La tonalité et de la semaine c’était un appel à la mobilisation. Nous avons un collectif, j’ai confiance en ce collectif mais ça nécessitait remobilisation sur les investissements des uns et des autres. On a travaillé, on s’est parlé et, à l’image de cette semaine on est dans le bon tempo. Je suis pleinement satisfait que le message ait été compris au cours de cette semaine.
La tonalité de la semaine a été dans ce sens réceptif. Je pense qu’il était nécessaire qu’on fasse un autre examen de conscience en terme d’investissement personnel. Se reposer sur un collectif nous a fait oublier un certain nombre de conditions, les conditions qui faisaient notre force il y a quelques semaines. Il me paraissait normal, suite aux matchs contre Istres et contre Saint-Étienne, cette pente descendante qui ne nous satisfait pas, on se devait de réfléchir.
Quelles pourraient être les raisons et qu’est-ce qui pouvait se cacher derrière ça ? Bien sûr il y a des raisons liées aux situations climatiques qu’on a déjà évoquées mais je ne veux surtout pas m’abriter derrière ça. Il y avait bien sûr la qualité de cet adversaire qui nous rencontre, il ne faut pas oublier que nous jouons contre des adversaires. Ce match toujours joué en décalage, ce match au retard, le dernier match où effectivement ce sentiment de peur de gagner qui peut appartenir au tennisman qui n'arrive pas à conclure. On en avait parlé.
Enfin la dernière raison, c’est celle à laquelle je me suis attaché, c’est de dire, ça peut-être aussi le signe d'un relâchement, d’une démobilisation à l’intérieur, en interne et que j’avais déclaré en son temps, une pré alerte pour remobiliser les troupes. Ce message a été parfaitement bien compris de la part de l’ensemble des joueurs. L’équipe a été reconstituée parce que prendre conscience de ces éléments-là, ça m’amène aussi à prendre des décisions.
L’objectif de l’entraîneur ce n’est pas de délaisser les joueurs mais de mettre une équipe plus forte qu’hier. À partir de là, il y a ceux qui ont faim, qui le démontrent, il y a ceux qui ont moins faim, qui ne sont pas bien. Il y a donc celui qui est parti et qui est revenu. Il y a celui qui était là et qui repart. L’objectif c’est de reconstituer un bloc équipe qui caractérise une volonté.
Cette volonté, moi je la perçois à entraînement, dans le comportement, les attitudes des uns et des autres. L’appel à la mobilisation a été bien compris par l’ensemble des joueurs. Nous avons bien bossé ensemble et nous sommes à la veille d’un match très important parce que l’Europe passe par Lens. Ca c’est clair. On le savait.
Je souhaiterais qu’on se mobilise individuellement et collectivement au bon moment. On doit se retrouver sur ce terrain à l’heure H pour justement pouvoir tout donner.
Ça peut-être un match piège ?
Aujourd’hui être deuxième c’est un nouveau statut. On pensait que ce statut de deuxième on aurait pu l’avoir à la 30e ou à la 33e journée. Malheureusement nous l’avons eu à la 26e journée. Suite à Bastia, à 13 journées de la fin, on est deuxième. C’est quelque chose que nous n’avions pas prévu. Avoir une responsabilité d’être deuxième c’est complètement différent que d’être cinquième et de vouloir la deuxième place. Nous sommes déjà deuxième donc c’est un nouveau statut, de nouvelles responsabilités qui font que maintenant il faut continuer à être très vigilant. C’est une nouvelle forme de responsabilité. Une nouvelle approche psychologique.
On sait que si on gagne demain, on est de toute façon deuxième. C’est un nouveau statut, une nouvelle façon de voir les choses on doit avoir les capacités pour pouvoir maintenir le cap.
Ce n’est pas un match couperet parce que je vous rappelle quand même qu’il y a suffisamment de matchs pour dire que ce n’est pas un match couperet, mais c’est un match important dans la suite du processus. On sait que le week-end prochain il y a encore nos adversaires directs qui se rencontrent. Il y a un certain Auxerre Monaco en sachant que les équipes sont fatiguées. Il y a un Lille Toulouse, on connaît l’état de santé de Lille.
Ensuite il y a les matchs en retard qui vont se jouer. Donc c’est clairs nous avons les cartes entre nos mains. Nous, aujourd’hui, on est deuxième et si ça se passe bien on est deuxième encore demain soir.
Les Marseillais ont l’air d’être fragilisé ?
Mais il n’y a pas que les Marseillais. Je vous renvoie à ce qui se passe actuellement à Monaco ou à Lille, je ne vais pas citer les titres des quotidiens aujourd’hui mais ils disent qu'il n’y a plus d’âme, c’est fini…
Nous, nous ne sommes pas encore touchés par ces propos-là. Nous, on a déclaré l’alerte pour ne pas tomber là-dedans.
On s’aperçoit que c’est une maladie qui appartient à ceux qui sont dans les quatre premiers. Aujourd’hui à part Lyon, d’ailleurs même Lyon on pourrait presque les mettre dans le même wagon, ils ont essuyé deux défaites consécutives contre des équipes qui, a priori, n’étaient pas plus fortes qu’eux. Donc il y a effectivement cette peur de gagner.
Par contre Lyon s’est retrouvé sur le terrain de la concentration contre Brême, comme s’est retrouvé Chelsea. Les grandes équipes ce sont celles-ci. Celles qui se retrouvent en se mobilisant au bon moment. Nous, on a ce chemin là à prendre. On prend ce chemin.
Le chemin c’est de se retrouver demain soir, au bon moment, tous concentrés individuellement et collectivement. Ça été l’image de cette semaine.
On a l’impression qu’ils ne sont pas prêts à défendre cette deuxième place ?
Aujourd’hui c’est un nouveau statut, on est deuxième, c’est un maillot qui est plus lourd que celui de cinquième. On est l’équipe à battre. L’avenir nous dira si effectivement on a les épaules suffisamment larges. Mais lorsqu’on regarde un standing de cette équipe, les internationaux de cette équipe, on peut se dire qu’aujourd’hui on a quand même les moyens de résister à cette pression et d’assumer pleinement nos responsabilités. Nous aujourd’hui on doit les assumer. On a les responsabilités et de ce statut d’être second du championnat, place que nous aimerions avoir à la 38e journée.
Vos joueurs se sont vus trop beaux trop vite ?
Non, non. Ce n’est pas dans la notion de suffisance. Franchement je ne le crois pas. On sait d’où on revient. Il ne faut pas oublier qu’il y a quelques temps on n’était pas bien. On ne pouvait pas imaginer qu’en gagnant trois matchs consécutifs, on allait se retrouver deuxième du classement tout seul et qu’on aurait même pu titiller les Lyonnais si ça c’était bien passé.
C’est une nouvelle situation qui est lié bien sûr à notre exploit, qui est lié aussi quelque part aux contres performances des autres. En tout cas c'est clair qu’objectivement nous sommes deuxième tout seul.
Cette place-là elle ne tient qu’à nous. On en a parlé avec les responsables, il paraît qu’il y a deux ans Marseille été Champion d’automne et qu’ensuite ils se sont écrasés. Ce n’est pas évident d’être premier ou deuxième et de maintenir le cap. Monaco l’an dernier avaient 10 points d’avance. Lyon aussi à des moments difficiles. C’est une situation difficile à gérer. Il faut maintenir le cap.
Les autres sont d’ailleurs en train de courir, une moindre petite contre-performance est considérée comme un coup d’arrêt, il faut rebondir. C’est une situation différente. C’est plus facile d’être cinquième de vouloir la deuxième place peut-être deuxième et d’y rester.
