07-08-2005, 19:48
Comment jouer bien malgré les absences ?
Il n’est pas interdit de penser que quelques joueurs vont bouger et quelques joueurs peuvent arriver. Le mercato, c’est jusqu’au 31 août. Certains joueurs qui n’auront pas de temps de jeu vont peut-être à un moment émettre le souhait de partir.
On sait que Salomon aspire à plus de temps de jeu. Il a des clubs.
Pour aider Niang il faut un style de jeu ?
Non. Contre la Lazio on a un style de jeu propre aux joueurs qui jouent en 4-3-3, tu as les joueurs pour. Un gaucher qui est vite et puissant, un droitier avec Ribéry et tu as Niang devant qui est vite, qui donne encore une solution de vitesse. Après quand il te manque l’un de ces joueurs, la méforme de certains nous pénalise. Tu sors Niang pour le remplacer par son pendant, ça va. Mais si tu sors Ribéry et que tu n’as pas le pendant de Ribéry, tu as un handicap.
Mais il faut remettre les choses à leur place. C’est pas nous qui faisons du mal aux joueurs, qui disons du mal des joueurs. Il y a la performance du joueur. Quand tu joues il faut montrer le meilleur visage, sinon tu peux chercher mille prétextes autour... La presse qui te taille, les entraîneurs qui ne t’aiment pas, les supporteurs qui ne t’aiment pas, après ta performance parle d’elle-même. Moi je peux raconter ce que je veux. Si je joue et que je ne suis pas bien, je peux être brillant dans mon dialogue, dans tout ce que tu veux mais à la fin tu dis "il n’est pas bon". Aujourd’hui si tu veux te donner des forces dans le fait de jouer un peu plus, qui que ce soit dans le club, il faut le faire par le terrain.
Olembé et Péguy tu leur parles ?
Salomon est bien rentré hier…
Sur la durée ?
Oui, sur la durée. Salomon est un cas particulier. On sait qu’il a émis le souhait de partir, il connaît notre position, la mienne, celle du club, celle de Jean. On a été clair là dessus. Lui est un bon professionnel qui joue le jeu. Il devrait partir à moins qu’il n’ait pas de club. Il a des clubs mais il faut en trouver un dans lequel il a envie de jouer.
Péguy ?
Je parle avec lui mais c’est difficile parce qu’on nous a parfois à juste raison opposés. Le discours que j’ai avec lui, je pense que ça peut mal être interprété. Je constate aujourd’hui qu’il souffre parce que je sais qu’il aimerait faire plus et aujourd’hui il est dans une situation qui ne lui permet pas de faire plus. Ca c’est emmerdant pour tout le monde. Pour lui et pour nous. Il a prouvé l’an dernier qu’il pouvait faire plus, mais là aussi c’est sur la régularité. Il ne faut pas que ce soit cyclique. Mais il faut attendre. Peut-être qu’il va y avoir un déclic qui va faire que… On l’espère tous.
André Luis ?
Il n’est pas qualifié. Il pourrait jouer contre Lyon. Hier il a été bon en CFA. Bien meilleur que ce qu’il avait été lors du dernier match amical à Marignane. Physiquement il est en retard, comme Lamouchi. Il est resté 6 semaines arrêté. C’est énorme pour revenir pour un garçon de 1m94, c’est pas Oruma quoi, qui s’adapte vite. Physiquement il lui faut plus de temps pour retrouver plus d’efficacité mais lorsqu’il sera prêt c’est un garçon qui sera très intéressant pour nous. Il est bon techniquement, il est simple et surtout très bon dans le jeu aérien.
Où faut-il améliorer fort ?
Les deux parties importantes du terrain c’est ta surface et la surface adverse. Le reste c’est du blabla. Si t’es bon dans ta surface, tu ne prends pas de but, si t’es bon dans la surface adverse, tu en marques. Si tu comprends ça, le football est simple pour tout le monde. Mais il faut avoir les éléments qui te permettent de marquer et surtout de ne pas prendre de but. Aujourd’hui on en prend sur les coups de pieds arrêtés, dans le jeu aérien, il faut améliorer ça.
