17-02-2005, 11:26
Tout l’intérêt d’une passion réside dans sa propension à isoler de la réalité.
Quand votre passion s’appelle l’OM, la réalité a une furieuse tendance à vous revenir systématiquement dans la face, comme une crème fouettée sur le visage de BHL, comme ce pipi contre le vent qui vous lave les dents.
Et ça fait 11 ans que ça dure !
Certains n’osent plus espérer.
Certains n’osent même plus rêver.
Montez donc dans la fusée, prenez le large, quittez l’atmosphère et tournez vous, là, vers notre terre, notre capital, notre club, notre OM.
Et que voyez-vous ?
La direction du club semble enfin avoir été mis en place de manière rationnelle : chaque poste a été attribué en fonction des compétences avérées de chacun.
Pape Diouf au recrutement, De la Brosse pour la gestion. A eux deux, ils forment l’exécutif du club.
Acaries pour l’évènementiel, Rebuffat, avocat, pour l’aspect juridique, Dantin, professeur spécialisé dans le coaching sportif, qui détermine le potentiel de l’effectif et optimise son exploitation. A trois, ils constituent le conseil de surveillance (terme « heureux » qui décrit parfaitement la dualité de leur rôle au sein du club). De plus ils assurent (ou assument ?) la liaison avec l’actionnaire principal.
Les infrastructures administratives et sportives sont enfin à la mesure d’un club qui se veut ambitieux: centre d’entraînement, centre de formation (doté d’un internat), et siège du club, allient confort, modernité et ergonomie. A cela, il faut ajouter, une régie télévisuelle, un sit off, et un journal off (le tout nouveau « OMmag ») qui complètent l’éventail médiatique d’un club qui aspire à contrôler sa communication et promouvoir efficacement son image.
Avec des résultats financiers à l’équilibre, la gestion a été assainie, loin des dérives observées lors des exercices précédents. Hormis la vente de DD, que l’absence des revenus potentiels émanant d’une participation à une coupe d’Europe rendait obligatoire, la qualité de l’effectif n’a pas eu à pâtir sérieusement de cette politique de rigueur budgétaire.
Quant aux perspectives, elles sont aux diapasons : augmentation des droits télés associée à une répartition plus équitable… pour nous… (l’OM est toujours largement en tête au classement des diffusions), qualification plus qu’envisageable pour la LDC, allégement des charges patronales à l’étude au niveau gouvernemental... Les prochaines années devraient nous permettre de retrouver un pouvoir attractif auprès des joueurs professionnels, ce qui nous faisait défaut depuis plusieurs saisons, nous plaçant en position défavorable face à la concurrence des autres grands clubs européens.
Sur le plan purement sportif, en la personne de Troussier, on se trouve (enfin) en présence d’un entraîneur qui sait gérer un groupe d’individualités, individualités qu’il a d’abord poussés à se remettre en question par une mise en situation de concurrence interne. Certains comme Liza et Fiorèse ne l’ont pas, ou mal, supporté. D’autres, tels Costa, Pédretti, et Lulu entre autre, ont, au contraire, ainsi pu révélé pleinement leur mentalité de compétiteur.
Avec une équipe en tout point similaire à celle de son prédécesseur, l’efficacité de la préparation mentale, de la mise en place tactique, et du managérat de Troussier, sont de plus en plus incontestables.
Ajoutons à son actif deux autres mérites : celui d’avoir déclarer que l’effectif qu’il prenait en main avait les aptitudes suffisantes pour atteindre les objectifs fixés, et de s’être tenu à sa déclaration lors du mercato, d’une part. D’autre part d’avoir fais confiance sur le terrain à des jeunes issus du centre de formation (Nasri, Yahiaoui).
