19-05-2005, 20:24
Je vous donne la liste de joueurs vous l’avez ?
Non !
Dans les buts Barthez… Mais c’est quelle date ça ? C’est l’ancienne liste. Il donne la liste 15 plus deux.
Luyindula est dans le groupe on verra s’il commence le match où non. (Il s’adresse aux garçons d’OM TV) vous avez un nouveau patron vous ? Alors ?
Il est bien !
Très bien.
Il y en a beaucoup des patrons qui arrivent ici. C’est incroyable. C’est un club de patrons. Finalement Marseille c’est un club de patrons. C’est un club de boss.
Alors ces Lyonnais par quel bout on les prend ?
Il rigole. C’est un peu ça l’idée. Par quel bout on les prend ?
On peut déjà dire que quel que soit le résultat pour eux ça ne changera rien, ils seront toujours champions. Il y a deux façons de jouer. Soit ils jouent pour eux même et ils se disent que ça sera la fête au vélodrome dans un stade qui sera archicomble. Ça sera le super match de fin de saison. Le championnat de France qui vient rendre visite à Marseille. Ils peuvent jouer dans la valeur de dire les marseillais sont en coupe d’Europe et notre volonté c’est qu’ils n’y soient pas parce que nous on veut le leadership pour nous tout seul. Donc il y a cette volonté de dire ils vont nous bouleverser à la conquête de nos objectifs, donc c’est le match normal. Ils veulent gagner ce match. Nous, notre position c’est beaucoup plus de se servir de l’application, du sérieux qui est apparu contre Auxerre, même si on était dans une phase de convalescence, mais l’application et le sérieux apparu contre Auxerre est une base. Si on doit gagner ce match, il faudra aller un peu plus loin bien sûr. Il faudra être plus fort dans nos idées offensives. La statistique montre que Marseille n’a plus gagné contre Lyon depuis six ou sept ans. L’année dernière il y a eu un 4 à 1. Quelque, part ce match est sûrement joué d’avance pour certains pronostiqueurs. On ne doit pas nous donner beaucoup de chances pour ce match. Les points positifs c’est de dire qu’après ce match, on peut être européen. Nous sommes européen avant ce match, nous jouons notre dernier match au vélodrome et on ne peut pas dire que nos supporters ont été derniers cette saison.
Il reprend là tous ses propos de mardi…Grosse machine, place européenne, tolérance du public, OM pas favori. Etre costaud pour gagner ce match
Ils peuvent jouer ce match pour Pierre Mondy ou Le Guen ?
Je ne pense pas qu’on puisse parler d’hommes comme ça. Je pense qu’on joue le match, un peu à l’image de ce qu’ils ont fait avec leur maquillage de guerriers indiens. Ce n’est pas dans l’irrespect de l’adversaire, mais pour matérialiser leur unité. Ils l’ont fait beaucoup plus dans le sens de leur collectif plutôt qu’en rapport avec le club ou avec l’entraîneur ou le président. A priori le président, le club et l’entraîneur n’étaient pas complètement pour ce genre de pitreries comme a dit Yves Coleu avant match. C’était la révolte du groupe dans le sens de se lâcher un peu. On s’aperçoit que ces joueurs sont capables de faire de très grands matchs. Je pense que cet effet là est déplacé. Mais je pense qu’ils seront plus dans la dynamique du record de victoires, de meilleurs buteurs… le résultat ne change rien pour eux. Ce qui peut les motiver, c’est de faire un bon match contre de l’Olympique de Marseille qui a besoin de cette victoire, de jouer au stade vélodrome, le match va être télévisé, nous sommes en fin saison. La motivation est plus liée au jeu par rapport à l’enjeu. Non c’est quand même plus par rapport à l’enjeu. Nous on s’en fiche des ronds de jambes. On sait qu’on sera quatrièmes et européens si on gagne ce match. Quel que soit le résultat des autres. C’est une valeur suffisante à mes yeux, on fait le dernier match à domicile contre une équipe qui est hyper favorite, qui n’a rien à perdre dans tout ça. C’est là c’est l’esprit là qu’il faudra qu’on affiche.
Le match aller est une base de travail ?
