27-05-2005, 03:15
(Modification du message : 27-05-2005, 03:20 par Georges Profond.)
Il existe une chance que vous soyez là la saison prochaine ?
Bien sûr ! Moi on ne me parle pas de l’avenir, mais quelque part le football va très vite, on ne sait pas ce qui peut arriver. Pour l’instant, je n’ai pas été signifié, sur mon avenir. Vous le connaissez mieux que moi…
Vous n’avez pas discuté avec les dirigeants ?
C’est sympa ça… À qui vous pensiez ? Moi ce je sais, c’est que le gars qui avale son parapluie, il marche forcément droit…
Vous n’avez pas vu Diouf ou Acariès pour être fixé sur votre avenir ?
Peut-être qu’il y a d’autres priorités mais je ne pense pas que je sois le seul. Je ne sais pas si on a signifié ça aux joueurs en fin de contrat ? Je ne sais pas si on va leur faire un pot d’adieu. Je ne sais pas si ceux qui ont donné beaucoup de temps ici, pour certains 3, 4 ou 5 ans, vont partir par la petite porte, peut être qu’ils s’attendaient qu’il y ait une petite considération sur le fait qu’ils aient donné à un moment ou à un autre au club. C’est des gens, qui vont peut-être, par défaut, comprendre qu’il faut qu’ils partent. Ça fait beaucoup de choses par défaut ici.
Quel pourcentage de chance que vous restiez ?
100% parce quand je vais à Bordeaux c’est pour gagner. Je ne vais pas à demi gagner. Donc 100%. Je suis à l’aise pour en parler parce que je n’ai pas été confronté à recevoir des messages ou à discuter de mon avenir donc je suis à l’aise pour pouvoir dire que la tête est ronde… Pour permettre à la pensée de changer de direction.
Vous voulez rester ?
Avec vous oui… Pas avec vous Monsieur avec la belle moustache, avec l’ensemble des partenaires qui font que ce club peut être très costaud.
Vous semblez désabusé ?
Non. C’est la fin de soirée
Quel est votre contrat ?
Je ne peux pas tout vous dire.
Mais si vous avez un contrat de 6 mois, ils ne sont pas obligés de vous dire que c’est terminé ?
Exactement. Ils doivent être un peu bloqué par ça. Mais j’ai les clefs de leur problème. Ça ne tient qu’à moi. Donc j’aurai mes conditions et les clefs de ma situation.
On a parlé d’une mission de 6 mois…
Moi je n’étais pas demandeur. J’ai dit les conditions c’est 6 mois. Je ne veux pas plus. Ça tombait bien, ça leur correspondait. Quand on prend un entraîneur le gars dit, moi je veux deux ans. Moi c’est 6 mois. Je voulais vivre cette aventure. J’avais un pied dans l’avion pour partir au Japon, j’avais signé un contrat avec Kobe à 99%. J’espère que nos ais de Kobe ne m’en veulent pas trop (il se tourne vers les Japonais dans la salle). Ils ont compris que Marseille c’était pour moi un élément plus… Moi je n’étais pas demandeur de venir ici. La situation s’est faite rapidement. Je suis venu. Je remercie ceux qui m’ont fait confiance. Pape Diouf et José la caution Marseillaise. Je le rappelle.
Si on vous dit de partir, vous partez ?
On peut faire partir un entraîneur qui est sous contrat. On est bien d’accord ? Sans parler d’argent. C’est le côté compensation. Avant de parler de ce phénomène-là. Mais rassurez vous, il n’y aura pas de négociations avec l’argent. Je vous le dit tout de suite. J’ai ma fierté et il n’en est pas question. C’est pour ça que moi je crois plus à l’entraîneur à contrat à durée déterminé courte. Ensuite on dit, on continue ? Oui on continue si vous le souhaitez et que je le souhaite-moi. Qu’il y ait toujours un rapport égalitaire dans la démarche. Signer un contrat de 3 ans, dire on ne s’apprécie plus mais si vous devez partir, je dois vous donner une indemnité, je n’aime pas ces rapport-là. J’ai un rapport sain, qui n’est pas en relation avec l’argent, c’est un rapport de travail, de confiance, un contrat moral. Aujourd’hui je ne resterai pas sous prétexte que j’ai des contrats et que je veux les faire valoir. C’est pas ma démarche. Il n’y aura pas de démarche dans le sens compensation financière.
Quelles sont les clefs ?