Les joueurs écoutent le discours sur la sérénité ?
C’est pas seulement de leur parler, c’est de leur montrer qu’on a perdu un match et qu’il ne faut pas ensuite jeter tout en l’air… Jean a eu un discours ce matin, je parle avec eux dans l’avion demain. Nous à l’intérieur on va la trouver, mais à l’extérieur c’est plus emmerdant parce que à l’extérieur, tu ne peux pas tout le temps la contenir.
Tu voudrais transformer Marseille ?
J’aimerais. En même temps je n’ai aucune certitude là-dessus, mais si nous on est serein par rapport à la situation… Ce n’est pas deux matchs qui font qu’on est largués. Prends l’exemple de Monaco, ils ont failli perdre à Nancy et sont battus chez eux par Auxerre. Pour une équipe qui joue la Champion's League, c’est plus inquiétant que pour une équipe comme nous que personne ne met dans les 5 premiers. Nous on est dans un championnat où il suffit de se caler dans un groupe de 6 ou 7, après on verra bien. On va essayer de trouver de la sérénité, qu’on tienne le cap. Après au mois de septembre on sera meilleurs.
Ils peuvent réagir ?
Oui. Après Bordeaux ce n’était pas évident. Tu fais un mauvais match et derrière tu enchaînes un super match contre la Lazio. Ils ont la faculté de réagir. Mais quelques fois, plutôt que de réagir, il faut comprendre avant et agir. On est dans le même cas de figure à la Corogne, ça sera encore plus dur parce qu’ils ont une belle équipe. Peut-être qu’on aura une carte à jouer à la maison, mais chez eux ça va être difficile.
Quel est le handicap à ne pas franchir ?
Ne pas perdre c’est bien. Après un match, ça reste un match. La philosophie qu’on essaye d’avoir, c’est d’essayer de mettre du temps. Ce n’est pas évident parce que c’est un club turbulent, mais il faut essayer de relativiser les choses. Nous on sait qu’il faut régler les choses mais ça ne va pas se faire tout de suite. Jean a commencé à cibler les manques, il a commencé à comprendre, il cible certains aspects tactiques, il faut un mois.
Dans les matchs amicaux tu peux faire les choses mais nous on est entré tout de suite dans la compétition. Tu règles au coup par coup. Il te faut des résultats tout de suite en Intertoto, tu enchaînes les matchs, tu joues tous les trois jours, on a voulu le jouer l’Intertoto, on ne va pas se plaindre, on l’a voulu mais maintenant on le subit et il faut le subir jusqu’à la fin. On verra bien après l’Intertoto comment on va être.
Il te manque des joueurs de qualité ? Dès que deux manquent, on a une équipe de L2 ?
Là tu es dur… C’est pas trois joueurs qui font une équipe de L1. Ils font la différence mais pas une équipe de L1. C’est manquer de respect aux gens qui ont 200 matchs en L1. C'est sur le banc qu’on a a du mal à être au niveau des titulaires. A nous à se pencher la dessus. On sait que l’arrivée de Baldé nous donnera une force supplémentaire avec au moins un banc plus fort défensivement et il faut qu’on trouve un joueur, devant ou au milieu pour donner encore une force supplémentaire.
Le financier va mettre la main à la poche ?
Non c’est à nous à trouver le système D. Jusqu’à maintenant on ne s’est pas trop mal démerdé. Dans le recrutement tu ne peux pas avoir 100% de réussite mais on a bien travaillé. Si tu as 80% de réussite c’est bien. On connaît nos forces et nos faiblesses. Il faut régler et améliorer la concentration.
Vous avez chamboulé l’équipe plus que ce qui était prévu ?
Non. On était partis pour faire un peu moins mais en fonction des éléments que Jean a apporté on a compris l’équipe qu’il voulait avoir. Elle est basée sur de la vitesse, du mouvement. En fonction de ça, il faut trouver les joueurs qui s’adaptent à ce système. C’est pour ça qu’on a changé.
