Vous avez dit que la Champions League serait la cerise sur le gâteau. Ça veut dire que vos espoirs s’amenuisent ?
D'entrée on avait espéré être dans les trois premières places. Après, c’est vrai qu’on a visé la deuxième place. Aujourd’hui on peut simplement penser que les trois premières places peuvent être tout à fait accessibles.
Je ne suis pas du tout en train de réviser les ambitions à la baisse, mais simplement admettre et reconnaître que le football étant ce qu’il est on peut tout à fait ne pas atteindre effectivement cet objectif là. Mais ne pas atteindre l’objectif ne veut absolument pas dire que le club est moribond. Que le club est mort.
Aujourd’hui nous avons travaillé en amont, en aval, en profondeur, de tous les côtés pour envisager toutes les hypothèses. La Champions League direct, la troisième place et même la quatrième place.
Evidemment il y aura les arbitrages de l’actionnaire, mais je suis en mesure aujourd’hui de reconstituer l’équipe de la saison prochaine en fonction du résultat qui sera notre. Parce que nous avons travaillé dans ce sens là, parce que, une fois encore le maître mot dans mon esprit, ça reste la stabilité. On va essayer de tout faire dans ces cinq journées a venir pour essayer d’accrocher ce qui apparaît comme notre objectif.
Mais si nous n’y parvenons pas ça n’empêche pas que, stabiliser l’équipe, lui donner un nouvel élan, un nouvel allant pour repartir, ne me paraît pas non plus une chose qui serait vaine.
Si l’objectif n’est pas atteint on va retrouver la même équipe dirigeante la saison prochaine ?
Cette réponse est difficile à donner de manière définitive parce que ce club est d’abord l’affaire d’un propriétaire, d’un actionnaire qui peut prendre une décision à tout moment. Mais il est évident, et ça je tiens à le dire, que la venue de Philippe Troussier et son maintien surtout n’était pas lié forcément à l’obtention de cet objectif.
Aujourd’hui j’ai lu dans un quotidien que pour ces matchs retours, l’OM était troisième de ce championnat derrière Lyon et Rennes. De ce point de vue là, pour moi, Philippe Troussier aura malgré tout fait son travail. Après, qu’il reste ou qu’il ne reste pas...
Tout le travail dont je parle aujourd’hui en amont qui constitue le projet sportif à venir, je le conçois certes en initiateur, mais, à côté de moi, collaborent tous ceux qui travaillent avec moi, à commencer par Philippe Troussier.
A supposer, il faut le dire, à supposer que pour une raison X. ou Y. Troussier lui-même, vous a dit lui-même que pour une raison ou pour une autre il pourrait peut-être ne pas rester, s’ils ne restait pas, à partir du moment où le travail consiste d’abord à mettre en place des structures sérieuses, solides, professionnelles, de la même manière que je suis allé le chercher, j’irai chercher quelqu’un d’autre. Un autre qui répondra, pour moi, à ce moment-là, aux critères que je me fixerai, pour être un entraîneur de l’Olympique de Marseille.
En faisant venir Philippe Troussier, d’abord dans mon esprit, il est bon de trouver quelqu’un qui soit en dehors du landerneau hexagonal, quelqu’un qui vient avec un ½il neuf, qui a un discours nouveau, non pas une méthode, comme on a voulu faire de Troussier un homme à méthodes, mais simplement, il y avait beaucoup de critères qu’il remplissait lui, et que j’avais souhaité, j’avais pensé qu’il pouvait être dans la situation.
De la même manière que j’ai été le trouver, je peux encore trouver un autre entraîneur, et il y aura une continuité à l’Olympique de Marseille.
Votre place a été menacée ?
Menacé? Absolument pas. Je pense, et c’est très clair, avant que je ne vienne ici Philippe Troussier m’a appelé, et m’a dit de rappeler à tout le monde la solidarité absolue qu'il a avec moi. Que nous ne formons qu’un. Je ne pense absolument pas à Troussier. Je n’ai pas non plus été bousculé. Je veux simplement couper les ailes à un canard trop tôt lâché, ou en tout cas lâché de manière un peu subjective.
Il y a 10 jours, ici même, Philippe Troussier a dit être le patron du sportif. C’est la même chose que vous ?
Je pense qu’il faut être clair. Philippe Troussier est le patron de l’équipe. Il est le patron technique de tout ce qui se passe autour de l’équipe dans sa configuration, dans le choix des hommes, de la tactique, de la stratégie.
C’est lui. J’ai beaucoup trop de respect par rapport à son travail, pour m’immiscer, même s’il est courant que lui et moi nous nous retrouvions et échangions.
Il me reconnaît malgré toute une certaine connaissance aussi du jeu du football. Mais le patron du sportif, c’est très clair, c’est moi. Là-dessus il m’étonnerait que Philippe Troussier ait dit je suis le patron du sportif entendu dans le sens où je l’entends, c’est-à-dire du département sportif.
Quand tu dis je ne suis le pantin de personne, à qui t’adresses-tu ?