Entre guillemets, c’est vrai que je ne détiens pas entièrement la décision. On l’a compris parce que la décision morale c’est de savoir si on me fera une proposition de m’inscrire dans ce projet futur. Ça c’est une première chose. Je ne dis pas que je vais accepter. Je ne veux pas passer pour un capricieux. Moi j’ai mon idée. Aujourd’hui je ne parlerai pas de mon avenir personnel, en tout cas de mes propres sentiments tant que ma mission n’est pas terminée. Elle ne sera terminée que mercredi prochain lorsqu’on sera revenu de la Chine. Le projet est : est ce que je peux m’inscrire dans un projet ? oui. Est ce que vous ne pensez qu’à ça ? oui. Je suis dans la situation d’être au service de l’OM avec loyauté et honnêteté. C’est la démarche que j’ai toujours utilisé en y ajoutant la confiance de ceux qui m’entourent et la responsabilisation de ceux qui doivent s’engager, s’investir. Ça a été ma démarche.
Si on vous propose un an de plus ?
Ce n’est pas un problème de durée ni de pouvoir. Si on définit les contours d’un programme qui doit être consistant quand on voit ce club en termes de dimension et qu’à partir de là les rôles sont bien définis, je réfléchirai. Dans une négociation il y a toujours les deux parties qui se mettent d’accord. Mais le fait de dire on me propose un an, non je ne suis pas inscrit dans cette démarche. Tu seras Directeur Sportif ou Directeur technique, ces notions pour moi ne veulent rien dire. Je suis dans une dynamique de projet pas de pouvoir.
Vous trouvez normal qu’à ce jour, on n’ait pas encore discuté de votre avenir ou de celui du club avec vous ?
Je pense que c’est effectivement quelque chose où on peut se poser un certain nombre de questions. A la limite on peut toujours penser que les personnes qui sont ici présentes, moi le premier, ou les joueurs, ont un contrat qui se termine au 30 juin. On peut penser que, Messieurs, terminez votre mission, il sera toujours assez temps pour pouvoir parler de l’avenir. C’est quelque chose qu’on pourrait facilement comprendre.
On sait que la réussite de la saison prochaine, c’est déjà toute la démarche qu’on va mener à partir d’aujourd’hui pour préparer la saison. La réussite de la saison prochaine, c’est déjà d’avoir réfléchi sur le projet et le projet pour moi c’est le renfort de l’équipe. Le renfort au niveau du staff, la reconfiguration d’un certain nombre de départements qui ont fait défaut dans le secteur sportif et encore une fois pour moi l’importance de la gouvernance.
La gouvernance de l’institution, le poids que pourraient amener des personnes, par le poids de leur passé, de leur histoire, pour permettre aux joueurs de s’y retrouver. Je trouve qu’on a été assez déficitaires dans ce lien avec le passé du club. On a été assez léger. Les joueurs et les entraîneurs sont au service du club. Ils ont des devoirs, des devoirs d’images, de comportement d’attitude etc. Pour moi c’est pas le règlement intérieur ça.
Etre au service d’un club, ce n’est pas se servir de lui, il faut restaurer ça. Les joueurs qui ne jouent pas en CFA ou en équipe première ne doivent pas avoir le sentiment d’avoir un week-end de libre. C’est un ensemble de valeurs qu’il faut retrouver… (Il reparle de l’importance des anciens joueurs dans le club) On devrait dépenser plus d’énergie dans les contours du futur projet sportif que de savoir lequel des deux crocodiles seront dans le même marigot ou les deux directeurs sportifs qui de toute façon, à un moment ou à un autre, se boufferont le nez.
Alors qu’il y a la place pour ces deux personnes, pour un tandem intelligent. À condition de définir et valider un secteur sportif et ensuite de mettre les personnes aux bons endroits. On verra que les uns et les autres apporteront leur pierre à l’édifice et on s’apercevra que ces deux personnes ont tout à fait des qualités pour renforcer la stabilité de ce club. Aujourd’hui c’est confus et polémique alors que si on l’explique à travers un projet, on s’aperçoit que c’est complémentaire. C’est comme ça qu’il faut le prendre et que je l’analyse. Au service du club dans l’intérêt de l’OM construisons, musclons ce club en tenant compte de notre expérience et non pas en portant de jugement. C’est vrai que les procès se font plus facilement à huit clos et les exécutions en public.
Essayons de tenir compte de ce qui s’est passé cette année pour que le club puisse partir sur de bonnes bases avec les gens cités, avec les gens qui sont derrière, qui aiment le club. Oui, il faut des gens qui aiment le club. Pour prendre l’exemple de José la caution Marseillaise, c’est un type qui présente pour moi le garde-fou de ce passé même s’il n’a peut-être pas l’image de certains anciens joueurs, je trouve que c’est déjà le premier garde-fou qui est important dans le ciment d’un club comme celui-là.
Vous craignez que votre procès se ne passe pendant que vous serez en Chine ?
J’espère parce que les absents ont toujours torts. C’est sympa de faire le procès des gens absents. C’est le message que je leur donne, peut-être qu’à ce moment-là ils vont avoir plus de retenue. Au pire on pourrait très bien assister au procès alors que les personnes sont absentes.
