08-04-2005, 19:50
Il manque du monde aujourd’hui ?
Oui, oui mais ils ont des mots d’excuses…
Troussier donne le groupe et les blessés.
La blessure des Dehu c’est préoccupant ?
Perdre des joueurs de cette valeur, c’est toujours un problème quand on est entraîneur. Maintenant ça n’a pas pour autant bouleversé la préparation de l’équipe. On a intégré l’absence de Dehu depuis 3 semaines et l’absence de Sylvain N’Diaye c’est une absence qui n’est pas non plus en relation directe avec l’équipe qui a joué d’entrée de jeu sur les derniers matchs.
Dehu, N’Diaye, Fiorèse sont des joueurs importants en fin de saison. Dehu, je l’espère la semaine prochaine. Fiorèse, pareil, N’Diaye a priori c’est un problème de genou. Il en a pour deux ou trois jours encore. Ces trois là doivent être sur le pont dans les 8 prochains jours.
Bamogo sera opérationnel d’autant que vous avez annoncé des changements ?
Vous aviez compris des changements d’attitude. Dans la notion de changement, il ne faut pas y voir toujours des hommes.
Vous étiez content des prestations contre Paris ?
Sur le fait d’avoir relevé la tête, d’avoir jouér un match dans lequel on n’avait pas de droit à l’erreur, que ce match représentait une pollution en cas de défaite et qu’on jouait ce match en tant que favoris, à domicile et que l’objectif était de rester deuxième et de mettre éventuellement un terme à cette spirale de défaite. On peut comprendre que c’est un match qui avait un certain enjeu. C’est le derby national. On est mené au score, tout est réuni pour qu’on perde. Bien non. A l’image de ce qu’on a fait contre Lens, à l’image de notre deuxième mi-temps contre Monaco, ce match a été conforme sur l’état mental de cette équipe. Elle est menée au score et elle montre des qualités de ne rien lâcher. C’est quand même un socle de base lorsqu’on est entraîneur. On va se contenter aujourd’hui du fait qu’on a bien joué sur ces bases importantes que sont la mentalité, l’attitude. A ce niveau là on a été très bien. On a essayé de gagner jusqu’à la fin.
On n’était pas tous au même niveau sur le plan fraîcheur. On avait décidé de mettre un attaquant supplémentaire, c’est la première fois qu’on évoluait avec un dispositif différent dans l’organisation. A partir de là, c’est au détriment de certains aspects du jeu. Particulièrement dans l’aspect défensif. C’est vrai qu’on a peut-être pas eu la même compacité avec un attaquant supplémentaire qui lui était là pour apporter la profondeur. Si on ajoute un manque de fraîcheur de certains joueurs importants de l’équipe, ce qui a peut-être montré qu’on n’a pas été bien dans le jeu ou dans certaines parties du jeu. Cette semaine l’objectif a été de savoir pourquoi on avait des problèmes d’allumage. Il nous faut toujours un but ou un joueur qui se blesse avant le match pour réagir. Finalement, on a du mal à avoir une entame qui était notre force il y a quelques temps.
Aujourd’hui, nous sommes plus en situation de réaction. C’est souvent la réaction qui crée un handicap comme ça a été le cas contre Lens, contre Istres, contre Monaco et contre Paris Saint-Germain. Ce qui est marrant, c’est qu’avant, lorsqu’on prenait un but, on perdait. Depuis quelques temps, on ne perd plus. Donc c’est déjà une valeur qui n’existait pas en début de saison et au début aussi de mon processus. L’équipe avait toujours un coup de mou en deuxième mi-temps. Ce n’est plus le cas. On a quand même évolué sur certains domaines.
Si on ajoute à cela le fait que l’équipe de Paris était venue complètement libérée, quand on connaît la qualité de ses joueurs, c’est vrai qu’on a eu un match compliqué, difficile. Ça aurait pu se compliquer si on n’était pas revenu au score. Ce match-là, nous a quand même libéré. Ce match représentait une certaine tension sur la tête des uns et des autres. Maintenant on est libéré. On va voir la réaction. C’est pour ça que dans l’état d’esprit de cette semaine, d’abord j’ai rencontré tous les joueurs en individuel, le groupe est bon, sain et adhère complètement à des principes de travail, de jeu. A un état d’esprit.
