15-04-2005, 16:42
Pourquoi Brahim Hemdani a-t-il été sanctionné ?
Je pense qu’il ne faut pas forcer les termes et parler de sanction. Nous sommes à un moment de la saison ou tout le monde est un peu tendu, je dirais même super tendu.
Nous ne sommes qu'à six journées de la fin du championnat. Cela amène de la part de chacun un investissement supplémentaire à ce qu’on voit habituellement. Evidemment, les caractères s’expriment avec plus de bruit. Il y a eu effectivement, ce n’est pas la peine de le nier, plus que des mots échangés, de manière assez vive, entre Philippe Troussier et Brahim Hemdani.
Ce sont des événements qui se produisent aussi par ailleurs, mais on sait qu’à Marseille ça prend toujours des proportions un peu plus grandes. Ce jour-là je n’étais pas là. À mon retour, j’ai eu l’occasion de parler aussi bien avec l’entraîneur qu’avec le joueur. Les explications qui m’ont été données m’ont conforté dans cette idée que le moment se prête plus à l’hypertension pas autre chose, mais ce sont deux hommes intelligents. Chacun a fait l’analyse correcte de la situation et l’analyse juste de son attitude.
Chacun est aujourd’hui revenu à de bien meilleurs sentiments. En tout cas les deux se sont entendus pour reprendre le travail dès le début de la semaine prochaine avec, pour seul objectif, de faire du mieux pour l’Olympique de Marseille.
Parler de sanction, je pense que c’est aller vite en besogne. Après la rencontre que j’ai eue avec Brahim, j’ai simplement demandé au garçon, pour encore mieux calmer les esprits et pour aussi démontrer qu’il y a une autorité au sein du club. Que cette autorité c’est l’entraîneur qui en est le dépositaire, qu’il était bon qu’il prenne un peu de recul, pendant deux ou trois jours, histoire de dégager l’horizon, histoire de pouvoir reprendre les choses au mieux, dès le début de la semaine prochaine.
C’est une mise à pied ?
Appelez ça comme vous voulez !
Ce qui est important c’est que dans l’échange que j’ai eu avec un garçon, nous nous soyons entendus dans le sens de la démarche que j’ai entreprise. Je pense qu’il était tout à fait normal, légitime, que cette affaire ne prenne pas une dimension, ni une proportion qui, à mon sens, aurait été néfaste pour la vie du groupe.
J’ajoute simplement que lorsque dans un groupe il y a ce que j’ai appelé des « piaillements » entendu d’assez loin, c’est que la vie existe aussi dans ce groupe là.
Le mal est grave ?
De mon point de vue il y a rien de très profond. Rien de très grave. Le ressentiment d’un joueur qui ne joue pas, je pense que ça se voit et ça se vit dans tous les clubs professionnels et je ne vois pas pourquoi Marseille serait une exception. C’est l’expression de deux caractères forts, qui a trouvé un prolongement un peu dans l’affrontement.
Ce qui m’apparaît comme primordial, c’est que l’un et l’autre se sont rendus compte que le moment n’était pas à ce type d’affrontements mais plutôt à une mobilisation générale et c’est très bien ainsi.
Ça tombe mal à la veille d’un match aussi important ?
Ça peut avoir des répercutions pour la suite de la saison ?
J’aimerais pouvoir lire dans le futur pour savoir, effectivement, quel prolongement ce type de choses pourrait avoir sur le rendement de l’équipe. Il faut savoir simplement une chose, Philippe Troussier a son caractère. Je ne pense pas qu’un conflit ponctuel, soit forcément une mauvaise chose. Le conflit est connu simplement parce qu’à l’entraînement, il y avait effectivement du monde.
On sait que c’est de cette manière que les bruits vont vite. Ça aurait pu se passer dans un parfait huis clos. Et nul n’en n’aurait jamais parlé. Il faut relativiser.