Et de voir un nouvel organigramme à votre retour ?
N’en faites pas une affaire de personne. Mon avenir personnel, il n’est pas là.
Mais le procédé vous choquerait ?
Disons que je pense que j’arriverais à trouver les arguments pour m’expliquer si ça arrivait mais je ne crois pas que les gens vont se servir… C’est pas important. Dès le match de samedi, le passé n’est plus important. L’avenir est important. L’entraînement reprend dans trois semaines. Ils vont avoir beaucoup plus d’énergie à dépenser non pas en réglant les comptes du passé mais surtout en essayant de présenter un truc costaud. Je suis sûr qu’après la saison terminée, ils ne vont pas parler du passé.
Dans trois semaines, on revient ici. J’espère qu’on aura eu le temps de balayer la salle et d’avoir changé les sièges pour qu’on ait le sentiment qu’on repart sur une saison, future. S’ils oublient de changer les sièges et de balayer, peut-être qu’on va prendre un coup de bourre. L’élan c’est aussi le sang neuf. Il faut ouvrir les fenêtres, aérer. Je pense qu’on a besoin aussi de changer de décors. Il faudra changer de décors.
Mercredi soir vous serez le passé ?
Mercredi soir la saison sera terminée. Les experts auront la charge de tirer les leçons de la saison. Mais vous comprenez bien qu’ils les ont déjà tirées les leçons, j’espère pour eux. De façon à ne pas perdre de temps. Il faudra que jeudi matin, la nouvelle équipe puisse déjà se présenter pour préparer la saison future. Même en commençant jeudi matin, il n’y aura pas beaucoup de temps puisque dans trois semaines, on va revenir. La décision qu’il va falloir prendre c’est est ce qu’on est engagé en coupe UEFA ? en coupe inter toto oui ou non ? Là il faudra prendre une décision ferme pour s’inscrire oui ou non.
Si c’est oui il faudra en assumer la charge en terme de projet sportif. Le premier match est peut-être le 2 juillet, ça nécessite une démarche du projet. Si c’est non il faudra assumer en termes de communication de dire nous ne nous engagerons pas en coupe inter toto, c’est un choix technique et nous avons d’autres priorités. Il faudra s’expliquer. Si on s’ explique en toutes franchises, les supporteurs, j’ai toujours essayé d’être le plus franc possible dans mes explications, j'ai toujours eu le sentiment que les gens pouvaient s’intégrer dans cette démarche. Ce sont les non dits qui font qu’il y a confusion. Si demain le club s’inscrit en disant nous nous engageons ou nous ne nous engageons pas, c’est déjà la première démarche officielle, franche honnête, loyale que nécessite la responsabilité que nécessite la responsabilité lorsqu’on est responsable d’un club comme l’OM
Quelle est votre position sur l’inter toto ?
Je ne m’exprime pas à ce sujet. À l’heure ou je vous parle, je ne suis pas investi de prérogatives pour la saison future.
Si vous décidiez de partir. Vous souhaiteriez que Metsu vous remplace ?
Il souffle ouais. Pourquoi pas. Il doit avoir des qualités cet homme-là puisque tout le monde en parle. Ses déclarations, il faut les mettre dans le contexte du moment. La personne veut parler de l’OM et fait des déclarations qui ne servent pas les intérêts de l’OM. On peut lui dire attend essaye de tout faire pour qu’il y ait une stabilité, que ça ne nous perturbe pas, dit que tu as envie de revenir en France, que si éventuellement l’entraîneur de Marseille venait à partir, sachez que je suis intéressé, il aurait pu utiliser d’autres termes en montrant qu’il était sur le marché alors que là on sentait qu’il était derrière la porte. D’ailleurs j’ai regardé en entrant chez moi s’il n’était pas derrière la porte.
Vous l’avez eu au téléphone ?
Non mais il aurait pu m’appeler. Peut-être que le téléphone ne marchait pas.
Vous avez choisi entre le fait d’être entraîneur ou sélectionneur ?
Entraîneur du dimanche au samedi c’est pas possible déjà. Je maintiens à dire que je crois beaucoup plus aux deux temps de ce métier, la préparation des joueurs et la compétition des joueurs. L’entraîneur qui fait la compétition croyez- moi, il a beaucoup de travail, il faut manager des hommes, des joueurs de haut niveau, avoir un impact sur eux en termes d’autorité, choisir les meilleurs joueurs, les mettre à la meilleure place, choisir la stratégie, étudier l’adversaire, le rapport de force de l’adversaire.