Si vous avez vu la séance de ce matin, une séance toujours difficile à mettre en place parce que ça touche la stratégie, l’organisation, les placements, les déplacements, on sent quand même une grosse participation. Ce n’était pas encore le cas il y a quelques temps. C’était des séances difficiles. Aujourd’hui je trouve que ça c’est bien passé. Donc c’est pour moi des signes forts. C’est le message fort que les joueurs me rendent dans l’adhésion, dans le bloc équipe. C’est d’ailleurs ce que je leur ai dit. Quand un entraîneur est content de ses joueurs, il ne parle pas technique. Il dit : on a été là, on a été présent, on a relevé la tête, on est allé au bout de nos idées, on a fait beaucoup d’efforts, on a été présent physiquement. C’est ça la valeur collective. La valeur collective c’est tous ces aspects mentaux. Je pense qu’on les a.
Qu’est-ce qui va changer contre Strasbourg. Il va falloir faire un gros match pour se maintenir à la deuxième ou à la troisième place ?
On connaît les conséquences d’un résultat positif. On sait que si on fait un coup là-bas, on sait que les autres ont aussi un calendrier difficile. Il y a un Lille Monaco, ce match ne se jouera pas. Quoi qu’il arrive, on sera donc toujours deuxième lundi. Depuis le temps qu’on le dit ça ! Donc ça c’est un élément qu’il faudra savoir.
Mais vous serez troisième ?
Je préfère dire deuxième en termes de points. On verra plus tard le goal avérage.
Vous regrettez que ce match ne se joue pas ?
Non. D’abord en respect de l’événement qui se passe. Je trouve que c’est une mesure complètement en regard de cet événement douloureux de la famille princière de Monaco. Sur le plan purement stratégique, pour nous, si on fait un bon résultat à Strasbourg, ça sera un match en retard pour recoller. Si Monaco gagne et que nous on fait une contre-performance, on sera toujours égalité avec Lille et on sera qu’à un point de Monaco. On sera à six matches de la fin, toujours dans une logique de gagner des points sachant que, après Monaco va à Sochaux, que nous on reçoit Ajaccio, que Lille reçoit Lens. C’est ça aussi un championnat. Vous le comprenez !
Actuellement notre avenir ne tient qu’à nous. En même temps, on n’a pas un calendrier plus favorable que les autres. Chaque match sera difficile. Pourquoi ? Parce que toutes les équipes qu’on rencontre, ont des objectifs. Strasbourg se bat pour rester en L1 et nous on se bat pour rester deuxième du championnat. Ce sont des valeurs qui ont sûrement le même poids en sachant que peut-être on est plus en danger lorsqu’on joue la relégation que lorsque on joue la deuxième place. C’est là que nous il faudra qu’on construise et qu’on se mobilise individuellement et collectivement au bon moment sur ce genre de match. On sait que c’est un match important. C’est un virage important compte tenu que le match Monaco Lille ne va pas se jouer, compte tenu du fait que nous, on a un coup à faire.
Au vu du résultat contre Paris au vu de la situation actuelle, Strasbourg n’est pas vraiment le dernier lacet avant le sommet de votre Alpes d’Huez ?
Non. Ce n’est pas important parce que quel que soit le résultat, ce n’est pas là qu’on jouera la place finale. Vous gagnez, les autres ont un match de retard, ils gagnent… si on perd, on ne pourra pas dire que Marseille aura perdu ses chances pour la qualification. Dans tous les cas, c’est un match pour coller. Toujours coller. Le sprint n’est pas engagé. On a passé quatre cols, on est resté au milieu du peloton et à l’arrivée on est deuxième du championnat. Donc on a toujours ce maillot qui représente une place d’honneur. On vient de passer Lens, Monaco, Saint-Étienne, Paris. Je crois d’ailleurs qu’avant ces cols on était déjà deuxième. On était au même point qu’aujourd’hui. C’est comme si les quatre matchs importants qu’on vient de jouer, n’avaient pas existé. Je me souvienne de titres d’un quotidien qui avait écrit : qui n'avance pas recule. Nous on ne recule pas plus qu' on ne cède des points. Oui sur Lyon, mais par rapport aux autres, sur les cinq derniers matchs, c’est nous qui avons gagné le plus de points. Ça veut dire qu’on ne recule pas. On cède du terrain sur Lyon qui effectivement qui est parti mais, sur nos concurrents directs, on ne cède pas. Je préfère être dans ma peau, que dans celle d’un collègue qui dit que son équipe a joué en touriste, en a pris trois.