L’OM n’a que le championnat les autres ont d’autres compétitions ?
Oui mais encore une fois je vous le répète, il y a des inconvénients et les avantages. Avantage d’avoir un calendrier chargé s’est d'être en compétitivité, dans un rythme de compétition et même en terme de turnover c’est beaucoup plus facile d’imaginer un turnover lorsque vous avez un match tous les quatre jours.
Maintenant je vous l’ai souvent expliqué, lorsque vous avez un calendrier allégé, c’est comme les produits allégés. C’est bon pour la santé, mais c’est sans saveur.
Nous on doit construire cette compétitivité. On doit la construire entraînement on n’a pas la coupe d’Europe. Hier ils ont joué. Nous hier ça été l’entraînement avec des haies et, des cerceaux, etc. c’est vrai que c’est plus facile d’avoir au moins une compétition supplémentaire, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui il faut toujours réamorcer la machine. On verra à la fin de la saison, mais, à priori, c’est quelque chose qui est gênant.
Pouvez vous parler de vos choix ?
L’équipe que je présente là, pour moi, c’est l’équipe qui caractérise parfaitement les critères, l’état d’esprit.
Costa n’a pas été retenu mais il travaillera la semaine prochaine et il va revenir. Disons qu’aujourd’hui il ne remplit pas les conditions. Quand je dis un appel à la remobilisation, il y a bien sur l’effort individuel de chacun qui se prend à charge et qui fait son examen de conscience et qui le caractérise sur le terrain en ayant une envie. Puis il y a celui qui, pour différentes raisons, n’est pas en forme.
Il y a les hauts, les bas, ceux qui sont en forme et ceux qui ne sont pas. Moi mon objectif c’est pas de décider tout bêtement qui c’est que je vais virer. C’est de dire quels sons ceux que je vais faire venir pour que l’équipe soit plus forte.
Quand vous avez 25 joueurs, vous comprenez bien qu’il y a ceux qui partent, ceux qui sortent, ceux qui reviennent, ceux qui vont jouer avec la CFA. On en revient à ce que je disais au début. Il n’y a pas de passe droit.
Chacun devra donner le maximum. Ne pas avoir le courage de stigmatiser, celui qui n’est pas en forme c’est quelque part une façon de mettre en difficulté, voir de pénaliser la performance de l’équipe.
Mon boulot c’est de voir les situations qui ne vont pas. Aujourd’hui j’ai l’impression que cette équipe est armée pour répondre aux exigences du match de demain.
C’est la même situation que lors du match de Caen ?
Non parce que à Caen, je vous renvoie quand même à la situation du moment. Lorsque je suis arrivé à Caen, les joueurs qui se sont mis tout seuls sur la touche étaient des gens qui déclaraient ne pas être en forme. Qui n’était pas bien.
Il ne faut pas oublier la situation de crise de confiance qui existait lorsque je suis arrivé. C’est différent. Là on estime que la confiance existe. On est en confiance.
Nous sommes deuxième du classement. Nous ne sommes pas en danger. Actuellement tout le monde est prêt, tout le monde donne le maximum. Simplement il y a des joueurs qui ont besoin de souffler, qui doivent se remettre en cause.
Le fait d’aller jouer en CFA c’est une façon de leur montrer qu’ils doivent se remettre en cause. C’est de bonne guerre.
On les retrouvera mardi pour reprendre le cycle et la semaine prochaine ça sera un autre. Il n’y a pas de notion de stigmatiser le joueur en disant il n’a pas fait son boulot. Moi j’estime que la remobilisation de cette semaine passe par des critères.
Ces critères je les ai évalués et ce sont des critères qui appartiennent à l’aspect technique, physique, mental. Taiwo est dans le groupe parce que Ecker est absent, parce que Olembé est malade, ce sont des gauchers et actuellement le garçon présente un certain nombre de caractéristiques qui me plaisent bien.
Le garçon est vraiment positif, il est en train de s’étoffer, de grandir et en plus, moralement c’est un gars qui passe très très bien. Je suis très satisfait de ce jeune qui arrive, qui est tout neuf. Il est bien.
Vous avez dû voir à la fin de l’entraînement que le gars avait faim. Il peut jouer latéral gauche c’est ce qu’il joue en équipe nationale, il peut jouer aussi dans l’axe central. Ils vient d’être sélectionné en équipe nationale.
Je vous rappelle que Barthez on attend la décision du sélectionneur au même titre que Gavanon, Pedretti et Luyindula qui ont été sélectionnés au préalable. A priori ce sont des internationaux Français. Beye est un international Sénégalais. Taiwo est un international Nigérien, Nakata est un international Japonais. Dehu a été un international. Méïté est un international Ivoirien. N’Diaye est un international Sénégalais, Yahiaoui international junior français, Marlet international. Bamogo peut jouer dans deux sélections. Il y a aussi Luyindula et Nasri. On peut en même imaginer que sur la liste des 17 joueurs que je viens de citer, il y en a une bonne douzaine qui sont internationaux.
C’est déjà un critère de qualité.
La pression sur vos épaules à vous l’entraîneur ?
Bien sûr ! Oh! Vous n’avez pas vu comme elles sont larges mes épaules !
Mais vous énumérez les internationaux et vous faites confiance à deux nouveaux Nakata et Taiwo ?
Moi je ne parle pas en terme d’individu. Je parle en terme d’équipe. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, c’est de voir si cette équipe peut faire bloc équipe, jouer ensemble, peut se retrouver psychologiquement sur ce terrain-là à l’heure H.
A partir de là est- ce que les gars vont former un vrai bloc pour se battre jusqu’au bout ? Si vous lisez les commentaires de Capello après le match Juventus contre Real de Madrid c’est quoi ?
On a été costaud, on a eu du caractère, on les a pressé dès le départ, on a été fort. Ce sont des propos psychologiques qui appartiennent au caractère, au challenge, au combat.
Il n’a pas dit on a vu de bons une deux, des supers centres. Lorsqu’on gagne un match c’est qu’on s’est retrouvé au bon moment. Qu’on a eu de l’ambition, qu’on s’est battu, qu’on est allé jusqu’au bout, on a fait bloc, on a fait pression, on ne les a pas laisser nous battre. Ce sont des valeurs de combat.
C’est ça les valeurs qui demain définiront le match. Ce n’est pas des caractéristiques techniques, technico-tactiques de savoir si on a joué en 3,5, 2,ou en 4, 4, 2, avec un attaquant ou deux attaquants.
C’est la valeur morale de l’équipe en bloc. Aujourd’hui l’équipe que j’ai composée, c’est une équipe qui caractérise ces éléments-là. Il faut dire aux supporteurs de ne pas s’inquiéter. Nous avons un groupe de 17 qui sera costaud
Mais il semble y avoir une fragilité morale ?
Non. Il n’y a pas de fragilité morale. Il y a eu une baisse de régime. Faites la différence entre fragilité mentale et baisse de régime. Il y a eu une baisse de régime qu’on peut expliquer.
On n’en a parlé. Il ne faut pas oublier que nous on joue toujours le match de retard. Le match de retard c’est toujours un match sous pression. Qu’on joue le match de dimanche soir ou comme Ajaccio, Saint-Étienne, Auxerre, trois semaines après on est en match de retard.
En match de retard pour afficher nos ambitions. Soit pour prendre l’avance, soit pour recoller au peloton. Peur de gagner on ne sait pas comment on l’exprime. Vous avez celui qui va mettre des coups parce qu’il est transcendé, il y a celui qui est timide, paralysé qui ne peut pas jouer etc.
