09-08-2005, 23:35
Nous y voila enfin, notre première finale depuis deux ans, la troisième de la décennie, on va enfin pouvoir la gagner cette satanée coupe d’Europe. La Coupe aux grandes oreilles ? l’UEFA ? bah non, c’est en mai la finale et on est en août… La Coupe des coupes ? Bah non, elle n’existe plus… bah laquelle alors ?
Bah la Coupe à Toto pardi, celle qui donne accès à la coupe d’Europe des clubs de seconde zone !
Les plus optimistes diront que voici de nouveau l’occasion de rajouter une ligne au palmarès du club, les autres évoqueront un trophée de pacotille, qui ne représente pas grand-chose.
Et notre OM retrouve sur cette dernière marche le Racing Club Deportivo, plus habitué aux joutes de la Champion’s League et aux valises monégasques, qui doit sa présence ce soir à une saison difficile et une huitième place en Liga. Malgré tout, cette équipe reste redoutable et les deux confrontations s’annoncent difficiles.
La première se déroule ce soir au Riazor, et les marseillais se présentent dans une configuration réservant quelques surprises :
Carasso dans les buts, Déhu en libéro derrière les deux innatendus stoppeurs Nakata et Ferreira, N’Diaye et Taiwo se chargent des ailes, le revenant Delfim est à la récupération , et le quatuor Oruma, Ribéry, Mendoza et Niang se chargent du secteur offensif. A noter les absences de Beye et Meïté suspendus, et de Luyindula touché au dos.
Les galiciens sont dans leur composition type en 4-4-2, si l’on excepte leurs deux suspendus Munitis et Capdevilla, Molina dans les buts, Manuel Pablo, Jorge Andrade, Juanma et Romero en défense, Duscher, Scaloni, Victor et Diego Tristan au milieu, Ruben Castro et Luque en pointe.
L’audience est clairsemée, le stade est loin d’avoir fait le plein en cette fraîche soirée du mois d’août, à noter la présence bruyante d’environ quatre cent fidèles, qui ont fait le long déplacement depuis la cité phocéenne, et de plus loin pour certains.
Le match débute, et les premières minutes montrent des espagnols monopolisant le ballon et des marseillais positionnés très bas, cette pression finit par déboucher à la onzième minute sur le premier carton du match pour Ferreira pour une faute à retardement sur Ruben Castro. On sent la défense marseillaise approximative mais pas encore débordée.
Le premier quart d’heure est rugueux, les contacts font déjà mal et les joueurs restent souvent au sol. Aucune action dangereuse à signaler non plus, ni le moindre tir cadré d’ailleurs. Le jeu se cantonne la plupart du temps du côté droit de la défense marseillaise, mais aucun centre galicien n’aboutit. Les contres marseillais sont tranchants, Oruma arrive par moment à apporter le danger par sa vitesse, et il finit par provoquer une faute de Sergio, qui écope à son tour d’un avertissement.
On arrive doucement au milieu de cette première période, Ribéry y va lui aussi de sa biscotte, et le jeu est toujours aussi haché et sans liant, d’un côté comme de l’autre, seuls les ramasseurs de balle se distinguent…
A la trentième minute le Dépor se crée sa première occasion, Ruben Castro rate inexplicablement le cadre, seul aux six mètres, après un débordement de Romero sur Delfim et un centre en retrait. Les espagnols commencent à mettre la pression en tentant de passer par les ailes. Cela donne des possibilités de contre aux marseillais, et sur l’un deux, à la trente-troisième minute, Ribéry lance superbement Niang dans la profondeur, celui-ci se retrouve seul face à Molina mais perd son duel. Une grosse occaze partout !
Cela ne calme pas les ardeurs du Deportivo, et Tristan est tout près de pouvoir ouvrir le score sur un long appel en profondeur, mais il rate son contrôle dans la surface marseillaise. Le jeu se cantonne à trente mètres du but olympien, et les centres se multiplient, systématiquement repoussés par les deux stoppeurs improvisés.
On approche doucement de la mi-temps, et tout le monde semble lever le pied, le jeu se rééquilibre au milieu de terrain, il reste encore cinq bonnes minutes. Une intervention spectaculaire de Carasso sur un énième centre espagnol plus tard, et l’arbitre finit par siffler après deux minutes de temps additionnel.
Quelques enseignements à tirer de cette première période, la défense complètement remaniée de l’OM, après quelques minutes de mise en place, semble solide et tient sans grand problème le choc face aux offensives assez stéréotypées, il est vrai, de la Corogne, qui sont venus tout d’abord du côté de N’Diaye et Ferreira pendant une trentaine de minutes, puis du côté de Taiwo par la suite. On sent de bonnes possibilités en contre, la vitesse d’Oruma et la précision de Ribéry se mariant idéalement à la puissance des deux pointes Mendoza et Niang. Un manque de liant et de précision dans les phases offensives empêchent malgré tout les marseillais de créer le danger, à une exception près.