La piste Ljuboja est refroidie parce que si on doit prendre un attaquant, il faudra que l’attaquant ait un profil différent. On a déjà Péguy dans un profil de Ljuboja, il est décroché, il se met face au jeu très loin du but et nous on a besoin d‘autre chose. De la rupture, de la profondeur, de la vitesse. S’il y a plus de taille, c’est parfait mais l’important c’est la vitesse et le mouvement.
Vite, bon, pas cher ?
On a fait Oruma sans argent, on n'a investi que dans le salaire, Niang c’est un investissement, Ribéry pour le moment ne nous a rien coûté mais s’il coûte on payera bien volontiers parce que c’est un bon joueur, Mendoza c’est un prêt, Lamouchi c’est un an… On a fait des miracles.
Tu dédramatises ?
Non. On est en vacances, vous aussi. Il faut éviter des mouvements pour rien… Il suffit d’un match ou deux. Après Bordeaux, on nous a mis le couperet. La Lazio ça se passe bien, té si je bats Lyon peut-être qu’on va devenir les meilleurs ? Mais quoi qu’il arrive de toute manière jusqu’en septembre, on tirera les enseignements. Et même si ça bouge, ça crie, ça hurle, on ne changera pas notre manière de travailler. Il faut que cette équipe de l’Intertoto, elle soit compétitive. On a jusqu’au 31 août pour améliorer et on y réfléchit tous.
Les supporteurs ?
Ils connaissent le foot, ils comprennent que tu joues des matchs sans des joueurs importants. J’ai confiance, comme eux ont confiance en moi.
Tu mènes trois à zéro, et l'affiche «RLD casse-toi»??
Je n’ai pas vu, mais des fois dans la rue tu croises des fous, même en dehors du football.
Plus pris ?
Je suis dans un autre truc.
Moins de temps en famille ?
Je passe deux fois plus de temps à l’OM. Mais le truc c’est pas le temps, c’est de se dire qu’il faut du temps pour le club. Si on n’y arrive pas à le construire nous, en étant d'ici, en ayant la possibilité qu’on a de construire le club, je ne sais pas comment on y arrivera. Aujourd’hui il n’y a pas que les résultats de l’équipe. Les gens sont restés sur l’OM 90. C’est fini. On n’a plus les même moyens financiers, les mêmes joueurs. Chaque année on change les joueurs, on n’y arrivera jamais. Si on a, nous, de la sérénité et le courage de prendre des coups pour mettre les pierres les unes derrières les autres, dans un an ou deux on aura une équipe différente mais meilleure. On part pour du long terme puis ça reste un match de foot, faut pas trop se prendre la tête.
Je me la suis prise l’an dernier quand tu sors du métier d’entraîneur, il te faut deux mois pour retrouver un visage humain, deux mois pour sortir du tambour de la machine à laver, pour avoir des idées claires. Quand tu es dedans tu n’a pas de recul. Jean me surprend parce qu’il a beaucoup de recul. Il a 20 ans de métier, du recul, de l’expérience, de l’intelligence et une analyse rapide. Je parle avec lui avant et après les matchs, moi je suis en haut, j’ai une analyse au calme mais à la fin du match on a la même analyse. Même avec les évènements qu’il subit il a une réflexion brillante. C’est ça qui me rassure.
Jean, Pape, Acariès toi, vous demandez toujours le temps ?
On n’est pas l’OM des années 90. On va donner du plaisir au Vélodrome. On l’a fait contre la Lazio, il faut laisser le temps de travailler. San faire injure à ceux qui ont joué, lorsqu’on a Niang devant c’est autre chose. Hier on a été pénalisé parce qu’on aurait pu jouer longtemps sans conclure...
Jean n'est pas menacé maintenant, ni dans un mois. Ce matin on n'est pas content, pas heureux. Si on baisse les bras, si on crie dans les vestiaire, on n’y arrive pas. Avec Jean, l’analyse est vite faite. Il sait pourquoi on a perdu, à nous de faire en sorte que ça se passe bien.
