24-07-2005, 00:31
Quatre longs mois qui paraissent une éternité pour un supporter marseillais moyennement constitué et le long et bruyant cortège se reforme à nouveau en direction du temple.
Cette préjudiciable absence, ce long dénuement, ce cruel sevrage ont réduit le supporter sudiste à un état d’indigence que le commun des mortels ne peut comprendre !
Ce pèlerinage de nécessiteux avance le pas lent et le verbe haut vers l’enceinte glorieuse.
Un peu de privation est bien le meilleur moyen pour se rendre compte du plaisir renouvelé de retrouver son équipe. " Pour bien jouir, il serait sage de se priver " prétendait Matisse, le peintre, pas le milieu auxerrois…
Le mercato comme chaque année et malgré les revendications de stabilité a été mouvementé provocant chez le supporter lambda une curiosité de bon aloi, le bon résultat du match aller confortant les spectateurs de se rendre nombreux au Vélodrome.
Malgré une pâle saison et des récriminations justifiées le supporter olympien lié à son équipe, la corde au coup comme un pendu qui se repent, trempe sans hésitations les lèvres dans ce breuvage inconnu rêvant de nectar oubliant les anciennes piquettes !
Le stade est bien garni, la soirée fort douce, les tribunes colorées.
Il est 21 H. à l’horloge à coucou lorsque le trio d’arbitres croates donne le coup d’envoi. L’OM se présente dans la composition suivante :
Carrasso, Ferreira, Dehu,( cap) Meité et Taïwo forment la défense, Batlles et Oruma à la récupération, Ribery et Koke chargés sur les côtés d’alimenter les deux attaquants Luyindula et son compère Niang. Un 4-4-2 classique où l’on note l’absence de Beye, souffrant semble-t-il de maux de gorge.
Les Young Boys de Berne opérant en 4-3-3 afin de refaire leur retard de l’aller : Wolfi, Hodel, Tiago, De Napoli, Stinssen constituant la base défensive, Schwegler, Haberli ( cap )et Aziawonou le milieu et Portillo, Varella et Raimondi le trio offensif.
Neri et Yakin faisant cruellement défaut aux bernois !
Petite chambrée de 25 000 spectateurs mais chaude ambiance comme souvent dans ce cas.
Dés le coup d’envoi sifflé par l’arbitre croate Ivan Bobek, les olympiens font preuve de bonnes intentions, Koke et Ribery permutent, un bon pressing défensif et un monopole technique au milieu de terrain permettent aux marseillais de conserver le ballon.
Mais les velléités sont essentiellement axiales et les rares fois où Koke est sollicité par les longues transversales d’Oruma ou le jeu court de Ferreira et Batlles il ne peut se défaire du marquage de son opposant par manque de vivacité.
Faut dire que le Suisse Allemand est rugueux comme pourrait le dire le regretté Thierry et défendre est son credo.
Le contre est aussi une de ses spécialités, à la 8ème minute il faut une double parade de Carrasso pour prouver à la fois la qualité du remplaçant de Fabien et la fébrilité de l’axe central marseillais, même si un hors jeu sifflé annihile cette action.
A la 10ème minute, Ribery sur une superbe feinte de frappe pied gauche et un tir pied droit inquiète l’excellent portier suisse.
Invariablement l’OM travaille côté droit, sans réussite les Bernois étant eux toujours dangereux par leur rapide Raimondi qui se démarque très souvent par des appels dans le dos de Ferreira, soutenir son attaquant c’est louable sauf si l’on délaisse ses tâches défensives.
Les attaques marseillaises se succèdent 19ème minute contre de Niang et Luyindula est contré au dernier moment par un retour suisse, 22ème minute, le même Luyindula, habilement sorti du marquage de son défenseur, se fait reprendre in extremis faute de vivacité, 26ème minute un coup franc obtenu suite à une faute sur Ribery permettra d’apprécier la grosse frappe de Taïwo, le gardien helvète étant sauvé par un de ses défenseurs.