On ne sait pas comment les joueurs vivent ces moments-là. Aujourd’hui il ne faut quand même pas se tromper de combat. On est deuxième du championnat. Il n’y a aucun danger.
La route est encore longue. Quelle que soit la contre-performance on va se retrouver à moins un ou moins deux points. Il ne faut pas rêver. Les trois premières places vont se jouer entre Marseille, Monaco, Auxerre et Lille. Ca je peux vous le dire.
Ces quatre équipes là ambitionnent là deuxième place. Elles ont l’ambition du rang, de la deuxième place. On partage c’est ambition. Mais vous comprenez bien qu’à la fin il n’y aura qu’un seul deuxième peut-être à la dernière seconde du match de la dernière journée.
C’est comme au tiercé il y a un deuxième, troisième, quatrième. Qu'est ce que le quatrième n’aura pas tout fait pour être deuxième ?
A l’arrivée ça sera quand même la loi mathématique des points qui fera qu’on sera, deuxième, troisième, quatrième ou premier.
Vous avez tenu compte des caractéristiques de l’équipe de Lens ?
Oui bien sûr. Mais avant cela c’est de savoir quelle va être notre configuration à nous. Est-ce qu'on va être costaud dans tous les domaines ?
Aussi bien au départ qu’à la fin. L’équipe qui commençait l’équipe qui termine. La première configuration de l’équipe de Lens, c’est qu’elle est dans un cycle positif. Ils ont gagné contre Auxerre qui est quand même un postulant aux trois premières places. Lens va donc venir au stade vélodrome avec toujours la même idée de dire: nous n’avons rien à perdre, on va chez le deuxième.
Comme dit si bien leur entraîneur, eux leur objectif c’est d’attaquer éventuellement la cinquième place qui peut être une coupe de l’UEFA si on retrouve en finale Auxerre au Monaco, ce qui est probable.
Eux leur objectif c’est d’être cinquième. Ils n’ont pas le même objectif que nous. Non on veut rester deuxième eux veulent être cinquième. Istres eux veulent être seizièmes. Mais c’est honorable. En terme de motivation, qu’on se batte pour être seizièmes qu’on se batte pour être deuxième, vous comprenez bien que sur le terrain les mêmes caractéristiques.
C’est de l’envie, la volonté, de la gagne de la commande. C’est aussi de tout donner. Les éléments qui vont motiver le 19ème pour être seizièmes, le cinquième pour être deuxième ou le deuxième pour être deuxième, ce sont les mêmes ingrédients. Istres n’a pas donné une mentalité divisée par 19. C’est toujours une volonté qui fait que ce sont des matchs difficiles.
Demain le match est un match difficile dans le sens où l’adversaire est un adversaire de qualité, qui vient d’afficher quatre matchs sans défaite dont trois victoires. La dernière en date contre Auxerre qui vient au stade vélodrome. Donc c’est clair que demain on aura une équipe qui sera en pleine confiance.
Il ne faut pas oublier que après ce qu’on peut appeler des contre-performances, mais qui n’en était pas parce que on s’aperçoit qu’il y a trois semaines avant le match de Bastia on était cinquième, aujourd’hui on est deuxième, on est deuxième depuis déjà deux journées, ce qui est curieux c’est qu’après ces deux contre-performances on a pris des points sur tout le monde.
Aujourd’hui on est mieux que contre Bastia. Avant le match de Bastia tout allait bien ,on avait tout gagner et aujourd’hui on est mieux qu’avant Bastia.
Il est clair que tout ça est lié aux contres performance des uns et des autres. C’est ce que disait Paul le Guen, après que les autres n’aient pas collé, on n’est pas fâché d’être premier avec 8 points d’avance.
Non on n’est pas fâché d’être deuxième avec un point d’avance sur Lille, trois sur Monaco et six sur Auxerre. On n’est pas fâché alors qu’on vient d’essuyer des contre performances comme Lyon les a essuyé. Ça c’est mathématique. C’est ce qui existe en temps réel.
Si dans 10 journées on termine deuxième vous saurez à quoi ça correspondra. Simplement cette deuxième place au lieu de l’avoir à la dernière journée, nous on l’a à dix journées de la fin.
C’est une situation qu’il va falloir gérer psychologiquement, en interne, en externe. Ce qu’il faut mesurer aujourd’hui ce n’est pas la descente des cinq points perdus c’est de savoir mesurer quelle est la hauteur du rebond. Il y a quelques semaines je vous avais dit je jugerai mon équipe sur sa capacité à rebondir.
Je vous avais dit pour le moment nous n’avons jamais été confronté à ça. Là on est confronté à ça. Quelles sont les capacités de mon équipe rebondir comme l’a fait si bien l’équipe d’Auxerre après avoir été battu par Lens.
Comme l’a fait si bien l’équipe de Lyon en ayant fait l’un de ses meilleurs matchs après les deux contres performances à Clermont et à Caen, c’est la capacité à rebondir.
Nous, nous sommes aujourd’hui au pied du mur. Nous sommes dans ces conditions comment va-t-on rebondir ? Ca on va le mesurer pendant le match contre Lens. Par rapport à cette question, ce qui est derrière on en a pris conscience, on a sonné l’alerte, on a travaillé, on a remis en cause. J’ai moi-même pris des responsabilités pour reconstituer un groupe qui n'est plus à même d’avoir faim. Ça se sont les éléments.
On verra lundi comment ça s’est passé. Mais les éléments de la réponse, ils sont là dans le travail que nous avons fait et dans la façon d’avoir reconsidérer l’équipe.
Pour rebondir il vaut mieux jouer à trois derrière ou à quatre derrière ?
Encore une fois si on n’y met pas du caractère, de la détermination si on n’y met pas une volonté, si on ne s’inscrit pas dans un combat, si on n’y met pas de l’envie…encore une fois on ne gagnera pas tous nos matchs mais je sais moi pertinemment que gagner un match c’est être habité par l’envie de gagner.
Ferguson lorsqu’il a gagné un match il dit aujourd’hui on avait de l’envie. C’est la seule réponse. On avait de l’envie.
Demain on ne gagnera pas sur les valeurs des joueurs, les joueurs n’ont pas besoin de passer un examen de passage, on connaît la valeur des joueurs. Il suffit de se rappeler le match de Rennes qui était pour moi un match très abouti en termes d’investissement individuel, collectif.
Ça on l’a fait. On va le refaire. On devra le refaire. Ça c’est la référence. Maintenant il faut se retrouver sur le terrain, se dire on y est, on donne tout. C’est cette caractéristique là qui me paraît être la plus importante.
Les attaquants ne marquent pas ?
C’est toujours la même question. On a travaillé cette semaine, on a pris conscience d’un certain nombre de choses.
Aujourd’hui on n’a pas le sentiment d’être parfait. On sait que les matchs ne sont pas aboutis comme ils l’ont été. On sait que des fois on va gagner on ne le mérite pas.
Des fois on va perdre, on ne le mérite pas.
Il y a eu un travail collectif cette semaine, j’ai été face au groupe pour leur rappeler que ça a nécessité un investissement, un examen de conscience de chacun. Je suis aussi intervenu sur le plan personnel, individuel.
J’ai vu des joueurs par un, par deux, par trois. Je leur ai rappelé qu’ils avaient des rôles, pour certains aussi l’équipe de France en point de mire, qu’il y avait aussi la Coupe du Monde. Que tout ça devait les aider aussi à faire des efforts. Il y a quand même des joueurs qui représentent un cadre. Le cadre c’est ceux qui statistiquement on fait le plus de match.
