07-05-2005, 20:09
Olympique de Marseille – Stade Malherbes de Caen ou l’affiche de la peur de la 35ème journée de Ligue 1. L’ère n’est pas au beau fixe sur la Canebière depuis quelques semaines et cet énième rendez-vous face à une équipe ayant besoin de points tombe forcément très mal pour une équipe olympienne en plein doute. Nul ne peut contester que l’enchaînement des duels avec des prétendants à l’Europe ou d’éventuels relégables ne favorise pas l’engrangement de victoires dans ce football moderne où « l’essentiel, c’est les 3 points ! »…
Ce soir, c’est donc un mal classé qui se présente au Stade Vélodrome, puisque les caennais sont dix-septièmes à 5 longueurs d’un OGC Nice décevant tout au long de la saison. Marseille, quatrième distancé par l’AS Monaco de 4 points, peut encore espérer revenir sur les hommes de la Principauté pour une place en tour préliminaire de la C1, mais seulement au prix d’âpres luttes et d’une envie d’aller de l’avant retrouvée.
L’OM va-t-il montrer une fois encore un visage moribond et désespérant à souhait pour ses supporters ou va-t-il infliger une cruelle défaite aux normands condamnés à la Ligue 2 dans ce cas de figure ? L’absence de Barthez pour cause de suspension pèsera-t-elle sur le comportement d’une défense olympienne pas toujours irréprochable ? Quelle réaction du public du Vélodrome apparu bien démotivé et sans ferveur dans les dires des supporters ces derniers temps ?
Composition des équipes
Olympique de Marseille
Gavanon – Beye, Meïte, Dehu, Olembe – Batlles, N’Diaye, Nasri, Koke – Bamogo, Marlet
Entraîneur : Philippe TROUSSIER
Stade Malherbes de Caen
Planté – Faye, Ben Askar, Hengbart, Sorbon – Zubar, Deroin, Matic, Eudeline – Mazure, Valero
Entraîneur : Franck DUMAS (en remplacement de Patrick REMY limogé hier)
C’est dans un Vélodrome somme toute bien garni et dans de bonnes conditions météorologiques (beau soleil, température : 19°, mistral : Nord Ouest 50 km/h) que l’arbitre M. Damien Ledentu donne le coup d’envoi de la partie…
I/ Caen sous le soleil…
Pas de round d’observation puisque dès la deuxième minute, Eudeline perfore la défense marseillaise à l’entrée de la surface de réparation. Les phocéens le laissent frapper sur le montant droit de Gavanon qui n’a toujours pas touché le ballon !!! Après quelques instants d’une maîtrise caennaise affichée, une transversale de Batlles du milieu de terrain vers Bamogo décalé sur le flanc droit de l’attaque lui permet d'adresser un centre fort devant le but normand. Planté s’interpose tranquillement.
A la 13ème minute, bien décalé par Nasri, N’Diaye tente le premier tir marseillais de la mi-temps. Sans conviction, le cuir passe nettement à côté de la cage gardée par Planté. Une minute plus tard, un bon centre d’Olembe de la gauche vers la droite sur Bamogo débouche sur une reprise de la tête mal cadrée.
17ème : Petit numéro de Koke sur son aile droite, après un grand pont sur Faye il centre à destination de Bamogo, mais Ben Askar met en corner d’une belle tête plongeante ! Sur le corner de Batlles, Marlet catapulte sa tête légèrement trop haut. Le corner suivant obtenu par N’Diaye du même côté permet à Beye de s’essayer à une volée du pied droit mais trop bien cadrée sur Planté.
A la 21ème minute, sur un bel appel en profondeur de Marlet vu par Beye, le centre de l’international français est contré en corner. C’est l’action du premier carton jaune de la partie pour Ben Askar pour contestation. Sur le corner, Dehu tente de reprendre au 2ème poteau. Il faut une parade de Planté pour empêcher l’ouverture du score du capitaine phocéen.
L’OM penche toujours à droite : après une bonne passe en profondeur de Koke pour Beye, bon centre du sénégalais qui force le gardien de Caen à employer les grands moyens (26ème) !
A la 28ème minute, Deroin envoie littéralement Mazure au but d’un superbe petit ballon piqué au-dessus de la tête de Meïte. Ce dernier est définitivement éliminé sur le contrôle orienté de l’attaquant de poche normand. Il n’a aucune difficulté pour ajuster un Gavanon pourtant sans travail jusque là.