De manière générale de toute façon ! Moi, quand je lis les choses ici ou là, je n’ai jamais d’interlocuteurs précis. Je dis simplement voilà.
Mais pourquoi rappeler ça aujourd’hui. C’est en phase avec la situation de l’équipe ?
C’est en phase avec la situation actuelle globale.
Tu joues encore les pompiers ?
Mais non. Je ne joue pas encore le pompier ! Ca c’est plaisant de l’entendre une fois, deux fois mais si je devais jouer au pompier j'irai à la Caserne du boulevard de Strasbourg… je suis simplement quelqu’un qui dit ce qu’il pense devant vous. Je corrige ce qui était dit ici ou là.
C’est vrai que ça aurait été plus passionnant pour tout le monde que je dise aujourd’hui les gars je pose la valise et je m’en vais. Ça aurait été beaucoup plus croustillant. Mais je pense que certains d’entre vous, en tout cas je ne ferais pas l’injure de dire à tout le monde, de dire vous n’avez pas compris.
Vous avez vu Robert Louis Dreyfus ?
On a dîné l’ensemble après le match. Evidemment l’actionnaire principal ne pouvait pas être content de la prestation que nous avons livrée face à Ajaccio mais il n’était pas le seul. Je pense que nous tous étions très déçus.
A partir du moment où c’était pour moi un match aussi important, aussi capital que nous avons perdu de cette manière là, ça ne pouvait pas être agréable pour les uns et pour les autres. Robert Louis Dreyfus a marqué sa déception et c’est son droit.
Demain il est prévu une discussion avec les joueurs, Troussier. Vous parlez aussi avec Louis Acariès ?
Ecoutez ! Acariès, j’ai pour lui une sympathie amicale. Mais je n’ai pas de comptes à rendre. Aucun.
Tu es satisfait des relations qu’entretient Philippe Troussier avec ses joueurs ?
Quand ça ne va pas on a toujours tendance à essayer de trouver des explications. Je comprends ça. À une époque pas encore si lointaine, quand l’OM obtenait les résultats que l’équipe obtenait, cette question n’aurai pas été posée. Les méthodes qui ont réussi hier, je vois moi que, subitement, elles ne réussissent plus ou en tout cas qu'elles soient devenues complètement obsolètes.
Je pense simplement qu’il y a un contexte. C’est vrai, il y a toujours des raisons. Il ne faut pas oublier qu’à Marseille aussi, il y en a qui se proclame parfois marseillais qui ne sont pas loin du club, qui sont dans le giron,et qui sont beaucoup plus heureux lorsque la situation va vers la crise plus que vers la paix secrétée par les résultats.
On peut avoir des noms ?
Je ne vais pas donner de noms quand même ! Vous voulez des prénoms, des surnoms ? Ce n’est pas difficile. Il y a des gens qui s’amusent beaucoup, comme dans la série avec le bateau à la télévision, qui s’amuse beaucoup lorsque les résultats ne sont pas bons. Lorsqu’on les croise au moment où tout semble aller bien, c’est moins évident. Ce sont des gens capables de distiller un peu le poison.
Pourquoi vous ne prenez pas de sanction ?
Je ne dis pas que tous ces gens sont dans le club. Je dis qu’ils sont parfois en marge du club.
Vous pourriez les écarter ?
Il faut y aller mollo, mollo. Je suis là depuis huit mois seulement.
Est-ce que Robert Louis Dreyfus vous a dit qu’il comptait changer de direction si vous n’obtenez pas les résultats attendus. Ou vous a-t-il déjà conforté pour la saison prochaine ?
Pas du tout ! Moi je suis là, je fais mon travail, j'essaie de le faire avec toute ma conscience, avec tout mon c½ur comme je l’ai fait jusqu’à présent, avec je crois une connaissance du sujet, c’est sûr et certain. Maintenant je ne peux pas prendre les décisions à la place de Robert Louis Dreyfus. Il ne m’a pas conforté et ne m’a pas dit si les résultats ne sont pas là, il faut partir. Obtenir des résultats, c’est très complexe.
L’alchimie est plus complexe. Ça part d’en haut jusqu’en bas. Tout le monde doit être concerné. De l’actionnaire en passant par les dirigeants, par les joueurs et probablement aussi par tous ceux qui sont appelés à travailler autour de l’équipe.
C’est ça que j’appelle un contexte performant, qu’il faut impérativement est nécessairement arriver à imposer à Marseille. Mais ça suppose aussi une certaine forme de stabilité.
La réunion de crise que vous allez faire cette semaine n’arrive-t-elle pas un peu tard ? Depuis le match amical à Casablanca l’équipe tourne moins bien.
Moi-même j’étais l’un des premiers à dire que depuis Casablanca je ne sens pas très bien les choses. J’ai la bonne mémoire de ces choses-là. A un moment donné le choix a été fait. Un choix suppose toujours qu’un autre n’est pas fait malheureusement.