L’effectif quant à lui présente tous les attributs qui sont l’apanage des grandes formations :
- une stabilité et un vécu qui commencent enfin à se consolider : il y avait bien longtemps que la cannebière n’avait pas connu mercato aussi calme (2 départs / 3 arrivées dont 1 retour de prêt). De ce fait, la cohésion du groupe sur et hors du terrain est assurée. On s’épargne les affres de «la période d’adaptation », de « l’assimilation du système de jeu », du sempiternel prétexte de « l’absence de compétition » et du retour prochain « à un top de forme », qui est souvent immédiatement suivi d’un claquage ou d’une inflammation des adducteurs entraînant une indisponibilité de 3 semaine, mais « ne jugez pas avant que l’équipe ne soit au complet », etc, etc, etc …
- tous les postes sont doublés (par exemple Lulu – Marlet / Koke – Bamogo). L’arrivée de l’international japonais Nakata s’avère être la dernière pierre à l’édifice construit autour de l’idée d’avoir un titulaire et un auxiliaire à chaque poste. Du fait de sa polyvalence défensive préférentiellement à gauche, il peut à priori aussi bien remplacer Olembe que Meïté (on se souvient du désastreux intérim assuré par Ecker qui devrait, à l’avenir, n’être plus qu’un mauvais souvenir)
- la parfaite osmose entre l’expérience et la jeunesse que l’on retrouve associées dans chaque secteur de jeu. Barthez - Dehu – Battles – Marlet constituent l’ossature autour de laquelle s’articulent des éléments plus jeune et plus « fougueux ».
- L’aptitude à évoluer suivant deux dispositifs tactiques différents : 4 4 2 ou 3 5 2. Cette souplesse permet d’adapter l’équipe à l’adversaire et de pallier l’absence de certains éléments du groupe si besoin est.
- Une solide présence d’internationaux titulaire en équipe de France (Barthez, Pedretti), remplaçant (Lulu) ou en équipe espoir (Nasri,Gavanon,...), sans parler des internationaux étrangers.
Les derniers résultats confirment sur le terrain qu’un véritable collectif s’est mis en place, qu’un plaisir est en train de naître du respect des schémas tactiques imposés par l’entraîneur, et enfin que notre classement actuel est loin d’être usurpé:
- 1 seule défaite concédée face aux 4 autres équipes du groupe de tête (OL/LOSC/ASM/AJA), contre 2 victoires et deux matchs nuls
- hormis la défaite contre Sochaux, qui ne faisait que confirmer celle du match aller, nous avons, sur les 6 matchs retours qui ont été disputés, non seulement battu à nouveau des équipes telles que Lille, Toulouse, mais transformé nos résultats nuls ou défaites en victoire (Nice, Metz, Rennes).
Le calendrier nous est favorable ! Nos adversaires directs pour les qualifications européennes sont tous encore engagés dans deux compétitions (coupe de France et coupe UEFA ou LDC). L’OM disputera 5 matchs à une semaine d’intervalle à partir du samedi 19 février. Dans le même temps, Lyon, Lille, Monaco, et Auxerre auront joué chacun 3 matchs de plus ! Monaco notamment, au cours de ce marathon rencontrera deux fois le PSV (8ème de finale de LDC), Lyon, Auxerre et enfin Marseille pour son 8ème match en 28 jours …
Soyons fair-play, souhaitons leur à tous d’aller jusqu’en finale des différentes coupes dans lesquels ils sont engagés, même s’ils doivent pour cela passer par de pénibles prolongations, et de terribles séances de tirs au but… si quelques uns pouvaient rester sur le carreaux, ça tomberait à pique. Mais trèfle de plaisanterie, analysons les forces en présence.
Lyon, le triple champion de France en titre, semble cette année encore disposer des meilleurs arguments pour se succéder. La force de cette équipe réside essentiellement dans la qualité de son axe, de la défense central à son milieu récupérateur Essien – Diarra en passant par son fer de lance, le brésilien Juninho. L’Equipe place ces 3 derniers joueurs dans le top 5 des meilleurs milieux. Véritable herse devant la défense, en un éclair elle se transforme en une rampe de lancement pour les contre-attaques des 3 flèches Malouda / Govou / Frau. Quand la défense adverse reste bien en place, l’OL peut toujours compter sur les coups de pattes géniaux de son maître artificier Juninho (9 buts, meilleur marqueur et meilleur passeur du club).