Il y a tellement de choses qui se sont passées depuis ! Quelque part on peut dire qu’on est dans la même situation. Lorsqu’on est allé à Gerland, on venait d’être battu par Auxerre. On se posait beaucoup de questions. On ne donnait pas cher de notre peau lorsqu’on est allé là-bas. On a acquis une certaine confiance à Auxerre. Ce point représente une victoire entre guillemets. On sort d’une phase de convalescence où on a subi pas mal de coups et on reçoit Lyon. On est un peu dans le même état d’esprit que lorsqu’on est allé jouer à l’extérieur. On est presque plus en confiance. On joue domicile, notre dernier match au vélodrome et eux n’ont plus d’objectif. Ils vont jouer le match sur des valeurs de jeu et non plus d’enjeu. Soit ils sont très méchants ou au contraire ils peuvent se relâcher. Je préfère les jouer dans cette situation que dans la situation où ils auraient besoin de points pour être champions. On a nos références, on aura notre mot à dire.
Les joueurs peuvent jouer pour vous ?
Non franchement l’objectif c’est l’Europe. S’ils veulent jouer l’Europe la saison prochaine, ça passe par une victoire. Je ne vois pas pourquoi quelque part ils joueraient le match par rapport à leur entraîneur. Je ne crois pas ça. Ce sont des professionnels. C’est le plus. C’est comme jouer lorsqu’on est copains. On n’a pas besoin d’être copain pour faire de bons matchs mais en plus si on est copain c’est un plus. On va se boire une petite bière après le match. Si on n’est pas copain on fera notre boulot pendant le match et on ne boira pas la bière après. Ces valeurs affectives sont des valeurs que moi je mets au second le degré. Mais si cela devait les faire gagner et bien qu’ils jouent pour moi !
Vous avez peur de prendre une valise ?
Non. Non parce qu’on est un peu piégé finalement. On a montré toute la saison que nous avons été incapables de prendre des valises. C’est quand même quelque chose. Des clubs ont pris des valises, nous, on a été incapable de le faire. Ce qui prouve qu’on n’a pas toujours été bons mais on a été assez costaud sur la durée du match. On est un peu piégé. Le match est tellement important je crois qu’on ne pourra pas lâcher. Quoiqu’il se passe actuellement, on se pose beaucoup de questions sur l’avenir, sur le plan A, le plan B, le plan C, ce qui peut arriver après. On peut imaginer qu’on se dit oui, à partir de là tout le monde va lâcher. C’est ce qu’on peut imaginer. Moi je n’y crois pas parce que malgré cette mouvance, on a toujours été assez consistants dans la relation travail. Dans ma relation avec mon staff, mes joueurs, on a toujours réussi à se retrouver et en général le jeudi soir ou le vendredi matin, j’ai toujours le sentiment qu’on a évacué tous nos problèmes. En général qu’on a toujours une espèce de bonne gueule. J’ai le sentiment que, avant chaque match, tout a été fait dans le travail avec sérieux. Que tout a été dit et que les joueurs sont prêts. Après c’est l’entame du match. On est mené on n’est pas mené. Si on mène on sent une solidarité. Quand on est mené, on s’aperçoit qu’il y a de la réaction mais là on est un peu plus fragile. Surtout a domicile. Franchement je n’ai pas peur qu’on passe au travers. On n’a aucune raison, par rapport à l’effectif qui va jouer, à la qualité des joueurs, il n’y a aucune raison que ça ne se passe bien.
Es ce qu’avant ce match vous pourriez parler aux joueurs de l’importance de cette rencontre pour le club, pour Dreyfus s’il est là, pour vous, pour Diouf, pour le maillot…
Pour Diouf ? Et pour vous aussi ! Imaginez que les joueurs disent on va jouer pour vous… Franchement je ne crois pas ça. Je ne crois pas en ces choses-là. Pour Diouf oui (il rigole) Vous allez me faire dire des bêtises.
Quel va être votre discours à ce match ?
J’ai toujours un angle qui essaye d’être différent de celui que j’avais utilisé avant. Ça croyez moi c’est tortueux comme système. Il faut toujours trouver des choses intelligentes et intéressantes ce jour là.
Motivantes ?