C’est le propre du choix de n’être appréciable qu’après coup. On s’est concerté, on a discuté, on a réfléchi. On s’est dit malgré tout, on arrive à peu près aujourd’hui à nous intercaler dans les places souhaitées. Un moment donné, choix. Soit effectivement de taper fort, de crier fort, mais sans savoir ce que ça allait donner.
Soit c’était de dire aussi, sans faire canard, essayions, j’ose employer le terme, de bricoler l’atmosphère et l’ambiance jusqu’à la fin de la saison. Histoire entre temps de bien pointer ce qui semblait ne pas aller, ce n’est pas seulement le problème des joueurs, c’est un problème global. Essayons de voir quand même comment peut-on arriver sans véritablement bouleverser les choses à rester à la position ou nous sommes.
Il est certain que le choix était entre ces deux attitudes. On a pensé qu’il était bon de ne pas changer grand-chose, d’essayer autant que faire se peut, de maintenir les choses en l’état, si les résultats étaient maintenus. À partir du moment où, le pourquoi de cette attitude ne se justifie plus, il faut changer.
Vous sembliez tous, vous compris, vous satisfaire de cette troisième place alors que l’équipe est mauvaise ?
Je vais quand même te dire quelque chose. Tu m’as mis dedans en disant même moi mais bon. Ce que je veux dire c’est que Philippe Troussier, dans l’analyse qu’il faisait des matchs.
Chaque entraîneur à sa méthode, sa manière de faire. Je crois qu’on peut dire ce qu’on veut sur Philippe Troussier, mais il à des qualités. Lorsqu’il est arrivé à Marseille, contrairement à ce qui se passe habituellement, il n’a jamais mis en cause le travail de ses prédécesseurs, ni mis en cause qui que ce soit. Il a même été jusqu’à dire lors de la période hivernale du mercato qu’il avait un groupe suffisamment de qualité pour qu’on n’ait pas a le modifié ni à le transformer.
Philippe Troussier à cette méthode que, avec ses joueurs, c’est vrai qu’il s’est toujours présenté en dépit de l’image qu’il traîne, de l’image qu’est la sienne, il n’a jamais cloué au pilori ses joueurs à l'extérieur. Il a toujours essayé de les défendre, toujours essayé, lorsqu’il était en public, de trouver des moyens d’expliquer certaines carences.
Même si à l’intérieur, en interne, je suis là, je l’écoute, je vois faire, le discours n’était plus tout à fait le même. Dernièrement lorsque des défaites se sont accumulées, il y avait peut-être un autre discours à tenir. Mais on peut admettre aussi que chacun sa méthode. Ce n’était pas du tout pour distiller des calmants que de dire ça.
Une fois encore vous êtes là, avec le devoir professionnel de témoigner de ce que vous voyez. Je pense que, Philippe Troussier même quand il donnait ses arguments là, ces éléments-là, je pensais qu’ils étaient plus ou moins argumentés. On était d’accord ou pas d’accord.
Pourquoi n’annoncez-vous pas aujourd’hui que Troussier reste ou s’en va ?
En ce qui me concerne je n’ai pas envie de prendre une décision parce que parce que je suis sous pression. Je n’ai pas envie de faire les choses parce
qu'on me le demande. Je le fais lorsque je pense que je dois le faire c’est tout. Cette affaire de dire qu’on reste ou pas.
Quand vous signez un contrat avec quelqu’un, vous êtes d’accord pour partir sur six mois. On en est à peu près à quatre mois avec Philippe Troussier, on n’en est pas au sixième mois. A la limite, le problème ne me paraît plus aigu à Lyon avec Le Guen qu’à Marseille avec Troussier. Tant que je suis là, responsable de ce secteur-là, L’OM sera conduit l’année prochaine par un entraîneur conforme avec l’attente c’est tout.
Pour moi aujourd’hui tout le travail que nous effectuerons va dans le sens de la préparation de la saison prochaine et même d’un avenir à moyen terme. j’ai une vision beaucoup moins courte .
Mais comment comptez-vous passionner la ville, la région, les supporteurs ?
Je reviens à ce que j’ai dis tout à l’heure sur la qualité de l’effectif qui est le notre. Moi je suis convaincu de ses qualités. J’ai noté pendant la saison que les meilleurs matchs que l’Olympique de Marseille a joué c’était à Toulouse, à Lyon et à Lille.
Comme par hasard les matchs où les joueurs que nous avions recruté comme ayant été des joueurs majeurs, ont joué à leur niveau, ou pas très loin de leur niveau. C’est important de dire. Le problème dans le football c’est qu’il faut avoir des convictions.
Moi j’ai la conviction que pour ces joueurs là, la qualité est réelle, elle l’existe cette qualité là, je suis persuadé que ces joueurs majeurs que nous avons engagés, s’il restent là l’année prochaine ils ne connaîtront pas les mêmes problèmes qu’ils ont connus. Il n’y aura pas de problème d’adaptation, ils ont une connaissance de Marseille, ils connaissent l’accent de la ville, c’est différent.
