouvé comme argument le fait de dire, le contexte marseillais. Le connaissant un petit peu, c’est des arguments qui sont basés sur le fait de ne pas vouloir partir. Aujourd’hui je crois qu’il a envie de jouer, il veut partir de Lyon, mais ça c’est une autre… est ce qu’ils vont le laisser partir et es ce qu’il va choisir Marseille ?
Pedretti peut influencer ?
Oui… Nous on va travailler, cette semaine on va bien travailler après on a une mini trêve après on a huit jours. Là ou je râle c’est que tu fasses 3 matchs dans la semaine. Mais dans les délais… Dimanche, mercredi et pourquoi samedi ? Pourquoi 17h et pas 20 h ? Ça te fait 27 heures de moins de récupération contre une équipe qui n’a pas joué le mercredi. C’est pour ça qu’à la mi-temps, j’ai dit je ne sais pas comment on va être en deuxième mi-temps…
Aujourd’hui ce que je peux dire c’est qu’on a un meilleur équilibre dans l’équipe. Il y a encore à travailler. Psychologiquement l’équipe est plus forte, le groupe vit mieux, le groupe se connaît, il y a des affinités qui se créent.
Aujourd’hui, je dis la bataille il faut la gagner en dehors du terrain avant de la gagner sur le terrain. Petit à petit on est en train de la gagner en dehors du terrain. Le groupe vit bien. Ca c’est important. La réaction de la dernière demi-heure c’est pas une réaction physique. Les joueurs étaient carbonisés physiquement. C’est une réaction mentale. Avec le mental, ils y sont allés avec le mental.
Il y avait beaucoup de fatigue, on était désorganisés et Lille se créait des attaques. Si on avait été bien on n’aurait pas laissé autant d’espace. Après la seule possibilité qu’on a c’est un joueur qui entre en cours de match, Mendoza, une fois, deux fois il a la possibilité de marquer, et c’est cette réaction mentale qui a fait qu’on aurait pu penser qu’on allait marquer ce deuxième but parce que je crois qu’aujourd’hui le groupe vit mieux. Plus on va aller, plus on sera fort à condition de marquer des buts.
Koke ?
Il a du talent, mais il n’a pas aujourd’hui l’état d’esprit d’un joueur de haut niveau. Je lui en parle. C’est un garçon qui a du talent, hier il a fait deux trois appels extraordinaires dans le jeu sans ballon, malheureusement le ballon n’est pas arrivé, mais c’est pas une fois, c’est tous les matchs qu’il doit s’investir. Qu’il rentre, qu’il joue ou qu’il ne joue pas. C’est un garçon qui n’a pas encore compris ce que c’était le football de haut niveau. Il n’a pas encore cette structure mentale pour se dire ce qu’est le haut niveau. De se dire qu’il vient à l’entraînement qu’il doit travailler pour le prochain match.
Ce que je fais au niveau diététique, au niveau du sommeil, au niveau des soins, c’est cette approche du haut niveau qu’il doit avoir. En plus il vit tout seul. C’est un garçon qui a du talent il faut qu’il arrive à passer un cap là. Si là, il comprend que le haut niveau c’est travailler tous les jours avec beaucoup d’humilité, se remettre en question tout le temps, tout le temps, tout le temps et avoir le sens de la responsabilité c’est un garçon qui peut nous apporter beaucoup plus que ce qu’il fait depuis le début de la saison.
Pour lui la finalité c’est d’être à l’OM, après s’il ne joue pas c’est peut-être pas sa faute mais celle des autres.
Moi ce que je lui dis, c’est premièrement tu as la chance d’être dans un grand club comme l’OM et deuxièmement tu dois, toi, te poser les bonnes questions. Le fautif c’est pas un tel ou un tel, c’est toi. Moi joueur j’ai toujours fonctionné comme ça. Je n’ai jamais eu de surprise. Le haut niveau ce n’est pas un entraînement, c’est pas un match et encore plus à Marseille. Je ne suis pas le seul dans le club à lui dire les choses, mais aujourd’hui il n’a pas compris ce que c’était le haut niveau.
Nasri ?