Nasri s’est longuement échauffé durant la pause, un changement semble se préparer assez rapidement, il remplace Mendoza dès le retour des vestiaires. Cela ressemble à un remaniement tactique dans le but de renforcer la présence marseillaise au milieu de terrain, le Condor ayant été assez transparent au cours du premier acte.
Vilain geste de Duscher dès la reprise, qui laisse volontairement traîner sa jambe, ses crampons terminant leur course dans le bas-ventre de Ribéry, qui doit sortir quelques instants pour reprendre son souffle, rien de grave au final.
Il faut attendre la 51ème minute pour que l’OM obtienne son premier corner, c’est dire si le jeu ne vient pas souvent près du but espagnol.
Coup-franc pour le Dépor à la 55ème, suite à une faute d’Oruma à trente mètres du but, mais la défense marseillaise s’en sort sans dommages.
Enormémént d’approximations dans les passes d’un côté comme de l’autre, les équipes ont du mal à créer le danger, cela oblige Romero à tenter une frappe très lointaine, cadrée mais sans danger pour Carasso.
Les relances olympiennes sont parfois proches de la limite, ils perdent rapidement le ballon, mais la défense reste solide et Carasso n’est pas réellement inquiété. Il n’empêche qu’à trop laisser le ballon à leurs adversaires, le danger risque de se préciser rapidement. Au bout de soixante minutes ce n’est toujours pas le cas.
Alors que l’OM semble tenir le jeu, à la 68ème, le Dépor se crée un contre intéressant sur l’aile gauche, Luque centre pour Ruben au second poteau, Nakata est lobé et Carasso se fait fusiller à bout portant. La Corogne ouvre le score !
C’est à ce moment que Valeron remplace Diego Tristan pour les galiciens.
L’OM se doit de réagir, et trois minutes plus tard Oruma tente une longue passe en profondeur pour Niang des soixante mètres, l’avant centre olympien tente une frappe mais le gardien est bien placé.
Deux changements pour le Dépor, Carill remplace Luque et Scaloni rentre à la place de Victor à la 73ème minute.
Quelques instants plus tard c’est Lolo la tonsure qui remplace Delfim, qui revenait après une absence de deux années, et qui au vu des conditions est à créditer d’un match honorable.
La pluie se met à tomber sur Riazor, rendant le terrain encore plus glissant qu’il ne l’était et compliquant les transmissions de balle.
Il reste un bon quart d’heure à jouer et l’OM semble incapable de réagir, on sent de la bonne volonté mais le déficit physique se fait cruellement sentir. Jeannot lance donc sa dernière carte, Koke remplace Scarface à la 80ème.
Après un corner à la 81ème, Juanma tente une reprise de quarante mètres, dont la trajectoire flottante flirte avec le montant droit de Carasso, qui n’était pas battu.
Les espagnols laissent à présent venir les olympiens, dont l’arsenal offensif semble limité. Malgré tout Niang hérite d’un bon ballon dans la surface et semble retenu irrégulièrement par la défense. L’arbitre ne bronche pas, à juste titre semblerait-il au vu du ralenti, les deux joueurs jouant des bras. On pourra en débattre, mais cela semble litigieux. Sur l’action suivante, N’Diaye est pris dans son dos par une ouverture en profondeur, Carill se retrouve seul face à Carasso qui ne peut rien face au galicien, et le Depor double la mise à la 87ème minute. L’UEFA s’éloigne à grands pas !
L’arbitre assistant annonce quatre minutes de temps additionnel, ce sera insuffisant pour revenir au score, au vu de la supériorité physique et tactique évidente des joueurs de la Corogne.
A aucun moment les marseillais n’arriveront à créer le danger, et l’arbitre siffle la fin du match sur ce score de 2 à 0.
L’OM était visiblement venu pour attendre les galiciens et placer des contres, cette tactique a bien fonctionné en première mi-temps, mais hélas les deux seules occasions du Dépor en seconde période sont allées au fond. L’inexpérience de notre défense new-look a fini par laisser l’avantage aux joueurs adverses, et les erreurs offensives, les transmissions de balles manquées et le manque de réalisme, voire une ou deux approximations arbitrales, ont fini d’enterrer les espoirs olympiens pour cette première manche, cette incapacité de réaction devenant une marque de fabrique marseillaise, tout comme les défaites par deux buts à zéro, semble t’il.
Il faudra patienter deux semaines pour avoir droit à la revanche, avec l’obligation de marquer au moins deux buts sans en encaisser. La tache s’annonce rude, mais pas impossible, la furia du Vélodrome étant capable du pire, mais aussi et surtout du meilleur, espérons-le.