Ensuite il faut savoir que, pendant le match, il peut y avoir des modifications, c’est-à-dire le coaching. Cet élément de compétition nécessite de la part du manager, celui qui a la charge de la compétition, une charge très, très importante. La préparation des joueurs, celle qui se fait entre le dimanche et le mercredi, ou le jeudi, peut-être complètement déléguée à un autre pouvoir, à un pouvoir de reprise, de récupération de reconditionnement qui peut se faire bien sûr sous le pouvoir sportif leader. Si je devais reprendre un club, ce qui m’intéresse c’est la partie compétition.
La partie entraînement, ça serait l’assistanat. Les gens qui ont la charge de conduire le projet et le programme. Je crois à cette notion-là, si demain je devais entraîner un club ça se passerait dans ces conditions là. C’est moi qui expose mes vues maintenant les gens sont libres de prendre ou de ne pas prendre. Si demain je devais reprendre une équipe nationale, je me retrouverais dans la partie compétition. Au lieu de l’appui sur un groupe de 25 joueurs comme ça a été le cas cette année, je m’appuierai sur un groupe de 150 joueurs au lieu de faire 65 matchs par an je n’en ferais que dix. C’est une autre charge. Mais c’est vrai que je conçois mon métier avec le partage des responsabilités, la confiance, l’exigence donc je me vois parfaitement travailler dans un club dans la façon que je viens d‘expliquer.
Il y a un match samedi ?
Ne me présentez pas ça comme une surprise. Je réponds à vos questions.
C’est le dernier round. On va savoir si on va gagner aux poings ou si on sera dans les cordes.
Les retours ?
Je vous rappelle les paramètres qui font qu’on peut gagner là-bas. Vous les connaissez, mais je vous les rappelle. Les statistiques qui font qu’on est meilleurs à l’extérieur. Bordeaux joue sa vie. Je préfère les avoir tendu parce qu’une défaite les condamne à la deuxième division. Le retour de Martin Guerre...
Le retour de Pédretti ?
Il était déjà revenu non. Le retour de Luyindula. Je faisais une liste, j’ai 16 joueurs et deux gardiens. Mon staff dit comment tu as fait ? J’ai réussi.
Et Olembé ?
Porté disparu.
Pourquoi vous dites ça ?
Je l’ai confondu avec heu… Drogba
Le groupe est intéressant parce qu’il représente en termes de qualité d’expérience, ce qui se fait de mieux actuellement chez nous. C’est important. On a vraiment l’équipe. Et le dernier paramètre, c’est de se dire qu’on peut sauver notre saison sur un match. Les joueurs ont intégré ça. J’espère d’ailleurs. Cet état de dire que, sur un match, on peut sauver notre saison, si on est Européen on peut dire que la saison sera satisfaisante et finalement on ne retiendra que ce dernier match. La saison sera liée à ce dernier match. Tout jouer sur un match, ça peut avoir un côté magique. Le football ne peut que nous réserver ces effets de magie. Ça serait sympa de terminer ce match avec ce beau cadeau, même si ce beau cadeau qu’on ferait à nos supporteurs et à nous-même aussi parce que ça vaudrait dire UEFA quelque part, ça pourrait condamner nos amis Bordelais. Mais comme on sait que Marseille et les Bordelais sont des amis de longue date Làlàlàlàlère (il chantonne) donc on serait tous content que… Trois petits points.
Votre avenir est différent selon que vous être 4ème ou 5ème ?
C’est la question que me pose souvent Hélène Foxonet. Je réponds non mais ceux qui… Peut-être que là ça peut changer. Ça facilite ou pas… De mon côté, ça ne change rien parce que moi je m’inscris… Comme je dis à quoi ça sert d’avoir le ticket et de regarder derrière soit et de constater qu’il n’y a pas ce fameux projet et que sa continue à se battre pour savoir qui va s’attribuer le pouvoir. Si c’est pour avoir le ticket européen, le plaisir immense qui va durer trois secondes et ensuite lundi ou mercredi quand on va revenir et se dire les fauteuils sont toujours bleus, on n’a pas balayé… Ce qui guide tout ça c’est pas le ticket Européen c’est de savoir comment on va repartir sur des bases différentes. C’est ça qui est motivant à la limite.
Samedi, vous ne penserez qu’au match ?
Il y a une ambiance surréaliste autour de ce match ?
De quel côté ? Le côté surréaliste ne date pas d’aujourd’hui ! C’est un astrologue qu’il faudrait pas un entraîneur. Vous Monsieur, vous ne pouvez pas lire dans les lignes de ma main… Faites- moi la main. Il paraît que j’ai un avenir extraordinaire. Je ne parle pas de ma ligne d’amour, elle est impressionnante… Mais avec cette ligne, je vais mourir à 200 ans.
Vous votez dimanche ?
Je dis oui à l’Europe. Pour manger la paella .