Bamogo se bat bien dans la surface caennaise deux minutes après le but, il adresse une très bonne passe en retrait à Nasri qui enlève trop sa reprise à 10 mètres de la ligne de but !!! A la 31ème minute, corner marseillais : la tête de Beye est bien boxée par ce dernier mais trop haut. 35ème minute, tir de N’Diaye des 18 m après un bon travail de Nasri dans la surface adverse, mais Planté se couche sans problème.
Une minute plus tard, après un coup franc bien tiré par Caen, Mazure hérite d’une balle de 2-0 : sans se poser de questions il tente la volée du droit en se couchant bien, mais le ballon termine sa course derrière le but de Gavanon.
A la 39ème minute, bon travail d’Olembe sur son côté gauche, il s’arrache pour récupérer un ballon de Koke. Son centre fort à ras de terre trouve le pied gauche d’un Batlles qui fusille la lucarne droite de Planté pour l’égalisation.
Mais, dès la 42ème minute, Valero couvert par Dehu, hérite d’un ballon de Deroin sur une mauvaise relance de Meïte pour se retrouver seul face à Gavanon. Il le trompe sans opposition pour redonner l’avantage aux caennais.
II/ Caen assomme un OM impuissant
Le match ne reprend qu’à la 62ème minute (après une léthargie d’1/4 d’heure indigne de la Ligue 1) par une bonne perforation de Koke sur la droite. Il passe à Luyindula qui décale Nasri sur la gauche, dans la surface de Caen, mais le tir du petit meneur phocéen est vraiment trop mou.
A la 63ème, après son premier but en Ligue 1 et une très bonne tentative de 25 m sur Gavanon, le jeune Valero sort sur civière. Dufer, son remplaçant, s’essaye de l’entrée de la surface marseillaise mais Gavanon capte le cuir sans souci.
Quelques instants passent, Dehu trouve Luyindula qui contrôle magnifiquement plein centre aux 18 m avant de catapulter le ballon au fond des filets normands (67ème).
A la 68ème, Batlles centre pour Koke de la droite vers la gauche. L’espagnol se jette pour propulser le ballon… à quelques centimètres à l’extérieur du poteau gauche de Planté. Deroin est bien décalé par un coéquipier à la 70ème : face aux buts aux 18 m il frappe à côté !!! Dans la foulée, une superbe louche de Koke vers Luyindula permet à l’avant centre de croiser une très belle reprise qui passe encore trop à gauche du but de Planté.
81ème : Nasri reçoit un très bon ballon de Ferreira aux 18m et enroule sa frappe qui se dirige vers les filets du portier normand. C’était sans compter sur la détente exceptionnelle d’un gardien caennais bien décider à ne pas céder une fois de plus dans ce match ! Il faut attendre la 88ème pour voir Deroin, oublié dans la surface phocéenne, à 10 m de la ligne de Gavanon, tirer légèrement à gauche du but phocéen.
A la 89ème, Nasri tente sa chance encore une fois à 20 m de la cage caennaise. Le ballon sensiblement dévié par Sorbon est détourné tant bien que mal par Planté !
Le coup de grâce est porté par Watier à la 93ème minute suite à une contre-attaque rondement (et rapidement !) menée par des caennais troublants de réalisme et enterrant une équipe de l’OM bien trop juste pour ce championnat de France de L1. Son but, un contre-pied parfait sur Gavanon sur une bonne passe de Mazure (après un travail de fixation de Meïte et Beye) comme un symbole, résume toute une saison marseillaise à contre-courant…
Analyse
Nous avons assisté à un match pour le moins décousu, où les moments de « hourra football » et la désorganisation tactique ont été fort nombreux ! Beaucoup d’occasions de buts, surtout du côté marseillais, mais beaucoup de maladresses et de fébrilité à part sur les coups de génie de Batlles et de Luyindula pour scorer à des moments opportuns vu la physionomie de ce match.
Lors des 45 premières minutes, on pourra déplorer le manque de rigueur défensive criant quand l’Olympique de Marseille est revenu au score puisque moins de 5 minutes après, les caennais ont repris l’avantage sans forcer, profitant d’une erreur de relance de Meïte et d’un mauvais placement de Dehu ! Olembe a beaucoup tenté mais est resté trop brouillon quand Beye, trop sollicité à mon sens, s’est battu pour centrer et apporter un plus offensivement.