Wiss, envoyé spécial devant sa télé pour opiom.net
Bah la Coupe à Toto pardi, celle qui donne accès à la coupe d’Europe des clubs de seconde zone !
Les plus optimistes diront que voici de nouveau l’occasion de rajouter une ligne au palmarès du club, les autres évoqueront un trophée de pacotille, qui ne représente pas grand-chose.
Et notre OM retrouve sur cette dernière marche le Racing Club Deportivo, plus habitué aux joutes de la Champion’s League et aux valises monégasques, qui doit sa présence ce soir à une saison difficile et une huitième place en Liga. Malgré tout, cette équipe reste redoutable et les deux confrontations s’annoncent difficiles.
La première se déroule ce soir au Riazor, et les marseillais se présentent dans une configuration réservant quelques surprises :
Carasso dans les buts, Déhu en libéro derrière les deux innatendus stoppeurs Nakata et Ferreira, N’Diaye et Taiwo se chargent des ailes, le revenant Delfim est à la récupération , et le quatuor Oruma, Ribéry, Mendoza et Niang se chargent du secteur offensif. A noter les absences de Beye et Meïté suspendus, et de Luyindula touché au dos.
Les galiciens sont dans leur composition type en 4-4-2, si l’on excepte leurs deux suspendus Munitis et Capdevilla, Molina dans les buts, Manuel Pablo, Jorge Andrade, Juanma et Romero en défense, Duscher, Scaloni, Victor et Diego Tristan au milieu, Ruben Castro et Luque en pointe.
L’audience est clairsemée, le stade est loin d’avoir fait le plein en cette fraîche soirée du mois d’août, à noter la présence bruyante d’environ quatre cent fidèles, qui ont fait le long déplacement depuis la cité phocéenne, et de plus loin pour certains.
Le match débute, et les premières minutes montrent des espagnols monopolisant le ballon et des marseillais positionnés très bas, cette pression finit par déboucher à la onzième minute sur le premier carton du match pour Ferreira pour une faute à retardement sur Ruben Castro. On sent la défense marseillaise approximative mais pas encore débordée.
Le premier quart d’heure est rugueux, les contacts font déjà mal et les joueurs restent souvent au sol. Aucune action dangereuse à signaler non plus, ni le moindre tir cadré d’ailleurs. Le jeu se cantonne la plupart du temps du côté droit de la défense marseillaise, mais aucun centre galicien n’aboutit. Les contres marseillais sont tranchants, Oruma arrive par moment à apporter le danger par sa vitesse, et il finit par provoquer une faute de Sergio, qui écope à son tour d’un avertissement.
On arrive doucement au milieu de cette première période, Ribéry y va lui aussi de sa biscotte, et le jeu est toujours aussi haché et sans liant, d’un côté comme de l’autre, seuls les ramasseurs de balle se distinguent…
A la trentième minute le Dépor se crée sa première occasion, Ruben Castro rate inexplicablement le cadre, seul aux six mètres, après un débordement de Romero sur Delfim et un centre en retrait. Les espagnols commencent à mettre la pression en tentant de passer par les ailes. Cela donne des possibilités de contre aux marseillais, et sur l’un deux, à la trente-troisième minute, Ribéry lance superbement Niang dans la profondeur, celui-ci se retrouve seul face à Molina mais perd son duel. Une grosse occaze partout !
Cela ne calme pas les ardeurs du Deportivo, et Tristan est tout près de pouvoir ouvrir le score sur un long appel en profondeur, mais il rate son contrôle dans la surface marseillaise. Le jeu se cantonne à trente mètres du but olympien, et les centres se multiplient, systématiquement repoussés par les deux stoppeurs improvisés.
On approche doucement de la mi-temps, et tout le monde semble lever le pied, le jeu se rééquilibre au milieu de terrain, il reste encore cinq bonnes minutes. Une intervention spectaculaire de Carasso sur un énième centre espagnol plus tard, et l’arbitre finit par siffler après deux minutes de temps additionnel.
Quelques enseignements à tirer de cette première période, la défense complètement remaniée de l’OM, après quelques minutes de mise en place, semble solide et tient sans grand problème le choc face aux offensives assez stéréotypées, il est vrai, de la Corogne, qui sont venus tout d’abord du côté de N’Diaye et Ferreira pendant une trentaine de minutes, puis du côté de Taiwo par la suite. On sent de bonnes possibilités en contre, la vitesse d’Oruma et la précision de Ribéry se mariant idéalement à la puissance des deux pointes Mendoza et Niang. Un manque de liant et de précision dans les phases offensives empêchent malgré tout les marseillais de créer le danger, à une exception près.
