25-02-2005, 20:38
Où on en est de l'affaire Barthez ?
Comme ça été dit, la fédération royale marocaine a effectivement pris la décision de transférer à la fédération française, le dossier Barthez. En vérité ce n'est pas tant le rapport qui est envoyé à la fédération qu'une lettre d'information. Les autorités marocaines ont simplement souhaité informer la fédération française de ce qui s'était passé lors du match amical WAC, Olympique de Marseille. Le courrier de la Fédération marocaine n'est pas encore arrivé à la fédération française. On attend sereinement de savoir comment les choses vont se passer.
Quel développement peut-on envisager ?
Pour le moment on ne peut qu'exprimer un sentiment personnel. Le mien est de dire que, c'est vrai que la médiatisation, peut-être excessive de cette affaire, a amené les uns et les autres aujourd'hui a essayer de parler de sanction. Tout le monde s’attend à ce que Barthez soit sanctionné puisque le la fédération marocaine elle-même a décidé de sanctionner deux joueurs du WAC qui auraient, selon eux aussi, eu un comportement répréhensible. Comme cette fédération n'a pas effectivement la possibilité de faire la même chose avec Barthez, elle a préféré donner le dossier à la fédération française. Mais pour ma part je pense que nous n'avons pas été inertes dès lors que, à la fin du match, nous avons dit en tant que responsables du club, notre manière de penser à Fabien Barthez et nous ne nous sommes pas privés non plus pour le sanctionner déjà. Aujourd'hui je conçois que la fédération française soit également informée mais on peut tout à fait envisager aussi que cette fédération laisse le soin à l’OM de sanctionner son joueur sur cette affaire là.
C'est peut-être un rappel utile, c'était un match amical que nous sommes allés jouer là-bas. Nous y sommes allés dans un esprit amical. Il faut rappeler aussi que Fabien Barthez qui venait de déclarer forfait pour le match de l'équipe de France, n'était pas dans une forme éblouissante, c'est le moins que l'on puisse dire. Il ne devait pas jouer ce match là. Par rapport à la sollicitude dont il a été l'objet sur place, de la part des supporteurs marocains, il a décidé, avec nous, de jouer très peu de temps, en tout cas de se présenter devant le public de Casablanca. Tout partait d'un bon sentiment. Nous condamnons, je le répète une fois de plus, certains gestes qui n'ont pas du tout leur place sur le terrain de jeu. Mais je pense simplement qu'avec ce que j'ai dit précédemment, il serait dommage aujourd'hui que ce soit l'Olympique de Marseille qui en pâtisse et qui subisse un contre coup qui serait dommageable pour la suite des choses. C'est pourquoi nous préférons attendre aujourd'hui avec sérénité, mais sans préjuger, de savoir ce que la fédération française décidera ou fera.
Il vaudrait mieux que la fédération française sanctionne pour éviter que le dossier n’aille à la FIFA ?
C’est la fédération marocaine puisque le match se disputait sur son terrain, qui aurait pu saisir la FIFA. Elle ne l'a pas fait. Elle a préféré informer son homologue français. On verra ce que la fédération française va décider. On ne peut pas en tout cas reprocher à l'Olympique de Marseille de ne pas avoir réagi. Nous avons réagi très rapidement et cela dès la fin du match. J'ai lu ici ou là que l'Olympique de Marseille avait quitté le terrain. Sur ce plan là je voudrais être très clair. C'est vrai que lorsque les incidents ont éclaté il y a eu beaucoup d'embrouillamini sur le terrain ce qui a amené un peu de confusion. Les équipes sont rentrées dans les vestiaires. La chose est tout à fait vérifiable, je suis descendu dans les vestiaires et j'ai demandé à l'équipe de l'Olympique de Marseille de revenir sur le terrain. C'est ce qu'elle a fait. C'est après seulement que le président du WAC est venu me trouver. Peut-être pour calmer les esprits, vu aussi que le public commençait très massivement a quitter le stade, il était peut-être bon que nous arrêtions là le match. Sur ce point là aussi, je pense qu'il faut être très clair.