Ce côté droit a d’ailleurs été utilisé massivement par l’équipe, notamment en première période. Mais comment s’étonner de ce paramètre avec dans ce secteur de jeu : Beye, Koke, Nasri, Bamogo et parfois Batlles ? On notera que l’une des rares fois où le ballon est allé à gauche en première mi-temps, Olembe a trouvé la faille pour permettre à Batlles, l’un des tout meilleurs ce soir, d’inscrire son 8ème but de la saison !
En deuxième mi-temps, après quinze minutes infectes d’imperfections techniques et de déchets de toutes sortes (contrôles, passes, placement) l’OM est revenu dans le match petit à petit avec un comportement irréprochable de Koke en attaque, qui a apporté énormément sur son flanc droit sans toutefois être récompensé par un but de son fait ou de l’un de ses coéquipiers.
L’OM s’est retrouvé coupé en deux, tout comme Caen, avec 4 joueurs qui ne revenaient pratiquement plus défendre (Luyindula, Bamogo, Nasri, Koke). C’est dans cette désunion que le « hourra football » a totalement pris le dessus sur un véritable jeu organisé et conquérant notamment au milieu de terrain. Planté a réalisé le match de sa vie avec des arrêts de grande classe qui ont permis à la jeune garde caennaise d’y croire jusqu’au bout, jusqu’à la 93ème minute avec un contre assassin mais ô combien rapide et efficace.
Cette rencontre laisse un goût d’inachevé à plusieurs titres. D’abord, la coupe d’Europe s’envole pratiquement définitivement puisque les matches qui attendent les marseillais (Auxerre, Lyon, Bordeaux) semblent hors de portée ! Ensuite, ce match reflète une saison phocéenne bien difficile, marquée par un nombre inacceptable de défaites à domicile qui ont porté préjudice à la bonne marche de l’équipe, alors que les marseillais ont souvent eu leur destin entre leurs mains.
Enfin, symboliquement, quand on voit un Luyindula n’exprimer aucune joie après son très beau but, quand on voit la pauvre qualité du jeu, quant on voit le visage perdu de Philippe Troussier sur son banc, on repense à ce soir de Toulouse où l’OM a montré une tout autre facette (victoire 3-1), et vient l’heure de se demander : « mais où s’en est allée cette équipe ? ». L’Olympique de Marseille, au vu de ces performances du début d’année 2005, méritait la Ligue des Champions amplement, mais au vu de la défaite de ce soir, le club s’est redonné un ticket pour une énième année de reconstruction. Qui a dit : « Encore !!! » ?
Ce soir, c’est donc un mal classé qui se présente au Stade Vélodrome, puisque les caennais sont dix-septièmes à 5 longueurs d’un OGC Nice décevant tout au long de la saison. Marseille, quatrième distancé par l’AS Monaco de 4 points, peut encore espérer revenir sur les hommes de la Principauté pour une place en tour préliminaire de la C1, mais seulement au prix d’âpres luttes et d’une envie d’aller de l’avant retrouvée.
L’OM va-t-il montrer une fois encore un visage moribond et désespérant à souhait pour ses supporters ou va-t-il infliger une cruelle défaite aux normands condamnés à la Ligue 2 dans ce cas de figure ? L’absence de Barthez pour cause de suspension pèsera-t-elle sur le comportement d’une défense olympienne pas toujours irréprochable ? Quelle réaction du public du Vélodrome apparu bien démotivé et sans ferveur dans les dires des supporters ces derniers temps ?
Composition des équipes
Olympique de Marseille
Gavanon – Beye, Meïte, Dehu, Olembe – Batlles, N’Diaye, Nasri, Koke – Bamogo, Marlet
Entraîneur : Philippe TROUSSIER
Stade Malherbes de Caen
Planté – Faye, Ben Askar, Hengbart, Sorbon – Zubar, Deroin, Matic, Eudeline – Mazure, Valero
Entraîneur : Franck DUMAS (en remplacement de Patrick REMY limogé hier)
C’est dans un Vélodrome somme toute bien garni et dans de bonnes conditions météorologiques (beau soleil, température : 19°, mistral : Nord Ouest 50 km/h) que l’arbitre M. Damien Ledentu donne le coup d’envoi de la partie…
I/ Caen sous le soleil…
Pas de round d’observation puisque dès la deuxième minute, Eudeline perfore la défense marseillaise à l’entrée de la surface de réparation. Les phocéens le laissent frapper sur le montant droit de Gavanon qui n’a toujours pas touché le ballon !!! Après quelques instants d’une maîtrise caennaise affichée, une transversale de Batlles du milieu de terrain vers Bamogo décalé sur le flanc droit de l’attaque lui permet d'adresser un centre fort devant le but normand. Planté s’interpose tranquillement.