C’est là que semble se trouver le talon d’Achille de cette équipe, car il y en a un. En effet, hormis Juninho, l’OL ne dispose pas cette année d’un « sérial buteur ». En se séparant d’Elber, un trait définitif a été tiré sur le seul attaquant d’instinct, 100% pur race, que l’OL comptait dans ses rangs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Bergougnoux 4 buts, 0,27 but/match, Govou 4 buts 0,16 b/m, Frau 4 buts 0,16 b/m, Malouda 3 buts 0,13 b/m, Nilmar 2 buts 0,1 b/m (A titre de comparaison : Marlet 5 buts 0,23 b/m). Si Juninho se blesse, manque de réussite ou est suspendu, l’OL perd son principal atout offensif. De même, l’absence d’Essien ou de Diarra, leur serait extrêmement préjudiciable, surtout quand on se retourne du côté du banc. Il y a beaucoup d’espoir mais très peu de talents confirmés (excepté Wiltord).
Cette année l’effectif de l’OL ne semble pas assez étoffer pour courir plusieurs lièvres à la fois … la roue tourne !!!
Monaco, vice champion d’Europe en titre, ne présente pas non plus un effectif suffisamment complet pour briller sur tous les tableaux. Témoin cette défaite 3-1 en coupe de la Ligue sur le terrain de Caen, ou cette qualification « à l’arracher » contre Libourne St Seurin, club de national, en coupe de France. Des éléments qui tardent à retrouver leur niveau de l’an passé (Evra&,...) , des joueurs fantasques ou irréguliers (Adebayor, Saviola), des remplaçants inexpérimentés, ils n’en faut guère plus pour se rendre compte que les chances de voir l’ASM réaliser le même parcours que la saison passé sont bien mince … une opportunité à saisir !!!
L’AJA peut compter quant à elle sur un secteur offensif réellement homogène. D’Akale, à Kalou, en passant par Benjani, et Lachuer, la rapidité se joint à la technique et à la créativité, pour engendrer un jeu vif, ponctué de mouvement collectif de toute beauté, souvent totalement décontenançant pour le défenseur non averti. Au milieu, Cheyrou, Mathis, Violeau ou Tainio parviennent régulièrement à imposer leur loi.
Mais l’AJA est un colosse où la défense fait souvent office de pieds d’argile. Résultat, l’AJA a la meilleur attaque mais seulement la 10ème défense à égalité avec le 12ème Ajaccio… Marseillais, n’hésitez pas à leur tirer dans les pattes !
Quant au LOSC sera-t-il bientôt réduit à l’état de loque… qui sais … rappelons qu’ils ont commencé leur saison par la coupe Intertoto, dès le mois de juillet. Ils restent sur 3 résultats nuls consécutifs en championnat et une victoire difficile contre Lens en coupe de France. Une qualification contre Bâle en UEFA pour les 8ème de finale demeure loin d’être inenvisageable, de même que contre Grenoble en coupe de France pour un quart de finale. La fin de saison du LOSC s’annonce donc comme dantesque, et le dogue risque de beaucoup en baver … A la niche le chien, et le pastiche pour les Ohémiens.
A la faveur de ces quelques éléments, redescendez sur terre.
N’êtes vous pas plus à l’aise dans vos charentaises ?
Est-ce que votre vieux sofa au ressort grinçant ne vous semble pas plus confortable ?