J’aurai voulu avoir la capacité de faire l’inventaire des incidents qui existent dans d’autres clubs, a l’heure de l’entraînement, et vous verriez que, quelque part, ça ne serait, un peu partout, qu’un épiphénomène. Alors savoir quelle portée ce qu’on appelle un incident aujourd’hui pourrait avoir sur rendement de l’équipe ? Je ne suis pas en mesure de le dire. La seule chose que je sais, c’est que après notre match à Strasbourg, qui a donné ce que l’on sait, avant ce match « importantissime » c’est vrai pour nous contre Ajaccio, ce qui apparaît à mes yeux comme étant le plus important, c’est que tout le monde se mobilise, que tout le monde prenne conscience de l’importance de cette partie.
Que chacun y mette du sien pour qu’à l’arrivée nous ayons remporté les trois points.
Brahim a vécu bien des tempêtes à l’OM, c’est un garçon calme. Les faits doivent être graves pour le faire sortir de ses gonds ?
C’est une appréciation toute personnelle. Chacun a le droit d’avoir la sienne. Je dirais simplement une chose c’est que pendant les périodes passées, rien ne dit qu’il ne se soit pas passé quelque chose qui a été simplement inconnu des gens. Ça on ne peut pas savoir.
Moi je pense qu’il ne faut pas chercher trop loin. Ce ne sont pas des mots de circonstance que j’emploie. S’il y avait un problème, je pense que certains d’entre vous me connaissent pour savoir que je n’ai pas l’habitude de parler simplement en surface, s’il y a des problèmes, il faut en parler, les régler. Il y en a eu un très ponctuellement. Lorsque que ce problème a surgi, en tant que responsable, j’ai pris l’affaire en main et je me suis aperçu qu’effectivement c’était un épiphénomène. Une péripétie certes bruyante, mais une péripétie qui jalonne de toute façon, naturellement, la vie d’un club de football professionnel.
La vie du groupe ne va pas être perturbée ?
Je n’ai absolument pas constaté quelques mouvements déplorables à la suite de ça !
Mais c’est suffisamment important pour que vous veniez en parler ?
On m’a demandé de venir parce que, paraît-il, la presse parlait d’un problème. Il fallait bien que je vienne, non seulement saluer certains de mes amis mais aussi parler de ce problème.
La situation actuelle vous inquiète ?
Evidemment que ce n’est pas agréable. Mais m’inquiéter ? Je pense que dans la vie il y a des choses beaucoup plus importantes que ça.
Admettez avec moi que Monaco a aussi vécu ces temps de passage inférieurs aux attentes. On a connu ça à Auxerre. Lyon l’a connu mais a su limiter la casse. C’e sont des événements habituels dans un championnat disputé.
Il est rare de voir un club, une équipe, prendre route et ne pas rétrograder à un moment donné pour mieux prendre son élan.
Hemdani n’avait-il pas déjà refusé d’entrer à Strasbourg ?
Dans un groupe il faut savoir prendre les garçons tels qu’ils sont. Tous. Un par un. Chacun a son caractère. Il y a bien entendu une discipline collective qui rythme la vie du groupe. Ensuite, il y a de la part de l’entraîneur, une gestion collective, mais aussi une gestion individuelle de chaque cas. Jamais il n’a refusé de rentrer à Strasbourg. Je sais que le bruit a couru aussi.
Brahim, chaque fois qu’il a été appelé, a toujours su répondre présent. Puis, ce que je n’ai pas dit et qui est très vrai, pour Philippe Troussier, Brahim Hemdani est l’un de ces joueurs absolument utiles dans un effectif, de par sa disponibilité, de par sa polyvalence. Bien avant cet incident là et après cet incident, ce sont des propos que Philippe Troussier m’a tenu. Il ne faut pas chercher ce qui n’existe pas. Si on avait fait appel à Hemdani à Strasbourg, il se serait levé et aurait joué.
Pour la saison prochaine vous avez une idée des secteurs à renforcer ou vous attendez une éventuelle qualification en Champions League ? Est-ce que des joueurs comme Beye, ont signé ?
Rien n’est signé. Nous sommes dans un contexte qui prévaut pour tout le monde. Il y a une différence pour un club comme l’Olympique de Marseille, selon qu’il soit qualifié pour la Champion's League ou non. Cela nous amène à échafauder différentes hypothèses.
