11-05-2005, 16:58
MULLET FAN CLUB
of
PROVENCE
Vous en reviez, le voilà!le topic IN-DIS-PEN-SABLE sur tout forum digne de ce nom:
Le bal des mullet!
Concours capillaires en tout genre en l'honneur du roi du Mullet, j'ai nommé: euuh, ben personne!
(parceque ca craint de denoncer! Mettre un lien par contre, c'est cool!, on peut )
Allez je me lance tous à vos Google!
L'histoire du mullet à travers les âges et dans le milieu du Football
Je voue un véritable culte au "mullet"", nous déclare Matt Smith, véritable chasseur de "mullet" de Hiawassee et membre de l'équipe du "Real World New Orleans" de MTV. "Je pense que çà nous rapproche de nos racines "primitives". Quand je pense aux "mullets", çà me rappelle le début des années 80 : les oiseaux de feu, les bagarres de rue, les crachats. Mais aussi les moustaches, qui vont très bien avec les coupes de cheveux "mullet"...et les casquettes de baseball moitié tissu / moitié filet. Et puis les "mullets" c'est également synonyme de combats de catch (à l'époque où ça n'était pas du cinéma).
Smith avoue faire partie de la "mullitia" américaine (un groupe de jeunes excentriques, la vingtaine, qui partagent cette même passion du "mullet"). Egalement connue sous les noms de "coupe du singe", "réchauffeuse de cou" et "10/90", la coupe "mullet" est très caractéristique : courte sur le dessus, plaquée sur les côtés et longue dans le dos. Les membres du comité de soutien à la coupe "mullet", la mulatia, la décrive encore plus simplement : pour eux, c'est "travail devant, fête derrière".
La coupe "mullet" a peut être à voir avec le fait d'être américain, rock and roll et d'aimer sa maman, mais la "mullitude" va bien plus loin que le simple amour maternel. C'est Smith qui a eu l'idée de l'émission "the mullet hunter" pour la chaîne MTV. Le but de cette émission : trouver les gens qui ont encore cette coupe de cheveux. Il les considère en quelque sorte comme une espèce dangereuse en voie de disparition. Des milliers de personnes font part de l'aboutissement de leurs recherches sur des dizaines de sites web exclusivement voués à l'exposition et à des discussions sur les "mullets". On peut même organiser des voyages consacrés à la chasse au "mullets", à travers l'Amérique, la Grande Bretagne et l'Australie.
Une partie de leur recherche consiste a classer les différents "mullets" par catégorie, en fonction de leur lieu de provenance, de l'âge de ceux qui les portent et des différentes marques distinctives : les "Hockey Hair" du nord, les "Kentucky Waterfall" (chutes du Kentucky), les "MidWest Metal", les "gloires passées", les "Puffy-combed Wagtail". Les "chasseurs" considèrent la chasse au "mullet" comme un exercice ridicule, mais tinté d'euphorie. Le "mullet" représente quelque chose d'étrange et de sauvage dans leur petite vie.
L'archétype du porteur de coupe "mullet" est le traditionnel bon vieux gars, qui n'a besoin de rien, mais qui veux passer du bon temps ("don't need nothin' but a good time", comme le chante si bien Poison). En fait, le "mullet" va bien au delà de toute séparations raciales, socio-économiques et géographiques. D'après Mark Larson et Barney Hoskyns, auteurs de "The Mullet : Hairstyle of the Gods" (le "mullet", coupe de cheveux des dieux), la popularité du "mullet" se fait ressentir partout, parce que c'est à la fois conservatiste et très en vogue.
Selon Ted Lundberg, un diplomé de Guilford qui travaille aujourd'hui dans le milieu de la finance, "ce qui est fascinant dans la coupe "mullet", c'est que c'est réel ! A Guilford, étant gamins, on avait tous cette coupe de cheveux. C'était en 87, on faisait les 400 coups. Aujourd'hui, on s'en souvient comme de la meilleure période de toute notre vie....et le "mullet" faisait partie du "tout".
Pour River Lloyd, coiffeur chez John Frieda, qui a un jour suggéré une coupe "mullet" à Kevin Kline (qui a refusé et n'est jamais revenu), le "mullet", c'est une autre réalité. "J'ai me suis fait couper le "mullet" quand je suis retourné chez moi, parce que c'était trop réel (il vient de la Virginie du sud)...J'associait le "mullet" à une catégorie de gens que je n'aimais pas, qui représentait des idées que je détestais. Ils représentaient une certaine ignorance à mes yeux".