Nasri s’est longuement échauffé durant la pause, un changement semble se préparer assez rapidement, il remplace Mendoza dès le retour des vestiaires. Cela ressemble à un remaniement tactique dans le but de renforcer la présence marseillaise au milieu de terrain, le Condor ayant été assez transparent au cours du premier acte.
Vilain geste de Duscher dès la reprise, qui laisse volontairement traîner sa jambe, ses crampons terminant leur course dans le bas-ventre de Ribéry, qui doit sortir quelques instants pour reprendre son souffle, rien de grave au final.
Il faut attendre la 51ème minute pour que l’OM obtienne son premier corner, c’est dire si le jeu ne vient pas souvent près du but espagnol.
Coup-franc pour le Dépor à la 55ème, suite à une faute d’Oruma à trente mètres du but, mais la défense marseillaise s’en sort sans dommages.
Enormémént d’approximations dans les passes d’un côté comme de l’autre, les équipes ont du mal à créer le danger, cela oblige Romero à tenter une frappe très lointaine, cadrée mais sans danger pour Carasso.
Les relances olympiennes sont parfois proches de la limite, ils perdent rapidement le ballon, mais la défense reste solide et Carasso n’est pas réellement inquiété. Il n’empêche qu’à trop laisser le ballon à leurs adversaires, le danger risque de se préciser rapidement. Au bout de soixante minutes ce n’est toujours pas le cas.
Alors que l’OM semble tenir le jeu, à la 68ème, le Dépor se crée un contre intéressant sur l’aile gauche, Luque centre pour Ruben au second poteau, Nakata est lobé et Carasso se fait fusiller à bout portant. La Corogne ouvre le score !
C’est à ce moment que Valeron remplace Diego Tristan pour les galiciens.
L’OM se doit de réagir, et trois minutes plus tard Oruma tente une longue passe en profondeur pour Niang des soixante mètres, l’avant centre olympien tente une frappe mais le gardien est bien placé.
Deux changements pour le Dépor, Carill remplace Luque et Scaloni rentre à la place de Victor à la 73ème minute.
Quelques instants plus tard c’est Lolo la tonsure qui remplace Delfim, qui revenait après une absence de deux années, et qui au vu des conditions est à créditer d’un match honorable.
La pluie se met à tomber sur Riazor, rendant le terrain encore plus glissant qu’il ne l’était et compliquant les transmissions de balle.
Il reste un bon quart d’heure à jouer et l’OM semble incapable de réagir, on sent de la bonne volonté mais le déficit physique se fait cruellement sentir. Jeannot lance donc sa dernière carte, Koke remplace Scarface à la 80ème.
Après un corner à la 81ème, Juanma tente une reprise de quarante mètres, dont la trajectoire flottante flirte avec le montant droit de Carasso, qui n’était pas battu.
Les espagnols laissent à présent venir les olympiens, dont l’arsenal offensif semble limité. Malgré tout Niang hérite d’un bon ballon dans la surface et semble retenu irrégulièrement par la défense. L’arbitre ne bronche pas, à juste titre semblerait-il au vu du ralenti, les deux joueurs jouant des bras. On pourra en débattre, mais cela semble litigieux. Sur l’action suivante, N’Diaye est pris dans son dos par une ouverture en profondeur, Carill se retrouve seul face à Carasso qui ne peut rien face au galicien, et le Depor double la mise à la 87ème minute. L’UEFA s’éloigne à grands pas !
L’arbitre assistant annonce quatre minutes de temps additionnel, ce sera insuffisant pour revenir au score, au vu de la supériorité physique et tactique évidente des joueurs de la Corogne.
A aucun moment les marseillais n’arriveront à créer le danger, et l’arbitre siffle la fin du match sur ce score de 2 à 0.
L’OM était visiblement venu pour attendre les galiciens et placer des contres, cette tactique a bien fonctionné en première mi-temps, mais hélas les deux seules occasions du Dépor en seconde période sont allées au fond. L’inexpérience de notre défense new-look a fini par laisser l’avantage aux joueurs adverses, et les erreurs offensives, les transmissions de balles manquées et le manque de réalisme, voire une ou deux approximations arbitrales, ont fini d’enterrer les espoirs olympiens pour cette première manche, cette incapacité de réaction devenant une marque de fabrique marseillaise, tout comme les défaites par deux buts à zéro, semble t’il.
Il faudra patienter deux semaines pour avoir droit à la revanche, avec l’obligation de marquer au moins deux buts sans en encaisser. La tache s’annonce rude, mais pas impossible, la furia du Vélodrome étant capable du pire, mais aussi et surtout du meilleur, espérons-le.
Wiss, envoyé spécial devant sa télé pour opiom.net