08-04-2005, 17:32
Paris, il y a eu du bon et du mauvais. Il faut oublier ce match?
On a fait match nul, on a perdu deux points à la maison. Maintenant il faut regarder vers l’avant et oublier le précédent. On regarde vers l’avant, il y a encore beaucoup de points à prendre.
Au niveau du jeu ça va moins bien, vous le ressentez. Vous savez d’où ça vient?
Oui c’est vrai, vous avez raison, c’est bien de produire du jeu mais si on ne marque pas de but, ça ne sert à rien de produire dans le vent. On fait avec les moyens du bord. Il y a eu beaucoup de garçons qui sont partis en sélection, on n’avait pas pu beaucoup travailler, ça peut être ça. Puis on avait aussi une bonne équipe en face. Paris n’avait plus rien à jouer. Ils étaient là pour cette rivalité et ils nous ont causé beaucoup de problèmes dans le jeu. Le jeu, ça va revenir et, même si ça ne revient pas, l’essentiel c’est qu’on prenne des points.
A Strasbourg vous devez prendre quelque chose. Il y a la pression?
Non il n’y a pas de pression justement. Je pense qu’on en avait plus contre Paris dans le sens où on savait très bien que si on perdait, plein de choses allaient s’enchaîner derrière. C’est dommage de jouer contre le 12ème et d’avoir une telle pression. On avait vraiment envie de le gagner mais plus encore envie de ne pas le perdre. Vous voyez ce que je veux dire? C’est ça qui nous a peut-être un peu freiné. Maintenant que ce poids est passé, on va pouvoir peut-être être plus libérés et aller chercher des points parce qu’on en a vraiment besoin.
Strasbourg n’est pas facile à prendre...
Oui. Ils font de bons résultats à domicile. Le dernier faux pas, c’était contre Lyon. Avant, ils avaient fait que de bons résultats. On sait qu’ils ont un duo d’attaquant qui est très, très fort, très complémentaire. Ils ont une équipe soudée qui est devenu solide au fil des matchs. On sait que ça va être un match très difficile.
Vous chassez toujours cette deuxième place?
Ce match est le premier d’une série de 4 contre des équipes qui sont moyennement classées, qui jouent la relégation. On sait que ce n’est pas spécialement facile contre des équipes comme ça...
Après ces quatre matchs, il faut rester deuxième ou troisième, assez proche de cette Ligue des Champions, pour entamer le sprint final avec l’objectif de prendre 9 points sur 9 à la fin. On va jouer Lyon qui sera champion, Bordeaux qui n’aura plus rien à jouer dans ce championnat, peut-être que ces équipes seront moins motivées, donc ça sera à nous de prendre des points.
On l’a dit lorsque vous n’étiez pas là, on le redit devant vous. Dans ce match vous avez joué en deçà de vos prestations habituelles, de ce qu’on attend de vous. Le coach a expliqué que vous vous étiez beaucoup impliqué avec l’équipe de France. Aujourd’hui c’est évacué?
C’est passé. C’est vrai que la semaine dernière il y a eu ce qu’il y a eu mais si j’ai décidé de jouer, enfin si j’ai accepté de jouer lorsque le coach m’a mis, si je pensais que je n’allais pas être bon j’aurais dû lui dire, mais je ne pensais pas. Je pensais que ça allait bien se passer. Mais voilà... Il y a eu un petit coup de fatigue, mais je n’ai pas, d’excuses à avoir. Je suis professionnel si je ne joue pas trois matchs en une semaine, comment je vais faire l’année prochaine? Non, simplement c’était un match moyen, j’ai eu du mal à y rentrer dedans, ça c’est mal enchaîné après.
Ca vous donne une envie supplémentaire contre Strasbourg après avoir déçu vos supporteurs contre le PSG?
Pas spécialement, parce que je pense qu’on est jugé sur une saison complète. C’est pas parce que tu fais un match moyen contre Paris que tu es le plus nul du monde et parce que tu fais un bon matchs contre Paris que tu es le meilleur du monde. Il faut trouver la continuité et voilà...
C’est un match très important à Strasbourg, en plus c’est près de chez moi, ça me fait plaisir de retourner un peu dans l’Est. Et j’ai envie de faire un gros match.
Vous allez retrouver des gens que vous connaissez à Strasbourg?