Jennifer Arnold, réalisatrice, est allée à l'assaut d'une "mullet odyssey" pour filmer l'"american mullet", un film qui sortira cette année. Elle a interviewé successivement des lesbiennes, des fans de musique country, des travailleurs mexicains et des indiens. Elle voulait donner la parole à ceux et celles qui portent toujours cette coupe de cheveux. "Ce n'est plus acceptable de se moquer de la classe sociale des gens ou de leur sexualité de nos jours", explique une personne interviewée dans le film. Le "mullet" est devenu une sorte de bouc émissaire du politiquement correct. Malgré cela, il n'est pas "moderne"...D'après les recherches du docteur Castle McLaughlin, anthropologiste à l'université d'Harvard, le "mullet" serait en fait apparu chez les indiens d'amérique.
Pour eux, l'esprit d'une personne est reflété par ses cheveux. Certains chefs indiens avaient des cheveux extrêmement longs, parce que c'était un signe de puissance et de virilité. Le "mullet" avait donc le coté fonctionnel et le côté fierté : court devant pour éviter de les avoir à longueur de temps devant les yeux et longs derrière pour montrer la force. (Les hommes qui étaient constamment avec les chevaux et les chasseurs de buffles avaient, par exemple, leur cheveux à "la pompadour" devant et de très grandes nattes sur le derrière).
Très vite, les colons et les hommes vivant à la frontière indienne ses sont approprié le look des indiens. Même les perruques poudrées les plus stylées (notamment celles de George Washington et de Benjamin Franklin) étaient inspirées de la coupe "mullet". Hollywood a elle perçue le "mullet" comme le style colonialiste (Cf. Daniel Day-Lewis dans le Dernier des Mohicans).
Après la révolution américaine, le "mullet" a un peu perdu de sa popularité.
(...)
Après Elvis et les Beatles, les "acteurs" du rock se sont essayés à différents styles de coupes de cheveux, avant de retourner vers le "mullet". Dans les années 70, des groupes comme REO Speed Wagon, Journey et Van Halen portaient déjà des coupes à deux niveaux. Et puis, de l'autre côté de l'Atlantique, est apparue une autre sorte de Mullet. Elle a d'ailleurs quelque peu évolué entre le "mullet" de Ziggy Stardust (Bowie), celui de Bono et celui de Kajagoogoo's Limalh. Et puis c'est aussi à cette époque qu'est apparue la version féminine du "mullet". Chrissie Hynde et Joan Jett ont ainsi prouvé que le rock n'était pas réservé qu'aux mecs (et qu'elles pouvaient être aussi mal coiffées que les hommes (LOL)).
La version Rock'n'Roll du "mullet" fut un point de non retour. Tout comme le hard core se transformait peu à peu en soft rock, le mullet devenait tellement sophistiqué qu'il en perdait de sa valeur. Et puis Lionel Richie et Richard Marx sont arrivés avec leur coupe de cheveux hyper sophistiquée. Le "mullet" était devenu trop éxagéré, presque parodique. Les Beastie Boys s'en sont d'ailleurs pris au "mullet" dans "Mullet Head", expression qui a pour définition dans le très sérieux Oxford English Dictionary : "personne stupide". Quant aux Beastie Boys, leur définition du "mullet" c' était "Joey Buttafuoco".
Aujourd'hui, avec le retour des années 80, le "mullet" est redevenu 'In'.
"Quand un style vous va bien, çà va au delà de toute mode" aime à déclarer Jeremy Scott, designer et fier de porter le "mullet" depuis 8 ans maintenant. "C'est comme Linda Evans et son "champignon". Elle l'a porté pendant plus de 30 ans." Le "mullet" de Scott a lui même subit plusieurs modifications. En ce moment, il le porte avec un bandeau. Ce côté artiste le rapproche de la nouvelle vague de "mullets urbains" qui paraît, somme toute, assez ridicule. Mais ayant grandi dans le Kansas, en province (où l'on trouve des "mullets" à foison), on peut dire que sa coupe de cheveux fait très "vraie".
"Je peux accepter mon héritage "white trash" et m'en amuser. Je ne prends pas çà pour de l'ironie, mais je peux comprendre que certains voient çà comme çà".
Le "mullet" évolue constamment. Son influence continue dans le "faux-hawk", l'amour de l'enfant qui est en nous pour le "mullet" et le Mohawk, inspiré par Ewan McGregor et Hedi Slimane.
Si l'on ne peut que voir le "mullet" comme quelque chose de moche, force est de constater que les porteurs de "mullet" ont un certain courage...sa mort n'est pas pour demain.
Le "mullet", c'est en fait une sorte de "success story" à l'américaine, celle d'un petit héro local qui a réussi dans une grande ville.
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Coupe du monde, coupe de cheveux
L'événement se prête aux analyses balistiques ou géopolitiques. Mais c'est surtout du point de vue capillaire que ce Mondial se révèle passionnant.
Voilà, c'est fait. Depuis que j'ai installé une télévision au salon de coiffure, il y a une semaine, mon chiffre d'affaires se porte beaucoup mieux. Désormais, c'est chez moi qu'ils viennent. L'ambiance est formidable. Ca hurle, ça crie, ça chante, ça se moque, ça pleure même.