Vous ne précisez pas la sanction infligée à Barthez ?
On a pris une sanction interne et je ne pense pas qu'il y ait besoin de la rendre publique. Personne ne nous a demandé de faire cette sanction, c'est nous-mêmes qui avait ont pris la décision. Fabien Barthez en a été averti des notre retour à Marseille. C'est ce que je peux dire sur ce point.
On parle de 10.000 ¤ de sanctions vous confirmez ?
On peut parler de tout ce qu'on veut. L'essentiel pour nous était de montrer à Fabien que son geste, il aurait pu en faire l'économie d'autant que c'était un match amical, qu'il était sorti du terrain. Cela dit il ne faut pas oublier non plus l'autre aspect : Fabien Barthez a mené une carrière exemplaire, il est chez nous un cadre de l'équipe, c'est toujours celui qui a parfois su canaliser les énergies lorsqu'elles débordaient. Je ne pense pas aujourd'hui aussi qu'il faille lui jeter l'opprobre. Je ne pense pas aussi qu'il faille faire de lui celui qu’il n'est pas puisque ce geste qu'il a commis, il est certainement le premier à le regretter. Il a déjà eu l'occasion de s'en excuser auprès des marocains. Aujourd'hui il faut faire la part des choses. Savoir que le contexte qui prévalait ce jour là été très vicié. Lui-même n'était pas au meilleur de sa forme. Qu'il ait pu s’emporter au point de commettre ce geste-là, c'est un fait mais, sans chercher le moins du monde une fois encore à l'excuser, on peut comprendre que dans ce contexte là, quelqu'un puisse comme on dit, péter les plombs. C'est ce qui lui est arrivé. Mais si on tient compte de l'ensemble de son oeuvre, je ne pense pas qu'il mérite aujourd'hui cette sorte de, je ne dirais pas de chasse à courre, mais voilà.
La sanction du club pourrait suffire ?
Ce n'est déjà pas rien ! Il fallait bien de toute façon que nous prenions une décision. Mais une fois encore on ne l’a pas prise sous la pression ni populaire ni médiatique mais en notre âme et conscience. On a vite compris que c'était le genre de choses que nous ne pouvions pas accepter. Donc on a fait tout ce qu'il était possible de faire pour montrer à Fabien que ces choses-là ne se faisaient pas.
L'affaire est close ?
Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit. À partir du moment où la fédération va être informée de ce qui s'est passé elle adoptera une attitude ! C'est en fonction de cette attitude là qu’on saura. Je veux simplement dire que ça serait aujourd'hui dommage à l’heure où l’Olympique de Marseille retrouve ses esprits, à l’heure où tout se met en place dans le club, qu'un événement de cette nature, aussi déplorable soit-il, aussi condamnable soit-il, vienne battre en brèche tout le travail fourni accompli depuis plusieurs mois pour essayer de ramener la sérénité au sein du club.
Sur ce dossier vous voilà spectateur ?
Nous, à l'Olympique de Marseille nous avons très rapidement pris la mesure de la gravité des événements qui se sont produits. Il faut rappeler, j'ai pu lire ça dans la presse marocaine, que les coupables ne sont pas seulement dans le camp marseillais. Nous avons quand même été victimes d'agressions absolues dès le coup d'envoi du match. Nous avons été aussi victimes d'un arbitrage très partiel et partial. Tout cela a pu rendre effectivement les joueurs nerveux. Ce sont des explications, pas des justifications. À partir de ce moment-là il est clair que les incidents qui ont suivi ne sont que la coïncidence de ce contexte là. Les coupables étaient de tous les côtés. Le geste de Fabien a été peut-être l'un des gestes les plus spectaculaire ce soir-là et c'est peut-être celui-là qu'on a retenu. Mais ce soir-là il s'est passé sur ce terrain des choses qui à mon avis ne doivent jamais être vues sur un terrain de football mais pas seulement de la part des marseillais qui ont quand même gardé longtemps leur self contrôle.
Dans le football amateur ce genre de geste est généralement lourdement sanctionné ?