C’est 13 ou 14 joueurs qui ont fait plus de 5 matchs. Ils sont présents. Ils sont là les 13 ou 14 joueurs qui ont l’habitude de joueurs. Treize ou 14 joueurs c’est largement suffisant pour aller au bout de nos idées à 10 journées de la fin. Surtout avec un calendrier allégé. La réaction des joueurs est bien passées, il y a de signes qui nous font comprendre que nous sommes dans cette phase.
Réponse demain.
Nakata peut jouer ?
Nakata peut jouer… Trois heures avant le match. Ca me paraît important.
Ce qui est marrant c’est que j’ai lu il n’y a pas longtemps un article sur Capello. Il explique qu’il donnera toujours l’équipe 3h avant le match parce qu’une fois il a donné l’équipe la veille du match et la veille y a eu trois joueurs malades.
Ca a été difficile pour lui de reconstituer une équipe et dire à celui qui était remplaçant hier, tu vas jouer. Il s’est aperçu que c’était un problème à éviter.
Donner l’équipe trois heures avant le match c’est de garder en ébullition un groupe. Capello explique parfaitement cette notion de donner l’équipe au dernier moment pour garder le contact avec le groupe et que chacun se sente investi de la possibilité de jouer.
Ca me paraît important.
Vous avez fait la mise en place ?
Non ce n’est pas un problème tactique. Le problème de demain c’est d’être au rendez vous au bon moment. Aujourd’hui nous avons suffisamment de références tactiques, en trois ou en quatre pour comprendre que jouer, ça se fait dans un cadre, ils savent que ça va les aider, qu’ils vont pouvoir communiquer, mais ça c’est pas suffisant. C’est 60%, que 60% du résultat.
Ce qui va faire la différence c’est l’inspiration, la volonté de chacun de dire attendez on va aller au contact, mettre des coups de pieds, lorsqu’on a le ballon on va le garder, on va gagner son duel, ce n’est pas seulement la mettre en touche, c’est éventuellement la récupérer.
C’est faire un sprint géant, c’est plein de choses qui font qu’on a envie de gagner. Le cadre est juste fait pour configurer une organisation pour éviter de courir après n’importe qui et n’importe comment. C’est ça le cadre.
C’est répartir les tâches et les responsabilités de chacun. Mais ça n’a pas de valeur si on ne réussi pas à 100% de sa personne.
Votre message a été de dire la confiance n’est plus assez forte ?
La confiance c’est la conséquence. A la fin on dit il n’est pas là. La vérité est sur le terrain. Le discours c’est bien, qu’ils aient tous reçu le message c’est bien mais ensuite comment ça se traduit ?
Par des intentions, des attitudes, des comportements. Ce matin j’ai senti que tout le monde avait une communication, tout le monde.
A l’entraînement il n’y avait pas d’enjeu, pas d’intérêt. Mais il y avait une volonté de bien faire, de s’associer, de s’encourager, la bruit du ballon était plus fort, l’équipe était bien en place, on sent la concentration.
C’est important pour l’entraîneur. On sent que les gars sont concentrés sur leur boulot. Je ne sais pas comment ils se sont exprimés en terme de presse mais ça aussi ça peut être le chapeau.
Si leur message c’est demain on sera là, on est deuxième, on veut y rester, quoi qu’il arrive on donnera tout, c’est le message que j’aurai voulu entendre, je ne sais pas s’ils l’ont dit. Leur expression personnelle est le chapeau. On était dans un cycle mou. C’est lié au fait de: on est deuxième qu’est ce qu’on fait ? On continue à ramer. C’est encore loin la terre ?
Ma directive c’est de monter à la vigie et dire les gars tout le monde sur le pont. C’est mon boulot de dire on ne voit pas la terre tout le monde sur le pont. Quand eux vont voir la terre peut être ça sera des lapins mais la terre est encore loin et on a trois bateaux qui nous suivent et la terre on ne la voie pas tous.
Lorsque vous êtes arrivé vous avez redonné confiance à l’OM et aujourd’hui l’OM est moins en confiance…
Il coupe…
Non je vous arrête. Qu’on soit en baisse de régime en terme de point oui, d’accord mais on ne s’inquiète pas parce que tous nos concurrents directs on la même pente. Simplement on va voir si demain on peut la corriger.
La confiance est liée aux résultats. Aujourd’hui rebondir c’est retrouver une confiance par rapport aux résultats précédents.
On peut se poser des questions, je me suis posé des questions j'ai parlé de pré alerte pour lancer un appel à la mobilisation. Le message a été entendu. Après il y a les actes mais je ne pense pas qu’on souffre d’un manque de confiance. On n’est pas en danger on est deuxième…
On a une marge de man½uvre qui est moindre.
On a deux jokers en moins…
Aujourd’hui vous tenez un discours individuel…
Il coupe
Parce que collectivement on est bien. On a un collectif, j’ai confiance au collectif et en mes joueurs. Nous avons acquit des résultats grâce au collectif, grâce aux joueurs. Je n’ai pas changé en terme d’estime.
Nous avons acquit des résultats sur la valeur individuelle au service du collectif, pour différentes raisons des joueurs qui étaient à l’intérieur du collectif se sont reposés, en disant pour quoi aller faire ce tacle puisque dans le collectif on va récupérer le ballon. C’est là que j’ai souhaité dire il faut que le collectif et l’investissement soit plus compact.
C’est là qu’il y avait peut-être une petite démobilisation. J’en appelle à la mobilisation pour retrouver ces sensations là. C’est dommage de parler de manque de confiance lorsqu’on est deuxième du championnat. Il ne faut pas être parano. On ne va pas se flageller alors qu’on est second du classement ?
On n’était plus à 100% donc les gars resserrez les boulons, on n’y est pas, si ça continue on va perdre la confiance, le fil. On va se faire rattraper. Mais ça veut dire quoi ? Que Auxerre n’y croit plus avec 6 points de retard.
Non ils y croient et nous on a six points d’avance alors pourquoi on n’y croirait pas ? On est avantagé par le calendrier allégé. Il y a un Auxerre Monaco, important. Les deux prochains matchs on va y voir clair.
Je vous donne rendez vous dans 10 jours. Il y a un tournant là. Les deux premières étapes des Alpes peuvent avoir un effet sur la fin de course.
Comment réagissent les joueurs sortis ?
Je n’en sais rien. Il faut être psychologue. Ils sont professionnels. Il n’y a pas de relations directes sur ces problèmes là.
Le joueur est aiguillé c’est à lui de dire si je joue pas je dois me remettre en cause, travailler.
Il y a dans chacun d’eux une frustration ou une incompréhension on ne sait pas comment les gens vivent. Ils le vivent en fonction de leur sensibilité ou de leur investissement.
Celui qui a le sentiment d‘avoir tout donné et qui n’est pas dans l’équipe ça appartient à ce sentiment là. Si les 25 étaient de la même veine, il faudrait faire un choix.
Vous comprenez celui qui baisse la tête et qui dit oui chef je vais en CFA ou celui qui insiste pour garder sa place ?
Celui qui dit oui chef je vais en CFA c’est aussi merci de me l’avoir fait comprendre ; Ca ne va pas me faire de mal.
Celui qui non j’aurais mérité c’est une façon de dire tu t’es trompé, je veux jouer abondance de bien ne nuit pas .
Il y a celui qui s’écroule qui rentre chez lui en disant il ne m’aime pas, il s’écarte on ne le retrouve plus.
Celui qui dit attend je vais lui montrer la semaine de quoi je suis capable. Celui là il va travailler pour revenir, chacun vit sa réaction.