Maintenant il y a quatre matchs importants, Strasbourg, qui joue la relégation, Nantes qui joue la relégation, comme Ajaccio et Caen. On sait très bien que ce ne sont pas des matchs faciles, mais simplement, psychologiquement on est dans une phase où, si on mérite d’être deuxième, on doit être à même d’aborder ces matchs techniquement, physiquement, mentalement, tactiquement avec des arguments qui font qu’aujourd’hui on est deuxième du championnat et on doit faire valoir ces ingrédients là. Sur l’ensemble du championnat, ces équipes nous sont inférieures, en tout cas sur la durée. Maintenant sur un match, c’est un match qui va être difficile. Je pense que psychologiquement on est capable de faire valoir nos arguments.
Quels arguments avez-vous développé pour que votre équipe entre mieux dans une rencontre ?
Avant on avait la chance de l’équipe qui bénéficiait d’une remise en cause. Il y a eu le changement d’entraîneur. Il y a eu le réveil des uns et des autres. Il y a eu une adhésion et la chance qui fait qu’on marquait des buts sur des corners. Une déviation, je me souviens du but contre Metz, sur un corner, ce n’est pas une situation de jeu normale. Un à zéro. Après Barthez vous sauve quatre balles de match. A Caen, on était aussi près du quatre à un que de perdre le match 4à3. On a les 20 minutes catastrophiques. Aujourd’hui on a 20 minutes toujours bonnes. On a toujours la dernière demi-heure qui est bonne. On n’a peut-être plus cette chance du début, d’entame de match, parce que les équipes se disent attention Marseille il faut être fort d’entrée. Il y a de toute façon une réaction de l’adversaire qui se méfie d’entrée de Marseille.
À partir de là vous entrez à la mi-temps avec 0 à 0, ou vous êtes menés au score et automatiquement vous êtes dans une situation de réagir. Donc, on a cultivé, développé, des valeurs morales pour réagir. On ne faisait pas ça avant. Je pense qu’on est plus fort maintenant en terme collectif, en terme de mieux se connaître, de connaître nos réactions les uns les autres. Le groupe est plus fort. Il suffit de le voir dans sa participation aux entraînements et dans sa tenue. Je trouve qu’on est plus fort. Je me sens plus fort aujourd’hui qu’à l’époque où on gagnait. On disait on a gagné c’est tout. Je pense qu’on arrive avoir une base solide. Aujourd’hui, le fait qu’on manque d’efficacité, c’est le fait que depuis quatre semaines je n’ai eu à faire qu’à Marlet et Péguy. Les autres étaient absents.
Rappelez-vous les bons moments de Marseille, je commençais avec deux attaquants, je remplaçais Péguy à la mi-temps, Marlet en fin de match. Il y avait un turnover sur la fraîcheur offensive qui faisait qu’on avait des armes différentes. Depuis quatre semaines, je pars avec ces deux là, je sais que je termine avec eux. Je n’ai pas le choix. Il faut prendre en compte tout ça.
Il y a aussi le fait que depuis trois matchs on perd Dehu. Je suis très satisfait de la valeur défensive mais, c’est quand même un joueur qui possède une certaine aura dans le groupe. Ce sont des éléments qui sont en notre défaveur. Dehu est important sont des coups de pied arrêtés. Dans sa relance de derrière.
Dehu est important dans l’axe et son absence vous prive de Beye sur les côtés ?
Par exemple. L’absence de Dehu fait qu’on bloque un Beye qui a le feu sous les pieds.
Samir avait un jeu plus direct qu’on voit moins aujourd’hui ?
Quand vous regardez aujourd’hui ceux qui font bien leur boulot, c’est des garçons comme Cheyrou, il n’est pas là, Fiorese n’est pas là. Vous vous apercevez que en terme de turnover ne serait-ce que pour créer une concurrence, pour essayer d’avoir différentes cartes soit pour commencer le match soit à la fin, on est très limité.
Sur le secteur Batlles, Nasri, Péguy et Marlet. Ces quatre postes qui sont quand même importants dans la phase offensive. Quand vous regardez dedans, les noms c’est N’Diaye, Hemdani, c’est le petit Yayaoui quand il est présent et ça s’arrête là. On n’a pas, juste derrière, ces armes qui font qu’on aurait pu masquer ce manque d’efficacité. Aujourd’hui on n’a pas eu beaucoup de man½uvre.
Donc on a toujours essayé de garder l’ensemble. Aujourd’hui on relève les qualités d’Habib Beye, ce qui prouve que quelque part il y en a qui ne sont pas à la hauteur, au-dessus. Je regardais le match de Chelsea, Galas a sûrement fait un aussi bon match que Beye, mais on ne voit même pas. Parce que là on sait que ce n’est pas là les joueurs importants, C’est Lampard, Doye, là-bas, le problème est autre part.