Et oui, les femmes s'intéressent de plus en plus au foot, et pas seulement pour regarder en gloussant les cuisses des uns et les abdomen des autres. L'autre jour, deux clientes ont même rivalisé de pédagogie pour expliquer la règle délicate du hors jeu à un jeune homme, supporter du Portugal, qui croyait les piéger.
Certaines de mes fidèles clientes, que je ne savais pas férues de ballon rond, ont même développé des discours enflammés sur les répercussions du sport sur le monde politique. Anaïs notamment, qui a transformé mardi le bac à shampoing en podium de meeting, prenant chaque cliente à partie:
«Depuis que Le Pen est sorti des urnes, la France a perdu sa niak. Elle n'a pas placé un seul film au Festival de Cannes et s'est faite éliminer à Roland Garros. Comment voulez-vous que onze footballeurs réparent ce que le monde politique a soigneusement disloqué?»
«Pareil pour l'Argentine, a-t-elle poursuivi. Ce sont les pays qui croient en leurs institutions comme l'Espagne, la Suède ou le Danemark, ou les nations en quête de plus de démocratie comme le Sénégal ou le Brésil qui remporteront cette Coupe!» Le discours d'Anaïs fut salué par plusieurs applaudissements.
La plupart des clientes n'ont pas la véhémence d'Anaïs et préfèrent entretenir avec le ballon rond un rapport plus affectif, établissant avec une certaine gourmandise leur hit parade des joueurs les plus sexy.
Celles qui suivent le football depuis plus de dix ans vénèrent l'Argentin et vétéran Gabriel Batistuda, qu'hélas on ne reverra plus. Le ténébreux ibère Javier de Pedro commence à voir sa cote augmenter tandis que Maldini, le capitaine de l'équipe d'Italie qui ressemble tant à Marc Lavoine, fait toujours rêver les quadragénaires.
Les clientes restent néanmoins fidèles à Zinedine Zidane, au regard profond et à la calvitie intelligente, le seul des Français qui trouve grâce à leurs yeux. «Il est dans toutes les pubs, et pourtant il sait rester discret!» Les Blacks du Sénégal ont aussi leur sympathie, tout comme Dennis Rommedahl, belle gueule de voyou mélancolique de l'équipe danoise.
Mais la révélation de ces premiers jours, c'est le jeune Japonais Inamoto que les teenagers adorent, notamment pour sa coupe vert platine. Car, je dois le dire maintenant que je suis contrainte d'assister à tous les matches, cette coupe du monde est, du point de vue strictement capillaire, passionnante.
Il est loin le temps où le sublime David Ginola faisait des envieux avec ses cheveux soyeux et ses brushings impeccables. Aujourd'hui, les joueurs ne veulent pas être bien coiffés, mais immédiatement identifiables grâce à leur coupe.
C'est tout ce qui leur reste de liberté dans la construction de leur image, le reste de leur tenue, du maillot aux chaussures, étant frappé du sigle de leurs sponsors.
Sixtus dans les cheveux, bandeaux, catogans, crête d'iroquois, crâne rasé, couettes, bandanas, permanentes, dreadlocks, on voit de tout sur les terrains du Mondial.
Et surtout beaucoup de décoloration, le grand hit de cette Coupe 2002. Elle se pratique essentiellement chez les joueurs les plus typés. C'est ainsi que les Japonais ou les Coréens, génétiquement noirauds, se retrouvent avec des cheveux roux à la Rita Hayworth ou blonds à la Marilyn Monroe, trahissant leur désir de devenir des stars.
De toutes les nations asiatiques présentes sur le terrain, seuls les Chinois ont respecté leur nature capillaire. Ils semblent même en avoir éprouvé une certaine fierté, comme pour dire à cet Occident dégénéré qu'ils ont vraiment autre chose à faire qu'à passer leur après-midi avec des papillotes sur la tête! Cela ne leur a pourtant pas porté bonheur: ils ont été disqualifiés.
Entendons-nous bien. Je ne suis pas en train de prétendre que la victoire appartient à ceux qui se rendent régulièrement chez le coiffeur. Je pense même exactement le contraire.
Le Nigérien Taribo West m'a soufflée avec ses petites tresses décolorées à la Teletubbies, mais son équipe n'ira pas plus loin que le premier tour. Les cheveux péroxydés de de Silva m'ont frappée, mais pas le jeu de l'Uruguay, éliminé en même temps que la France et ses crânes de fesses de bébé qui ont fait la gloire de Barthez et Le Boeuf.
Je regretterai beaucoup en revanche l'éviction de l'Argentine. Parce que c'est une très grande équipe, évidemment, mais aussi parce que l'un de ses joueurs, Ariel Ortega, avait eu le courage, sans être ridicule, de remettre à la mode une des coupes les plus honteuses jamais réalisées sur l'être humain, la coupe «mullet», dite «du footballeur»: très courts devant et très longs derrière.