Costa vous a dit qu’il craignait le froid ?
Non jamais. S’il l’a dit je ne m’abrite pas derrière ça.
La tonalité de la semaine a été dans ce sens réceptif. Je pense qu’il était nécessaire qu’on fasse un autre examen de conscience en terme d’investissement personnel. Se reposer sur un collectif nous a fait oublier un certain nombre de conditions, les conditions qui faisaient notre force il y a quelques semaines. Il me paraissait normal, suite aux matchs contre Istres et contre Saint-Étienne, cette pente descendante qui ne nous satisfait pas, on se devait de réfléchir.
Quelles pourraient être les raisons et qu’est-ce qui pouvait se cacher derrière ça ? Bien sûr il y a des raisons liées aux situations climatiques qu’on a déjà évoquées mais je ne veux surtout pas m’abriter derrière ça. Il y avait bien sûr la qualité de cet adversaire qui nous rencontre, il ne faut pas oublier que nous jouons contre des adversaires. Ce match toujours joué en décalage, ce match au retard, le dernier match où effectivement ce sentiment de peur de gagner qui peut appartenir au tennisman qui n'arrive pas à conclure. On en avait parlé.
Enfin la dernière raison, c’est celle à laquelle je me suis attaché, c’est de dire, ça peut-être aussi le signe d'un relâchement, d’une démobilisation à l’intérieur, en interne et que j’avais déclaré en son temps, une pré alerte pour remobiliser les troupes. Ce message a été parfaitement bien compris de la part de l’ensemble des joueurs. L’équipe a été reconstituée parce que prendre conscience de ces éléments-là, ça m’amène aussi à prendre des décisions.
L’objectif de l’entraîneur ce n’est pas de délaisser les joueurs mais de mettre une équipe plus forte qu’hier. À partir de là, il y a ceux qui ont faim, qui le démontrent, il y a ceux qui ont moins faim, qui ne sont pas bien. Il y a donc celui qui est parti et qui est revenu. Il y a celui qui était là et qui repart. L’objectif c’est de reconstituer un bloc équipe qui caractérise une volonté.
Cette volonté, moi je la perçois à entraînement, dans le comportement, les attitudes des uns et des autres. L’appel à la mobilisation a été bien compris par l’ensemble des joueurs. Nous avons bien bossé ensemble et nous sommes à la veille d’un match très important parce que l’Europe passe par Lens. Ca c’est clair. On le savait.
Je souhaiterais qu’on se mobilise individuellement et collectivement au bon moment. On doit se retrouver sur ce terrain à l’heure H pour justement pouvoir tout donner.
Ça peut-être un match piège ?
Aujourd’hui être deuxième c’est un nouveau statut. On pensait que ce statut de deuxième on aurait pu l’avoir à la 30e ou à la 33e journée. Malheureusement nous l’avons eu à la 26e journée. Suite à Bastia, à 13 journées de la fin, on est deuxième. C’est quelque chose que nous n’avions pas prévu. Avoir une responsabilité d’être deuxième c’est complètement différent que d’être cinquième et de vouloir la deuxième place. Nous sommes déjà deuxième donc c’est un nouveau statut, de nouvelles responsabilités qui font que maintenant il faut continuer à être très vigilant. C’est une nouvelle forme de responsabilité. Une nouvelle approche psychologique.
On sait que si on gagne demain, on est de toute façon deuxième. C’est un nouveau statut, une nouvelle façon de voir les choses on doit avoir les capacités pour pouvoir maintenir le cap.
Ce n’est pas un match couperet parce que je vous rappelle quand même qu’il y a suffisamment de matchs pour dire que ce n’est pas un match couperet, mais c’est un match important dans la suite du processus. On sait que le week-end prochain il y a encore nos adversaires directs qui se rencontrent. Il y a un certain Auxerre Monaco en sachant que les équipes sont fatiguées. Il y a un Lille Toulouse, on connaît l’état de santé de Lille.
Ensuite il y a les matchs en retard qui vont se jouer. Donc c’est clairs nous avons les cartes entre nos mains. Nous, aujourd’hui, on est deuxième et si ça se passe bien on est deuxième encore demain soir.
Les Marseillais ont l’air d’être fragilisé ?
Mais il n’y a pas que les Marseillais. Je vous renvoie à ce qui se passe actuellement à Monaco ou à Lille, je ne vais pas citer les titres des quotidiens aujourd’hui mais ils disent qu'il n’y a plus d’âme, c’est fini…
Nous, nous ne sommes pas encore touchés par ces propos-là. Nous, on a déclaré l’alerte pour ne pas tomber là-dedans.
On s’aperçoit que c’est une maladie qui appartient à ceux qui sont dans les quatre premiers. Aujourd’hui à part Lyon, d’ailleurs même Lyon on pourrait presque les mettre dans le même wagon, ils ont essuyé deux défaites consécutives contre des équipes qui, a priori, n’étaient pas plus fortes qu’eux. Donc il y a effectivement cette peur de gagner.
Par contre Lyon s’est retrouvé sur le terrain de la concentration contre Brême, comme s’est retrouvé Chelsea. Les grandes équipes ce sont celles-ci. Celles qui se retrouvent en se mobilisant au bon moment. Nous, on a ce chemin là à prendre. On prend ce chemin.
Le chemin c’est de se retrouver demain soir, au bon moment, tous concentrés individuellement et collectivement. Ça été l’image de cette semaine.
On a l’impression qu’ils ne sont pas prêts à défendre cette deuxième place ?
Aujourd’hui c’est un nouveau statut, on est deuxième, c’est un maillot qui est plus lourd que celui de cinquième. On est l’équipe à battre. L’avenir nous dira si effectivement on a les épaules suffisamment larges. Mais lorsqu’on regarde un standing de cette équipe, les internationaux de cette équipe, on peut se dire qu’aujourd’hui on a quand même les moyens de résister à cette pression et d’assumer pleinement nos responsabilités. Nous aujourd’hui on doit les assumer. On a les responsabilités et de ce statut d’être second du championnat, place que nous aimerions avoir à la 38e journée.
Vos joueurs se sont vus trop beaux trop vite ?
Non, non. Ce n’est pas dans la notion de suffisance. Franchement je ne le crois pas. On sait d’où on revient. Il ne faut pas oublier qu’il y a quelques temps on n’était pas bien. On ne pouvait pas imaginer qu’en gagnant trois matchs consécutifs, on allait se retrouver deuxième du classement tout seul et qu’on aurait même pu titiller les Lyonnais si ça c’était bien passé.
C’est une nouvelle situation qui est lié bien sûr à notre exploit, qui est lié aussi quelque part aux contres performances des autres. En tout cas c'est clair qu’objectivement nous sommes deuxième tout seul.
Cette place-là elle ne tient qu’à nous. On en a parlé avec les responsables, il paraît qu’il y a deux ans Marseille été Champion d’automne et qu’ensuite ils se sont écrasés. Ce n’est pas évident d’être premier ou deuxième et de maintenir le cap. Monaco l’an dernier avaient 10 points d’avance. Lyon aussi à des moments difficiles. C’est une situation difficile à gérer. Il faut maintenir le cap.
Les autres sont d’ailleurs en train de courir, une moindre petite contre-performance est considérée comme un coup d’arrêt, il faut rebondir. C’est une situation différente. C’est plus facile d’être cinquième de vouloir la deuxième place peut-être deuxième et d’y rester.
L’OM n’a que le championnat les autres ont d’autres compétitions ?