C’est un gamin qui a beaucoup, beaucoup de talent. A 18 ans il ne peut pas avoir l’expérience d’un joueur, c’est encore un gamin sur le plan physique, technique, tactique, mais là il est en train de mûrir. Je le vois au quotidiens dans les entraînements, dans les matchs. J’ai appelé des responsables de l’équipe de France de Football, il a pris aussi de l’envergure chez les moins de 19 ans.
Lui il mûrit. L’entourage entre en ligne de compte mais c’est le garçon qui fait la différence. Moi j’ai su faire le tri quand j’ai du le faire lorsque j’étais joueur et c’est ça qui m’a permis de faire une carrière honnête pendant 10 ans. Le joueur après doit être intelligent.
César, André Luis, Cana c’est la bonne formule ?
Je ne sais pas si c’est la bonne formule mais en tout cas elle me donne satisfaction. Pour le moment je suis satisfait de ce qu’on fait les trois joueurs.
Hier en deuxième mi-temps ça a été plus difficile pour les trois, il y a encore des automatismes à prendre, une équipe c’est du temps, du travail, des victoires, des défaites, des erreurs individuelles. Les trois ont fait 5 ou 6 matchs ensemble. C’est rien du tout. Aujourd’hui il faut un vécu de plusieurs saisons, de plusieurs matchs pour arriver à faire quelque chose de solide. Les garçons travaillent, ils ont un bon état d’esprit, ils cherchent les automatismes.
En football il y a rien de figé. Aujourd’hui on a Lorik, on a Dédé, César, ils font bien leur travail, ils progressent au niveau des automatismes, après le football, la vérité d’un jour… Le football ça peut changer.
Cana peut monter en cours de jeu ?
Oui, on a trouvé un bon équilibre. Hier, on était parti pour faire le même tempo de match que Saint-Etienne, Paris, que Moscou au niveau de la qualité. Malheureusement on a plongé en deuxième mi-temps mais là je pense qu’on a trouvé un bon équilibre. Ca nous donne plus de solutions sur le plan tactique. Cana peut joueur en défense ou au milieu défensif.
Cette semaine ?
On récupère. Demain repos, mardi deux séances d’entraînement, une le matin pour tout le groupe et une l’après midi pour ceux qu’on n’ont pas eu du temps de jeu. Ceux qui ont beaucoup joué seront au repos. Mercredi matin on fait une bonne séance collective, jeudi on revient au match de samedi au Mans. Chez eux c’est compliqué le Mans. Ils ont bon esprit, j’ai vu des matchs ils sont bien en place. C’est encore un match pas très, très médiatique par rapport au fait que ce soit un promu mais c’est un match difficile pour nous.
Il faudra gagner ?
On a le potentiel pour finir dans les cinq premiers, mais on part avec un handicap certain… Il reparle de la coupe intertoto…
Le championnat est très, très, long. Lyon est parti mais entre le deuxième et le dixième c’est 5, 6, 7 points, ça peut aller très, très vite. Après je dis, il y a la réussite. Bordeaux, Darcheville, Laslande, Chamak aucun n’est blessé, nous Niang est perdu pour trois matchs…
En plus, il faut essayer de comprendre par rapport à la qualité de nos matchs que l’équipe est en reconstruction. Malheureusement à Marseille il faut des résultats. Il y a 7, 8 nouveaux joueurs ; Tu ne peux pas avoir une équipe qui fasse des résultats dans la continuité avec 7 ou 8 nouveaux joueurs. C’est impossible. Il y a des automatismes à trouver.
Il y a un truc qui me met vraiment, vraiment, vraiment en colère c’est les coups de pieds arrêtés. Je n’arrive pas à comprendre qu’une équipe comme la nôtre avec des joueurs de lift, de tête, on ne soit pas beaucoup plus dangereux sur les coups de pieds arrêtés…
On va travailler sur ces trois semaines. On va manger des coups de pieds arrêtés. Lille avec une deuxième équipe a gagné à Saint-Etienne sur les coups de pieds arrêtés. A la télé tu vois les matchs à la télé, coups de pieds arrêtés, corners, coups francs, des coups francs directs. Nous on met les ballons ; le gardien vient et les prend comme ça… C’est ce qui me fait râler depuis quelque temps. Je dis au joueurs qu’il faut qu’on soit beaucoup plus forts sur les coups de pieds arrêtés.