Moi je dis qu'il n'y a pas de hiérarchie dans la bêtise, il n'y a donc pas non plus de hiérarchie dans la sanction. Je pense qu'une sanction, quelle qu'elle soit, doit d'abord revêtir une charge symbolique forte. Pour nous c'est dans ce sens là que nous n'avons pas attendu qui que ce soit pour remplir notre devoir à cet égard là. On l'a fait. Maintenant je suis sûr qu'avec le recul on peut se poser des questions. Est-ce que nous avons eu raison d'aller jouer un match amical qui n'avait d’amical que le nom ? Est-ce qu’au Maroc, finalement la rivalité RAJA-WAC, n'a pas trouvé son prolongement aussi dans cette affaire Barthez puisqu'il est clair que les dirigeants du RAJA qui ont une influence assez importante au sein des instances marocaines ne se sont pas non plus privées pour essayer de faire suspendre des joueurs du WAC. Toutes les questions sont aujourd'hui permises. Il faut le dire. Je peux vous le dire en vous regardant tous dans les yeux, au lendemain des événements, ce problème était entendu et réglé.
C'est la réponse que j'avais reçue de leur part. À ce moment-là peut-être qu'au Maroc même les gens n'avaient pas grossi l’événement. Pour eux c'étaient des incidents qui avaient émaillé un match amical. Mais ce sont nous-mêmes dirigeants marseillais qui avons pris la décision de prendre tout de suite contact avec les représentants de la commission d'arbitrage du Maroc, en l'occurrence son président que j'ai personnellement eu au téléphone, c'est de notre propre choix aussi que nous avons pris contact avec l'arbitre pour lui présenter nos excuses. Nous avons tout de suite réagi. Je rappelle que nous étions prêts à finir le match. Nous avons tout de suite pris la mesure de ce qui s'est passé.
Mais Barthez aurait dû venir faire des excuses publiques ?
Chacun à la conscience de la liberté de communiquer comme il l'entend. J'ai toujours dit ça. Fabien Barthez aussi. Je pense qu'il a présenté des excuses à qui il faut, et là où il faut. Les excuses publiques, ça peut au mieux n’être qu'un cérémonial de mon point de vue. Sur ce plan là je ne pense pas que ça devait être une obligation ou un devoir pour lui de présenter ses excuses publiques à partir du moment où il les a présentées là où il faut. Barthez c'est quand même un exemple par son parcours, son palmarès. Je pense simplement qu'aujourd'hui il mérite aussi le respect.
Mais l’OM a rapidement pris conscience de la gravité du geste ?
C'est sûr et certain que nous, quel que soit le geste, même un geste de moindre portée que celui-là, serait condamné par nous. On ne peut pas accepter un geste sur un terrain qui ne devrait pas être. Ce geste-là, un croc en jambe, un mot de travers, ce sont des choses que nous devons condamner. En l'occurrence nous l’avons fait il n'y a pas de contradiction.
Nakata ? (Question posée par un journaliste… Marseillais qui a coupé la chique à un collègue japonais)
Il faut savoir que son contrat a été enregistré, il attend d'être homologué. Lorsqu'on est en France il y a des règles sociales, des règles de travail qui font que le joueur extra communautaire doit d'abord bénéficier d'un permis de travail avant de pouvoir travailler. En l'occurrence pour Nakata nous avons entrepris la démarche qui convenait et nous avons espoir que les choses vont aller assez vite et que peut-être dans le courant de la semaine prochaine nous devrions le voir bénéficier de ce permis de travail dont il a besoin.
Il est candidat à une place pour Saint-Étienne ?
Pour nous dirigeants administratifs, ce que nous souhaitons d'abord c'est de pouvoir mettre le plus rapidement possible tous les joueurs en situation de répondre à une éventuelle demande de Troussier. Notre devoir c’est d’essayer de faire le maximum possible pour que le garçon puisse être régulièrement qualifié.
On parle de Saint-Étienne puisque Olembé est suspendu alors...