Quant à savoir si nous avons déjà une idée sur les postes qu’il faudrait renforcer ou pas, je pense que chacun a son idée. Si nous obtenions nos objectifs, nous pensons qu’une ossature se sera dégagée et qu’il ne faudra pas la remanier dans de grandes largeurs mais simplement la renforcer. Il y a une grande différence.
C’est vers ça que nous voulons nous diriger. Essayer de donner à l’équipe, pour la saison prochaine, une plus grande dimension à partir d’une ossature qui existe. Cela amènera les joueurs nouveaux à ne pas se retrouver dans un contexte difficile. Cette année, l’équipe a été remaniée à 80 %. Les joueurs arrivés n’ont pas trouvé sur place un groupe capable de les absorber. L’adaptation s’en est trouvé plus difficile.
Si pour la saison prochaine nous ne renforçons l’équipe qu’à une échelle de 20 %, avec 80 % d’assise, il est plus facile d’absorber ces 20%. Ça peut apporter une efficacité immédiate.
Nous sommes en train de réfléchir, pour ne pas renouveler toujours des erreurs recensées et essayer de réduire au minimum la part d’erreurs ou d’improbabilités. Des joueurs le disent. C’est aussi ma conviction profonde.
Lorsqu’on parle de Marseille, avec juste raison, on parle d’instabilité. Je ne vois pas moi de grandes équipes qui n’ont pas à un moment donné été stabilisées. Nous avons nécessairement besoin de ça.
J’ai certes, un regret cette saison, et peut-être un espoir. Le regret c’est de ne pas avoir vu toujours les joueurs essentiels à l’OM exprimer tout leur potentiel. En dépit de ça, nous sommes toujours classés dans les deux ou trois premières équipes du championnat.
L’espoir que je nourris c’est de dire que le jour où ces garçons-là auront simplement atteint cette plénitude, joueront au niveau où on peut les attendre, l’équipe se sentira bien mieux à mon sens dans une proportion de 30 %.
Il y a une nécessité absolue de se stabiliser en comptant que le garçon qui sont venus cette saison, qui n’ont pas pu toujours exprimer leur potentiel, le feront beaucoup plus facilement la saison prochaine parce qu’ils connaîtront mieux la ville, mieux le club, il y aura moins de problèmes d’adaptation. C’est mon espoir.
Le cas Barthez. Vous avez fait appel pour gagner du temps ?
J’ai lu ça.
Gagner du temps est une expression impropre. Face à un dossier aussi complexe que celui de Fabien Barthez il nous fallait un minimum de temps nécessaire pour constituer un dossier de défense. Si, constituer un dossier de la manière la plus professionnelle possible, de réunir tous les éléments susceptibles d’être pour nous l’une des défenses acceptables, c’est gagner du temps, alors oui nous avons cherché à gagner du temps.
Mais nous avons essayé de remplir que notre devoir.
Il est tout à fait normal et légitime que, un joueur qui est dans notre club, dont on connaît le parcours, dont on a commenté, expliqué est non justifié le geste, il est tout à fait normal et légitime que ce garçon-là soit défendu du mieux que nous pourrons refaire. Le minimum était de très bien préparer le dossier, de ne pas nous rendre devant cette commission en la prenant par-dessus la jambe, pour que ça nous soit légitimement reproché demain.
Vous espérez que, s’il y a suspension, elle aille sur la période estivale ?
Ça, se sont des spéculations dans lesquelles je ne tombe pas.
Il y a un problème. On a déjà posé la question de savoir si Fabien devrait être un exemple, s’il devait bénéficier d’une certaine compréhension eue égard à sa carrière, j’ai dit non.
Le seul sentiment qui m’anime, il est simple et sincère, c’est que l’équité s’exprime. Qu’à la fin, le jugement qui va être porté soit la résultante d’un jugement équitable. On ne peut pas juger sur la place publique un garçon sans véritablement détenir tous les éléments à charge et à décharge.
Il n’y a pas lieu de faire le machiavélisme, dans le calcul hypothétique du genre, oui on peut peut-être, en agissant comme ça, amener Fabien Barthez a jouer tel ou tel match. Ce n’est pas l’objet.