Il n’est pas interdit de penser que quelques joueurs vont bouger et quelques joueurs peuvent arriver. Le mercato, c’est jusqu’au 31 août. Certains joueurs qui n’auront pas de temps de jeu vont peut-être à un moment émettre le souhait de partir.
On sait que Salomon aspire à plus de temps de jeu. Il a des clubs.
Pour aider Niang il faut un style de jeu ?
Non. Contre la Lazio on a un style de jeu propre aux joueurs qui jouent en 4-3-3, tu as les joueurs pour. Un gaucher qui est vite et puissant, un droitier avec Ribéry et tu as Niang devant qui est vite, qui donne encore une solution de vitesse. Après quand il te manque l’un de ces joueurs, la méforme de certains nous pénalise. Tu sors Niang pour le remplacer par son pendant, ça va. Mais si tu sors Ribéry et que tu n’as pas le pendant de Ribéry, tu as un handicap.
Mais il faut remettre les choses à leur place. C’est pas nous qui faisons du mal aux joueurs, qui disons du mal des joueurs. Il y a la performance du joueur. Quand tu joues il faut montrer le meilleur visage, sinon tu peux chercher mille prétextes autour... La presse qui te taille, les entraîneurs qui ne t’aiment pas, les supporteurs qui ne t’aiment pas, après ta performance parle d’elle-même. Moi je peux raconter ce que je veux. Si je joue et que je ne suis pas bien, je peux être brillant dans mon dialogue, dans tout ce que tu veux mais à la fin tu dis "il n’est pas bon". Aujourd’hui si tu veux te donner des forces dans le fait de jouer un peu plus, qui que ce soit dans le club, il faut le faire par le terrain.
Olembé et Péguy tu leur parles ?
Salomon est bien rentré hier…
Sur la durée ?
Oui, sur la durée. Salomon est un cas particulier. On sait qu’il a émis le souhait de partir, il connaît notre position, la mienne, celle du club, celle de Jean. On a été clair là dessus. Lui est un bon professionnel qui joue le jeu. Il devrait partir à moins qu’il n’ait pas de club. Il a des clubs mais il faut en trouver un dans lequel il a envie de jouer.
Péguy ?
Je parle avec lui mais c’est difficile parce qu’on nous a parfois à juste raison opposés. Le discours que j’ai avec lui, je pense que ça peut mal être interprété. Je constate aujourd’hui qu’il souffre parce que je sais qu’il aimerait faire plus et aujourd’hui il est dans une situation qui ne lui permet pas de faire plus. Ca c’est emmerdant pour tout le monde. Pour lui et pour nous. Il a prouvé l’an dernier qu’il pouvait faire plus, mais là aussi c’est sur la régularité. Il ne faut pas que ce soit cyclique. Mais il faut attendre. Peut-être qu’il va y avoir un déclic qui va faire que… On l’espère tous.
André Luis ?
Il n’est pas qualifié. Il pourrait jouer contre Lyon. Hier il a été bon en CFA. Bien meilleur que ce qu’il avait été lors du dernier match amical à Marignane. Physiquement il est en retard, comme Lamouchi. Il est resté 6 semaines arrêté. C’est énorme pour revenir pour un garçon de 1m94, c’est pas Oruma quoi, qui s’adapte vite. Physiquement il lui faut plus de temps pour retrouver plus d’efficacité mais lorsqu’il sera prêt c’est un garçon qui sera très intéressant pour nous. Il est bon techniquement, il est simple et surtout très bon dans le jeu aérien.
Où faut-il améliorer fort ?
Les deux parties importantes du terrain c’est ta surface et la surface adverse. Le reste c’est du blabla. Si t’es bon dans ta surface, tu ne prends pas de but, si t’es bon dans la surface adverse, tu en marques. Si tu comprends ça, le football est simple pour tout le monde. Mais il faut avoir les éléments qui te permettent de marquer et surtout de ne pas prendre de but. Aujourd’hui on en prend sur les coups de pieds arrêtés, dans le jeu aérien, il faut améliorer ça.
