01-08-2005, 20:14
Il est inquiet le Jeannot malgré le bon résultat acquis à l’aller, il s’en pose des questions, quelle tactique adopter, doit-on attaquer pour augmenter la différence de but ou bien devons-nous nous contenter d’un bon nul des familles ?
Les deux hypothèses sont porteuses de grands dangers, l’attaque à tout va, c’est la porte ouverte à un contre qui nous éliminerait et les romains sont habiles dans ce cas de figure, une attitude prudente demanderait une maîtrise technique que nous sommes loin de posséder.
La défaite de samedi a laissé des traces, l’équipe doute et son coach est perplexe, si les premières rencontres amicales et les premiers tours d’Intertoto nous avaient révélé une animation offensive de bon aloi, les difficultés du secteur défensif semblaient déjà criardes aux yeux des supporters avertis.
Contre les Girondins l’absence conjuguée du puncheur Niang et du dynamique relayeur Oruma a mis au premier plan ces navrantes lacunes.
Une douche froide peu appréciée par les supporters malgré le temps caniculaire.
Faut dire que, dans le midi, les aficionados s’enflamment vite et un résultat contraire les fait passer de l’espoir le plus insensé à la plus profonde des solitudes.
Depuis le conseil du grand César ( pas Jules le romain, mais Muraire le Toulonnais) on laisse un peu mesurer les autres et la mesure parfois ça nous fait un peu défaut.
Mais enfin nous sommes comme ça, nous en souffrons mais le feu couve toujours et la moindre étincelle embrase le stade.
Cette versatilité caractéristique du supporter de base est un élément essentiel de la vie olympienne, une victoire mercredi soir et nous voilà reparti en rang serré vers un avenir radieux…jusqu’au prochain revers !
Jeannot Fernandez, plus pragmatique se trouve devant une situation délicate, une équipe et un public qui doutent, un équilibre dans le jeu encore incertain, des lacunes individuelles rédhibitoires, des joueurs en retard physique dans leur préparation…
Il doit composer le coach, heureusement il aime ça, il soigne, il affine, il cisèle, c’est un chiadeur de première, peaufinage et fignolage sont les deux mamelles du nouvel entraîneur marseillais.
Contre les Laziales la rentrée conjointe de ses deux puncheurs Niang et Oruma devrait résoudre une partie de ses problèmes offensifs, Luyindula n’errera plus comme un orphelin sur le terrain et Lamouchi et Batlles recevront une aide appréciable du véloce Nigérian.
A Wilson d’éviter les tacles dissuasifs des milieux romains, arme absolue quand l’arbitrage est laxiste.
Derrière, par contre, le chantier est impressionnant !
Jeannot le maître d’ouvrage a des difficultés avec le choix de ses matériaux, voire de ses contremaîtres. Pas facile de trouver un ouvrier qui lisse les bétons à la tonne !
A Marseille on a l’habitude des chantiers depuis des millénaires, la ville au contraire de son homologue romaine n’a conservé pratiquement aucun de ses vestiges, on rase et on rebâtit par-dessus. Le club olympien est soumis au même mode de fonctionnement, mais nous en sommes toujours aux fondations !
Si l’on en croit le proverbe mongol : " Pour bâtir haut, il faut creuser profond ! "
Robert Louis Dreyfus est semble-t-il un adepte de la pensée mongole !
La Commanderie est certes un bel outil mais le club n’a-t-il pas obtenu ses meilleurs résultats dans des algecos ?
Mais depuis il y a eu la crise du BTP ( Bernard Tapie Parti) si beaucoup en souffre avec nostalgie d’autres plus rancuniers préfèrent ignorer ce génie si vil, expert en coffrage…
C’est au pied du mur que l’on voit Lemasson plaisantait traditionnellement le bon Avi à la population de ses auditeurs, à chaque coups francs menaçant la cage du père François.
Faudra-t-il creuser des tranchées pour endiguer les assauts romains ? Pourra-t-on compter sur Loulou l’amateur de parpaings ? Impitoyables questions qui n’amènent aucunes réponses, enfin pas avant mercredi soir où, plateau télé sur les genoux, je songerai aux copines de Mama Cass, les s½urs Andrew en sifflotant Rome et coca-cola.
César ( pas Raimu le Toulonnais mais Jules le Romain) l’auteur de la guerre des goals ( Oups pardon ! des Gaules, je suis obsédé par la rivalité Coupet/Barthez) était grand amateur de petites phrases espérons que l’une de ses plus célèbres, veni, vidi, vici ne sera pas utilisée à bon escient par ses descendants.
Parmi ceux-ci figure un gladiateur de la pire espèce, agitateur hors pair, qui pratique le coup du sombre héros à sa manière, amis supporters quand Paolo pénètrera dans l’arène faites comme moi et songez très fort à cette phrase d’André Gide tirée de son essai " Le voyage au Congo " :
" Moins le blanc est intelligent, plus le noir lui paraît bête. "
Cetace