Les olympiens laborieux butent sur la rugueuse défense bernoise, Niang étant victime de fautes à répétition sans que l’arbitre ne s’en émeuve outre mesure.
Batlles sur un coup franc de 35mètres tente bien de lober le portier suisse à la 30ème minute mais ce dernier vigilant sauvera d’une claquette.
Nos deux attaquants axiaux ayant beaucoup de mal à se défaire du marquage et les permutations entre Koke et Ribery étant vaines, le scénario qui semble écrit comme souvent dans ce cas de figure se réalise, un coup franc aux 25 mètres plein axe suite à une faute de main de Méïté, un tir faiblement repoussé par le mur, une passe en profondeur pour un attaquant suisse démarqué, un joueur qui traîne ( Méité) couvrant l’attaquant, un tir croisé qui fusille Carrasso , cette succession d’évènements défavorables permet aux Suisses en général et à Raimondi en particulier d’ouvrir la marque.
Nous sommes à la 43ème minute et cette ouverture du score arrive au plus mauvais moment, un peu contre le cours du jeu mais les olympiens semblent légèrement empeser dans cette entame.
Jean Fernandez sentant la nécessité de réveiller le côté gauche remplace dés le début de la deuxième mi-temps Koke assez malheureux jusque là par le jeune Samir Nasri, un remplacement poste pour poste.
L’OM revient avec d’autres intentions, Niang commence sa série de faces à faces perdus dés la 47ème minute, son plat du pied étant mal cadré, cependant Ribery et Oruma percutent mieux, la défense suisse est aux abois, Nasri une première fois cadre un joli tir après avoir travaillé ses défenseurs 58ème minute, le jeu avec l’apport de Samir est beaucoup plus équilibré. Une jolie frappe de Batlles à la 60ème minute est suivie quatre minutes plus tard par une action dangereuse des Bernois sauvée par un Cédric Carrasso irréprochable. Alors que l’on semble noter une petite baisse physique des Marseillais, à la suite d’une percée de Batlles un renvoi de la défense suisse tombe dans les pieds de Wilson Oruma qui sans se poser de questions adopte illico la devise du club olympien en filant droit au but, un contact dans la surface de réparation et un penalty donnent à Luyindula l’occasion d’égaliser et de libérer les travées qui laissent éclater leurs joies jusque là contenues. Nous sommes à la 69ème minute et l’OM vient d’égaliser. Les Young boys jouent leur va-tout offrant ainsi de jolies situations de contre aux Marseillais, Niang étant particulièrement maladroit dans cet exercice rate à la 80ème minute un nouveau face à face, sa balle piquée étant jouée trop mollement.
Mais la déception des supporters est de courte durée, un chef d’½uvre du petit Samir illumine la soirée, on joue la 83ème minute Taïwo sollicite un une deux avec son jeune équipier il fait un appel en profondeur côté gauche, Nasri repique intelligemment dans l’axe et de 25m frappe du coup de pied pleine lucarne au premier poteau l’OM marque son deuxième but, le stade est en feu !
Moribonds, une défense gruyère passé, repassé et trépassé !
Le petit suisse tourne au fromage de chèvres mais cela ne trouble en aucune façon les Africains de Marseille habitués à la brousse…
Complètement libérée l’équipe marseillaise se montre à nouveau dangereuse par Oruma d’une jolie frappe des 25mètres et Niang dont la maladresse n’a d’égale que la combativité perd son troisième duel avec le brillant gardien suisse.
Péguy Luyindula se verra refuser injustement un but dans le temps additionnel.
Belle victoire des Marseillais face à une solide équipe de Berne, les dernières recrues marseillaises ont brillé de manières inégales certes mais leur apport au groupe est incontestable, il importe dorénavant au chef de poursuivre son labeur, l’entrée est fort appétissante le mois d’août avec ses nombreux plats de résistance va se charger de nous donner une sérieuse idée du menu que l’on servira cette année du côté du boulevard Michelet.
