04-07-2005, 13:08
Malgré les apparences, nos 3 vendeurs de choc ont réussi à prendre quelques clients pour des pingouins...
Inséparables depuis leur échange Erasmus en Suède, Cricri et José viennent en ce beau printemps 2004 d’obtenir leur BEP Commerce option Vente. Un coup de bigo à leur vieux pote Pape, le roi de la com' (mais quelle com' au juste...?), et voilà le trio infernal sur les dents. Leur but: intégrer une petite entreprise provencale les pieds dans l’eau. Leur mission: y effectuer leur stage d’application estival. Leur crédo: prendre tout le monde à contre-pied. Leur méthode: vendre ce qui marche, acheter des rebuts, pour une rentabilité maximale. Récit des conséquences de 3 mois de folie de nos sous-doués...
Alors que l’ancien boss Alain fricotait avec les techniciennes de surfaces, le triumvirat a décidé de se prendre en main(s) et de faire lui-même le ménage en ce bel été 2004. Le PDG préférant depuis longtemps les nuits des comtes et du gotha à l’ennui des comptes et de la fisca, nos amis inexpérimentés ont pu tranquillement faire ce que bon leur semblait. De nombreux actifs stratégiques (ou pas) ont ainsi été cédés à juste titre (ou pas)... Vous pensiez que leur rentabilité prévisionnelle en 2005 méritait de les conserver en portefeuille? Vous aviez au contraire flairé certains coups de génie dignes d’un gourou financier de la City? Voyons donc ce que sont devenus anciens bijoux de la couronne et autres affreux jojos de la Commanderie...
A tout seigneur tout honneur, il était dur de commencer cette revue des actifs liquidés autrement que par Didier... Drogba, vendu à un financier russe véreux basé à Londres, n’a pas su retrouver la rentabilité qui était la sienne à Marseille une fois la Manche franchie. Certes, il a rapporté à sa nouvelle entreprise une double reconnaissance nationale et a sérieusement accrû son capital trophées, mais il n’a pas réussi à faire l’unanimité chez les arpenteurs des travées de Stamford Bridge. Son bilan n’est pas négatif cependant, avec 15 buts marqués en 35 matches disputés. Mais handicapé par une blessure de plusieurs semaines et un mal du pays constant, notre Tour d’Ivoire n’a pas vraiment été à son aise dans cette Tour de Babel montée de toutes pièces par le roublard Abramovitch... Mais de là à imaginer une OPA pour faire le faire revenir dans le 13...
En principe selon l‘Alain, il devait être LA star, le produit-phare à l’OM. L’Egyptien, après une saison mitigée, était censé être le tueur qui ferait oublier Drogba. Mais la caution Marseillaise, le pire ami de Mido, l’a envoyé se refaire une santé à Merano avant de l’expédier tout pimpant à la Roma. Dans la ville de la Louve, son caractère de cochon lui a joué des tours et lui a valu un statut d’intermittent du spectacle. A peine une petite douzaine d’apparitions sur le pré, et le voilà expédié illico presto à Tottenham au mercato d’hiver. Il a là-aussi peu joué, 9 fois en tout, pour 2 buts inscrits. Bref, le Mido malgré son jeune âge est un produit en fin de cycle... Pas fous les Anglais, ils viennent d’ailleurs de le renvoyer à l’expéditeur romain, en refusant de prolonger l’aventure avec celui qui n’était que prêté...Il se murmure qu’il envisagerait de repartir se refaire la cerise au Zamalek dans le cadre d‘une pige de quelques mois, histoire de relancer la machine. Encore du dumping social...
Vachousek, Vachousek, tout le monde l’aimait bien au service compta (“C’était pas un tchèque en bois” que faisait que répéter la joviale Paulette, la sténo-dactylo du bureau B489... Désolé!). Mais après une saison où le talon du Tchèque n’a eu que de fugaces apparitions, nos joyeux lurons ont préféré l’envoyer valser. Il a donc atterri à Vienne, à l’Austria, où il a fait étalage de sa maestria. Tout est rose au pays de Candy, le joueur et ses dirigeants voulent prolonger l’aventura. Cette obsesión (ouais, je sais, je recycle...) est vraiment tenace puisqu’ils n’ont pas reculé devant sa grave blessure au genou et viennent lui offrir un CDD de quelques années. Dommage, comme pour Paulette, il me faisait un petit quelquechose ce brave Stepan...
Allez, tant qu’à liquider les comptes, autant en finir avec nos Tchèques. La deuxième trouvaille perrinienne a été priée de faire ses valoches. L’Europe de l’Est, c’était pas un secteur stratégique pour nos trois amis. Rudolf Skacel a donc atterri en Grèce, au Panathinaïkos. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce gaucher polyvalent (qui a dit nul partout et bon nulle part?) n’a pas réussi à s’intégrer. Un rapide coup d’oeil aux compos du Pana montre qu’il a dû avoir le loisir de visiter les moindres recoins du stade Apostolos Nikolaides... En transit cet été à Marseille, il devrait trouver un autre employeur et vraisemblablement goûter au modèle social allemand.