Mobilisantes. Pas motivantes. En général elles ne sont pas liées directement au match. Elles sont liées à une certaine philosophie, à un certain comportement de la semaine. Ça peut être effectivement l’enjeu, la projection vers l’avenir. Un ensemble de choses qui peuvent effectivement alerter le joueur sur un moment très court. Des fois on se demande si le temps qu’ils prennent le bus, qu’ils entrent dans le vestiaire, ce n’est déjà pas trop long. Il faut trouver des mots qui arrivent à les positionner. Finalement ce sont des protocoles rituels qui ont leur valeur dans le paysage du footballeur professionnel, mais quelque part on se demande si c’est vraiment utile de faire un show avant le match. Il faut que chacun se fasse sa propre démarche sur ses valeurs à lui. Etre un bon professionnel, faire un bon échauffement, d’être au poste, de gagner son duel, d’être en relation de communication avec celui qui fera sa passe, le gardien de but, de rappeler à son partenaire qu’il faut presser. Tout un ensemble de consignes qui appartiennent à la mécanique. Le joueur fait un match, il a un rôle, un cahier des charges et une feuille de route. Ça c’est le côté mécanique de son travail. Ensuite il y a l’aspect psychologique. Es ce que j’ai envie de le faire ou es ce que je n’ai pas envie de le faire ? L’envie est liée à quoi ? À l’enjeu. A une grosse prime.
C’est ça l’enjeu ?
Non malheureusement ce n’est pas ça. Ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de se projeter vers l’avenir et de faire l’effort et de dire : nous jouons le dernier match à domicile, on fait un métier que beaucoup de personnes voudraient faire, on gagne bien notre vie, nous sommes des gens qui sommes bien portants… être professionnel c’est arriver à se mobiliser à un moment précis. Pas avant ni après. Au moment T. Et de faire valoir son talent. Demain ils vont réussir leur match. À 80 % il n’y aura pas de trou. Maintenant l’envie que chacun s’arrache. L’entraîneur de Bordeaux dit il faut s’arracher. Ce sont des termes imagés.
A Auxerre tu as parlé avec Pedretti ?
C’était dans la partie mécanique de son rôle. Dans la répartition du partage des responsabilités. C’est l’aspect rationnel. C’est la consigne qu’on donne à un professionnel, un homme clef.
RLD va venir dans les vestiaires ?
Il est le bienvenu.
Vous avez été content qu’il vienne la dernière fois ?
Moi je suis toujours content quand j’ai le sentiment qu’il y a la famille, un peu comme aujourd’hui tout le monde est là (il s’adresse aux journalistes) on sent qu’on joue la Coupe d’Europe et tout…Quand il y a la famille marseillaise, la famille de l’Olympique de Marseille ou ils vous mettent la pression de dire… -Il tape sur la table- la quatrième place… On sent cette pression. A l’image d’aujourd’hui, on sent ce poids… Alors que là on se dit j’espère qu’ils ne vont pas être Européens… Sinon on sera dans la bouse. On peut poser la question comme ça… Ca serait tellement plus facile de ne pas être Européens.
Pourquoi vous dites ça ?
Pour qui ?
Pour faire le ménage…
On peut se la poser aussi comme ça la question…
C’est un plan Troussier ça…
Voila à dans une semaine ça sera la dernière de la saison. On fera un petit pot. Ça sera la dernière. On sera triste. On fera des photos.
Voilà. Toutes les bonnes choses ont une fin.
Ici nous sommes habitués.
C’est vrai ça.
Il n’y a que des marseillais là ?
Vous avez un scoop à nous donner ?
C’est terrible de devoir motiver des joueurs pour un match comme ça ?
Je n’ai pas dit que j’allais les motiver. Vous verrez qu’il y aura une énergie qui se fera naturellement. C’est plus difficile de se faire trois passes en retrait lorsqu’on joue Ajaccio où Caen que lorsqu’on joue Lyon ou Liverpool. Nous on le ressent. Chez nous, lorsqu’on se fait trois passes en arrière, fait qu’on est en situation d’avoir une approche différente. On a la pression qui est liée à nos adversaires. Ça nous oblige à être beaucoup plus précipités. C’est un poids. Ce n’est pas de jouer à domicile. C’est d’avoir le statut le favori, de mener le jeu d’être toujours les plus beaux. Demain, ça sera peut-être le seul match de la saison où on sera dans l’opposition de ne pas être favori de ce match. On fera corps dans cet esprit là. Je suis convaincu qu’on fera un grand match par rapport à ça. On ne jouera pas mieux qu’eux. Il y a d’autres façons de gagner au football
Non !