Je pense qu’il ne faut pas forcer les termes et parler de sanction. Nous sommes à un moment de la saison ou tout le monde est un peu tendu, je dirais même super tendu.
Nous ne sommes qu'à six journées de la fin du championnat. Cela amène de la part de chacun un investissement supplémentaire à ce qu’on voit habituellement. Evidemment, les caractères s’expriment avec plus de bruit. Il y a eu effectivement, ce n’est pas la peine de le nier, plus que des mots échangés, de manière assez vive, entre Philippe Troussier et Brahim Hemdani.
Ce sont des événements qui se produisent aussi par ailleurs, mais on sait qu’à Marseille ça prend toujours des proportions un peu plus grandes. Ce jour-là je n’étais pas là. À mon retour, j’ai eu l’occasion de parler aussi bien avec l’entraîneur qu’avec le joueur. Les explications qui m’ont été données m’ont conforté dans cette idée que le moment se prête plus à l’hypertension pas autre chose, mais ce sont deux hommes intelligents. Chacun a fait l’analyse correcte de la situation et l’analyse juste de son attitude.
Chacun est aujourd’hui revenu à de bien meilleurs sentiments. En tout cas les deux se sont entendus pour reprendre le travail dès le début de la semaine prochaine avec, pour seul objectif, de faire du mieux pour l’Olympique de Marseille.
Parler de sanction, je pense que c’est aller vite en besogne. Après la rencontre que j’ai eue avec Brahim, j’ai simplement demandé au garçon, pour encore mieux calmer les esprits et pour aussi démontrer qu’il y a une autorité au sein du club. Que cette autorité c’est l’entraîneur qui en est le dépositaire, qu’il était bon qu’il prenne un peu de recul, pendant deux ou trois jours, histoire de dégager l’horizon, histoire de pouvoir reprendre les choses au mieux, dès le début de la semaine prochaine.
C’est une mise à pied ?
Appelez ça comme vous voulez !
Ce qui est important c’est que dans l’échange que j’ai eu avec un garçon, nous nous soyons entendus dans le sens de la démarche que j’ai entreprise. Je pense qu’il était tout à fait normal, légitime, que cette affaire ne prenne pas une dimension, ni une proportion qui, à mon sens, aurait été néfaste pour la vie du groupe.
J’ajoute simplement que lorsque dans un groupe il y a ce que j’ai appelé des « piaillements » entendu d’assez loin, c’est que la vie existe aussi dans ce groupe là.
Le mal est grave ?
De mon point de vue il y a rien de très profond. Rien de très grave. Le ressentiment d’un joueur qui ne joue pas, je pense que ça se voit et ça se vit dans tous les clubs professionnels et je ne vois pas pourquoi Marseille serait une exception. C’est l’expression de deux caractères forts, qui a trouvé un prolongement un peu dans l’affrontement.
Ce qui m’apparaît comme primordial, c’est que l’un et l’autre se sont rendus compte que le moment n’était pas à ce type d’affrontements mais plutôt à une mobilisation générale et c’est très bien ainsi.
Ça tombe mal à la veille d’un match aussi important ?
Ça peut avoir des répercutions pour la suite de la saison ?
J’aimerais pouvoir lire dans le futur pour savoir, effectivement, quel prolongement ce type de choses pourrait avoir sur le rendement de l’équipe. Il faut savoir simplement une chose, Philippe Troussier a son caractère. Je ne pense pas qu’un conflit ponctuel, soit forcément une mauvaise chose. Le conflit est connu simplement parce qu’à l’entraînement, il y avait effectivement du monde.
On sait que c’est de cette manière que les bruits vont vite. Ça aurait pu se passer dans un parfait huis clos. Et nul n’en n’aurait jamais parlé. Il faut relativiser.