Mais la soupe semble bonne !
Cetace
Cette préjudiciable absence, ce long dénuement, ce cruel sevrage ont réduit le supporter sudiste à un état d’indigence que le commun des mortels ne peut comprendre !
Ce pèlerinage de nécessiteux avance le pas lent et le verbe haut vers l’enceinte glorieuse.
Un peu de privation est bien le meilleur moyen pour se rendre compte du plaisir renouvelé de retrouver son équipe. " Pour bien jouir, il serait sage de se priver " prétendait Matisse, le peintre, pas le milieu auxerrois…
Le mercato comme chaque année et malgré les revendications de stabilité a été mouvementé provocant chez le supporter lambda une curiosité de bon aloi, le bon résultat du match aller confortant les spectateurs de se rendre nombreux au Vélodrome.
Malgré une pâle saison et des récriminations justifiées le supporter olympien lié à son équipe, la corde au coup comme un pendu qui se repent, trempe sans hésitations les lèvres dans ce breuvage inconnu rêvant de nectar oubliant les anciennes piquettes !
Le stade est bien garni, la soirée fort douce, les tribunes colorées.
Il est 21 H. à l’horloge à coucou lorsque le trio d’arbitres croates donne le coup d’envoi. L’OM se présente dans la composition suivante :
Carrasso, Ferreira, Dehu,( cap) Meité et Taïwo forment la défense, Batlles et Oruma à la récupération, Ribery et Koke chargés sur les côtés d’alimenter les deux attaquants Luyindula et son compère Niang. Un 4-4-2 classique où l’on note l’absence de Beye, souffrant semble-t-il de maux de gorge.
Les Young Boys de Berne opérant en 4-3-3 afin de refaire leur retard de l’aller : Wolfi, Hodel, Tiago, De Napoli, Stinssen constituant la base défensive, Schwegler, Haberli ( cap )et Aziawonou le milieu et Portillo, Varella et Raimondi le trio offensif.
Neri et Yakin faisant cruellement défaut aux bernois !
Petite chambrée de 25 000 spectateurs mais chaude ambiance comme souvent dans ce cas.
Dés le coup d’envoi sifflé par l’arbitre croate Ivan Bobek, les olympiens font preuve de bonnes intentions, Koke et Ribery permutent, un bon pressing défensif et un monopole technique au milieu de terrain permettent aux marseillais de conserver le ballon.
Mais les velléités sont essentiellement axiales et les rares fois où Koke est sollicité par les longues transversales d’Oruma ou le jeu court de Ferreira et Batlles il ne peut se défaire du marquage de son opposant par manque de vivacité.
Faut dire que le Suisse Allemand est rugueux comme pourrait le dire le regretté Thierry et défendre est son credo.
Le contre est aussi une de ses spécialités, à la 8ème minute il faut une double parade de Carrasso pour prouver à la fois la qualité du remplaçant de Fabien et la fébrilité de l’axe central marseillais, même si un hors jeu sifflé annihile cette action.
A la 10ème minute, Ribery sur une superbe feinte de frappe pied gauche et un tir pied droit inquiète l’excellent portier suisse.
Invariablement l’OM travaille côté droit, sans réussite les Bernois étant eux toujours dangereux par leur rapide Raimondi qui se démarque très souvent par des appels dans le dos de Ferreira, soutenir son attaquant c’est louable sauf si l’on délaisse ses tâches défensives.
Les attaques marseillaises se succèdent 19ème minute contre de Niang et Luyindula est contré au dernier moment par un retour suisse, 22ème minute, le même Luyindula, habilement sorti du marquage de son défenseur, se fait reprendre in extremis faute de vivacité, 26ème minute un coup franc obtenu suite à une faute sur Ribery permettra d’apprécier la grosse frappe de Taïwo, le gardien helvète étant sauvé par un de ses défenseurs.