Défensivement, hormis Saint-Etienne, je sens plus d’agressivité dans le bon sens du terme sur tout ce qui est coups de pieds défensifs, il nous manque cette agressivité offensive sur les coups de pieds arrêtés offensifs. On doit travailler.
Comme Paris ?
On a battu Paris, mais il faut qu’on arrive nous à marquer beaucoup plu de points sur coups de pieds arrêtés.
Je me souviens la première année où je suis arrivé à Metz. On avait un effectif qui n’était même pas un effectif et il fallait monter. Mi-octobre on était 15ème du championnat. Il y avait 5, 6 jeunes du centre de formation qu’on ne connaissait pas. J’avais un joueur qui était très fort dans le lift et un très fort de la tête. On a marqué 60% de nos buts sur coups de pieds arrêtés et on est monté. C’était Proment, Borbiconi.
Il met 7 buts de la tête sur des positions au premier poteau mais quand elles arrivaient devant le but, c’était des bombes qui arrivaient. Pour les défenseurs c’est plus dificile pour les contrer. On est monté. On fini troisième et on monte.
Aujourd’hui dans le football moderne, c’est trois situations pour marquer des buts, coups de pieds arrêtés tu as plus d’un tiers des buts, contre attaque, tu as plus d’un tiers des buts, et sur les attaques placées tu as un minimum de but. Tu vois l’importance du coup de pied arrêté. A Saint-Etienne on perd le match sur un coup de pied arrêté. Même si c’est le premier but et qui tu égalise après.
Pourquoi ça marche pas ?
Il faut travailler. Un manque d’agressivité, d’automatisme entre celui qui frappe le ballon, peut-être pas assez fort, et celui qui reçoit le ballon devant le but. Il faut travailler. Des fois il y a des choses difficiles à expliquer. Tu as l’impression que ça peut marcher et ça ne marche pas, et des fois tu as l’impression que ça peut ne pas marcher au niveau du jeu et ça marche… Il n’y a pas de vérité en football.
Blessés ?
Lamouchi a pris un coup, Ribéry son genou, Niang sa cheville. Ils seront là demain pour les soins.
Niang ?
Il a encore mal ce matin. Soins demain et on verra en course mardi.
Mendoza ?
On a fait venir son agent, on a parlé….
On est déçu parce qu’il fallait impérativement prendre les trois points ce qu’on n’a pas réussi à faire. J’ai senti le groupe fatigué physiquement, c’est normal mais aussi un peu psychologiquement. Maintenant la solution, c’est de récupérer et de continuer à travailler pour essayer de trouver des solutions.
Au niveau du jeu, on est quand même en progrès par rapport à ce qu’on faisait il y a un mois ou un mois et demi, après le football, il faut marquer des buts. En première mi-temps, on a fait ce qu’il fallait individuellement et collectivement. Il nous a juste manqué de marquer des buts.
J’étais un petit peu inquiet à la mi-temps parce que je me dis que lorsqu’on domine comme on l’a fait contre Lille… je pense que depuis le début de la saison, ils ont dû rarement se faire bouger comme ils l’ont été en première mi-temps…. je me suis dit qu’un but, ça n’allait pas suffire parce que je savais qu’il y allait y avoir un peu de fatigue en deuxième mi-temps, c’est ce qui est arrivé.
Il y a eu une grosse défaillance collective de l’équipe, les duels qu’on gagnait en première mi-temps, on les a tous perdus en deuxième, on n’a pas eu le temps de se retourner que Lille avait déjà égalisé. On s’est compliqué la deuxième mi-temps et après, lorsqu’on voit la deuxième mi-temps que nous avons faite, on se dit qu’un point c’est bien.
C’est un petit peu dommage par rapport à la première mi-temps où là par contre on a fait ce qu’il fallait, malheureusement on a eu confirmation au niveau de l’efficacité offensive, c’est là où le bas blesse depuis quelque temps. L’équipe joue mieux, elle se crée des occasions de buts malheureusement on n’arrive pas à concrétiser comme on devrait concrétiser.