Mademoiselle est ce que vous avez préparé les petits canapés…
Bien sûr ! Moi on ne me parle pas de l’avenir, mais quelque part le football va très vite, on ne sait pas ce qui peut arriver. Pour l’instant, je n’ai pas été signifié, sur mon avenir. Vous le connaissez mieux que moi…
Vous n’avez pas discuté avec les dirigeants ?
C’est sympa ça… À qui vous pensiez ? Moi ce je sais, c’est que le gars qui avale son parapluie, il marche forcément droit…
Vous n’avez pas vu Diouf ou Acariès pour être fixé sur votre avenir ?
Peut-être qu’il y a d’autres priorités mais je ne pense pas que je sois le seul. Je ne sais pas si on a signifié ça aux joueurs en fin de contrat ? Je ne sais pas si on va leur faire un pot d’adieu. Je ne sais pas si ceux qui ont donné beaucoup de temps ici, pour certains 3, 4 ou 5 ans, vont partir par la petite porte, peut être qu’ils s’attendaient qu’il y ait une petite considération sur le fait qu’ils aient donné à un moment ou à un autre au club. C’est des gens, qui vont peut-être, par défaut, comprendre qu’il faut qu’ils partent. Ça fait beaucoup de choses par défaut ici.
Quel pourcentage de chance que vous restiez ?
100% parce quand je vais à Bordeaux c’est pour gagner. Je ne vais pas à demi gagner. Donc 100%. Je suis à l’aise pour en parler parce que je n’ai pas été confronté à recevoir des messages ou à discuter de mon avenir donc je suis à l’aise pour pouvoir dire que la tête est ronde… Pour permettre à la pensée de changer de direction.
Vous voulez rester ?
Avec vous oui… Pas avec vous Monsieur avec la belle moustache, avec l’ensemble des partenaires qui font que ce club peut être très costaud.
Vous semblez désabusé ?
Non. C’est la fin de soirée
Quel est votre contrat ?
Je ne peux pas tout vous dire.
Mais si vous avez un contrat de 6 mois, ils ne sont pas obligés de vous dire que c’est terminé ?
Exactement. Ils doivent être un peu bloqué par ça. Mais j’ai les clefs de leur problème. Ça ne tient qu’à moi. Donc j’aurai mes conditions et les clefs de ma situation.
On a parlé d’une mission de 6 mois…
Moi je n’étais pas demandeur. J’ai dit les conditions c’est 6 mois. Je ne veux pas plus. Ça tombait bien, ça leur correspondait. Quand on prend un entraîneur le gars dit, moi je veux deux ans. Moi c’est 6 mois. Je voulais vivre cette aventure. J’avais un pied dans l’avion pour partir au Japon, j’avais signé un contrat avec Kobe à 99%. J’espère que nos ais de Kobe ne m’en veulent pas trop (il se tourne vers les Japonais dans la salle). Ils ont compris que Marseille c’était pour moi un élément plus… Moi je n’étais pas demandeur de venir ici. La situation s’est faite rapidement. Je suis venu. Je remercie ceux qui m’ont fait confiance. Pape Diouf et José la caution Marseillaise. Je le rappelle.
Si on vous dit de partir, vous partez ?
On peut faire partir un entraîneur qui est sous contrat. On est bien d’accord ? Sans parler d’argent. C’est le côté compensation. Avant de parler de ce phénomène-là. Mais rassurez vous, il n’y aura pas de négociations avec l’argent. Je vous le dit tout de suite. J’ai ma fierté et il n’en est pas question. C’est pour ça que moi je crois plus à l’entraîneur à contrat à durée déterminé courte. Ensuite on dit, on continue ? Oui on continue si vous le souhaitez et que je le souhaite-moi. Qu’il y ait toujours un rapport égalitaire dans la démarche. Signer un contrat de 3 ans, dire on ne s’apprécie plus mais si vous devez partir, je dois vous donner une indemnité, je n’aime pas ces rapport-là. J’ai un rapport sain, qui n’est pas en relation avec l’argent, c’est un rapport de travail, de confiance, un contrat moral. Aujourd’hui je ne resterai pas sous prétexte que j’ai des contrats et que je veux les faire valoir. C’est pas ma démarche. Il n’y aura pas de démarche dans le sens compensation financière.
Quelles sont les clefs ?