Oui ? Vous rêvez, dites…
Mais ne vous arrêtez pas ! Parfois tous les 12 ans paraît-il, des rêves deviennent réalités…
des rêves de titre…
Quand votre passion s’appelle l’OM, la réalité a une furieuse tendance à vous revenir systématiquement dans la face, comme une crème fouettée sur le visage de BHL, comme ce pipi contre le vent qui vous lave les dents.
Et ça fait 11 ans que ça dure !
Certains n’osent plus espérer.
Certains n’osent même plus rêver.
Montez donc dans la fusée, prenez le large, quittez l’atmosphère et tournez vous, là, vers notre terre, notre capital, notre club, notre OM.
Et que voyez-vous ?
La direction du club semble enfin avoir été mis en place de manière rationnelle : chaque poste a été attribué en fonction des compétences avérées de chacun.
Pape Diouf au recrutement, De la Brosse pour la gestion. A eux deux, ils forment l’exécutif du club.
Acaries pour l’évènementiel, Rebuffat, avocat, pour l’aspect juridique, Dantin, professeur spécialisé dans le coaching sportif, qui détermine le potentiel de l’effectif et optimise son exploitation. A trois, ils constituent le conseil de surveillance (terme « heureux » qui décrit parfaitement la dualité de leur rôle au sein du club). De plus ils assurent (ou assument ?) la liaison avec l’actionnaire principal.
Les infrastructures administratives et sportives sont enfin à la mesure d’un club qui se veut ambitieux: centre d’entraînement, centre de formation (doté d’un internat), et siège du club, allient confort, modernité et ergonomie. A cela, il faut ajouter, une régie télévisuelle, un sit off, et un journal off (le tout nouveau « OMmag ») qui complètent l’éventail médiatique d’un club qui aspire à contrôler sa communication et promouvoir efficacement son image.
Avec des résultats financiers à l’équilibre, la gestion a été assainie, loin des dérives observées lors des exercices précédents. Hormis la vente de DD, que l’absence des revenus potentiels émanant d’une participation à une coupe d’Europe rendait obligatoire, la qualité de l’effectif n’a pas eu à pâtir sérieusement de cette politique de rigueur budgétaire.
Quant aux perspectives, elles sont aux diapasons : augmentation des droits télés associée à une répartition plus équitable… pour nous… (l’OM est toujours largement en tête au classement des diffusions), qualification plus qu’envisageable pour la LDC, allégement des charges patronales à l’étude au niveau gouvernemental... Les prochaines années devraient nous permettre de retrouver un pouvoir attractif auprès des joueurs professionnels, ce qui nous faisait défaut depuis plusieurs saisons, nous plaçant en position défavorable face à la concurrence des autres grands clubs européens.
Sur le plan purement sportif, en la personne de Troussier, on se trouve (enfin) en présence d’un entraîneur qui sait gérer un groupe d’individualités, individualités qu’il a d’abord poussés à se remettre en question par une mise en situation de concurrence interne. Certains comme Liza et Fiorèse ne l’ont pas, ou mal, supporté. D’autres, tels Costa, Pédretti, et Lulu entre autre, ont, au contraire, ainsi pu révélé pleinement leur mentalité de compétiteur.
Avec une équipe en tout point similaire à celle de son prédécesseur, l’efficacité de la préparation mentale, de la mise en place tactique, et du managérat de Troussier, sont de plus en plus incontestables.
Ajoutons à son actif deux autres mérites : celui d’avoir déclarer que l’effectif qu’il prenait en main avait les aptitudes suffisantes pour atteindre les objectifs fixés, et de s’être tenu à sa déclaration lors du mercato, d’une part. D’autre part d’avoir fais confiance sur le terrain à des jeunes issus du centre de formation (Nasri, Yahiaoui).