Ça vous est déjà arrivé de faiblir comme ça en deuxième mi-temps contre Troyes, à Moscou ?
Moi je ne sais pas si c’est dans les deuxièmes mi-temps qu’on faiblit. Contre Paris, on a été meilleur en deuxième mi-temps, contre Bordeaux aussi, à Saint-Etienne on n’a jamais faibli.
Moi ce que je pense à la décharge des joueurs, même si on peut estimer que je rabâche, c’est que physiquement tu ne peux pas leur demander de faire des gros matchs tous les trois jours. C’est impossible. Tu fais un gros match contre Paris, à Moscou tu fais un bon match, un très bon match, tu vas à Saint-Etienne tu fais un très bon match, tu joue Bordeaux, c’est un petit peu plus difficile en première mi-temps.
Mais tu peux comprendre qu’en jouant 5 matchs en quinze jours, que les mecs craquent physiquement comme ils l’ont fait. Si tu as un joueur qui craque, tu te dis bon, mais là ce n’est pas un joueur, pas deux joueurs, c’est les quatre, cinq, six joueurs qui faisaient la différence physique en première mi-temps. Tout de suite « pof » ça s’éteint en deuxième mi-temps.
Après je dirais que ce n’est même pas physiquement qu’on est revenu dans le match, c’est psychologiquement. Les mecs à un à un ils avaient tellement envie de gagner ce match qu’ils ont essayé, dans leurs dernières ressources physiques, d’essayer de pousser pour essayer de marquer ce deuxième but, puis on se faisait contrer chaque fois et Lille a eu deux trois occasions.
En plus, quand tu regardes, et c’est là où moi j’ai râlé avant le match, j’en ai parlé avec le Président, avec José, c’est que, quand tu fais trois matchs dans la semaine, imagine tu as le match le samedi, tu as le match le mercredi et tu as le match le samedi, ça te fait une semaine trois matchs. Normalement c’est comme ça que ça se passe. Toi tu as trois matchs pas en 7 jours, mais nous c’est 3 matchs en 6 jours. Et non seulement tu fais trois matchs en 6 jours et non seulement, au lieu de te faire jouer à 20h, on te fait jouer à 17h.
Qu’est ce que tu veux dire aux joueurs ? Les mecs ont a craqué physiquement ! Mais c’est dans la logique des choses ! On a donné tout ce qu’on avait en première mi-temps, tu mènes deux à zéro, le match tu le gagnes. On a eu deux, trois occasions, les coups de pieds arrêtés, tu mènes deux à zéro, tu dis les mecs c’est super.
Là, un à zéro. Moi je savais qu’après physiquement on allait plonger et que les choses allaient devenir difficiles. Eux en plus, ils ont joué le samedi avant, le mercredi, ils te mettent une équipe bis parce qu’ils peuvent le faire, toi le mercredi, tu essayes de faire un turnover avec trois-quatre joueur. Tu mets Ribéry au repos parce qu’il est blessé. Tu mets César au repos parce qu’il est blessé. Tu essayes de faire quelque chose au niveau de la récupération, mais la différence, elle s’est fait sur le plan physique, par sur la qualité individuelle et collective des deux équipes. Elle s’est faite, uniquement, sur le plan physique.
Tant qu’on a eu du carburant, on a fait le match qu’il fallait, on a fait une très bonne première mi-temps. Deuxième mi-temps il y a eu une défaillance physique collective. Les garçons qui avaient fait la différence en première mi-temps, Ribéry, Oruma, Lamouchi, il y a eu une cassure. On a perdu le milieu, ils ont joué plus haut et les choses sont devenues plus difficiles. Que peux-tu dire aux joueurs aujourd’hui ? Rien. Simplement chapeau par rapport aux matchs que vous avez eu à disputer tous les trois jours, Paris, Moscou, Saint-Etienne, Bordeaux, et Lille. Que des équipe du haut de tableau et Moscou qui est champions d’Europe en titre.