Entre guillemets, c’est vrai que je ne détiens pas entièrement la décision. On l’a compris parce que la décision morale c’est de savoir si on me fera une proposition de m’inscrire dans ce projet futur. Ça c’est une première chose. Je ne dis pas que je vais accepter. Je ne veux pas passer pour un capricieux. Moi j’ai mon idée. Aujourd’hui je ne parlerai pas de mon avenir personnel, en tout cas de mes propres sentiments tant que ma mission n’est pas terminée. Elle ne sera terminée que mercredi prochain lorsqu’on sera revenu de la Chine. Le projet est : est ce que je peux m’inscrire dans un projet ? oui. Est ce que vous ne pensez qu’à ça ? oui. Je suis dans la situation d’être au service de l’OM avec loyauté et honnêteté. C’est la démarche que j’ai toujours utilisé en y ajoutant la confiance de ceux qui m’entourent et la responsabilisation de ceux qui doivent s’engager, s’investir. Ça a été ma démarche.
Si on vous propose un an de plus ?
Ce n’est pas un problème de durée ni de pouvoir. Si on définit les contours d’un programme qui doit être consistant quand on voit ce club en termes de dimension et qu’à partir de là les rôles sont bien définis, je réfléchirai. Dans une négociation il y a toujours les deux parties qui se mettent d’accord. Mais le fait de dire on me propose un an, non je ne suis pas inscrit dans cette démarche. Tu seras Directeur Sportif ou Directeur technique, ces notions pour moi ne veulent rien dire. Je suis dans une dynamique de projet pas de pouvoir.
Vous trouvez normal qu’à ce jour, on n’ait pas encore discuté de votre avenir ou de celui du club avec vous ?
Je pense que c’est effectivement quelque chose où on peut se poser un certain nombre de questions. A la limite on peut toujours penser que les personnes qui sont ici présentes, moi le premier, ou les joueurs, ont un contrat qui se termine au 30 juin. On peut penser que, Messieurs, terminez votre mission, il sera toujours assez temps pour pouvoir parler de l’avenir. C’est quelque chose qu’on pourrait facilement comprendre.
On sait que la réussite de la saison prochaine, c’est déjà toute la démarche qu’on va mener à partir d’aujourd’hui pour préparer la saison. La réussite de la saison prochaine, c’est déjà d’avoir réfléchi sur le projet et le projet pour moi c’est le renfort de l’équipe. Le renfort au niveau du staff, la reconfiguration d’un certain nombre de départements qui ont fait défaut dans le secteur sportif et encore une fois pour moi l’importance de la gouvernance.
La gouvernance de l’institution, le poids que pourraient amener des personnes, par le poids de leur passé, de leur histoire, pour permettre aux joueurs de s’y retrouver. Je trouve qu’on a été assez déficitaires dans ce lien avec le passé du club. On a été assez léger. Les joueurs et les entraîneurs sont au service du club. Ils ont des devoirs, des devoirs d’images, de comportement d’attitude etc. Pour moi c’est pas le règlement intérieur ça.
Etre au service d’un club, ce n’est pas se servir de lui, il faut restaurer ça. Les joueurs qui ne jouent pas en CFA ou en équipe première ne doivent pas avoir le sentiment d’avoir un week-end de libre. C’est un ensemble de valeurs qu’il faut retrouver… (Il reparle de l’importance des anciens joueurs dans le club) On devrait dépenser plus d’énergie dans les contours du futur projet sportif que de savoir lequel des deux crocodiles seront dans le même marigot ou les deux directeurs sportifs qui de toute façon, à un moment ou à un autre, se boufferont le nez.
Alors qu’il y a la place pour ces deux personnes, pour un tandem intelligent. À condition de définir et valider un secteur sportif et ensuite de mettre les personnes aux bons endroits. On verra que les uns et les autres apporteront leur pierre à l’édifice et on s’apercevra que ces deux personnes ont tout à fait des qualités pour renforcer la stabilité de ce club. Aujourd’hui c’est confus et polémique alors que si on l’explique à travers un projet, on s’aperçoit que c’est complémentaire. C’est comme ça qu’il faut le prendre et que je l’analyse. Au service du club dans l’intérêt de l’OM construisons, musclons ce club en tenant compte de notre expérience et non pas en portant de jugement. C’est vrai que les procès se font plus facilement à huit clos et les exécutions en public.
Essayons de tenir compte de ce qui s’est passé cette année pour que le club puisse partir sur de bonnes bases avec les gens cités, avec les gens qui sont derrière, qui aiment le club. Oui, il faut des gens qui aiment le club. Pour prendre l’exemple de José la caution Marseillaise, c’est un type qui présente pour moi le garde-fou de ce passé même s’il n’a peut-être pas l’image de certains anciens joueurs, je trouve que c’est déjà le premier garde-fou qui est important dans le ciment d’un club comme celui-là.
Vous craignez que votre procès se ne passe pendant que vous serez en Chine ?
J’espère parce que les absents ont toujours torts. C’est sympa de faire le procès des gens absents. C’est le message que je leur donne, peut-être qu’à ce moment-là ils vont avoir plus de retenue. Au pire on pourrait très bien assister au procès alors que les personnes sont absentes.