Le joueur forcément, en tout cas de mon point de vue, donnera beaucoup plus que ce qu’il a donné cette année. Comme d’habitude en début de chaque saison, les feux des projecteurs c’est moins sur ceux qui étaient là l’année dernière qu’on les voient fixés que sur ceux qui arrivent. En football on ne peut parler qu’en terme de conviction, jamais un terme de certitude, j’ai la conviction que ces joueurs là pourront donner beaucoup plus que ce qu’ils ont donné.
Je rappelle, si vous vous en souvenez, les six premiers mois de Beye à Marseille, c’était six mois catastrophiques. Le garçon est revenu et aujourd’hui il se présente comme l’un des éléments majeurs de groupe.
Péguy Luyindula, Costa et Pedretti. Ils ont été bons en décembre janvier et février. Ils se sont donc adaptés mais aujourd’hui il baissent pourquoi ?
Cette question on se l’a posée nous aussi. On a pensé à un moment donné que le vrai départ avait été donné. C’est là où j’ai pensé qu’il y a eu une fragilité psychologique importante, qu’il y avait des ressorts, peut-être pour le moment invisible par nous, mais sur lesquelles nous pensons aussi pour ces cinq dernières journées, même si ça paraît douteux à certains, nous pensons quand même faire ce qu’il y a faire.
Cette fragilité est liée à des personnes extérieures à l’OM dont vous parlez ?
Si nous arrivions à diagnostiquer très précisément l’origine du mal ou la nature du mal, après il suffit simplement d’administrer le remède, c’est là où la difficulté apparaît à nos places.
Il y a des personnes qui influencent le comportement des joueurs de l’OM ?
Non je n’ai pas dit ça. Je ne pense pas que quelqu’un ai compris ça. Je parlais d’une situation générale, globale d’avantage que de joueurs personnellement.
Vous dites qu’il faut changer ce qui ne va pas. Le président ne change pas, l’entraîneur ne change pas, les joueurs ne changent pas qu’est ce que c’est qui va changer ?
Moi je pense que déjà un échange est toujours riche. Il suffit de changer certaines méthodes, certaines pratiques, d’avoir un autre discours. Il suffit, dans la discussion que j’espère féconde, que les choses se disent.
Tu n’as pas peur de te fragiliser en parlant aujourd’hui ?
Mais ça ce sont des mots. Me fragiliser à propos de quoi ? Moi je ne suis pas là pour défendre quoi que ce soit. J’ai voulu parler pour mettre des choses au point, pour dire la situation dans laquelle nous vivons, reparler du sportif, de tout ce qui se dit et que de toute façon tout ce qu’on peut dire ou lire, ne me paraît pas être vrai. C’est tout.
D’avoir engagé Philippe Troussier pour six mois, ça ne se retourne pas contre toi ?
Je n’ai pas ce sentiment-là. L’OM a suffisamment souffert parfois de contrats très longs qui n’ont jamais été au bout pour que, au moins dans cette affaire là, nous fussions un peu logique avec nous–même. C’était une manière pour lui de mieux connaître, de mieux connaître la ville, le club et pour nous de mieux se familiariser avec ses méthodes.
Quelle différence y aura-t-il entre les méthodes que vous avez employées jusqu’à aujourd’hui est celles que vous aller employer à partir de maintenant ?
J’en ai parlé avec Philippe. Je ne peux pas me répandre plus là-dessus. On a des idées. Ça tient de beaucoup de petites choses dont il faut parler impérativement.
Le stage ?
C’est à partir de mercredi dans la région Rennes.
Ils ne gagnent pas au Stade Vélodrome, vous changez d’air pour les entraînements c’est l’air de Marseille qui n’est pas bon ?
N’ont pas du tout. Je pense qu’il ne faut pas caricaturer. C’est simplement une manière de se rapprocher du lieu où on va jouer. Si on avait joué à Marseille peut-être que ça aurait été tout à fait à côté.
Les anciens ne vont pas se plaindre de quitter encore leurs familles ?
Tu parlais ancien. J’ai parlé de ça avec Barthez. Il n’a rien trouvé à redire. Il n’y a aucun problème pour lui.
Pour Barthez vous allez gagner du temps jeudi ?
Gagner du temps, je pense que c’est une clause facile aussi. Il y a des faits. Il a été jugé bien avant que l’instruction n’aboutisse. Il n’a subit que des éléments à charge. Nous aussi nous avons des éléments à décharge. On n’attend pas ni qu’il soit l’exemple, parce que c’est Fabien Barthez, ni qu’il soit l’objet d’une sollicitude qui serait due à son parcours ou à son palmarès. La seule chose que j’attends, c’est l’équité.
Il annonçe son intention de poursuivre sa carrière après 2006, vous en avez parlé avec lui ?
C’est une bonne chose. Il sera avec nous l’année prochaine. On n’a pas parlé d’avenir.
Même s’il est sanctionné lourdement il sera là l’année prochaine ?
Ce sont des réponses qui ne se prennent pas rapidement. Peut-être que lui-même, s’il était sanctionné lourdement et longuement, peut-être qu’il prendrait une décision contre laquelle on ne pourrait rien. Je ne peux pas m’avancer sur ça.