Après c’est vrai qu’en première mi-temps, aujourd’hui c’est un peu d’actualité, il y a le manque de réalisme de Gimenez. Aujourd’hui on en est là à se poser des questions par rapport à « Jimmy » qui est un garçon extraordinaire, qui a un esprit extraordinaire mais qui aujourd’hui est défaillant sur le plan efficacité. C’est tout. C’est tout ce qu’on peut reprocher aujourd’hui à l’équipe. Tu joues le dimanche, tu joues le mercredi et tu ne rejoues pas le dimanche comme tu aurais dû, non tu rejoues le samedi. Tu as perdu 27 heures de récupération. C’est énorme quand tu joues tous les trois jours.
C’est ce que j’ai dit au Président et à José. C’est pas normal parce qu’on nous met en difficulté avant de jouer le match. Quand tu joues tous les trois jours, les mecs ce ne sont pas des phénomènes, pas des machines, à un moment donné, sur le plan physiologique, tu as la cassure physique. Le seul truc c’est qu’en première mi-temps, par rapport à la qualité de ta première mi-temps, c’est pas un zéro que tu dois mener, c’est deux zéro. José me dit : « On a fait une super première mi-temps, on mène un à zéro ». José on n’a pas fini. José tu vas voir. José il est venu me voir après le match, il m’a dit « Tu avais raison ».
Tu sais quand tu as été joueur, que tu vis avec eux, que tu joues tous les trois jours, c’est compliqué. Après on a nos qualités et nos défauts. Aujourd’hui au niveau du jeu, on est beaucoup mieux que ce qu’on était au début de la saison, maintenant on a des lacunes dans la réalisation. À Moscou, on en met deux sur les deux seules occasions qu’on a, à Saint-Etienne on en a six ou sept on n’en met pas, à Bordeaux on en a deux ou trois, on ne met pas, là on en a 4 ou 5 on ne met pas. Aujourd’hui le bât blesse dans le réalisme offensif.
Entre le match de Bordeaux et celui d’hier on a vu que tu as tout essayé, Mendoza, Gimenez, à droite à gauche…
Rien… La solution, c’est quoi ? C’est de continuer à travailler et peut-être qu’à un moment donné… tu sais dans le football, il y a tellement de paramètres. Aujourd’hui on est défaillant sur le plan offensif. On va travailler. Soit on trouve la solution à l’intérieur du groupe, ou il faudra aller chercher un joueur au mercato. Mendoza, on ne peut rien lui reprocher, il ne joue pas ; il rentre un quart d’heure, après… On pouvait compter sur lui mais le fait de ne pas jouer… On ne va pas lui demander de rentrer un quart d’heure et de marquer deux buts. Aujourd’hui il faut qu’il retrouve le niveau, c’est ce que je lui ai demandé, au moins jusqu’à la trêve, de travailler, de s’investir, au quotidien, au moins pour qu’il revienne dans la normalité sur le plan physique.
Mendoza est moins bien, Gimenez qui bon… Niang qui ne joue pas. Dans la semaine, trois matchs importants, on a joué sans Niang. Si demain tu dis à Lille de jouer Marseille et Manchester sans Moussilou, ça sera plus difficile pour Lille aussi. Aujourd’hui on doit régler le problème offensif. Déjà, par rapport à ce qu’on faisait dans le jeu en début de saison et ce qu’on fait aujourd’hui, ça reste positif. Maintenant l’étape qui vient après c’est cette efficacité offensive.
Lille joue tous les trois jours, l’effectif n’est pas le même ?
Il y a ça aussi. La différence Claude Puel l’a fait la saison dernière. Il est parti comme nous de l’intertoto pour arriver vice champion de France. Mais lui dans les matchs d’intertoto, il arrivait toujours à sortir, 5, 6, 7 joueurs. Il a un effectif parce que c’est un travail dans la durée, ça fait trois ans qu’il est dans le club, il a 25 joueurs. Là en coupe de la Ligue il a pratiquement changé toute son équipe, il a mis une deuxième équipe contre nous.
Ils ont fait un match le samedi et un match le samedi. Nous, on a fait un match un match le dimanche, pas le samedi, le dimanche, un match le mercredi et un match le samedi. Eux ils sont vices champions de France, ils ont la qualité individuelle et collective et en plus ils sont plus forts que toi physiquement. C’est difficile, c’est difficile pour l’OM.