A la 13ème minute, bien décalé par Nasri, N’Diaye tente le premier tir marseillais de la mi-temps. Sans conviction, le cuir passe nettement à côté de la cage gardée par Planté. Une minute plus tard, un bon centre d’Olembe de la gauche vers la droite sur Bamogo débouche sur une reprise de la tête mal cadrée.
17ème : Petit numéro de Koke sur son aile droite, après un grand pont sur Faye il centre à destination de Bamogo, mais Ben Askar met en corner d’une belle tête plongeante ! Sur le corner de Batlles, Marlet catapulte sa tête légèrement trop haut. Le corner suivant obtenu par N’Diaye du même côté permet à Beye de s’essayer à une volée du pied droit mais trop bien cadrée sur Planté.
A la 21ème minute, sur un bel appel en profondeur de Marlet vu par Beye, le centre de l’international français est contré en corner. C’est l’action du premier carton jaune de la partie pour Ben Askar pour contestation. Sur le corner, Dehu tente de reprendre au 2ème poteau. Il faut une parade de Planté pour empêcher l’ouverture du score du capitaine phocéen.
L’OM penche toujours à droite : après une bonne passe en profondeur de Koke pour Beye, bon centre du sénégalais qui force le gardien de Caen à employer les grands moyens (26ème) !
A la 28ème minute, Deroin envoie littéralement Mazure au but d’un superbe petit ballon piqué au-dessus de la tête de Meïte. Ce dernier est définitivement éliminé sur le contrôle orienté de l’attaquant de poche normand. Il n’a aucune difficulté pour ajuster un Gavanon pourtant sans travail jusque là.
Bamogo se bat bien dans la surface caennaise deux minutes après le but, il adresse une très bonne passe en retrait à Nasri qui enlève trop sa reprise à 10 mètres de la ligne de but !!! A la 31ème minute, corner marseillais : la tête de Beye est bien boxée par ce dernier mais trop haut. 35ème minute, tir de N’Diaye des 18 m après un bon travail de Nasri dans la surface adverse, mais Planté se couche sans problème.
Une minute plus tard, après un coup franc bien tiré par Caen, Mazure hérite d’une balle de 2-0 : sans se poser de questions il tente la volée du droit en se couchant bien, mais le ballon termine sa course derrière le but de Gavanon.
A la 39ème minute, bon travail d’Olembe sur son côté gauche, il s’arrache pour récupérer un ballon de Koke. Son centre fort à ras de terre trouve le pied gauche d’un Batlles qui fusille la lucarne droite de Planté pour l’égalisation.
Mais, dès la 42ème minute, Valero couvert par Dehu, hérite d’un ballon de Deroin sur une mauvaise relance de Meïte pour se retrouver seul face à Gavanon. Il le trompe sans opposition pour redonner l’avantage aux caennais.
II/ Caen assomme un OM impuissant
Le match ne reprend qu’à la 62ème minute (après une léthargie d’1/4 d’heure indigne de la Ligue 1) par une bonne perforation de Koke sur la droite. Il passe à Luyindula qui décale Nasri sur la gauche, dans la surface de Caen, mais le tir du petit meneur phocéen est vraiment trop mou.
A la 63ème, après son premier but en Ligue 1 et une très bonne tentative de 25 m sur Gavanon, le jeune Valero sort sur civière. Dufer, son remplaçant, s’essaye de l’entrée de la surface marseillaise mais Gavanon capte le cuir sans souci.
Quelques instants passent, Dehu trouve Luyindula qui contrôle magnifiquement plein centre aux 18 m avant de catapulter le ballon au fond des filets normands (67ème).
A la 68ème, Batlles centre pour Koke de la droite vers la gauche. L’espagnol se jette pour propulser le ballon… à quelques centimètres à l’extérieur du poteau gauche de Planté. Deroin est bien décalé par un coéquipier à la 70ème : face aux buts aux 18 m il frappe à côté !!! Dans la foulée, une superbe louche de Koke vers Luyindula permet à l’avant centre de croiser une très belle reprise qui passe encore trop à gauche du but de Planté.
81ème : Nasri reçoit un très bon ballon de Ferreira aux 18m et enroule sa frappe qui se dirige vers les filets du portier normand. C’était sans compter sur la détente exceptionnelle d’un gardien caennais bien décider à ne pas céder une fois de plus dans ce match ! Il faut attendre la 88ème pour voir Deroin, oublié dans la surface phocéenne, à 10 m de la ligne de Gavanon, tirer légèrement à gauche du but phocéen.
