03-01-2005, 20:45
Après cette tragédie de la fin 2004, on peut considérer que nous sommes finalement peu de chose lorsque la nature le décide, alors je vais résumer les souhaits. Je vous souhaite à tous Bonne santé et des liens de fraternité, d’amour et d’amitié avec tous ceux qui vous entourent parce que lorsqu’on a le malheur de perdre des amis et la famille comme ça c’est passé, il est clair qu’on est bien content de retrouver tous ceux qu’on aime lorsqu’on rentre à la maison. Je vous présente mes meilleurs v½ux pour cette nouvelle année et des v½ux qui touchent aussi l’aspect sportif du club, que l’année 2005 soit une année fructueuse en titres et en tout. Les titres on les aura que si on a le sentiment d’avoir tout donné.
Bonne année à vous aussi… La coupe de France est un objectif pour vous et Marseille ?
Tous les matchs on va les jouer pour les gagner. C’est la définition qu’on doit se faire du football. On joue pour gagner. Le résultat nul n’est que le reflet d’une confrontation qui finalement n’a pas abouti. Mais il y a victoire donc automatiquement il y a défaite. Il faudra presque qu’on dise à la FIFA essayons qu’il y ait un vainqueur et un vaincu à chaque match. C’est ce que les japonais avaient mis en place. Lorsqu’on va au stade on sait qu’il y a un vainqueur et croyez moi ça change complètement la donne en terme de supporters. C’est le match de 90 minutes, ensuite la prolongation au but d’or ou au but d’argent et éventuellement les piquets. Ici on autorise le match nul et c’est la neutralité du match. Mais on jouera pour gagner quoi que représente le match. Je l’ai dis la dernière fois, la Coupe de France c’est une épreuve un peu spéciale pour l’OM parce qu’elle est symbolique elle représente un gros patrimoine du club. Marseille s’est souvent taillé la part du lion en coupe de France donc c’est quelque chose à quoi je tiens. Puis moi je n’ai jamais gagné la coupe de France. J’ai gagné des coupes Asiatiques, Africaines, du Maroc, d‘Afrique du sud de côté d’Ivoire jamais la coupe de France. Moi qui aime bien les trophées, j’aimerais bien la gagner.
Une victoire face à Angers serait bien avant d’aller à Lille…
Bien sur c’est important mais l’adversaire pense comme nous. Eux aussi doivent avoir la même réponse c’est qu’on joue pour gagner, tout le monde va jouer comme nous on joue et la différence va se faire sur des détails, c’est la concentration, la valeur individuelle des joueurs, le scénario favorable mais tous les entraîneurs qui débutent ce nouveau championnat on la même idée et la même réponse que moi aujourd’hui chacun devra donner 150 % à chaque match pour le gagner. Il y a dix équipes concernées par les places que nous souhaitons. Donc on est ambitieux mais on accepte que notre ambition soit partagée par d’autres équipes.
L’entraîneur d’Angers doit être plus préoccupé que vous sur le papier les équipes ne sont pas les mêmes ?
Il a les mêmes espoirs que nous, il a espoir de gagner le match avec la particularité que comporte Dame Coupe de France. Il suffit de regarder le journal le lendemain de la Coupe et on constate qu’il y a le lot de surprises. Ce n’est jamais facile de jouer contre des petites équipes. C’est comme ça que ça va se passer. C’est valable partout. C’est une équipe qui est mal classée, qui est en L2 qui n’a rien à perdre dans l’historie et qui aura à coeur de venir nous embêter et qui aura à c½ur de jouer le match comme Guingamp est venu jouer en Coupe de Ligue contre Monaco. Il a fallu attendre la 85ème pour que Monaco marque ce but ou voir tous les exemples qu’on en vu en Coupe de la Ligue, qu’on verra en Coupe de France et qu’on verra encore la semaine prochaine. Etre une grande équipe c’est savoir que ça ne va pas être facile, qu’il faudra jouer le match à fond. Un homme averti en vaut deux, c’est un match de coupe de France avec une odeur particulière, on a l’avantage certain de jouer à domicile et c’est un match qui débute une nouvelle saison et une victoire entraînerait la meilleure dynamique pour se présenter trois jours plus tard contre Lille.
Ce matin vous ne sembliez pas très content de la vivacité de la rapidité dans le jeu de vos joueurs, c’est pour préparer la coupe de France ou la fin de saison ?
Pas content non, c’est de la dynamique de communication pour exiger l’efficacité, la performance, la rentabilité du groupe qui en 3 ou 4 passes doit se retrouver devant le but, ou être capable de se mettre en position de but ou de centre. C’est toute la cuisine que je mets en place pour que les joueurs soient en réaction dans des situations précises. Ce matin c’était une répétition de tous les automatismes qui appartiennent logiquement et statistiquement au jeu, quand le ballon est derrière ou sur les côtés, on retrouve assez facilement ces mêmes repaires, ces mêmes automatismes, les joueurs sont confrontés dans leur position, leurs spécificités à un ensemble de codes, qu’ils doivent mettre au service du partenariat.