Oui mais encore une fois je vous le répète, il y a des inconvénients et les avantages. Avantage d’avoir un calendrier chargé s’est d'être en compétitivité, dans un rythme de compétition et même en terme de turnover c’est beaucoup plus facile d’imaginer un turnover lorsque vous avez un match tous les quatre jours.
Maintenant je vous l’ai souvent expliqué, lorsque vous avez un calendrier allégé, c’est comme les produits allégés. C’est bon pour la santé, mais c’est sans saveur.
Nous on doit construire cette compétitivité. On doit la construire entraînement on n’a pas la coupe d’Europe. Hier ils ont joué. Nous hier ça été l’entraînement avec des haies et, des cerceaux, etc. c’est vrai que c’est plus facile d’avoir au moins une compétition supplémentaire, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui il faut toujours réamorcer la machine. On verra à la fin de la saison, mais, à priori, c’est quelque chose qui est gênant.
Pouvez vous parler de vos choix ?
L’équipe que je présente là, pour moi, c’est l’équipe qui caractérise parfaitement les critères, l’état d’esprit.
Costa n’a pas été retenu mais il travaillera la semaine prochaine et il va revenir. Disons qu’aujourd’hui il ne remplit pas les conditions. Quand je dis un appel à la remobilisation, il y a bien sur l’effort individuel de chacun qui se prend à charge et qui fait son examen de conscience et qui le caractérise sur le terrain en ayant une envie. Puis il y a celui qui, pour différentes raisons, n’est pas en forme.
Il y a les hauts, les bas, ceux qui sont en forme et ceux qui ne sont pas. Moi mon objectif c’est pas de décider tout bêtement qui c’est que je vais virer. C’est de dire quels sons ceux que je vais faire venir pour que l’équipe soit plus forte.
Quand vous avez 25 joueurs, vous comprenez bien qu’il y a ceux qui partent, ceux qui sortent, ceux qui reviennent, ceux qui vont jouer avec la CFA. On en revient à ce que je disais au début. Il n’y a pas de passe droit.
Chacun devra donner le maximum. Ne pas avoir le courage de stigmatiser, celui qui n’est pas en forme c’est quelque part une façon de mettre en difficulté, voir de pénaliser la performance de l’équipe.
Mon boulot c’est de voir les situations qui ne vont pas. Aujourd’hui j’ai l’impression que cette équipe est armée pour répondre aux exigences du match de demain.
C’est la même situation que lors du match de Caen ?
Non parce que à Caen, je vous renvoie quand même à la situation du moment. Lorsque je suis arrivé à Caen, les joueurs qui se sont mis tout seuls sur la touche étaient des gens qui déclaraient ne pas être en forme. Qui n’était pas bien.
Il ne faut pas oublier la situation de crise de confiance qui existait lorsque je suis arrivé. C’est différent. Là on estime que la confiance existe. On est en confiance.
Nous sommes deuxième du classement. Nous ne sommes pas en danger. Actuellement tout le monde est prêt, tout le monde donne le maximum. Simplement il y a des joueurs qui ont besoin de souffler, qui doivent se remettre en cause.
Le fait d’aller jouer en CFA c’est une façon de leur montrer qu’ils doivent se remettre en cause. C’est de bonne guerre.
On les retrouvera mardi pour reprendre le cycle et la semaine prochaine ça sera un autre. Il n’y a pas de notion de stigmatiser le joueur en disant il n’a pas fait son boulot. Moi j’estime que la remobilisation de cette semaine passe par des critères.
Ces critères je les ai évalués et ce sont des critères qui appartiennent à l’aspect technique, physique, mental. Taiwo est dans le groupe parce que Ecker est absent, parce que Olembé est malade, ce sont des gauchers et actuellement le garçon présente un certain nombre de caractéristiques qui me plaisent bien.
Le garçon est vraiment positif, il est en train de s’étoffer, de grandir et en plus, moralement c’est un gars qui passe très très bien. Je suis très satisfait de ce jeune qui arrive, qui est tout neuf. Il est bien.
Vous avez dû voir à la fin de l’entraînement que le gars avait faim. Il peut jouer latéral gauche c’est ce qu’il joue en équipe nationale, il peut jouer aussi dans l’axe central. Ils vient d’être sélectionné en équipe nationale.
Je vous rappelle que Barthez on attend la décision du sélectionneur au même titre que Gavanon, Pedretti et Luyindula qui ont été sélectionnés au préalable. A priori ce sont des internationaux Français. Beye est un international Sénégalais. Taiwo est un international Nigérien, Nakata est un international Japonais. Dehu a été un international. Méïté est un international Ivoirien. N’Diaye est un international Sénégalais, Yahiaoui international junior français, Marlet international. Bamogo peut jouer dans deux sélections. Il y a aussi Luyindula et Nasri. On peut en même imaginer que sur la liste des 17 joueurs que je viens de citer, il y en a une bonne douzaine qui sont internationaux.
C’est déjà un critère de qualité.
La pression sur vos épaules à vous l’entraîneur ?
Bien sûr ! Oh! Vous n’avez pas vu comme elles sont larges mes épaules !
Mais vous énumérez les internationaux et vous faites confiance à deux nouveaux Nakata et Taiwo ?
Moi je ne parle pas en terme d’individu. Je parle en terme d’équipe. Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, c’est de voir si cette équipe peut faire bloc équipe, jouer ensemble, peut se retrouver psychologiquement sur ce terrain-là à l’heure H.
A partir de là est- ce que les gars vont former un vrai bloc pour se battre jusqu’au bout ? Si vous lisez les commentaires de Capello après le match Juventus contre Real de Madrid c’est quoi ?
On a été costaud, on a eu du caractère, on les a pressé dès le départ, on a été fort. Ce sont des propos psychologiques qui appartiennent au caractère, au challenge, au combat.
Il n’a pas dit on a vu de bons une deux, des supers centres. Lorsqu’on gagne un match c’est qu’on s’est retrouvé au bon moment. Qu’on a eu de l’ambition, qu’on s’est battu, qu’on est allé jusqu’au bout, on a fait bloc, on a fait pression, on ne les a pas laisser nous battre. Ce sont des valeurs de combat.
C’est ça les valeurs qui demain définiront le match. Ce n’est pas des caractéristiques techniques, technico-tactiques de savoir si on a joué en 3,5, 2,ou en 4, 4, 2, avec un attaquant ou deux attaquants.
C’est la valeur morale de l’équipe en bloc. Aujourd’hui l’équipe que j’ai composée, c’est une équipe qui caractérise ces éléments-là. Il faut dire aux supporteurs de ne pas s’inquiéter. Nous avons un groupe de 17 qui sera costaud
Mais il semble y avoir une fragilité morale ?
Non. Il n’y a pas de fragilité morale. Il y a eu une baisse de régime. Faites la différence entre fragilité mentale et baisse de régime. Il y a eu une baisse de régime qu’on peut expliquer.
On n’en a parlé. Il ne faut pas oublier que nous on joue toujours le match de retard. Le match de retard c’est toujours un match sous pression. Qu’on joue le match de dimanche soir ou comme Ajaccio, Saint-Étienne, Auxerre, trois semaines après on est en match de retard.
En match de retard pour afficher nos ambitions. Soit pour prendre l’avance, soit pour recoller au peloton. Peur de gagner on ne sait pas comment on l’exprime. Vous avez celui qui va mettre des coups parce qu’il est transcendé, il y a celui qui est timide, paralysé qui ne peut pas jouer etc.
On ne sait pas comment les joueurs vivent ces moments-là. Aujourd’hui il ne faut quand même pas se tromper de combat. On est deuxième du championnat. Il n’y a aucun danger.