Et de voir un nouvel organigramme à votre retour ?
N’en faites pas une affaire de personne. Mon avenir personnel, il n’est pas là.
Mais le procédé vous choquerait ?
Disons que je pense que j’arriverais à trouver les arguments pour m’expliquer si ça arrivait mais je ne crois pas que les gens vont se servir… C’est pas important. Dès le match de samedi, le passé n’est plus important. L’avenir est important. L’entraînement reprend dans trois semaines. Ils vont avoir beaucoup plus d’énergie à dépenser non pas en réglant les comptes du passé mais surtout en essayant de présenter un truc costaud. Je suis sûr qu’après la saison terminée, ils ne vont pas parler du passé.
Dans trois semaines, on revient ici. J’espère qu’on aura eu le temps de balayer la salle et d’avoir changé les sièges pour qu’on ait le sentiment qu’on repart sur une saison, future. S’ils oublient de changer les sièges et de balayer, peut-être qu’on va prendre un coup de bourre. L’élan c’est aussi le sang neuf. Il faut ouvrir les fenêtres, aérer. Je pense qu’on a besoin aussi de changer de décors. Il faudra changer de décors.
Mercredi soir vous serez le passé ?
Mercredi soir la saison sera terminée. Les experts auront la charge de tirer les leçons de la saison. Mais vous comprenez bien qu’ils les ont déjà tirées les leçons, j’espère pour eux. De façon à ne pas perdre de temps. Il faudra que jeudi matin, la nouvelle équipe puisse déjà se présenter pour préparer la saison future. Même en commençant jeudi matin, il n’y aura pas beaucoup de temps puisque dans trois semaines, on va revenir. La décision qu’il va falloir prendre c’est est ce qu’on est engagé en coupe UEFA ? en coupe inter toto oui ou non ? Là il faudra prendre une décision ferme pour s’inscrire oui ou non.
Si c’est oui il faudra en assumer la charge en terme de projet sportif. Le premier match est peut-être le 2 juillet, ça nécessite une démarche du projet. Si c’est non il faudra assumer en termes de communication de dire nous ne nous engagerons pas en coupe inter toto, c’est un choix technique et nous avons d’autres priorités. Il faudra s’expliquer. Si on s’ explique en toutes franchises, les supporteurs, j’ai toujours essayé d’être le plus franc possible dans mes explications, j'ai toujours eu le sentiment que les gens pouvaient s’intégrer dans cette démarche. Ce sont les non dits qui font qu’il y a confusion. Si demain le club s’inscrit en disant nous nous engageons ou nous ne nous engageons pas, c’est déjà la première démarche officielle, franche honnête, loyale que nécessite la responsabilité que nécessite la responsabilité lorsqu’on est responsable d’un club comme l’OM
Quelle est votre position sur l’inter toto ?
Je ne m’exprime pas à ce sujet. À l’heure ou je vous parle, je ne suis pas investi de prérogatives pour la saison future.
Si vous décidiez de partir. Vous souhaiteriez que Metsu vous remplace ?
Il souffle ouais. Pourquoi pas. Il doit avoir des qualités cet homme-là puisque tout le monde en parle. Ses déclarations, il faut les mettre dans le contexte du moment. La personne veut parler de l’OM et fait des déclarations qui ne servent pas les intérêts de l’OM. On peut lui dire attend essaye de tout faire pour qu’il y ait une stabilité, que ça ne nous perturbe pas, dit que tu as envie de revenir en France, que si éventuellement l’entraîneur de Marseille venait à partir, sachez que je suis intéressé, il aurait pu utiliser d’autres termes en montrant qu’il était sur le marché alors que là on sentait qu’il était derrière la porte. D’ailleurs j’ai regardé en entrant chez moi s’il n’était pas derrière la porte.
Vous l’avez eu au téléphone ?
Non mais il aurait pu m’appeler. Peut-être que le téléphone ne marchait pas.
Vous avez choisi entre le fait d’être entraîneur ou sélectionneur ?
Entraîneur du dimanche au samedi c’est pas possible déjà. Je maintiens à dire que je crois beaucoup plus aux deux temps de ce métier, la préparation des joueurs et la compétition des joueurs. L’entraîneur qui fait la compétition croyez- moi, il a beaucoup de travail, il faut manager des hommes, des joueurs de haut niveau, avoir un impact sur eux en termes d’autorité, choisir les meilleurs joueurs, les mettre à la meilleure place, choisir la stratégie, étudier l’adversaire, le rapport de force de l’adversaire.