Dans les buts Barthez… Mais c’est quelle date ça ? C’est l’ancienne liste. Il donne la liste 15 plus deux.
Luyindula est dans le groupe on verra s’il commence le match où non. (Il s’adresse aux garçons d’OM TV) vous avez un nouveau patron vous ? Alors ?
Il est bien !
Très bien.
Il y en a beaucoup des patrons qui arrivent ici. C’est incroyable. C’est un club de patrons. Finalement Marseille c’est un club de patrons. C’est un club de boss.
Alors ces Lyonnais par quel bout on les prend ?
Il rigole. C’est un peu ça l’idée. Par quel bout on les prend ?
On peut déjà dire que quel que soit le résultat pour eux ça ne changera rien, ils seront toujours champions. Il y a deux façons de jouer. Soit ils jouent pour eux même et ils se disent que ça sera la fête au vélodrome dans un stade qui sera archicomble. Ça sera le super match de fin de saison. Le championnat de France qui vient rendre visite à Marseille. Ils peuvent jouer dans la valeur de dire les marseillais sont en coupe d’Europe et notre volonté c’est qu’ils n’y soient pas parce que nous on veut le leadership pour nous tout seul. Donc il y a cette volonté de dire ils vont nous bouleverser à la conquête de nos objectifs, donc c’est le match normal. Ils veulent gagner ce match. Nous, notre position c’est beaucoup plus de se servir de l’application, du sérieux qui est apparu contre Auxerre, même si on était dans une phase de convalescence, mais l’application et le sérieux apparu contre Auxerre est une base. Si on doit gagner ce match, il faudra aller un peu plus loin bien sûr. Il faudra être plus fort dans nos idées offensives. La statistique montre que Marseille n’a plus gagné contre Lyon depuis six ou sept ans. L’année dernière il y a eu un 4 à 1. Quelque, part ce match est sûrement joué d’avance pour certains pronostiqueurs. On ne doit pas nous donner beaucoup de chances pour ce match. Les points positifs c’est de dire qu’après ce match, on peut être européen. Nous sommes européen avant ce match, nous jouons notre dernier match au vélodrome et on ne peut pas dire que nos supporters ont été derniers cette saison.
Il reprend là tous ses propos de mardi…Grosse machine, place européenne, tolérance du public, OM pas favori. Etre costaud pour gagner ce match
Ils peuvent jouer ce match pour Pierre Mondy ou Le Guen ?
Je ne pense pas qu’on puisse parler d’hommes comme ça. Je pense qu’on joue le match, un peu à l’image de ce qu’ils ont fait avec leur maquillage de guerriers indiens. Ce n’est pas dans l’irrespect de l’adversaire, mais pour matérialiser leur unité. Ils l’ont fait beaucoup plus dans le sens de leur collectif plutôt qu’en rapport avec le club ou avec l’entraîneur ou le président. A priori le président, le club et l’entraîneur n’étaient pas complètement pour ce genre de pitreries comme a dit Yves Coleu avant match. C’était la révolte du groupe dans le sens de se lâcher un peu. On s’aperçoit que ces joueurs sont capables de faire de très grands matchs. Je pense que cet effet là est déplacé. Mais je pense qu’ils seront plus dans la dynamique du record de victoires, de meilleurs buteurs… le résultat ne change rien pour eux. Ce qui peut les motiver, c’est de faire un bon match contre de l’Olympique de Marseille qui a besoin de cette victoire, de jouer au stade vélodrome, le match va être télévisé, nous sommes en fin saison. La motivation est plus liée au jeu par rapport à l’enjeu. Non c’est quand même plus par rapport à l’enjeu. Nous on s’en fiche des ronds de jambes. On sait qu’on sera quatrièmes et européens si on gagne ce match. Quel que soit le résultat des autres. C’est une valeur suffisante à mes yeux, on fait le dernier match à domicile contre une équipe qui est hyper favorite, qui n’a rien à perdre dans tout ça. C’est là c’est l’esprit là qu’il faudra qu’on affiche.
Le match aller est une base de travail ?