La route est encore longue. Quelle que soit la contre-performance on va se retrouver à moins un ou moins deux points. Il ne faut pas rêver. Les trois premières places vont se jouer entre Marseille, Monaco, Auxerre et Lille. Ca je peux vous le dire.
Ces quatre équipes là ambitionnent là deuxième place. Elles ont l’ambition du rang, de la deuxième place. On partage c’est ambition. Mais vous comprenez bien qu’à la fin il n’y aura qu’un seul deuxième peut-être à la dernière seconde du match de la dernière journée.
C’est comme au tiercé il y a un deuxième, troisième, quatrième. Qu'est ce que le quatrième n’aura pas tout fait pour être deuxième ?
A l’arrivée ça sera quand même la loi mathématique des points qui fera qu’on sera, deuxième, troisième, quatrième ou premier.
Vous avez tenu compte des caractéristiques de l’équipe de Lens ?
Oui bien sûr. Mais avant cela c’est de savoir quelle va être notre configuration à nous. Est-ce qu'on va être costaud dans tous les domaines ?
Aussi bien au départ qu’à la fin. L’équipe qui commençait l’équipe qui termine. La première configuration de l’équipe de Lens, c’est qu’elle est dans un cycle positif. Ils ont gagné contre Auxerre qui est quand même un postulant aux trois premières places. Lens va donc venir au stade vélodrome avec toujours la même idée de dire: nous n’avons rien à perdre, on va chez le deuxième.
Comme dit si bien leur entraîneur, eux leur objectif c’est d’attaquer éventuellement la cinquième place qui peut être une coupe de l’UEFA si on retrouve en finale Auxerre au Monaco, ce qui est probable.
Eux leur objectif c’est d’être cinquième. Ils n’ont pas le même objectif que nous. Non on veut rester deuxième eux veulent être cinquième. Istres eux veulent être seizièmes. Mais c’est honorable. En terme de motivation, qu’on se batte pour être seizièmes qu’on se batte pour être deuxième, vous comprenez bien que sur le terrain les mêmes caractéristiques.
C’est de l’envie, la volonté, de la gagne de la commande. C’est aussi de tout donner. Les éléments qui vont motiver le 19ème pour être seizièmes, le cinquième pour être deuxième ou le deuxième pour être deuxième, ce sont les mêmes ingrédients. Istres n’a pas donné une mentalité divisée par 19. C’est toujours une volonté qui fait que ce sont des matchs difficiles.
Demain le match est un match difficile dans le sens où l’adversaire est un adversaire de qualité, qui vient d’afficher quatre matchs sans défaite dont trois victoires. La dernière en date contre Auxerre qui vient au stade vélodrome. Donc c’est clair que demain on aura une équipe qui sera en pleine confiance.
Il ne faut pas oublier que après ce qu’on peut appeler des contre-performances, mais qui n’en était pas parce que on s’aperçoit qu’il y a trois semaines avant le match de Bastia on était cinquième, aujourd’hui on est deuxième, on est deuxième depuis déjà deux journées, ce qui est curieux c’est qu’après ces deux contre-performances on a pris des points sur tout le monde.
Aujourd’hui on est mieux que contre Bastia. Avant le match de Bastia tout allait bien ,on avait tout gagner et aujourd’hui on est mieux qu’avant Bastia.
Il est clair que tout ça est lié aux contres performance des uns et des autres. C’est ce que disait Paul le Guen, après que les autres n’aient pas collé, on n’est pas fâché d’être premier avec 8 points d’avance.
Non on n’est pas fâché d’être deuxième avec un point d’avance sur Lille, trois sur Monaco et six sur Auxerre. On n’est pas fâché alors qu’on vient d’essuyer des contre performances comme Lyon les a essuyé. Ça c’est mathématique. C’est ce qui existe en temps réel.
Si dans 10 journées on termine deuxième vous saurez à quoi ça correspondra. Simplement cette deuxième place au lieu de l’avoir à la dernière journée, nous on l’a à dix journées de la fin.
C’est une situation qu’il va falloir gérer psychologiquement, en interne, en externe. Ce qu’il faut mesurer aujourd’hui ce n’est pas la descente des cinq points perdus c’est de savoir mesurer quelle est la hauteur du rebond. Il y a quelques semaines je vous avais dit je jugerai mon équipe sur sa capacité à rebondir.
Je vous avais dit pour le moment nous n’avons jamais été confronté à ça. Là on est confronté à ça. Quelles sont les capacités de mon équipe rebondir comme l’a fait si bien l’équipe d’Auxerre après avoir été battu par Lens.
Comme l’a fait si bien l’équipe de Lyon en ayant fait l’un de ses meilleurs matchs après les deux contres performances à Clermont et à Caen, c’est la capacité à rebondir.
Nous, nous sommes aujourd’hui au pied du mur. Nous sommes dans ces conditions comment va-t-on rebondir ? Ca on va le mesurer pendant le match contre Lens. Par rapport à cette question, ce qui est derrière on en a pris conscience, on a sonné l’alerte, on a travaillé, on a remis en cause. J’ai moi-même pris des responsabilités pour reconstituer un groupe qui n'est plus à même d’avoir faim. Ça se sont les éléments.
On verra lundi comment ça s’est passé. Mais les éléments de la réponse, ils sont là dans le travail que nous avons fait et dans la façon d’avoir reconsidérer l’équipe.
Pour rebondir il vaut mieux jouer à trois derrière ou à quatre derrière ?
Encore une fois si on n’y met pas du caractère, de la détermination si on n’y met pas une volonté, si on ne s’inscrit pas dans un combat, si on n’y met pas de l’envie…encore une fois on ne gagnera pas tous nos matchs mais je sais moi pertinemment que gagner un match c’est être habité par l’envie de gagner.
Ferguson lorsqu’il a gagné un match il dit aujourd’hui on avait de l’envie. C’est la seule réponse. On avait de l’envie.
Demain on ne gagnera pas sur les valeurs des joueurs, les joueurs n’ont pas besoin de passer un examen de passage, on connaît la valeur des joueurs. Il suffit de se rappeler le match de Rennes qui était pour moi un match très abouti en termes d’investissement individuel, collectif.
Ça on l’a fait. On va le refaire. On devra le refaire. Ça c’est la référence. Maintenant il faut se retrouver sur le terrain, se dire on y est, on donne tout. C’est cette caractéristique là qui me paraît être la plus importante.
Les attaquants ne marquent pas ?
C’est toujours la même question. On a travaillé cette semaine, on a pris conscience d’un certain nombre de choses.
Aujourd’hui on n’a pas le sentiment d’être parfait. On sait que les matchs ne sont pas aboutis comme ils l’ont été. On sait que des fois on va gagner on ne le mérite pas.
Des fois on va perdre, on ne le mérite pas.
Il y a eu un travail collectif cette semaine, j’ai été face au groupe pour leur rappeler que ça a nécessité un investissement, un examen de conscience de chacun. Je suis aussi intervenu sur le plan personnel, individuel.
J’ai vu des joueurs par un, par deux, par trois. Je leur ai rappelé qu’ils avaient des rôles, pour certains aussi l’équipe de France en point de mire, qu’il y avait aussi la Coupe du Monde. Que tout ça devait les aider aussi à faire des efforts. Il y a quand même des joueurs qui représentent un cadre. Le cadre c’est ceux qui statistiquement on fait le plus de match.