Les olympiens laborieux butent sur la rugueuse défense bernoise, Niang étant victime de fautes à répétition sans que l’arbitre ne s’en émeuve outre mesure.
Batlles sur un coup franc de 35mètres tente bien de lober le portier suisse à la 30ème minute mais ce dernier vigilant sauvera d’une claquette.
Nos deux attaquants axiaux ayant beaucoup de mal à se défaire du marquage et les permutations entre Koke et Ribery étant vaines, le scénario qui semble écrit comme souvent dans ce cas de figure se réalise, un coup franc aux 25 mètres plein axe suite à une faute de main de Méïté, un tir faiblement repoussé par le mur, une passe en profondeur pour un attaquant suisse démarqué, un joueur qui traîne ( Méité) couvrant l’attaquant, un tir croisé qui fusille Carrasso , cette succession d’évènements défavorables permet aux Suisses en général et à Raimondi en particulier d’ouvrir la marque.
Nous sommes à la 43ème minute et cette ouverture du score arrive au plus mauvais moment, un peu contre le cours du jeu mais les olympiens semblent légèrement empeser dans cette entame.
Jean Fernandez sentant la nécessité de réveiller le côté gauche remplace dés le début de la deuxième mi-temps Koke assez malheureux jusque là par le jeune Samir Nasri, un remplacement poste pour poste.
L’OM revient avec d’autres intentions, Niang commence sa série de faces à faces perdus dés la 47ème minute, son plat du pied étant mal cadré, cependant Ribery et Oruma percutent mieux, la défense suisse est aux abois, Nasri une première fois cadre un joli tir après avoir travaillé ses défenseurs 58ème minute, le jeu avec l’apport de Samir est beaucoup plus équilibré. Une jolie frappe de Batlles à la 60ème minute est suivie quatre minutes plus tard par une action dangereuse des Bernois sauvée par un Cédric Carrasso irréprochable. Alors que l’on semble noter une petite baisse physique des Marseillais, à la suite d’une percée de Batlles un renvoi de la défense suisse tombe dans les pieds de Wilson Oruma qui sans se poser de questions adopte illico la devise du club olympien en filant droit au but, un contact dans la surface de réparation et un penalty donnent à Luyindula l’occasion d’égaliser et de libérer les travées qui laissent éclater leurs joies jusque là contenues. Nous sommes à la 69ème minute et l’OM vient d’égaliser. Les Young boys jouent leur va-tout offrant ainsi de jolies situations de contre aux Marseillais, Niang étant particulièrement maladroit dans cet exercice rate à la 80ème minute un nouveau face à face, sa balle piquée étant jouée trop mollement.
Mais la déception des supporters est de courte durée, un chef d’½uvre du petit Samir illumine la soirée, on joue la 83ème minute Taïwo sollicite un une deux avec son jeune équipier il fait un appel en profondeur côté gauche, Nasri repique intelligemment dans l’axe et de 25m frappe du coup de pied pleine lucarne au premier poteau l’OM marque son deuxième but, le stade est en feu !
Moribonds, une défense gruyère passé, repassé et trépassé !
Le petit suisse tourne au fromage de chèvres mais cela ne trouble en aucune façon les Africains de Marseille habitués à la brousse…
Complètement libérée l’équipe marseillaise se montre à nouveau dangereuse par Oruma d’une jolie frappe des 25mètres et Niang dont la maladresse n’a d’égale que la combativité perd son troisième duel avec le brillant gardien suisse.
Péguy Luyindula se verra refuser injustement un but dans le temps additionnel.
Belle victoire des Marseillais face à une solide équipe de Berne, les dernières recrues marseillaises ont brillé de manières inégales certes mais leur apport au groupe est incontestable, il importe dorénavant au chef de poursuivre son labeur, l’entrée est fort appétissante le mois d’août avec ses nombreux plats de résistance va se charger de nous donner une sérieuse idée du menu que l’on servira cette année du côté du boulevard Michelet.
Mais la soupe semble bonne !
Cetace