Il y a tellement de choses qui se sont passées depuis ! Quelque part on peut dire qu’on est dans la même situation. Lorsqu’on est allé à Gerland, on venait d’être battu par Auxerre. On se posait beaucoup de questions. On ne donnait pas cher de notre peau lorsqu’on est allé là-bas. On a acquis une certaine confiance à Auxerre. Ce point représente une victoire entre guillemets. On sort d’une phase de convalescence où on a subi pas mal de coups et on reçoit Lyon. On est un peu dans le même état d’esprit que lorsqu’on est allé jouer à l’extérieur. On est presque plus en confiance. On joue domicile, notre dernier match au vélodrome et eux n’ont plus d’objectif. Ils vont jouer le match sur des valeurs de jeu et non plus d’enjeu. Soit ils sont très méchants ou au contraire ils peuvent se relâcher. Je préfère les jouer dans cette situation que dans la situation où ils auraient besoin de points pour être champions. On a nos références, on aura notre mot à dire.
Les joueurs peuvent jouer pour vous ?
Non franchement l’objectif c’est l’Europe. S’ils veulent jouer l’Europe la saison prochaine, ça passe par une victoire. Je ne vois pas pourquoi quelque part ils joueraient le match par rapport à leur entraîneur. Je ne crois pas ça. Ce sont des professionnels. C’est le plus. C’est comme jouer lorsqu’on est copains. On n’a pas besoin d’être copain pour faire de bons matchs mais en plus si on est copain c’est un plus. On va se boire une petite bière après le match. Si on n’est pas copain on fera notre boulot pendant le match et on ne boira pas la bière après. Ces valeurs affectives sont des valeurs que moi je mets au second le degré. Mais si cela devait les faire gagner et bien qu’ils jouent pour moi !
Vous avez peur de prendre une valise ?
Non. Non parce qu’on est un peu piégé finalement. On a montré toute la saison que nous avons été incapables de prendre des valises. C’est quand même quelque chose. Des clubs ont pris des valises, nous, on a été incapable de le faire. Ce qui prouve qu’on n’a pas toujours été bons mais on a été assez costaud sur la durée du match. On est un peu piégé. Le match est tellement important je crois qu’on ne pourra pas lâcher. Quoiqu’il se passe actuellement, on se pose beaucoup de questions sur l’avenir, sur le plan A, le plan B, le plan C, ce qui peut arriver après. On peut imaginer qu’on se dit oui, à partir de là tout le monde va lâcher. C’est ce qu’on peut imaginer. Moi je n’y crois pas parce que malgré cette mouvance, on a toujours été assez consistants dans la relation travail. Dans ma relation avec mon staff, mes joueurs, on a toujours réussi à se retrouver et en général le jeudi soir ou le vendredi matin, j’ai toujours le sentiment qu’on a évacué tous nos problèmes. En général qu’on a toujours une espèce de bonne gueule. J’ai le sentiment que, avant chaque match, tout a été fait dans le travail avec sérieux. Que tout a été dit et que les joueurs sont prêts. Après c’est l’entame du match. On est mené on n’est pas mené. Si on mène on sent une solidarité. Quand on est mené, on s’aperçoit qu’il y a de la réaction mais là on est un peu plus fragile. Surtout a domicile. Franchement je n’ai pas peur qu’on passe au travers. On n’a aucune raison, par rapport à l’effectif qui va jouer, à la qualité des joueurs, il n’y a aucune raison que ça ne se passe bien.
Es ce qu’avant ce match vous pourriez parler aux joueurs de l’importance de cette rencontre pour le club, pour Dreyfus s’il est là, pour vous, pour Diouf, pour le maillot…
Pour Diouf ? Et pour vous aussi ! Imaginez que les joueurs disent on va jouer pour vous… Franchement je ne crois pas ça. Je ne crois pas en ces choses-là. Pour Diouf oui (il rigole) Vous allez me faire dire des bêtises.
Quel va être votre discours à ce match ?
J’ai toujours un angle qui essaye d’être différent de celui que j’avais utilisé avant. Ça croyez moi c’est tortueux comme système. Il faut toujours trouver des choses intelligentes et intéressantes ce jour là.
Motivantes ?