Que souhaiteriez-vous vous ?
Qu’il ne soit pas suspendu.
D'entrée on avait espéré être dans les trois premières places. Après, c’est vrai qu’on a visé la deuxième place. Aujourd’hui on peut simplement penser que les trois premières places peuvent être tout à fait accessibles.
Je ne suis pas du tout en train de réviser les ambitions à la baisse, mais simplement admettre et reconnaître que le football étant ce qu’il est on peut tout à fait ne pas atteindre effectivement cet objectif là. Mais ne pas atteindre l’objectif ne veut absolument pas dire que le club est moribond. Que le club est mort.
Aujourd’hui nous avons travaillé en amont, en aval, en profondeur, de tous les côtés pour envisager toutes les hypothèses. La Champions League direct, la troisième place et même la quatrième place.
Evidemment il y aura les arbitrages de l’actionnaire, mais je suis en mesure aujourd’hui de reconstituer l’équipe de la saison prochaine en fonction du résultat qui sera notre. Parce que nous avons travaillé dans ce sens là, parce que, une fois encore le maître mot dans mon esprit, ça reste la stabilité. On va essayer de tout faire dans ces cinq journées a venir pour essayer d’accrocher ce qui apparaît comme notre objectif.
Mais si nous n’y parvenons pas ça n’empêche pas que, stabiliser l’équipe, lui donner un nouvel élan, un nouvel allant pour repartir, ne me paraît pas non plus une chose qui serait vaine.
Si l’objectif n’est pas atteint on va retrouver la même équipe dirigeante la saison prochaine ?
Cette réponse est difficile à donner de manière définitive parce que ce club est d’abord l’affaire d’un propriétaire, d’un actionnaire qui peut prendre une décision à tout moment. Mais il est évident, et ça je tiens à le dire, que la venue de Philippe Troussier et son maintien surtout n’était pas lié forcément à l’obtention de cet objectif.
Aujourd’hui j’ai lu dans un quotidien que pour ces matchs retours, l’OM était troisième de ce championnat derrière Lyon et Rennes. De ce point de vue là, pour moi, Philippe Troussier aura malgré tout fait son travail. Après, qu’il reste ou qu’il ne reste pas...
Tout le travail dont je parle aujourd’hui en amont qui constitue le projet sportif à venir, je le conçois certes en initiateur, mais, à côté de moi, collaborent tous ceux qui travaillent avec moi, à commencer par Philippe Troussier.
A supposer, il faut le dire, à supposer que pour une raison X. ou Y. Troussier lui-même, vous a dit lui-même que pour une raison ou pour une autre il pourrait peut-être ne pas rester, s’ils ne restait pas, à partir du moment où le travail consiste d’abord à mettre en place des structures sérieuses, solides, professionnelles, de la même manière que je suis allé le chercher, j’irai chercher quelqu’un d’autre. Un autre qui répondra, pour moi, à ce moment-là, aux critères que je me fixerai, pour être un entraîneur de l’Olympique de Marseille.
En faisant venir Philippe Troussier, d’abord dans mon esprit, il est bon de trouver quelqu’un qui soit en dehors du landerneau hexagonal, quelqu’un qui vient avec un ½il neuf, qui a un discours nouveau, non pas une méthode, comme on a voulu faire de Troussier un homme à méthodes, mais simplement, il y avait beaucoup de critères qu’il remplissait lui, et que j’avais souhaité, j’avais pensé qu’il pouvait être dans la situation.
De la même manière que j’ai été le trouver, je peux encore trouver un autre entraîneur, et il y aura une continuité à l’Olympique de Marseille.
Votre place a été menacée ?
Menacé? Absolument pas. Je pense, et c’est très clair, avant que je ne vienne ici Philippe Troussier m’a appelé, et m’a dit de rappeler à tout le monde la solidarité absolue qu'il a avec moi. Que nous ne formons qu’un. Je ne pense absolument pas à Troussier. Je n’ai pas non plus été bousculé. Je veux simplement couper les ailes à un canard trop tôt lâché, ou en tout cas lâché de manière un peu subjective.
Il y a 10 jours, ici même, Philippe Troussier a dit être le patron du sportif. C’est la même chose que vous ?
Je pense qu’il faut être clair. Philippe Troussier est le patron de l’équipe. Il est le patron technique de tout ce qui se passe autour de l’équipe dans sa configuration, dans le choix des hommes, de la tactique, de la stratégie.
C’est lui. J’ai beaucoup trop de respect par rapport à son travail, pour m’immiscer, même s’il est courant que lui et moi nous nous retrouvions et échangions.
Il me reconnaît malgré toute une certaine connaissance aussi du jeu du football. Mais le patron du sportif, c’est très clair, c’est moi. Là-dessus il m’étonnerait que Philippe Troussier ait dit je suis le patron du sportif entendu dans le sens où je l’entends, c’est-à-dire du département sportif.
Quand tu dis je ne suis le pantin de personne, à qui t’adresses-tu ?
De manière générale de toute façon ! Moi, quand je lis les choses ici ou là, je n’ai jamais d’interlocuteurs précis. Je dis simplement voilà.