C’est 13 ou 14 joueurs qui ont fait plus de 5 matchs. Ils sont présents. Ils sont là les 13 ou 14 joueurs qui ont l’habitude de joueurs. Treize ou 14 joueurs c’est largement suffisant pour aller au bout de nos idées à 10 journées de la fin. Surtout avec un calendrier allégé. La réaction des joueurs est bien passées, il y a de signes qui nous font comprendre que nous sommes dans cette phase.
Réponse demain.
Nakata peut jouer ?
Nakata peut jouer… Trois heures avant le match. Ca me paraît important.
Ce qui est marrant c’est que j’ai lu il n’y a pas longtemps un article sur Capello. Il explique qu’il donnera toujours l’équipe 3h avant le match parce qu’une fois il a donné l’équipe la veille du match et la veille y a eu trois joueurs malades.
Ca a été difficile pour lui de reconstituer une équipe et dire à celui qui était remplaçant hier, tu vas jouer. Il s’est aperçu que c’était un problème à éviter.
Donner l’équipe trois heures avant le match c’est de garder en ébullition un groupe. Capello explique parfaitement cette notion de donner l’équipe au dernier moment pour garder le contact avec le groupe et que chacun se sente investi de la possibilité de jouer.
Ca me paraît important.
Vous avez fait la mise en place ?
Non ce n’est pas un problème tactique. Le problème de demain c’est d’être au rendez vous au bon moment. Aujourd’hui nous avons suffisamment de références tactiques, en trois ou en quatre pour comprendre que jouer, ça se fait dans un cadre, ils savent que ça va les aider, qu’ils vont pouvoir communiquer, mais ça c’est pas suffisant. C’est 60%, que 60% du résultat.
Ce qui va faire la différence c’est l’inspiration, la volonté de chacun de dire attendez on va aller au contact, mettre des coups de pieds, lorsqu’on a le ballon on va le garder, on va gagner son duel, ce n’est pas seulement la mettre en touche, c’est éventuellement la récupérer.
C’est faire un sprint géant, c’est plein de choses qui font qu’on a envie de gagner. Le cadre est juste fait pour configurer une organisation pour éviter de courir après n’importe qui et n’importe comment. C’est ça le cadre.
C’est répartir les tâches et les responsabilités de chacun. Mais ça n’a pas de valeur si on ne réussi pas à 100% de sa personne.
Votre message a été de dire la confiance n’est plus assez forte ?
La confiance c’est la conséquence. A la fin on dit il n’est pas là. La vérité est sur le terrain. Le discours c’est bien, qu’ils aient tous reçu le message c’est bien mais ensuite comment ça se traduit ?
Par des intentions, des attitudes, des comportements. Ce matin j’ai senti que tout le monde avait une communication, tout le monde.
A l’entraînement il n’y avait pas d’enjeu, pas d’intérêt. Mais il y avait une volonté de bien faire, de s’associer, de s’encourager, la bruit du ballon était plus fort, l’équipe était bien en place, on sent la concentration.
C’est important pour l’entraîneur. On sent que les gars sont concentrés sur leur boulot. Je ne sais pas comment ils se sont exprimés en terme de presse mais ça aussi ça peut être le chapeau.
Si leur message c’est demain on sera là, on est deuxième, on veut y rester, quoi qu’il arrive on donnera tout, c’est le message que j’aurai voulu entendre, je ne sais pas s’ils l’ont dit. Leur expression personnelle est le chapeau. On était dans un cycle mou. C’est lié au fait de: on est deuxième qu’est ce qu’on fait ? On continue à ramer. C’est encore loin la terre ?
Ma directive c’est de monter à la vigie et dire les gars tout le monde sur le pont. C’est mon boulot de dire on ne voit pas la terre tout le monde sur le pont. Quand eux vont voir la terre peut être ça sera des lapins mais la terre est encore loin et on a trois bateaux qui nous suivent et la terre on ne la voie pas tous.
Lorsque vous êtes arrivé vous avez redonné confiance à l’OM et aujourd’hui l’OM est moins en confiance…
Il coupe…
Non je vous arrête. Qu’on soit en baisse de régime en terme de point oui, d’accord mais on ne s’inquiète pas parce que tous nos concurrents directs on la même pente. Simplement on va voir si demain on peut la corriger.
La confiance est liée aux résultats. Aujourd’hui rebondir c’est retrouver une confiance par rapport aux résultats précédents.
On peut se poser des questions, je me suis posé des questions j'ai parlé de pré alerte pour lancer un appel à la mobilisation. Le message a été entendu. Après il y a les actes mais je ne pense pas qu’on souffre d’un manque de confiance. On n’est pas en danger on est deuxième…
On a une marge de man½uvre qui est moindre.
On a deux jokers en moins…
Aujourd’hui vous tenez un discours individuel…
Il coupe
Parce que collectivement on est bien. On a un collectif, j’ai confiance au collectif et en mes joueurs. Nous avons acquit des résultats grâce au collectif, grâce aux joueurs. Je n’ai pas changé en terme d’estime.
Nous avons acquit des résultats sur la valeur individuelle au service du collectif, pour différentes raisons des joueurs qui étaient à l’intérieur du collectif se sont reposés, en disant pour quoi aller faire ce tacle puisque dans le collectif on va récupérer le ballon. C’est là que j’ai souhaité dire il faut que le collectif et l’investissement soit plus compact.
C’est là qu’il y avait peut-être une petite démobilisation. J’en appelle à la mobilisation pour retrouver ces sensations là. C’est dommage de parler de manque de confiance lorsqu’on est deuxième du championnat. Il ne faut pas être parano. On ne va pas se flageller alors qu’on est second du classement ?
On n’était plus à 100% donc les gars resserrez les boulons, on n’y est pas, si ça continue on va perdre la confiance, le fil. On va se faire rattraper. Mais ça veut dire quoi ? Que Auxerre n’y croit plus avec 6 points de retard.
Non ils y croient et nous on a six points d’avance alors pourquoi on n’y croirait pas ? On est avantagé par le calendrier allégé. Il y a un Auxerre Monaco, important. Les deux prochains matchs on va y voir clair.
Je vous donne rendez vous dans 10 jours. Il y a un tournant là. Les deux premières étapes des Alpes peuvent avoir un effet sur la fin de course.
Comment réagissent les joueurs sortis ?
Je n’en sais rien. Il faut être psychologue. Ils sont professionnels. Il n’y a pas de relations directes sur ces problèmes là.
Le joueur est aiguillé c’est à lui de dire si je joue pas je dois me remettre en cause, travailler.
Il y a dans chacun d’eux une frustration ou une incompréhension on ne sait pas comment les gens vivent. Ils le vivent en fonction de leur sensibilité ou de leur investissement.
Celui qui a le sentiment d‘avoir tout donné et qui n’est pas dans l’équipe ça appartient à ce sentiment là. Si les 25 étaient de la même veine, il faudrait faire un choix.
Vous comprenez celui qui baisse la tête et qui dit oui chef je vais en CFA ou celui qui insiste pour garder sa place ?
Celui qui dit oui chef je vais en CFA c’est aussi merci de me l’avoir fait comprendre ; Ca ne va pas me faire de mal.
Celui qui non j’aurais mérité c’est une façon de dire tu t’es trompé, je veux jouer abondance de bien ne nuit pas .
Il y a celui qui s’écroule qui rentre chez lui en disant il ne m’aime pas, il s’écarte on ne le retrouve plus.
Celui qui dit attend je vais lui montrer la semaine de quoi je suis capable. Celui là il va travailler pour revenir, chacun vit sa réaction.
Costa vous a dit qu’il craignait le froid ?
Non jamais. S’il l’a dit je ne m’abrite pas derrière ça.
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