Après avoir pris part à une joint-venture avec une petite entreprise qui ne connait pas la crise en Midi-Pyrénés, l’ami Fernandao a choisi de se ré-implanter au Brésil. Libéré de tout engagement contractuel d’un commun accord avec ses employeurs de Phocée, il a enfin pu mener librement une carrière à l’International. Ses bons états de service (avec notamment le titre de champion de l'Etat du Rio Grande do Sul) lui ont permis d’être nominé parmi les employés brésiliens du mois d’avril 2005. Avec en prime la récompense suprême: sabrer le champagne avec le big boss pour son départ à la retraite. Le comité directeur avait invité pour l’occasion une troupe de danseuses guatémaltèques, ce qui a d’ailleurs permis à l’ancien de tirer un dernier coup, au but, Romario marquant le second des trois gooooooooooooooooooooools de la Selecao... Et Fernadao de fêter son nouveau statut...
Les créatifs, les iconoclastes, les imprévisibles feu-follets, on vient d’en voir quelques-uns, plus ou moins diplômés vous me direz... Mais au-delà des stars reconnues ou supposées, il ne faut pas oublier les jeunes qui tentent de percer. Et c’est dur de pousser à l’ombre dirait le Chêne, qui contrairement à ce qu’on pense s’y connait question traversée du désert... Bref, pour éviter un placard doré, ils se sont expatriés.
David Amadou M'Bodji a voulu se rapprocher de la lumière du star-system français et a rejoint cette bonne ville de Créteil. Malgré son jeune âge, il a aidé à maintenir coûte que coûte la faible part de marché de l‘USC. Son obole bamogoyesque de 5 buts en 23 matches n’y est sûremement pas étrangère!
Karim Dahou est plutôt du genre téméraire. Des mois d’ITT mais il s’accroche et veut revenir. Un mental en acier on vous dit, il a même marché sur la Breizh. C’était à Lorient parait-il... Enfin pas grand’monde ne l’a vu, il aurait fait ça 9 fois en catimini, avant que la maison-mère ne le rappelle en urgence au siège pour redresser une filiale en difficulté à cause de la dévaluation du franc CFA. Avec une aide minime des pontes du groupe il faut bien avouer, Karim et ses amis ont été obligés de déposer le bilan...
Laurent Merlin, pour réussir, a joué à fond la carte de l’insularité. En se démarquant de ses camarades, il espérait pouvoir réaliser son but ultime, faire trembler des filets. En 12 tentatives en Corse, il a touché la cible une seule fois. Un taux de réussite moyen n'ont fait que lui seriner Fauconnier Laurenti Nasser le canonnier marocain ou Collin...
Le luxe et ses différentes branches (cosmétiques, parfumerie, costumes Armani, 4*4 en plein centre-ville...), ça c’est un secteur d’avenir! Le petit Cyril Chapuis l’a bien compris en faisant son stage chez Marionnaud. A quoi bon trimer avec ses collègues sous les ordres parfois incompréhensibles d’un contremaître couillu et chauve? Il vaut mieux séduire les jet-setters et les déplumer avec le sourire. Comme le marché était bouché sur Paris avec Charles-Edouard “Jacques Dessange” Coridon et Jérôme “J’aime les franges” Rothen, il a préféré emprunter une voie plus corsée. Et il a eu raison. Avec 3 buts sur l’ensemble de l’année, il réalise un ACA très intéressant, en progression de 200% par rapport à l’exercice 2003-2004. Vraiment une belle réussite inespérée...
Des verts et des Hognon en train de bouillir dans un chaudron, du Sable, non, non, on n’est pas à SaKoh-Lanta... C’est plutôt la galère dans laquelle est tombé ce bon vieux Lamine en ce froid mois de janvier 2005. Sakhomençait (ralala, la mine de jeu de mots son petit nom!) pourtant bien pour lui, avec quelques titularisations à son arrivée à Sainté. Mais son profil trop axial et son manque de rythme l’ont empêché de s’intégrer pleinement dans le collectif bien huilé de l’homme à l’inoxydable casquette. Pour preuve, il n’a disputé que 9 petits matches sous ses nouvelles couleurs...
Voilou, un petit tour d’horizon du devenir de nos armes (in)offensives qui ont quitté le club en 2004-2005. On l’a vu, elles étaient pour la plupart de simples gadgets pour bambins. Des petites frappes, des demi-sels ou des affranchis, sans l’étoffe d’un caïd...
Mais la perte de la Grosse Bertha a été lourdement ressentie et a été préjudiciable à tout le front de l’attaque olympienne...
Une petite conclusion qui sent la poudre, en prélude à la suite prochaine. Et oui, cette fois-ci, on donnera la parole à la défense et au Milieu marseillais...