Je n'avais pas fait et cette association d'idées. On peut comprendre ça.
Comme ça été dit, la fédération royale marocaine a effectivement pris la décision de transférer à la fédération française, le dossier Barthez. En vérité ce n'est pas tant le rapport qui est envoyé à la fédération qu'une lettre d'information. Les autorités marocaines ont simplement souhaité informer la fédération française de ce qui s'était passé lors du match amical WAC, Olympique de Marseille. Le courrier de la Fédération marocaine n'est pas encore arrivé à la fédération française. On attend sereinement de savoir comment les choses vont se passer.
Quel développement peut-on envisager ?
Pour le moment on ne peut qu'exprimer un sentiment personnel. Le mien est de dire que, c'est vrai que la médiatisation, peut-être excessive de cette affaire, a amené les uns et les autres aujourd'hui a essayer de parler de sanction. Tout le monde s’attend à ce que Barthez soit sanctionné puisque le la fédération marocaine elle-même a décidé de sanctionner deux joueurs du WAC qui auraient, selon eux aussi, eu un comportement répréhensible. Comme cette fédération n'a pas effectivement la possibilité de faire la même chose avec Barthez, elle a préféré donner le dossier à la fédération française. Mais pour ma part je pense que nous n'avons pas été inertes dès lors que, à la fin du match, nous avons dit en tant que responsables du club, notre manière de penser à Fabien Barthez et nous ne nous sommes pas privés non plus pour le sanctionner déjà. Aujourd'hui je conçois que la fédération française soit également informée mais on peut tout à fait envisager aussi que cette fédération laisse le soin à l’OM de sanctionner son joueur sur cette affaire là.
C'est peut-être un rappel utile, c'était un match amical que nous sommes allés jouer là-bas. Nous y sommes allés dans un esprit amical. Il faut rappeler aussi que Fabien Barthez qui venait de déclarer forfait pour le match de l'équipe de France, n'était pas dans une forme éblouissante, c'est le moins que l'on puisse dire. Il ne devait pas jouer ce match là. Par rapport à la sollicitude dont il a été l'objet sur place, de la part des supporteurs marocains, il a décidé, avec nous, de jouer très peu de temps, en tout cas de se présenter devant le public de Casablanca. Tout partait d'un bon sentiment. Nous condamnons, je le répète une fois de plus, certains gestes qui n'ont pas du tout leur place sur le terrain de jeu. Mais je pense simplement qu'avec ce que j'ai dit précédemment, il serait dommage aujourd'hui que ce soit l'Olympique de Marseille qui en pâtisse et qui subisse un contre coup qui serait dommageable pour la suite des choses. C'est pourquoi nous préférons attendre aujourd'hui avec sérénité, mais sans préjuger, de savoir ce que la fédération française décidera ou fera.
Il vaudrait mieux que la fédération française sanctionne pour éviter que le dossier n’aille à la FIFA ?
C’est la fédération marocaine puisque le match se disputait sur son terrain, qui aurait pu saisir la FIFA. Elle ne l'a pas fait. Elle a préféré informer son homologue français. On verra ce que la fédération française va décider. On ne peut pas en tout cas reprocher à l'Olympique de Marseille de ne pas avoir réagi. Nous avons réagi très rapidement et cela dès la fin du match. J'ai lu ici ou là que l'Olympique de Marseille avait quitté le terrain. Sur ce plan là je voudrais être très clair. C'est vrai que lorsque les incidents ont éclaté il y a eu beaucoup d'embrouillamini sur le terrain ce qui a amené un peu de confusion. Les équipes sont rentrées dans les vestiaires. La chose est tout à fait vérifiable, je suis descendu dans les vestiaires et j'ai demandé à l'équipe de l'Olympique de Marseille de revenir sur le terrain. C'est ce qu'elle a fait. C'est après seulement que le président du WAC est venu me trouver. Peut-être pour calmer les esprits, vu aussi que le public commençait très massivement a quitter le stade, il était peut-être bon que nous arrêtions là le match. Sur ce point là aussi, je pense qu'il faut être très clair.