Mais pourquoi rappeler ça aujourd’hui. C’est en phase avec la situation de l’équipe ?
C’est en phase avec la situation actuelle globale.
Tu joues encore les pompiers ?
Mais non. Je ne joue pas encore le pompier ! Ca c’est plaisant de l’entendre une fois, deux fois mais si je devais jouer au pompier j'irai à la Caserne du boulevard de Strasbourg… je suis simplement quelqu’un qui dit ce qu’il pense devant vous. Je corrige ce qui était dit ici ou là.
C’est vrai que ça aurait été plus passionnant pour tout le monde que je dise aujourd’hui les gars je pose la valise et je m’en vais. Ça aurait été beaucoup plus croustillant. Mais je pense que certains d’entre vous, en tout cas je ne ferais pas l’injure de dire à tout le monde, de dire vous n’avez pas compris.
Vous avez vu Robert Louis Dreyfus ?
On a dîné l’ensemble après le match. Evidemment l’actionnaire principal ne pouvait pas être content de la prestation que nous avons livrée face à Ajaccio mais il n’était pas le seul. Je pense que nous tous étions très déçus.
A partir du moment où c’était pour moi un match aussi important, aussi capital que nous avons perdu de cette manière là, ça ne pouvait pas être agréable pour les uns et pour les autres. Robert Louis Dreyfus a marqué sa déception et c’est son droit.
Demain il est prévu une discussion avec les joueurs, Troussier. Vous parlez aussi avec Louis Acariès ?
Ecoutez ! Acariès, j’ai pour lui une sympathie amicale. Mais je n’ai pas de comptes à rendre. Aucun.
Tu es satisfait des relations qu’entretient Philippe Troussier avec ses joueurs ?
Quand ça ne va pas on a toujours tendance à essayer de trouver des explications. Je comprends ça. À une époque pas encore si lointaine, quand l’OM obtenait les résultats que l’équipe obtenait, cette question n’aurai pas été posée. Les méthodes qui ont réussi hier, je vois moi que, subitement, elles ne réussissent plus ou en tout cas qu'elles soient devenues complètement obsolètes.
Je pense simplement qu’il y a un contexte. C’est vrai, il y a toujours des raisons. Il ne faut pas oublier qu’à Marseille aussi, il y en a qui se proclame parfois marseillais qui ne sont pas loin du club, qui sont dans le giron,et qui sont beaucoup plus heureux lorsque la situation va vers la crise plus que vers la paix secrétée par les résultats.
On peut avoir des noms ?
Je ne vais pas donner de noms quand même ! Vous voulez des prénoms, des surnoms ? Ce n’est pas difficile. Il y a des gens qui s’amusent beaucoup, comme dans la série avec le bateau à la télévision, qui s’amuse beaucoup lorsque les résultats ne sont pas bons. Lorsqu’on les croise au moment où tout semble aller bien, c’est moins évident. Ce sont des gens capables de distiller un peu le poison.
Pourquoi vous ne prenez pas de sanction ?
Je ne dis pas que tous ces gens sont dans le club. Je dis qu’ils sont parfois en marge du club.
Vous pourriez les écarter ?
Il faut y aller mollo, mollo. Je suis là depuis huit mois seulement.
Est-ce que Robert Louis Dreyfus vous a dit qu’il comptait changer de direction si vous n’obtenez pas les résultats attendus. Ou vous a-t-il déjà conforté pour la saison prochaine ?
Pas du tout ! Moi je suis là, je fais mon travail, j'essaie de le faire avec toute ma conscience, avec tout mon c½ur comme je l’ai fait jusqu’à présent, avec je crois une connaissance du sujet, c’est sûr et certain. Maintenant je ne peux pas prendre les décisions à la place de Robert Louis Dreyfus. Il ne m’a pas conforté et ne m’a pas dit si les résultats ne sont pas là, il faut partir. Obtenir des résultats, c’est très complexe.
L’alchimie est plus complexe. Ça part d’en haut jusqu’en bas. Tout le monde doit être concerné. De l’actionnaire en passant par les dirigeants, par les joueurs et probablement aussi par tous ceux qui sont appelés à travailler autour de l’équipe.
C’est ça que j’appelle un contexte performant, qu’il faut impérativement est nécessairement arriver à imposer à Marseille. Mais ça suppose aussi une certaine forme de stabilité.
La réunion de crise que vous allez faire cette semaine n’arrive-t-elle pas un peu tard ? Depuis le match amical à Casablanca l’équipe tourne moins bien.
Moi-même j’étais l’un des premiers à dire que depuis Casablanca je ne sens pas très bien les choses. J’ai la bonne mémoire de ces choses-là. A un moment donné le choix a été fait. Un choix suppose toujours qu’un autre n’est pas fait malheureusement.
C’est le propre du choix de n’être appréciable qu’après coup. On s’est concerté, on a discuté, on a réfléchi. On s’est dit malgré tout, on arrive à peu près aujourd’hui à nous intercaler dans les places souhaitées. Un moment donné, choix. Soit effectivement de taper fort, de crier fort, mais sans savoir ce que ça allait donner.