L’effectif quant à lui présente tous les attributs qui sont l’apanage des grandes formations :
- une stabilité et un vécu qui commencent enfin à se consolider : il y avait bien longtemps que la cannebière n’avait pas connu mercato aussi calme (2 départs / 3 arrivées dont 1 retour de prêt). De ce fait, la cohésion du groupe sur et hors du terrain est assurée. On s’épargne les affres de «la période d’adaptation », de « l’assimilation du système de jeu », du sempiternel prétexte de « l’absence de compétition » et du retour prochain « à un top de forme », qui est souvent immédiatement suivi d’un claquage ou d’une inflammation des adducteurs entraînant une indisponibilité de 3 semaine, mais « ne jugez pas avant que l’équipe ne soit au complet », etc, etc, etc …
- tous les postes sont doublés (par exemple Lulu – Marlet / Koke – Bamogo). L’arrivée de l’international japonais Nakata s’avère être la dernière pierre à l’édifice construit autour de l’idée d’avoir un titulaire et un auxiliaire à chaque poste. Du fait de sa polyvalence défensive préférentiellement à gauche, il peut à priori aussi bien remplacer Olembe que Meïté (on se souvient du désastreux intérim assuré par Ecker qui devrait, à l’avenir, n’être plus qu’un mauvais souvenir)
- la parfaite osmose entre l’expérience et la jeunesse que l’on retrouve associées dans chaque secteur de jeu. Barthez - Dehu – Battles – Marlet constituent l’ossature autour de laquelle s’articulent des éléments plus jeune et plus « fougueux ».
- L’aptitude à évoluer suivant deux dispositifs tactiques différents : 4 4 2 ou 3 5 2. Cette souplesse permet d’adapter l’équipe à l’adversaire et de pallier l’absence de certains éléments du groupe si besoin est.
- Une solide présence d’internationaux titulaire en équipe de France (Barthez, Pedretti), remplaçant (Lulu) ou en équipe espoir (Nasri,Gavanon,...), sans parler des internationaux étrangers.
Les derniers résultats confirment sur le terrain qu’un véritable collectif s’est mis en place, qu’un plaisir est en train de naître du respect des schémas tactiques imposés par l’entraîneur, et enfin que notre classement actuel est loin d’être usurpé:
- 1 seule défaite concédée face aux 4 autres équipes du groupe de tête (OL/LOSC/ASM/AJA), contre 2 victoires et deux matchs nuls
- hormis la défaite contre Sochaux, qui ne faisait que confirmer celle du match aller, nous avons, sur les 6 matchs retours qui ont été disputés, non seulement battu à nouveau des équipes telles que Lille, Toulouse, mais transformé nos résultats nuls ou défaites en victoire (Nice, Metz, Rennes).
Le calendrier nous est favorable ! Nos adversaires directs pour les qualifications européennes sont tous encore engagés dans deux compétitions (coupe de France et coupe UEFA ou LDC). L’OM disputera 5 matchs à une semaine d’intervalle à partir du samedi 19 février. Dans le même temps, Lyon, Lille, Monaco, et Auxerre auront joué chacun 3 matchs de plus ! Monaco notamment, au cours de ce marathon rencontrera deux fois le PSV (8ème de finale de LDC), Lyon, Auxerre et enfin Marseille pour son 8ème match en 28 jours …
Soyons fair-play, souhaitons leur à tous d’aller jusqu’en finale des différentes coupes dans lesquels ils sont engagés, même s’ils doivent pour cela passer par de pénibles prolongations, et de terribles séances de tirs au but… si quelques uns pouvaient rester sur le carreaux, ça tomberait à pique. Mais trèfle de plaisanterie, analysons les forces en présence.
Lyon, le triple champion de France en titre, semble cette année encore disposer des meilleurs arguments pour se succéder. La force de cette équipe réside essentiellement dans la qualité de son axe, de la défense central à son milieu récupérateur Essien – Diarra en passant par son fer de lance, le brésilien Juninho. L’Equipe place ces 3 derniers joueurs dans le top 5 des meilleurs milieux. Véritable herse devant la défense, en un éclair elle se transforme en une rampe de lancement pour les contre-attaques des 3 flèches Malouda / Govou / Frau. Quand la défense adverse reste bien en place, l’OL peut toujours compter sur les coups de pattes géniaux de son maître artificier Juninho (9 buts, meilleur marqueur et meilleur passeur du club).