Les joueurs écoutent le discours sur la sérénité ?
C’est pas seulement de leur parler, c’est de leur montrer qu’on a perdu un match et qu’il ne faut pas ensuite jeter tout en l’air… Jean a eu un discours ce matin, je parle avec eux dans l’avion demain. Nous à l’intérieur on va la trouver, mais à l’extérieur c’est plus emmerdant parce que à l’extérieur, tu ne peux pas tout le temps la contenir.
Tu voudrais transformer Marseille ?
J’aimerais. En même temps je n’ai aucune certitude là-dessus, mais si nous on est serein par rapport à la situation… Ce n’est pas deux matchs qui font qu’on est largués. Prends l’exemple de Monaco, ils ont failli perdre à Nancy et sont battus chez eux par Auxerre. Pour une équipe qui joue la Champion's League, c’est plus inquiétant que pour une équipe comme nous que personne ne met dans les 5 premiers. Nous on est dans un championnat où il suffit de se caler dans un groupe de 6 ou 7, après on verra bien. On va essayer de trouver de la sérénité, qu’on tienne le cap. Après au mois de septembre on sera meilleurs.
Ils peuvent réagir ?
Oui. Après Bordeaux ce n’était pas évident. Tu fais un mauvais match et derrière tu enchaînes un super match contre la Lazio. Ils ont la faculté de réagir. Mais quelques fois, plutôt que de réagir, il faut comprendre avant et agir. On est dans le même cas de figure à la Corogne, ça sera encore plus dur parce qu’ils ont une belle équipe. Peut-être qu’on aura une carte à jouer à la maison, mais chez eux ça va être difficile.
Quel est le handicap à ne pas franchir ?
Ne pas perdre c’est bien. Après un match, ça reste un match. La philosophie qu’on essaye d’avoir, c’est d’essayer de mettre du temps. Ce n’est pas évident parce que c’est un club turbulent, mais il faut essayer de relativiser les choses. Nous on sait qu’il faut régler les choses mais ça ne va pas se faire tout de suite. Jean a commencé à cibler les manques, il a commencé à comprendre, il cible certains aspects tactiques, il faut un mois.
Dans les matchs amicaux tu peux faire les choses mais nous on est entré tout de suite dans la compétition. Tu règles au coup par coup. Il te faut des résultats tout de suite en Intertoto, tu enchaînes les matchs, tu joues tous les trois jours, on a voulu le jouer l’Intertoto, on ne va pas se plaindre, on l’a voulu mais maintenant on le subit et il faut le subir jusqu’à la fin. On verra bien après l’Intertoto comment on va être.
Il te manque des joueurs de qualité ? Dès que deux manquent, on a une équipe de L2 ?
Là tu es dur… C’est pas trois joueurs qui font une équipe de L1. Ils font la différence mais pas une équipe de L1. C’est manquer de respect aux gens qui ont 200 matchs en L1. C'est sur le banc qu’on a a du mal à être au niveau des titulaires. A nous à se pencher la dessus. On sait que l’arrivée de Baldé nous donnera une force supplémentaire avec au moins un banc plus fort défensivement et il faut qu’on trouve un joueur, devant ou au milieu pour donner encore une force supplémentaire.
Le financier va mettre la main à la poche ?
Non c’est à nous à trouver le système D. Jusqu’à maintenant on ne s’est pas trop mal démerdé. Dans le recrutement tu ne peux pas avoir 100% de réussite mais on a bien travaillé. Si tu as 80% de réussite c’est bien. On connaît nos forces et nos faiblesses. Il faut régler et améliorer la concentration.
Vous avez chamboulé l’équipe plus que ce qui était prévu ?
Non. On était partis pour faire un peu moins mais en fonction des éléments que Jean a apporté on a compris l’équipe qu’il voulait avoir. Elle est basée sur de la vitesse, du mouvement. En fonction de ça, il faut trouver les joueurs qui s’adaptent à ce système. C’est pour ça qu’on a changé.