Soit c’était de dire aussi, sans faire canard, essayions, j’ose employer le terme, de bricoler l’atmosphère et l’ambiance jusqu’à la fin de la saison. Histoire entre temps de bien pointer ce qui semblait ne pas aller, ce n’est pas seulement le problème des joueurs, c’est un problème global. Essayons de voir quand même comment peut-on arriver sans véritablement bouleverser les choses à rester à la position ou nous sommes.
Il est certain que le choix était entre ces deux attitudes. On a pensé qu’il était bon de ne pas changer grand-chose, d’essayer autant que faire se peut, de maintenir les choses en l’état, si les résultats étaient maintenus. À partir du moment où, le pourquoi de cette attitude ne se justifie plus, il faut changer.
Vous sembliez tous, vous compris, vous satisfaire de cette troisième place alors que l’équipe est mauvaise ?
Je vais quand même te dire quelque chose. Tu m’as mis dedans en disant même moi mais bon. Ce que je veux dire c’est que Philippe Troussier, dans l’analyse qu’il faisait des matchs.
Chaque entraîneur à sa méthode, sa manière de faire. Je crois qu’on peut dire ce qu’on veut sur Philippe Troussier, mais il à des qualités. Lorsqu’il est arrivé à Marseille, contrairement à ce qui se passe habituellement, il n’a jamais mis en cause le travail de ses prédécesseurs, ni mis en cause qui que ce soit. Il a même été jusqu’à dire lors de la période hivernale du mercato qu’il avait un groupe suffisamment de qualité pour qu’on n’ait pas a le modifié ni à le transformer.
Philippe Troussier à cette méthode que, avec ses joueurs, c’est vrai qu’il s’est toujours présenté en dépit de l’image qu’il traîne, de l’image qu’est la sienne, il n’a jamais cloué au pilori ses joueurs à l'extérieur. Il a toujours essayé de les défendre, toujours essayé, lorsqu’il était en public, de trouver des moyens d’expliquer certaines carences.
Même si à l’intérieur, en interne, je suis là, je l’écoute, je vois faire, le discours n’était plus tout à fait le même. Dernièrement lorsque des défaites se sont accumulées, il y avait peut-être un autre discours à tenir. Mais on peut admettre aussi que chacun sa méthode. Ce n’était pas du tout pour distiller des calmants que de dire ça.
Une fois encore vous êtes là, avec le devoir professionnel de témoigner de ce que vous voyez. Je pense que, Philippe Troussier même quand il donnait ses arguments là, ces éléments-là, je pensais qu’ils étaient plus ou moins argumentés. On était d’accord ou pas d’accord.
Pourquoi n’annoncez-vous pas aujourd’hui que Troussier reste ou s’en va ?
En ce qui me concerne je n’ai pas envie de prendre une décision parce que parce que je suis sous pression. Je n’ai pas envie de faire les choses parce
qu'on me le demande. Je le fais lorsque je pense que je dois le faire c’est tout. Cette affaire de dire qu’on reste ou pas.
Quand vous signez un contrat avec quelqu’un, vous êtes d’accord pour partir sur six mois. On en est à peu près à quatre mois avec Philippe Troussier, on n’en est pas au sixième mois. A la limite, le problème ne me paraît plus aigu à Lyon avec Le Guen qu’à Marseille avec Troussier. Tant que je suis là, responsable de ce secteur-là, L’OM sera conduit l’année prochaine par un entraîneur conforme avec l’attente c’est tout.
Pour moi aujourd’hui tout le travail que nous effectuerons va dans le sens de la préparation de la saison prochaine et même d’un avenir à moyen terme. j’ai une vision beaucoup moins courte .
Mais comment comptez-vous passionner la ville, la région, les supporteurs ?
Je reviens à ce que j’ai dis tout à l’heure sur la qualité de l’effectif qui est le notre. Moi je suis convaincu de ses qualités. J’ai noté pendant la saison que les meilleurs matchs que l’Olympique de Marseille a joué c’était à Toulouse, à Lyon et à Lille.
Comme par hasard les matchs où les joueurs que nous avions recruté comme ayant été des joueurs majeurs, ont joué à leur niveau, ou pas très loin de leur niveau. C’est important de dire. Le problème dans le football c’est qu’il faut avoir des convictions.
Moi j’ai la conviction que pour ces joueurs là, la qualité est réelle, elle l’existe cette qualité là, je suis persuadé que ces joueurs majeurs que nous avons engagés, s’il restent là l’année prochaine ils ne connaîtront pas les mêmes problèmes qu’ils ont connus. Il n’y aura pas de problème d’adaptation, ils ont une connaissance de Marseille, ils connaissent l’accent de la ville, c’est différent.
Le joueur forcément, en tout cas de mon point de vue, donnera beaucoup plus que ce qu’il a donné cette année. Comme d’habitude en début de chaque saison, les feux des projecteurs c’est moins sur ceux qui étaient là l’année dernière qu’on les voient fixés que sur ceux qui arrivent. En football on ne peut parler qu’en terme de conviction, jamais un terme de certitude, j’ai la conviction que ces joueurs là pourront donner beaucoup plus que ce qu’ils ont donné.