J’aurai voulu avoir la capacité de faire l’inventaire des incidents qui existent dans d’autres clubs, a l’heure de l’entraînement, et vous verriez que, quelque part, ça ne serait, un peu partout, qu’un épiphénomène. Alors savoir quelle portée ce qu’on appelle un incident aujourd’hui pourrait avoir sur rendement de l’équipe ? Je ne suis pas en mesure de le dire. La seule chose que je sais, c’est que après notre match à Strasbourg, qui a donné ce que l’on sait, avant ce match « importantissime » c’est vrai pour nous contre Ajaccio, ce qui apparaît à mes yeux comme étant le plus important, c’est que tout le monde se mobilise, que tout le monde prenne conscience de l’importance de cette partie.
Que chacun y mette du sien pour qu’à l’arrivée nous ayons remporté les trois points.
Brahim a vécu bien des tempêtes à l’OM, c’est un garçon calme. Les faits doivent être graves pour le faire sortir de ses gonds ?
C’est une appréciation toute personnelle. Chacun a le droit d’avoir la sienne. Je dirais simplement une chose c’est que pendant les périodes passées, rien ne dit qu’il ne se soit pas passé quelque chose qui a été simplement inconnu des gens. Ça on ne peut pas savoir.
Moi je pense qu’il ne faut pas chercher trop loin. Ce ne sont pas des mots de circonstance que j’emploie. S’il y avait un problème, je pense que certains d’entre vous me connaissent pour savoir que je n’ai pas l’habitude de parler simplement en surface, s’il y a des problèmes, il faut en parler, les régler. Il y en a eu un très ponctuellement. Lorsque que ce problème a surgi, en tant que responsable, j’ai pris l’affaire en main et je me suis aperçu qu’effectivement c’était un épiphénomène. Une péripétie certes bruyante, mais une péripétie qui jalonne de toute façon, naturellement, la vie d’un club de football professionnel.
La vie du groupe ne va pas être perturbée ?
Je n’ai absolument pas constaté quelques mouvements déplorables à la suite de ça !
Mais c’est suffisamment important pour que vous veniez en parler ?
On m’a demandé de venir parce que, paraît-il, la presse parlait d’un problème. Il fallait bien que je vienne, non seulement saluer certains de mes amis mais aussi parler de ce problème.
La situation actuelle vous inquiète ?
Evidemment que ce n’est pas agréable. Mais m’inquiéter ? Je pense que dans la vie il y a des choses beaucoup plus importantes que ça.
Admettez avec moi que Monaco a aussi vécu ces temps de passage inférieurs aux attentes. On a connu ça à Auxerre. Lyon l’a connu mais a su limiter la casse. C’e sont des événements habituels dans un championnat disputé.
Il est rare de voir un club, une équipe, prendre route et ne pas rétrograder à un moment donné pour mieux prendre son élan.
Hemdani n’avait-il pas déjà refusé d’entrer à Strasbourg ?
Dans un groupe il faut savoir prendre les garçons tels qu’ils sont. Tous. Un par un. Chacun a son caractère. Il y a bien entendu une discipline collective qui rythme la vie du groupe. Ensuite, il y a de la part de l’entraîneur, une gestion collective, mais aussi une gestion individuelle de chaque cas. Jamais il n’a refusé de rentrer à Strasbourg. Je sais que le bruit a couru aussi.
Brahim, chaque fois qu’il a été appelé, a toujours su répondre présent. Puis, ce que je n’ai pas dit et qui est très vrai, pour Philippe Troussier, Brahim Hemdani est l’un de ces joueurs absolument utiles dans un effectif, de par sa disponibilité, de par sa polyvalence. Bien avant cet incident là et après cet incident, ce sont des propos que Philippe Troussier m’a tenu. Il ne faut pas chercher ce qui n’existe pas. Si on avait fait appel à Hemdani à Strasbourg, il se serait levé et aurait joué.
Pour la saison prochaine vous avez une idée des secteurs à renforcer ou vous attendez une éventuelle qualification en Champions League ? Est-ce que des joueurs comme Beye, ont signé ?
Rien n’est signé. Nous sommes dans un contexte qui prévaut pour tout le monde. Il y a une différence pour un club comme l’Olympique de Marseille, selon qu’il soit qualifié pour la Champion's League ou non. Cela nous amène à échafauder différentes hypothèses.