Oui je connais bien Mika (Pagis) qui est un très grand joueur. Dos au but, dans ses déviations, c’est sûrement un des meilleurs joueurs du championnat. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer avec lui. L’année dernière Guy Lacombe le comparait à Bergkamp et c’est vrai qu’il a un peu ce style là. Il voit très bien le jeu, joue juste, il est vraiment intelligent. C’est un régal. Il faudra faire très attention à lui, avec Niang qui prend très bien la profondeur. C’est vraiment un duo très complémentaire.
Vous donnez ces conseils à vos partenaires de la défense?
On fait des séances vidéo mais ça fait longtemps qu’il ne jouait pas à cause d’une blessure. Je pense que tout le monde le connaît. Il a assez joué prouvé dans le championnat pour qu’on se méfie de lui.
Il y a aussi un joueur comme Abdessadki qui marque, qui est bon vers l’avant. Au niveau du jeu ils méritent d’être plus haut au classement parce qu’ils produisent beaucoup de jeu. C’est beau à voir...
Comment les prendre?
Il faut déjà empêcher ce duo d’avoir des ballons. Faire le pressing le plus haut possible, gêner les défenseurs ne pas les laisser relancer. Après il faut qu’on pense à nous aussi. On a assez de qualités pour produire du jeu et marquer des buts. Retrouvons l’allant, l’énergie, comme à Toulouse.
Le fait que Marseille revienne, ça vous ouvre des horizons face à une équipe en forme qui peut marquer vite ?
C’est sûr mais il faut aussi qu’on arrête de réagir une fois qu’on a pris les buts. Il faut plutôt qu’on agisse. On sait aussi que si on arrive à mener au score au début du match, c’est difficile de nous rejoindre. Ca a fait notre force au mois de janvier. Les autres équipes attaquaient et on avait des contres. Vraiment il faut qu’on agisse et pas qu’on attende un coup dur pour enfin mettre la machine en route.
Le coach estime que la difficulté de garder cette deuxième place est dûe au mental...
Ce n’est pas le fait d’être deuxième. On a eu un premier coup dur à Saint-Étienne. On a joué dans des conditions difficiles, on s’est dit "c’est pas grave". Au lieu de prendre ça comme un avertissement, on a laissé couler. Après ça c’est enchaîné, on a eu du mal à regagner, on n’a peut-être pas su réagir, oui peut-être mentalement, après cette défaite à Saint-Étienne... Au lieu de se remettre en question on a parlé de l’état du terrain, on a dit "c’est une première défaite, c’est pas grave." Ca aurait dû nous servir d’avertissement.
A Monaco, on était parti pour faire un bon truc, on avait 4 points d’avance. Finalement avec cette défaite on n’en a plus qu’un. Ca revient de plus en plus vite. Il faut assumer, continuer à aller de l’avant, à jouer tout simplement. Comme j’ai dit dans la période de 4 matchs qui va être très importante, si on peut prendre au minimum 8 points ça sera bien. On sera dans le sprint final et après tout peut se passer.
Il reste 7 matchs Auxerre éliminé, ça se resserre bien?
Auxerre éliminé mais ils sont toujours là!
Non mais éliminé de la coupe d’Europe... Ils vont tout donner dans le championnat.
C’est vrai que s’ils gagnent leur match en retard, ils reviennent à 2 points. Ils sont dans la course, on va chez eux et pour le moment, contre les adversaires directs on a montré qu’on n’était pas bons. A part Lille, si on regarde Monaco, Auxerre, on a eu du mal. Ils sont dans la course. Il faudra faire très attention à eux. On s’est mis en galère tout seul en perdant à Monaco et de ne pas avoir réussi à enchaîner contre Paris.
Vous pensez aux points perdus conter Istres et les autres?
Non c’est fini. On n’y pense plus, on regarde devant. Les autres aussi ont perdu des points. Il reste 7 matchs. Il ne faut plus réfléchir. Il faut gagner tout simplement.
Ne pas avoir la Champions League serait une terrible déception pour le groupe?
Oui c’est clair. Maintenant si à Noël on nous avait dit qu’on allait être là à 7 journées de la fin, on aurait signé tout de suite. C’est une saison bizarre avec des hauts et des bas. On va essayer de terminer par une période faste et de se qualifier pour la Champions League.
Il reste 7 matchs de coupe?
Non, pas de coupe. En coupe on est nuls... On va dire 7 matchs d’après Noël…
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