Vous ne précisez pas la sanction infligée à Barthez ?
On a pris une sanction interne et je ne pense pas qu'il y ait besoin de la rendre publique. Personne ne nous a demandé de faire cette sanction, c'est nous-mêmes qui avait ont pris la décision. Fabien Barthez en a été averti des notre retour à Marseille. C'est ce que je peux dire sur ce point.
On parle de 10.000 ¤ de sanctions vous confirmez ?
On peut parler de tout ce qu'on veut. L'essentiel pour nous était de montrer à Fabien que son geste, il aurait pu en faire l'économie d'autant que c'était un match amical, qu'il était sorti du terrain. Cela dit il ne faut pas oublier non plus l'autre aspect : Fabien Barthez a mené une carrière exemplaire, il est chez nous un cadre de l'équipe, c'est toujours celui qui a parfois su canaliser les énergies lorsqu'elles débordaient. Je ne pense pas aujourd'hui aussi qu'il faille lui jeter l'opprobre. Je ne pense pas aussi qu'il faille faire de lui celui qu’il n'est pas puisque ce geste qu'il a commis, il est certainement le premier à le regretter. Il a déjà eu l'occasion de s'en excuser auprès des marocains. Aujourd'hui il faut faire la part des choses. Savoir que le contexte qui prévalait ce jour là été très vicié. Lui-même n'était pas au meilleur de sa forme. Qu'il ait pu s’emporter au point de commettre ce geste-là, c'est un fait mais, sans chercher le moins du monde une fois encore à l'excuser, on peut comprendre que dans ce contexte là, quelqu'un puisse comme on dit, péter les plombs. C'est ce qui lui est arrivé. Mais si on tient compte de l'ensemble de son oeuvre, je ne pense pas qu'il mérite aujourd'hui cette sorte de, je ne dirais pas de chasse à courre, mais voilà.
La sanction du club pourrait suffire ?
Ce n'est déjà pas rien ! Il fallait bien de toute façon que nous prenions une décision. Mais une fois encore on ne l’a pas prise sous la pression ni populaire ni médiatique mais en notre âme et conscience. On a vite compris que c'était le genre de choses que nous ne pouvions pas accepter. Donc on a fait tout ce qu'il était possible de faire pour montrer à Fabien que ces choses-là ne se faisaient pas.
L'affaire est close ?
Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit. À partir du moment où la fédération va être informée de ce qui s'est passé elle adoptera une attitude ! C'est en fonction de cette attitude là qu’on saura. Je veux simplement dire que ça serait aujourd'hui dommage à l’heure où l’Olympique de Marseille retrouve ses esprits, à l’heure où tout se met en place dans le club, qu'un événement de cette nature, aussi déplorable soit-il, aussi condamnable soit-il, vienne battre en brèche tout le travail fourni accompli depuis plusieurs mois pour essayer de ramener la sérénité au sein du club.
Sur ce dossier vous voilà spectateur ?
Nous, à l'Olympique de Marseille nous avons très rapidement pris la mesure de la gravité des événements qui se sont produits. Il faut rappeler, j'ai pu lire ça dans la presse marocaine, que les coupables ne sont pas seulement dans le camp marseillais. Nous avons quand même été victimes d'agressions absolues dès le coup d'envoi du match. Nous avons été aussi victimes d'un arbitrage très partiel et partial. Tout cela a pu rendre effectivement les joueurs nerveux. Ce sont des explications, pas des justifications. À partir de ce moment-là il est clair que les incidents qui ont suivi ne sont que la coïncidence de ce contexte là. Les coupables étaient de tous les côtés. Le geste de Fabien a été peut-être l'un des gestes les plus spectaculaire ce soir-là et c'est peut-être celui-là qu'on a retenu. Mais ce soir-là il s'est passé sur ce terrain des choses qui à mon avis ne doivent jamais être vues sur un terrain de football mais pas seulement de la part des marseillais qui ont quand même gardé longtemps leur self contrôle.
Dans le football amateur ce genre de geste est généralement lourdement sanctionné ?