C’est là que semble se trouver le talon d’Achille de cette équipe, car il y en a un. En effet, hormis Juninho, l’OL ne dispose pas cette année d’un « sérial buteur ». En se séparant d’Elber, un trait définitif a été tiré sur le seul attaquant d’instinct, 100% pur race, que l’OL comptait dans ses rangs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Bergougnoux 4 buts, 0,27 but/match, Govou 4 buts 0,16 b/m, Frau 4 buts 0,16 b/m, Malouda 3 buts 0,13 b/m, Nilmar 2 buts 0,1 b/m (A titre de comparaison : Marlet 5 buts 0,23 b/m). Si Juninho se blesse, manque de réussite ou est suspendu, l’OL perd son principal atout offensif. De même, l’absence d’Essien ou de Diarra, leur serait extrêmement préjudiciable, surtout quand on se retourne du côté du banc. Il y a beaucoup d’espoir mais très peu de talents confirmés (excepté Wiltord).
Cette année l’effectif de l’OL ne semble pas assez étoffer pour courir plusieurs lièvres à la fois … la roue tourne !!!
Monaco, vice champion d’Europe en titre, ne présente pas non plus un effectif suffisamment complet pour briller sur tous les tableaux. Témoin cette défaite 3-1 en coupe de la Ligue sur le terrain de Caen, ou cette qualification « à l’arracher » contre Libourne St Seurin, club de national, en coupe de France. Des éléments qui tardent à retrouver leur niveau de l’an passé (Evra&,...) , des joueurs fantasques ou irréguliers (Adebayor, Saviola), des remplaçants inexpérimentés, ils n’en faut guère plus pour se rendre compte que les chances de voir l’ASM réaliser le même parcours que la saison passé sont bien mince … une opportunité à saisir !!!
L’AJA peut compter quant à elle sur un secteur offensif réellement homogène. D’Akale, à Kalou, en passant par Benjani, et Lachuer, la rapidité se joint à la technique et à la créativité, pour engendrer un jeu vif, ponctué de mouvement collectif de toute beauté, souvent totalement décontenançant pour le défenseur non averti. Au milieu, Cheyrou, Mathis, Violeau ou Tainio parviennent régulièrement à imposer leur loi.
Mais l’AJA est un colosse où la défense fait souvent office de pieds d’argile. Résultat, l’AJA a la meilleur attaque mais seulement la 10ème défense à égalité avec le 12ème Ajaccio… Marseillais, n’hésitez pas à leur tirer dans les pattes !
Quant au LOSC sera-t-il bientôt réduit à l’état de loque… qui sais … rappelons qu’ils ont commencé leur saison par la coupe Intertoto, dès le mois de juillet. Ils restent sur 3 résultats nuls consécutifs en championnat et une victoire difficile contre Lens en coupe de France. Une qualification contre Bâle en UEFA pour les 8ème de finale demeure loin d’être inenvisageable, de même que contre Grenoble en coupe de France pour un quart de finale. La fin de saison du LOSC s’annonce donc comme dantesque, et le dogue risque de beaucoup en baver … A la niche le chien, et le pastiche pour les Ohémiens.
A la faveur de ces quelques éléments, redescendez sur terre.
N’êtes vous pas plus à l’aise dans vos charentaises ?
Est-ce que votre vieux sofa au ressort grinçant ne vous semble pas plus confortable ?
Oui ? Vous rêvez, dites…
Mais ne vous arrêtez pas ! Parfois tous les 12 ans paraît-il, des rêves deviennent réalités…
des rêves de titre…
"Le jour où Microsoft inventera quelque chose qui ne plante pas, ce sera un clou" - Noxx