Nous notre problème, on relève les meilleurs joueurs derrière ce qui prouve que le ballon revient vite. Il y a un problème d’animation, de fraîcheur. On en a conscience.
Les retours de Koke ou de Bamogo sont positifs pour vous, même si c’était casse tète supplémentaire ?
J’essaye toujours d’avoir une communication de confiance avec le groupe. La concurrence, il faut que je la joue parce que c’est ma responsabilité. L’équipe m’appartient. C’est moi qui vais faire l’équipe. L’équipe, j’ai à la faire et quelque soient les joueurs qui vont être mis, il y aura de la tenue. C’est à l’image de ce qui se passe à entraînement. Aujourd’hui les joueurs répondent. Je vais prendre des décisions de modifier non pas l’organisation, mais de remettre en cause un certain nombre de joueurs. Facile à faire.
J’ai aussi la possibilité de faire confiance à un groupe qui, sur la deuxième mi-temps, a été capable d’être présent, de relever la tête, de revenir au score et d’avoir essayé de gagner ce match. Eux, en tout cas, ne se sont pas planqués. Ils étaient présents. Avec du recul, le match de Paris n’est pas si méchant que ça, pas si mauvais que ça. Quand on le revoit, on sait qu’on n’a pas été présent dans certains domaines, qu’on a été absent dans certains autres, mais, quelque part dans l’esprit, c’était bon. Il y a des petits réglages. Le réglage de l’allumage. Il est important qu’on dise attendez ça ne sert à rien d’attendre qu’on prenne un but pour réagir. Cette entame doit vous appartenir. On doit se retrouver sur ce terrain-là. À un moment ou à un autre, on doit se retrouver sur le terrain de la compétition.
Quand on est dans le vestiaire, on doit se retrouver sur ces valeurs-là, ces valeurs de mobilisation, individuellement, collectivement. Tout ce travail de vestiaire passe aussi par un protocole, une communication, un échauffement, des petits détails qui font que : Là on y est les gars ! Ces valeurs-là, sont des valeurs qu’on a travaillées cette semaine, dont on a discuté. À partir de là, je peux très bien aussi faire confiance à ce groupe.
Mais au vu de la prestation de Koke et de celle de Péguy. Comment expliquer aux supporteurs que vous allez remettre Péguy à Strasbourg ?
Le supporteur ne va voir que le résultat !
D’accord mais si en début de match si Péguy rate un truc ou deux, il va se faire siffler parce qu’on sait qu’il aura des supporteurs de Marseille à Strasbourg ?
Mais c’est là justement où il faut qu’on fasse preuve d’une grande solidité. Chaque supporteur à son équipe en tête. C’est pour ça qu’il y a un entraîneur. Il est là pour mettre tout le monde d’accord. Il y a une responsabilité. J’essayerai de mettre l’équipe qui permettra de gagner ce match. Maintenant, en cours de match, il y a aussi la possibilité de modifier certaines choses. Je crois que le supporteur est prêt à faire confiance à l’équipe de base. Un match est un match. Chaque match a une vérité. Hier Auxerre on a pris quatre. S’ils refont le match, demain ils n’en prendront pas quatre. Je prends l’idée du stade Français qui est en avait pris 40 en championnat à Bourgoin et qui en a mis 40 après.
Je parle de ça parce qu’on perd souvent les matchs sur les combats en rugby. La valeur première c’est le combat. Je m’intéresse beaucoup au rugby et je me disais mais comment cette équipe là peut aborder son quart de finale contre Newcastle après en avoir pris 40. Comment redonner confiance à un groupe, comment peut se faire une remise en cause pour repartir ? Ça prouve que chaque match est une vérité. Souvent lorsque vous vivez en interne ces situations là, je peux vous dire que vous vous accrochez à beaucoup de choses pour ressouder tout le monde. Non. Un match c’est un match. On a perdu, on est passé au travers pour différentes valeurs. On repart, on reconstitue un groupe, on le reconfigure et hop. C’est parti !
L’exemple du rugby me paraissait intéressant parce que lorsqu’on en prend 40 et qu’on sait qu’on a perdu la valeur du combat, c’est important.
Est-ce que vous allez faire des changements à Strasbourg ?