L’OM peut attendre jusqu’au mercato ?
Aujourd’hui on va essayer de trouver un joueur au mercato, après si un joueur peut venir maintenant c’est mieux.
Ça ne risque pas d’être trop tard après ?
En football, on ne sait pas. Le prochain matchs si Gimenez joue, il peut te marquer un but, deux buts et après ça peut partir. C’est vrai qu’aujourd’hui on en est à se poser la question. On va réfléchir sur les solutions, travailler à l’entraînement, après si on a un attaquant tant mieux. De toute façon nous on avait prévu de prendre un attaquant. Même si Gimenez ça avait marché, même si Mendoza ça avait marché, dans la mesure où des garçons vont partir à la CAN, il va se disputer cinq ou six matchs importants, on va prendre un attaquant.
Mais les bons attaquants, ça ne court pas les rues. Les bons attaquants jouent dans leur club et des attaquants français il n’y en a plus beaucoup.
Il y a des joueurs qui ont le profil ?
Il n’y en n’a pas beaucoup. Aujourd’hui, il y a deux ou trois clubs français qui cherchent un attaquant et ces deux trois clubs sont sur cet attaquant. Cet attaquant veut partir aujourd’hui, ce qui n’était pas le cas, il y a deux mois, est ce que son club veut le laisser partir? Ça je ne sais pas.
Aujourd’hui peut-être que ce joueur ne va pas donner sa priorité à l’OM. Aujourd’hui on sait que ce joker est un joueur français, quand on regarde tous les clubs, il n’y en a pas 36. Ce joueur, il ne voulait pas quitter l’OL… Maintenant il veut partir.
Il avait peur de venir à Marseille ?
C’est un garçon que je connais bien pour avoir travaillé trois ans avec lui. À un moment donné, lui s’est trouvé comme argument le fait de dire, le contexte marseillais. Le connaissant un petit peu, c’est des arguments qui sont basés sur le fait de ne pas vouloir partir. Aujourd’hui je crois qu’il a envie de jouer, il veut partir de Lyon, mais ça c’est une autre… est ce qu’ils vont le laisser partir et es ce qu’il va choisir Marseille ?
Pedretti peut influencer ?
Oui… Nous on va travailler, cette semaine on va bien travailler après on a une mini trêve après on a huit jours. Là ou je râle c’est que tu fasses 3 matchs dans la semaine. Mais dans les délais… Dimanche, mercredi et pourquoi samedi ? Pourquoi 17h et pas 20 h ? Ça te fait 27 heures de moins de récupération contre une équipe qui n’a pas joué le mercredi. C’est pour ça qu’à la mi-temps, j’ai dit je ne sais pas comment on va être en deuxième mi-temps…
Aujourd’hui ce que je peux dire c’est qu’on a un meilleur équilibre dans l’équipe. Il y a encore à travailler. Psychologiquement l’équipe est plus forte, le groupe vit mieux, le groupe se connaît, il y a des affinités qui se créent.
Aujourd’hui, je dis la bataille il faut la gagner en dehors du terrain avant de la gagner sur le terrain. Petit à petit on est en train de la gagner en dehors du terrain. Le groupe vit bien. Ca c’est important. La réaction de la dernière demi-heure c’est pas une réaction physique. Les joueurs étaient carbonisés physiquement. C’est une réaction mentale. Avec le mental, ils y sont allés avec le mental.
Il y avait beaucoup de fatigue, on était désorganisés et Lille se créait des attaques. Si on avait été bien on n’aurait pas laissé autant d’espace. Après la seule possibilité qu’on a c’est un joueur qui entre en cours de match, Mendoza, une fois, deux fois il a la possibilité de marquer, et c’est cette réaction mentale qui a fait qu’on aurait pu penser qu’on allait marquer ce deuxième but parce que je crois qu’aujourd’hui le groupe vit mieux. Plus on va aller, plus on sera fort à condition de marquer des buts.
Koke ?