La piste Ljuboja est refroidie parce que si on doit prendre un attaquant, il faudra que l’attaquant ait un profil différent. On a déjà Péguy dans un profil de Ljuboja, il est décroché, il se met face au jeu très loin du but et nous on a besoin d‘autre chose. De la rupture, de la profondeur, de la vitesse. S’il y a plus de taille, c’est parfait mais l’important c’est la vitesse et le mouvement.
Vite, bon, pas cher ?
On a fait Oruma sans argent, on n'a investi que dans le salaire, Niang c’est un investissement, Ribéry pour le moment ne nous a rien coûté mais s’il coûte on payera bien volontiers parce que c’est un bon joueur, Mendoza c’est un prêt, Lamouchi c’est un an… On a fait des miracles.
Tu dédramatises ?
Non. On est en vacances, vous aussi. Il faut éviter des mouvements pour rien… Il suffit d’un match ou deux. Après Bordeaux, on nous a mis le couperet. La Lazio ça se passe bien, té si je bats Lyon peut-être qu’on va devenir les meilleurs ? Mais quoi qu’il arrive de toute manière jusqu’en septembre, on tirera les enseignements. Et même si ça bouge, ça crie, ça hurle, on ne changera pas notre manière de travailler. Il faut que cette équipe de l’Intertoto, elle soit compétitive. On a jusqu’au 31 août pour améliorer et on y réfléchit tous.
Les supporteurs ?
Ils connaissent le foot, ils comprennent que tu joues des matchs sans des joueurs importants. J’ai confiance, comme eux ont confiance en moi.
Tu mènes trois à zéro, et l'affiche «RLD casse-toi»??
Je n’ai pas vu, mais des fois dans la rue tu croises des fous, même en dehors du football.
Plus pris ?
Je suis dans un autre truc.
Moins de temps en famille ?
Je passe deux fois plus de temps à l’OM. Mais le truc c’est pas le temps, c’est de se dire qu’il faut du temps pour le club. Si on n’y arrive pas à le construire nous, en étant d'ici, en ayant la possibilité qu’on a de construire le club, je ne sais pas comment on y arrivera. Aujourd’hui il n’y a pas que les résultats de l’équipe. Les gens sont restés sur l’OM 90. C’est fini. On n’a plus les même moyens financiers, les mêmes joueurs. Chaque année on change les joueurs, on n’y arrivera jamais. Si on a, nous, de la sérénité et le courage de prendre des coups pour mettre les pierres les unes derrières les autres, dans un an ou deux on aura une équipe différente mais meilleure. On part pour du long terme puis ça reste un match de foot, faut pas trop se prendre la tête.
Je me la suis prise l’an dernier quand tu sors du métier d’entraîneur, il te faut deux mois pour retrouver un visage humain, deux mois pour sortir du tambour de la machine à laver, pour avoir des idées claires. Quand tu es dedans tu n’a pas de recul. Jean me surprend parce qu’il a beaucoup de recul. Il a 20 ans de métier, du recul, de l’expérience, de l’intelligence et une analyse rapide. Je parle avec lui avant et après les matchs, moi je suis en haut, j’ai une analyse au calme mais à la fin du match on a la même analyse. Même avec les évènements qu’il subit il a une réflexion brillante. C’est ça qui me rassure.
Jean, Pape, Acariès toi, vous demandez toujours le temps ?
On n’est pas l’OM des années 90. On va donner du plaisir au Vélodrome. On l’a fait contre la Lazio, il faut laisser le temps de travailler. San faire injure à ceux qui ont joué, lorsqu’on a Niang devant c’est autre chose. Hier on a été pénalisé parce qu’on aurait pu jouer longtemps sans conclure...
Jean n'est pas menacé maintenant, ni dans un mois. Ce matin on n'est pas content, pas heureux. Si on baisse les bras, si on crie dans les vestiaire, on n’y arrive pas. Avec Jean, l’analyse est vite faite. Il sait pourquoi on a perdu, à nous de faire en sorte que ça se passe bien.
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