C’est une hypothèse qui est ouverte. Aujourd’hui, à l’heure où je vous parle, j’ai ma petite idée en tête. Ce que je peux dire, c’est que je fais confiance au groupe. À part N’Diaye, il est le même. Je fais confiance à cette dynamique de ces 18 joueurs qui feront la fin de saison avec nous. Il reste 7 matchs à jouer. Cette équipe de Marseille est deuxième du championnat. C’est l’équipe qui a pris le plus de points après Lyon. Toujours aujourd’hui. Depuis 15 matchs, l’équipe qui a pris le plus de points c’est Lyon qui a pris 29 points et Marseille deuxième en a pris 27. Ca, ce sont des valeurs quoi qu’on dise. On dit Lyon écrase tout le monde. Ils ont pris 2 points de plus que nous. On a cédé du terrain sur Lyon qui surclasse tout le monde c’est tout.
Donc je fais confiance à ce groupe qui est arrivé là. On n’est pas arrivé là par hasard ! On a eu de bons moments, on a eu des phases où on a pris beaucoup de points, il y a des phases où on a tâtonné. Ces phases de tâtonnements Marseille les a vécues, Lyon les a vécues, Monaco les a vécues, à Lille les a vécues, Auxerre les a vécues pourquoi ? Pour certains parce qu’il y a une surcharge de calendrier, ils jouent tous les trois jours. C’est le cas de Lyon, de Monaco, de Lille, d’Auxerre et pour d’autres, on joue tous les 15 jours. Ce n’est pas un avantage. Ce n’est pas un avantage que de travailler trois fois plus que les autres. Lorsqu’on a un calendrier allégé il faut travailler trois fois plus que Monaco, créer des situations etc. et garder tout le monde mobilisé. Il y a eu l’absence des attaquants. Deux étaient en forme, deux qui étaient absents. Blessé et suspendu. On a l’absence d’un défenseur.
Tout ça fait qu’aujourd’hui effectivement, on tâtonne. On va récupérer Dehu dans une semaine, le groupe est bon, sain. On vient de passer l’Alpe d’Huez, quatre cols, on est deuxième du championnat. On a maintenant quatre matchs difficiles mais qui n’ont pas la même tonalité. On se donne rendez-vous dans quatre matchs. Je pense que sur les quatre prochains matchs, il nous reste 7 matchs. Si on doit jouer l’Europe, ce n’est pas sur les sept matchs. C’est les quatre prochains matchs. Il y a 12 points à prendre, c’est clair. Il faut au minimum neuf points. Entre huit et 10 points. Ça c’est clair ! A moins que les autres s’écroulent… C’est ce que doit dire Domenech. Lui dit on ne gagne pas, mais les autres gagnent pas. On est toujours au départ.
On est un peu dans cette situation là. Déjà, si on prend neuf points sur les 12 prochains, ça fera 61 points, il restera neuf points en jeu. La deuxième place, la troisième, ça se jouera entre 63 points et 67 points. Il faudra gagner, prendre des points à Auxerre, gagner peut-être contre Lyon, peut-être aller gagner à Bordeaux où faire un nul, sur les quatre prochains matchs, je pense que c’est une barre qui nous permet de voir ou est-ce qu’on va se situer.
Mais pourquoi ne tenez-vous pas compte de la différence de buts. Ça irrité certains supporteurs internautes ?
Il est trop tôt parce que peut-être que nous on va en mettre huit contre Lyon. On ne sait pas. Je ne tiens pas compte de ça, parce que c’est une valeur qui ne pèse pas lourd aujourd’hui.
Si tout le monde gagne tous les matchs, vous restez troisième ?
Ouais ! Si on gagne tous les matchs et qu’on reste troisième, il faudra dire chapeau les autres. Ça veut dire que là on mérite d’être troisième. Déjà nous, on va se féliciter d’avoir gagné tous nos matchs et on sera très heureux d’être troisième en ayant gagné tous nos matchs. Et je pense que personne ne nous en voudra d’avoir gagné tous nos matchs, d’être troisième. C' est peut-être qu’on va perdre 4 matchs, et qu’on va être deuxième. Les gens vont dire oui vous êtes deuxième mais vous avez perdu quatre matchs, alors ça ne compte pas. On ne sait pas comment les gens réagissent vous savez ! C’est le Président qui dit vous marquez trois buts sur corners , mais ça ne compte pas parce qu’on ne compte que les buts dans le jeu…
En parlant de Président, votre avenir ?
A non ! On ne remet pas ça.
Mais dites oui ou non ?
Oui je serai là pour le match de demain.
Le top des taupes !