Il a du talent, mais il n’a pas aujourd’hui l’état d’esprit d’un joueur de haut niveau. Je lui en parle. C’est un garçon qui a du talent, hier il a fait deux trois appels extraordinaires dans le jeu sans ballon, malheureusement le ballon n’est pas arrivé, mais c’est pas une fois, c’est tous les matchs qu’il doit s’investir. Qu’il rentre, qu’il joue ou qu’il ne joue pas. C’est un garçon qui n’a pas encore compris ce que c’était le football de haut niveau. Il n’a pas encore cette structure mentale pour se dire ce qu’est le haut niveau. De se dire qu’il vient à l’entraînement qu’il doit travailler pour le prochain match.
Ce que je fais au niveau diététique, au niveau du sommeil, au niveau des soins, c’est cette approche du haut niveau qu’il doit avoir. En plus il vit tout seul. C’est un garçon qui a du talent il faut qu’il arrive à passer un cap là. Si là, il comprend que le haut niveau c’est travailler tous les jours avec beaucoup d’humilité, se remettre en question tout le temps, tout le temps, tout le temps et avoir le sens de la responsabilité c’est un garçon qui peut nous apporter beaucoup plus que ce qu’il fait depuis le début de la saison.
Pour lui la finalité c’est d’être à l’OM, après s’il ne joue pas c’est peut-être pas sa faute mais celle des autres.
Moi ce que je lui dis, c’est premièrement tu as la chance d’être dans un grand club comme l’OM et deuxièmement tu dois, toi, te poser les bonnes questions. Le fautif c’est pas un tel ou un tel, c’est toi. Moi joueur j’ai toujours fonctionné comme ça. Je n’ai jamais eu de surprise. Le haut niveau ce n’est pas un entraînement, c’est pas un match et encore plus à Marseille. Je ne suis pas le seul dans le club à lui dire les choses, mais aujourd’hui il n’a pas compris ce que c’était le haut niveau.
Nasri ?
C’est un gamin qui a beaucoup, beaucoup de talent. A 18 ans il ne peut pas avoir l’expérience d’un joueur, c’est encore un gamin sur le plan physique, technique, tactique, mais là il est en train de mûrir. Je le vois au quotidiens dans les entraînements, dans les matchs. J’ai appelé des responsables de l’équipe de France de Football, il a pris aussi de l’envergure chez les moins de 19 ans.
Lui il mûrit. L’entourage entre en ligne de compte mais c’est le garçon qui fait la différence. Moi j’ai su faire le tri quand j’ai du le faire lorsque j’étais joueur et c’est ça qui m’a permis de faire une carrière honnête pendant 10 ans. Le joueur après doit être intelligent.
César, André Luis, Cana c’est la bonne formule ?
Je ne sais pas si c’est la bonne formule mais en tout cas elle me donne satisfaction. Pour le moment je suis satisfait de ce qu’on fait les trois joueurs.
Hier en deuxième mi-temps ça a été plus difficile pour les trois, il y a encore des automatismes à prendre, une équipe c’est du temps, du travail, des victoires, des défaites, des erreurs individuelles. Les trois ont fait 5 ou 6 matchs ensemble. C’est rien du tout. Aujourd’hui il faut un vécu de plusieurs saisons, de plusieurs matchs pour arriver à faire quelque chose de solide. Les garçons travaillent, ils ont un bon état d’esprit, ils cherchent les automatismes.
En football il y a rien de figé. Aujourd’hui on a Lorik, on a Dédé, César, ils font bien leur travail, ils progressent au niveau des automatismes, après le football, la vérité d’un jour… Le football ça peut changer.
Cana peut monter en cours de jeu ?
Oui, on a trouvé un bon équilibre. Hier, on était parti pour faire le même tempo de match que Saint-Etienne, Paris, que Moscou au niveau de la qualité. Malheureusement on a plongé en deuxième mi-temps mais là je pense qu’on a trouvé un bon équilibre. Ca nous donne plus de solutions sur le plan tactique. Cana peut joueur en défense ou au milieu défensif.
Cette semaine ?
On récupère. Demain repos, mardi deux séances d’entraînement, une le matin pour tout le groupe et une l’après midi pour ceux qu’on n’ont pas eu du temps de jeu. Ceux qui ont beaucoup joué seront au repos. Mercredi matin on fait une bonne séance collective, jeudi on revient au match de samedi au Mans. Chez eux c’est compliqué le Mans. Ils ont bon esprit, j’ai vu des matchs ils sont bien en place. C’est encore un match pas très, très médiatique par rapport au fait que ce soit un promu mais c’est un match difficile pour nous.