Quant à savoir si nous avons déjà une idée sur les postes qu’il faudrait renforcer ou pas, je pense que chacun a son idée. Si nous obtenions nos objectifs, nous pensons qu’une ossature se sera dégagée et qu’il ne faudra pas la remanier dans de grandes largeurs mais simplement la renforcer. Il y a une grande différence.
C’est vers ça que nous voulons nous diriger. Essayer de donner à l’équipe, pour la saison prochaine, une plus grande dimension à partir d’une ossature qui existe. Cela amènera les joueurs nouveaux à ne pas se retrouver dans un contexte difficile. Cette année, l’équipe a été remaniée à 80 %. Les joueurs arrivés n’ont pas trouvé sur place un groupe capable de les absorber. L’adaptation s’en est trouvé plus difficile.
Si pour la saison prochaine nous ne renforçons l’équipe qu’à une échelle de 20 %, avec 80 % d’assise, il est plus facile d’absorber ces 20%. Ça peut apporter une efficacité immédiate.
Nous sommes en train de réfléchir, pour ne pas renouveler toujours des erreurs recensées et essayer de réduire au minimum la part d’erreurs ou d’improbabilités. Des joueurs le disent. C’est aussi ma conviction profonde.
Lorsqu’on parle de Marseille, avec juste raison, on parle d’instabilité. Je ne vois pas moi de grandes équipes qui n’ont pas à un moment donné été stabilisées. Nous avons nécessairement besoin de ça.
J’ai certes, un regret cette saison, et peut-être un espoir. Le regret c’est de ne pas avoir vu toujours les joueurs essentiels à l’OM exprimer tout leur potentiel. En dépit de ça, nous sommes toujours classés dans les deux ou trois premières équipes du championnat.
L’espoir que je nourris c’est de dire que le jour où ces garçons-là auront simplement atteint cette plénitude, joueront au niveau où on peut les attendre, l’équipe se sentira bien mieux à mon sens dans une proportion de 30 %.
Il y a une nécessité absolue de se stabiliser en comptant que le garçon qui sont venus cette saison, qui n’ont pas pu toujours exprimer leur potentiel, le feront beaucoup plus facilement la saison prochaine parce qu’ils connaîtront mieux la ville, mieux le club, il y aura moins de problèmes d’adaptation. C’est mon espoir.
Le cas Barthez. Vous avez fait appel pour gagner du temps ?
J’ai lu ça.
Gagner du temps est une expression impropre. Face à un dossier aussi complexe que celui de Fabien Barthez il nous fallait un minimum de temps nécessaire pour constituer un dossier de défense. Si, constituer un dossier de la manière la plus professionnelle possible, de réunir tous les éléments susceptibles d’être pour nous l’une des défenses acceptables, c’est gagner du temps, alors oui nous avons cherché à gagner du temps.
Mais nous avons essayé de remplir que notre devoir.
Il est tout à fait normal et légitime que, un joueur qui est dans notre club, dont on connaît le parcours, dont on a commenté, expliqué est non justifié le geste, il est tout à fait normal et légitime que ce garçon-là soit défendu du mieux que nous pourrons refaire. Le minimum était de très bien préparer le dossier, de ne pas nous rendre devant cette commission en la prenant par-dessus la jambe, pour que ça nous soit légitimement reproché demain.
Vous espérez que, s’il y a suspension, elle aille sur la période estivale ?
Ça, se sont des spéculations dans lesquelles je ne tombe pas.
Il y a un problème. On a déjà posé la question de savoir si Fabien devrait être un exemple, s’il devait bénéficier d’une certaine compréhension eue égard à sa carrière, j’ai dit non.
Le seul sentiment qui m’anime, il est simple et sincère, c’est que l’équité s’exprime. Qu’à la fin, le jugement qui va être porté soit la résultante d’un jugement équitable. On ne peut pas juger sur la place publique un garçon sans véritablement détenir tous les éléments à charge et à décharge.
Il n’y a pas lieu de faire le machiavélisme, dans le calcul hypothétique du genre, oui on peut peut-être, en agissant comme ça, amener Fabien Barthez a jouer tel ou tel match. Ce n’est pas l’objet.
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