A la 89ème, Nasri tente sa chance encore une fois à 20 m de la cage caennaise. Le ballon sensiblement dévié par Sorbon est détourné tant bien que mal par Planté !
Le coup de grâce est porté par Watier à la 93ème minute suite à une contre-attaque rondement (et rapidement !) menée par des caennais troublants de réalisme et enterrant une équipe de l’OM bien trop juste pour ce championnat de France de L1. Son but, un contre-pied parfait sur Gavanon sur une bonne passe de Mazure (après un travail de fixation de Meïte et Beye) comme un symbole, résume toute une saison marseillaise à contre-courant…
Analyse
Nous avons assisté à un match pour le moins décousu, où les moments de « hourra football » et la désorganisation tactique ont été fort nombreux ! Beaucoup d’occasions de buts, surtout du côté marseillais, mais beaucoup de maladresses et de fébrilité à part sur les coups de génie de Batlles et de Luyindula pour scorer à des moments opportuns vu la physionomie de ce match.
Lors des 45 premières minutes, on pourra déplorer le manque de rigueur défensive criant quand l’Olympique de Marseille est revenu au score puisque moins de 5 minutes après, les caennais ont repris l’avantage sans forcer, profitant d’une erreur de relance de Meïte et d’un mauvais placement de Dehu ! Olembe a beaucoup tenté mais est resté trop brouillon quand Beye, trop sollicité à mon sens, s’est battu pour centrer et apporter un plus offensivement.
Ce côté droit a d’ailleurs été utilisé massivement par l’équipe, notamment en première période. Mais comment s’étonner de ce paramètre avec dans ce secteur de jeu : Beye, Koke, Nasri, Bamogo et parfois Batlles ? On notera que l’une des rares fois où le ballon est allé à gauche en première mi-temps, Olembe a trouvé la faille pour permettre à Batlles, l’un des tout meilleurs ce soir, d’inscrire son 8ème but de la saison !
En deuxième mi-temps, après quinze minutes infectes d’imperfections techniques et de déchets de toutes sortes (contrôles, passes, placement) l’OM est revenu dans le match petit à petit avec un comportement irréprochable de Koke en attaque, qui a apporté énormément sur son flanc droit sans toutefois être récompensé par un but de son fait ou de l’un de ses coéquipiers.
L’OM s’est retrouvé coupé en deux, tout comme Caen, avec 4 joueurs qui ne revenaient pratiquement plus défendre (Luyindula, Bamogo, Nasri, Koke). C’est dans cette désunion que le « hourra football » a totalement pris le dessus sur un véritable jeu organisé et conquérant notamment au milieu de terrain. Planté a réalisé le match de sa vie avec des arrêts de grande classe qui ont permis à la jeune garde caennaise d’y croire jusqu’au bout, jusqu’à la 93ème minute avec un contre assassin mais ô combien rapide et efficace.
Cette rencontre laisse un goût d’inachevé à plusieurs titres. D’abord, la coupe d’Europe s’envole pratiquement définitivement puisque les matches qui attendent les marseillais (Auxerre, Lyon, Bordeaux) semblent hors de portée ! Ensuite, ce match reflète une saison phocéenne bien difficile, marquée par un nombre inacceptable de défaites à domicile qui ont porté préjudice à la bonne marche de l’équipe, alors que les marseillais ont souvent eu leur destin entre leurs mains.
Enfin, symboliquement, quand on voit un Luyindula n’exprimer aucune joie après son très beau but, quand on voit la pauvre qualité du jeu, quant on voit le visage perdu de Philippe Troussier sur son banc, on repense à ce soir de Toulouse où l’OM a montré une tout autre facette (victoire 3-1), et vient l’heure de se demander : « mais où s’en est allée cette équipe ? ». L’Olympique de Marseille, au vu de ces performances du début d’année 2005, méritait la Ligue des Champions amplement, mais au vu de la défaite de ce soir, le club s’est redonné un ticket pour une énième année de reconstruction. Qui a dit : « Encore !!! » ?
"Chevalier, tu as dit que tu crois en un monde où les frères nés sous une mauvaise étoile peuvent vivre ensemble et que tu te battrais pour le construire. Aujourd'hui, sache que moi aussi je partage ton rêve." Bud d'Alcor