Ensuite il faut savoir que, pendant le match, il peut y avoir des modifications, c’est-à-dire le coaching. Cet élément de compétition nécessite de la part du manager, celui qui a la charge de la compétition, une charge très, très importante. La préparation des joueurs, celle qui se fait entre le dimanche et le mercredi, ou le jeudi, peut-être complètement déléguée à un autre pouvoir, à un pouvoir de reprise, de récupération de reconditionnement qui peut se faire bien sûr sous le pouvoir sportif leader. Si je devais reprendre un club, ce qui m’intéresse c’est la partie compétition.
La partie entraînement, ça serait l’assistanat. Les gens qui ont la charge de conduire le projet et le programme. Je crois à cette notion-là, si demain je devais entraîner un club ça se passerait dans ces conditions là. C’est moi qui expose mes vues maintenant les gens sont libres de prendre ou de ne pas prendre. Si demain je devais reprendre une équipe nationale, je me retrouverais dans la partie compétition. Au lieu de l’appui sur un groupe de 25 joueurs comme ça a été le cas cette année, je m’appuierai sur un groupe de 150 joueurs au lieu de faire 65 matchs par an je n’en ferais que dix. C’est une autre charge. Mais c’est vrai que je conçois mon métier avec le partage des responsabilités, la confiance, l’exigence donc je me vois parfaitement travailler dans un club dans la façon que je viens d‘expliquer.
Il y a un match samedi ?
Ne me présentez pas ça comme une surprise. Je réponds à vos questions.
C’est le dernier round. On va savoir si on va gagner aux poings ou si on sera dans les cordes.
Les retours ?
Je vous rappelle les paramètres qui font qu’on peut gagner là-bas. Vous les connaissez, mais je vous les rappelle. Les statistiques qui font qu’on est meilleurs à l’extérieur. Bordeaux joue sa vie. Je préfère les avoir tendu parce qu’une défaite les condamne à la deuxième division. Le retour de Martin Guerre...
Le retour de Pédretti ?
Il était déjà revenu non. Le retour de Luyindula. Je faisais une liste, j’ai 16 joueurs et deux gardiens. Mon staff dit comment tu as fait ? J’ai réussi.
Et Olembé ?
Porté disparu.
Pourquoi vous dites ça ?
Je l’ai confondu avec heu… Drogba
Le groupe est intéressant parce qu’il représente en termes de qualité d’expérience, ce qui se fait de mieux actuellement chez nous. C’est important. On a vraiment l’équipe. Et le dernier paramètre, c’est de se dire qu’on peut sauver notre saison sur un match. Les joueurs ont intégré ça. J’espère d’ailleurs. Cet état de dire que, sur un match, on peut sauver notre saison, si on est Européen on peut dire que la saison sera satisfaisante et finalement on ne retiendra que ce dernier match. La saison sera liée à ce dernier match. Tout jouer sur un match, ça peut avoir un côté magique. Le football ne peut que nous réserver ces effets de magie. Ça serait sympa de terminer ce match avec ce beau cadeau, même si ce beau cadeau qu’on ferait à nos supporteurs et à nous-même aussi parce que ça vaudrait dire UEFA quelque part, ça pourrait condamner nos amis Bordelais. Mais comme on sait que Marseille et les Bordelais sont des amis de longue date Làlàlàlàlère (il chantonne) donc on serait tous content que… Trois petits points.
Votre avenir est différent selon que vous être 4ème ou 5ème ?
C’est la question que me pose souvent Hélène Foxonet. Je réponds non mais ceux qui… Peut-être que là ça peut changer. Ça facilite ou pas… De mon côté, ça ne change rien parce que moi je m’inscris… Comme je dis à quoi ça sert d’avoir le ticket et de regarder derrière soit et de constater qu’il n’y a pas ce fameux projet et que sa continue à se battre pour savoir qui va s’attribuer le pouvoir. Si c’est pour avoir le ticket européen, le plaisir immense qui va durer trois secondes et ensuite lundi ou mercredi quand on va revenir et se dire les fauteuils sont toujours bleus, on n’a pas balayé… Ce qui guide tout ça c’est pas le ticket Européen c’est de savoir comment on va repartir sur des bases différentes. C’est ça qui est motivant à la limite.
Samedi, vous ne penserez qu’au match ?
Il y a une ambiance surréaliste autour de ce match ?
De quel côté ? Le côté surréaliste ne date pas d’aujourd’hui ! C’est un astrologue qu’il faudrait pas un entraîneur. Vous Monsieur, vous ne pouvez pas lire dans les lignes de ma main… Faites- moi la main. Il paraît que j’ai un avenir extraordinaire. Je ne parle pas de ma ligne d’amour, elle est impressionnante… Mais avec cette ligne, je vais mourir à 200 ans.
Vous votez dimanche ?
Je dis oui à l’Europe. Pour manger la paella .
Mademoiselle est ce que vous avez préparé les petits canapés…
Le top des taupes !