Il faudra gagner ?
On a le potentiel pour finir dans les cinq premiers, mais on part avec un handicap certain… Il reparle de la coupe intertoto…
Le championnat est très, très, long. Lyon est parti mais entre le deuxième et le dixième c’est 5, 6, 7 points, ça peut aller très, très vite. Après je dis, il y a la réussite. Bordeaux, Darcheville, Laslande, Chamak aucun n’est blessé, nous Niang est perdu pour trois matchs…
En plus, il faut essayer de comprendre par rapport à la qualité de nos matchs que l’équipe est en reconstruction. Malheureusement à Marseille il faut des résultats. Il y a 7, 8 nouveaux joueurs ; Tu ne peux pas avoir une équipe qui fasse des résultats dans la continuité avec 7 ou 8 nouveaux joueurs. C’est impossible. Il y a des automatismes à trouver.
Il y a un truc qui me met vraiment, vraiment, vraiment en colère c’est les coups de pieds arrêtés. Je n’arrive pas à comprendre qu’une équipe comme la nôtre avec des joueurs de lift, de tête, on ne soit pas beaucoup plus dangereux sur les coups de pieds arrêtés…
On va travailler sur ces trois semaines. On va manger des coups de pieds arrêtés. Lille avec une deuxième équipe a gagné à Saint-Etienne sur les coups de pieds arrêtés. A la télé tu vois les matchs à la télé, coups de pieds arrêtés, corners, coups francs, des coups francs directs. Nous on met les ballons ; le gardien vient et les prend comme ça… C’est ce qui me fait râler depuis quelque temps. Je dis au joueurs qu’il faut qu’on soit beaucoup plus forts sur les coups de pieds arrêtés.
Défensivement, hormis Saint-Etienne, je sens plus d’agressivité dans le bon sens du terme sur tout ce qui est coups de pieds défensifs, il nous manque cette agressivité offensive sur les coups de pieds arrêtés offensifs. On doit travailler.
Comme Paris ?
On a battu Paris, mais il faut qu’on arrive nous à marquer beaucoup plu de points sur coups de pieds arrêtés.
Je me souviens la première année où je suis arrivé à Metz. On avait un effectif qui n’était même pas un effectif et il fallait monter. Mi-octobre on était 15ème du championnat. Il y avait 5, 6 jeunes du centre de formation qu’on ne connaissait pas. J’avais un joueur qui était très fort dans le lift et un très fort de la tête. On a marqué 60% de nos buts sur coups de pieds arrêtés et on est monté. C’était Proment, Borbiconi.
Il met 7 buts de la tête sur des positions au premier poteau mais quand elles arrivaient devant le but, c’était des bombes qui arrivaient. Pour les défenseurs c’est plus dificile pour les contrer. On est monté. On fini troisième et on monte.
Aujourd’hui dans le football moderne, c’est trois situations pour marquer des buts, coups de pieds arrêtés tu as plus d’un tiers des buts, contre attaque, tu as plus d’un tiers des buts, et sur les attaques placées tu as un minimum de but. Tu vois l’importance du coup de pied arrêté. A Saint-Etienne on perd le match sur un coup de pied arrêté. Même si c’est le premier but et qui tu égalise après.
Pourquoi ça marche pas ?
Il faut travailler. Un manque d’agressivité, d’automatisme entre celui qui frappe le ballon, peut-être pas assez fort, et celui qui reçoit le ballon devant le but. Il faut travailler. Des fois il y a des choses difficiles à expliquer. Tu as l’impression que ça peut marcher et ça ne marche pas, et des fois tu as l’impression que ça peut ne pas marcher au niveau du jeu et ça marche… Il n’y a pas de vérité en football.
Blessés ?
Lamouchi a pris un coup, Ribéry son genou, Niang sa cheville. Ils seront là demain pour les soins.
Niang ?
Il a encore mal ce matin. Soins demain et on verra en course mardi.
Mendoza ?
On a fait venir son agent, on a parlé….
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