Moi je dis qu'il n'y a pas de hiérarchie dans la bêtise, il n'y a donc pas non plus de hiérarchie dans la sanction. Je pense qu'une sanction, quelle qu'elle soit, doit d'abord revêtir une charge symbolique forte. Pour nous c'est dans ce sens là que nous n'avons pas attendu qui que ce soit pour remplir notre devoir à cet égard là. On l'a fait. Maintenant je suis sûr qu'avec le recul on peut se poser des questions. Est-ce que nous avons eu raison d'aller jouer un match amical qui n'avait d’amical que le nom ? Est-ce qu’au Maroc, finalement la rivalité RAJA-WAC, n'a pas trouvé son prolongement aussi dans cette affaire Barthez puisqu'il est clair que les dirigeants du RAJA qui ont une influence assez importante au sein des instances marocaines ne se sont pas non plus privées pour essayer de faire suspendre des joueurs du WAC. Toutes les questions sont aujourd'hui permises. Il faut le dire. Je peux vous le dire en vous regardant tous dans les yeux, au lendemain des événements, ce problème était entendu et réglé.
C'est la réponse que j'avais reçue de leur part. À ce moment-là peut-être qu'au Maroc même les gens n'avaient pas grossi l’événement. Pour eux c'étaient des incidents qui avaient émaillé un match amical. Mais ce sont nous-mêmes dirigeants marseillais qui avons pris la décision de prendre tout de suite contact avec les représentants de la commission d'arbitrage du Maroc, en l'occurrence son président que j'ai personnellement eu au téléphone, c'est de notre propre choix aussi que nous avons pris contact avec l'arbitre pour lui présenter nos excuses. Nous avons tout de suite réagi. Je rappelle que nous étions prêts à finir le match. Nous avons tout de suite pris la mesure de ce qui s'est passé.
Mais Barthez aurait dû venir faire des excuses publiques ?
Chacun à la conscience de la liberté de communiquer comme il l'entend. J'ai toujours dit ça. Fabien Barthez aussi. Je pense qu'il a présenté des excuses à qui il faut, et là où il faut. Les excuses publiques, ça peut au mieux n’être qu'un cérémonial de mon point de vue. Sur ce plan là je ne pense pas que ça devait être une obligation ou un devoir pour lui de présenter ses excuses publiques à partir du moment où il les a présentées là où il faut. Barthez c'est quand même un exemple par son parcours, son palmarès. Je pense simplement qu'aujourd'hui il mérite aussi le respect.
Mais l’OM a rapidement pris conscience de la gravité du geste ?
C'est sûr et certain que nous, quel que soit le geste, même un geste de moindre portée que celui-là, serait condamné par nous. On ne peut pas accepter un geste sur un terrain qui ne devrait pas être. Ce geste-là, un croc en jambe, un mot de travers, ce sont des choses que nous devons condamner. En l'occurrence nous l’avons fait il n'y a pas de contradiction.
Nakata ? (Question posée par un journaliste… Marseillais qui a coupé la chique à un collègue japonais)
Il faut savoir que son contrat a été enregistré, il attend d'être homologué. Lorsqu'on est en France il y a des règles sociales, des règles de travail qui font que le joueur extra communautaire doit d'abord bénéficier d'un permis de travail avant de pouvoir travailler. En l'occurrence pour Nakata nous avons entrepris la démarche qui convenait et nous avons espoir que les choses vont aller assez vite et que peut-être dans le courant de la semaine prochaine nous devrions le voir bénéficier de ce permis de travail dont il a besoin.
Il est candidat à une place pour Saint-Étienne ?
Pour nous dirigeants administratifs, ce que nous souhaitons d'abord c'est de pouvoir mettre le plus rapidement possible tous les joueurs en situation de répondre à une éventuelle demande de Troussier. Notre devoir c’est d’essayer de faire le maximum possible pour que le garçon puisse être régulièrement qualifié.
On parle de Saint-Étienne puisque Olembé est suspendu alors...
Je n'avais pas fait et cette association d'idées. On peut comprendre ça.
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