Je rappelle, si vous vous en souvenez, les six premiers mois de Beye à Marseille, c’était six mois catastrophiques. Le garçon est revenu et aujourd’hui il se présente comme l’un des éléments majeurs de groupe.
Péguy Luyindula, Costa et Pedretti. Ils ont été bons en décembre janvier et février. Ils se sont donc adaptés mais aujourd’hui il baissent pourquoi ?
Cette question on se l’a posée nous aussi. On a pensé à un moment donné que le vrai départ avait été donné. C’est là où j’ai pensé qu’il y a eu une fragilité psychologique importante, qu’il y avait des ressorts, peut-être pour le moment invisible par nous, mais sur lesquelles nous pensons aussi pour ces cinq dernières journées, même si ça paraît douteux à certains, nous pensons quand même faire ce qu’il y a faire.
Cette fragilité est liée à des personnes extérieures à l’OM dont vous parlez ?
Si nous arrivions à diagnostiquer très précisément l’origine du mal ou la nature du mal, après il suffit simplement d’administrer le remède, c’est là où la difficulté apparaît à nos places.
Il y a des personnes qui influencent le comportement des joueurs de l’OM ?
Non je n’ai pas dit ça. Je ne pense pas que quelqu’un ai compris ça. Je parlais d’une situation générale, globale d’avantage que de joueurs personnellement.
Vous dites qu’il faut changer ce qui ne va pas. Le président ne change pas, l’entraîneur ne change pas, les joueurs ne changent pas qu’est ce que c’est qui va changer ?
Moi je pense que déjà un échange est toujours riche. Il suffit de changer certaines méthodes, certaines pratiques, d’avoir un autre discours. Il suffit, dans la discussion que j’espère féconde, que les choses se disent.
Tu n’as pas peur de te fragiliser en parlant aujourd’hui ?
Mais ça ce sont des mots. Me fragiliser à propos de quoi ? Moi je ne suis pas là pour défendre quoi que ce soit. J’ai voulu parler pour mettre des choses au point, pour dire la situation dans laquelle nous vivons, reparler du sportif, de tout ce qui se dit et que de toute façon tout ce qu’on peut dire ou lire, ne me paraît pas être vrai. C’est tout.
D’avoir engagé Philippe Troussier pour six mois, ça ne se retourne pas contre toi ?
Je n’ai pas ce sentiment-là. L’OM a suffisamment souffert parfois de contrats très longs qui n’ont jamais été au bout pour que, au moins dans cette affaire là, nous fussions un peu logique avec nous–même. C’était une manière pour lui de mieux connaître, de mieux connaître la ville, le club et pour nous de mieux se familiariser avec ses méthodes.
Quelle différence y aura-t-il entre les méthodes que vous avez employées jusqu’à aujourd’hui est celles que vous aller employer à partir de maintenant ?
J’en ai parlé avec Philippe. Je ne peux pas me répandre plus là-dessus. On a des idées. Ça tient de beaucoup de petites choses dont il faut parler impérativement.
Le stage ?
C’est à partir de mercredi dans la région Rennes.
Ils ne gagnent pas au Stade Vélodrome, vous changez d’air pour les entraînements c’est l’air de Marseille qui n’est pas bon ?
N’ont pas du tout. Je pense qu’il ne faut pas caricaturer. C’est simplement une manière de se rapprocher du lieu où on va jouer. Si on avait joué à Marseille peut-être que ça aurait été tout à fait à côté.
Les anciens ne vont pas se plaindre de quitter encore leurs familles ?
Tu parlais ancien. J’ai parlé de ça avec Barthez. Il n’a rien trouvé à redire. Il n’y a aucun problème pour lui.
Pour Barthez vous allez gagner du temps jeudi ?
Gagner du temps, je pense que c’est une clause facile aussi. Il y a des faits. Il a été jugé bien avant que l’instruction n’aboutisse. Il n’a subit que des éléments à charge. Nous aussi nous avons des éléments à décharge. On n’attend pas ni qu’il soit l’exemple, parce que c’est Fabien Barthez, ni qu’il soit l’objet d’une sollicitude qui serait due à son parcours ou à son palmarès. La seule chose que j’attends, c’est l’équité.
Il annonçe son intention de poursuivre sa carrière après 2006, vous en avez parlé avec lui ?
C’est une bonne chose. Il sera avec nous l’année prochaine. On n’a pas parlé d’avenir.
Même s’il est sanctionné lourdement il sera là l’année prochaine ?
Ce sont des réponses qui ne se prennent pas rapidement. Peut-être que lui-même, s’il était sanctionné lourdement et longuement, peut-être qu’il prendrait une décision contre laquelle on ne pourrait rien. Je ne peux pas m’avancer sur ça.
Que souhaiteriez-vous vous ?
Qu’il ne soit pas suspendu.
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