Mobilisantes. Pas motivantes. En général elles ne sont pas liées directement au match. Elles sont liées à une certaine philosophie, à un certain comportement de la semaine. Ça peut être effectivement l’enjeu, la projection vers l’avenir. Un ensemble de choses qui peuvent effectivement alerter le joueur sur un moment très court. Des fois on se demande si le temps qu’ils prennent le bus, qu’ils entrent dans le vestiaire, ce n’est déjà pas trop long. Il faut trouver des mots qui arrivent à les positionner. Finalement ce sont des protocoles rituels qui ont leur valeur dans le paysage du footballeur professionnel, mais quelque part on se demande si c’est vraiment utile de faire un show avant le match. Il faut que chacun se fasse sa propre démarche sur ses valeurs à lui. Etre un bon professionnel, faire un bon échauffement, d’être au poste, de gagner son duel, d’être en relation de communication avec celui qui fera sa passe, le gardien de but, de rappeler à son partenaire qu’il faut presser. Tout un ensemble de consignes qui appartiennent à la mécanique. Le joueur fait un match, il a un rôle, un cahier des charges et une feuille de route. Ça c’est le côté mécanique de son travail. Ensuite il y a l’aspect psychologique. Es ce que j’ai envie de le faire ou es ce que je n’ai pas envie de le faire ? L’envie est liée à quoi ? À l’enjeu. A une grosse prime.
C’est ça l’enjeu ?
Non malheureusement ce n’est pas ça. Ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de se projeter vers l’avenir et de faire l’effort et de dire : nous jouons le dernier match à domicile, on fait un métier que beaucoup de personnes voudraient faire, on gagne bien notre vie, nous sommes des gens qui sommes bien portants… être professionnel c’est arriver à se mobiliser à un moment précis. Pas avant ni après. Au moment T. Et de faire valoir son talent. Demain ils vont réussir leur match. À 80 % il n’y aura pas de trou. Maintenant l’envie que chacun s’arrache. L’entraîneur de Bordeaux dit il faut s’arracher. Ce sont des termes imagés.
A Auxerre tu as parlé avec Pedretti ?
C’était dans la partie mécanique de son rôle. Dans la répartition du partage des responsabilités. C’est l’aspect rationnel. C’est la consigne qu’on donne à un professionnel, un homme clef.
RLD va venir dans les vestiaires ?
Il est le bienvenu.
Vous avez été content qu’il vienne la dernière fois ?
Moi je suis toujours content quand j’ai le sentiment qu’il y a la famille, un peu comme aujourd’hui tout le monde est là (il s’adresse aux journalistes) on sent qu’on joue la Coupe d’Europe et tout…Quand il y a la famille marseillaise, la famille de l’Olympique de Marseille ou ils vous mettent la pression de dire… -Il tape sur la table- la quatrième place… On sent cette pression. A l’image d’aujourd’hui, on sent ce poids… Alors que là on se dit j’espère qu’ils ne vont pas être Européens… Sinon on sera dans la bouse. On peut poser la question comme ça… Ca serait tellement plus facile de ne pas être Européens.
Pourquoi vous dites ça ?
Pour qui ?
Pour faire le ménage…
On peut se la poser aussi comme ça la question…
C’est un plan Troussier ça…
Voila à dans une semaine ça sera la dernière de la saison. On fera un petit pot. Ça sera la dernière. On sera triste. On fera des photos.
Voilà. Toutes les bonnes choses ont une fin.
Ici nous sommes habitués.
C’est vrai ça.
Il n’y a que des marseillais là ?
Vous avez un scoop à nous donner ?
C’est terrible de devoir motiver des joueurs pour un match comme ça ?
Je n’ai pas dit que j’allais les motiver. Vous verrez qu’il y aura une énergie qui se fera naturellement. C’est plus difficile de se faire trois passes en retrait lorsqu’on joue Ajaccio où Caen que lorsqu’on joue Lyon ou Liverpool. Nous on le ressent. Chez nous, lorsqu’on se fait trois passes en arrière, fait qu’on est en situation d’avoir une approche différente. On a la pression qui est liée à nos adversaires. Ça nous oblige à être beaucoup plus précipités. C’est un poids. Ce n’est pas de jouer à domicile. C’est d’avoir le statut le favori, de mener le jeu d’être toujours les plus beaux. Demain, ça sera peut-être le seul match de la saison où on sera dans l’opposition de ne pas être favori de ce match. On fera corps dans cet esprit là. Je suis convaincu qu’on fera un grand match par rapport à ça. On ne jouera pas mieux qu’eux. Il y a d’autres façons de gagner au football
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