On peut le faire à 2 à l’heure, à 3 à l’heure à 6, 20, 30 mais moi l’idée c’est de le faire assez rapidement parce que c’est le haut niveau qui exige qu’on puisse utiliser rapidement le ballon parce que plus on met du temps plus l’adversaire l’utilise pour revenir pour se reconcentrer. On sait que jouer vite le ballon est un élément clef aujourd’hui du football de haut niveau. Toutes les remarques que je peux faire dans la démarche de souhait que le jeu aille vite, c’est pas simplement en vu du match d’Angers ou de Lille, c’est de mettre des repaires qui appartiendront à notre philosophie c'est-à-dire un jeu porté vers l’avant, un jeu offensif fait de vitesse ou les joueurs seront au service de l’organisation c’est une répétition qui nous rend service pour le match d’Angers et les autres matchs.
Il faut considérer le travail de l’entraîneur. Ce que moi j’appelle 60%. Soixante pour cent de ma performance moi je considère que c’est ma relation avec les joueurs. C'est-à-dire l’orchestration, l’ordonnement, la sélection de l’équipe, c’est de mettre en place un projet de jeu, s’y retrouver par rapport à sa spécialité, jouer vite ce n’est pas courir vite, c’est utiliser le ballon vite pas simplement latéralement comme on a pu le faire contre Auxerre. Il y a aussi une notion de profondeur qu’on voit souvent avec un plan d’attaque lorsqu’on cherche les attaquants qui nous permet de faire monter ce bloc équipe etc… Il y a une donnée aussi qu’on n’utilise pas encore, c’est la donnée aérienne. Pour l’instant les joueurs sont à même de jouer rapidement au sol avec différents mouvements mais on sait que le domaine aérien est actuellement notre pont faible.
Lorsque le jeu est bloqué dans le jeu cour, au sol, c’est ce que faisait très bien le Milan AC de la grande époque et c’est ce que font très bien les grandes équipes, ils ont souvent deux trois joueurs qui culminent à 1m 95 et lorsqu’on ne peut pas utiliser le sol on utilise l’air. C’est vrai qu’on n’a pas cette dominante de l’air, qu’on ne peut pas utiliser profondément le ballon pour la lutte façon aérienne ou si on le fait on a 50% de déchet voir plus. Donc on est toujours obligés dans les pieds, en mouvement, précis, dans cet esprit nous allons faire un gros travail mais pour revenir à l’idée du mercato oui mais faisons confiance au travail entre l’entraîneur et ses joueurs même si ça ne représente que 60% du résultat parce que le reste appartient aussi aux joueurs qui doivent s’exprimer à l’intérieur de ce cadre. S’exprimer c’est pour vous donner une image claire, contre Auxerre nous jouons simplement que 60% du résultat dans le sens où les joueurs sont appliqués dans la consigne collective et pour gagner le match il faut qu’il y ait un investissement un peu plus individualiste du joueur. C’est ce que nous avons fait contre Lyon.
Il va donc falloir trouver un équilibre intelligent entre ce cadre collectif qui nous permet de faire trois passes de suite, de communiquer, de tirer un coup franc et un corner de façon collective, ça c’est mon travail, ensuite à l’intérieur de ce cadre il faut aussi que l’on ait des joueurs qui vont faire la différence qui vont se servir du cadre pour faire vingt mètres de plus, un truc de plus, un centre de plus et c’est l’ensemble de l’investissement des joueurs dans le collectif, au service du collectif et la spécificité du joueur individualiste qui fait la différence pour que le match on le gagne sur ce détail parce que le match on le gagnera sur un détail qui viendra souvent plus de la valeur du joueur que de la valeur du collectif. J’ai le sentiment que tous les entraîneurs font le 60%, travaillent bien du lundi au vendredi et que la différence elle se fera sur le talent de chaque individu de chaque joueur et je pense qu’à Marseille on a des joueurs talentueux qui peuvent faire la différence.
Vous parlez de faiblesse dans le jeu aérien on en déduit que vous avez besoin d’un renfort offensif aérien ?
Le mercato existe je ne vais pas l’éliminer. C’est une phase stratégique qui permet éventuellement de compléter voir de renforcer, voir de palier éventuellement à la possibilité d’utiliser le domaine aérien. Je réponds directement à votre question. Ca c’est ouvert et il y a une réflexion qui est menée dans ce cadre, menée par une commission gérée par le Manager Pape Diouf et tout un ensemble de personnes qui sont autour de lui j’en fais partie en tant que voix consultative et à partir de là il y a de toute façon une problématique qui peut se discuter. Mais je ne voudrais pas non plus tomber dans une espèce d’imagination d’avancer telle ou telle personne qui pourrait rentrer dans ce cadre là dans la mesure où pour le moment j’ai un groupe moi qui existe en quantité, en qualité, je fais confiance à ce groupe, j’ai décidé de le faire travailler pour palier aux éventuelles absences individuelles, notre collectif peut pallier et qu’il y a également la possibilité pour certains joueurs éventuellement de déterminer quels sont leurs avenirs.
Il y a des joueurs en fin de contrat au mois de juin, d’autres plus loin, donc j’ai envie de dire que personne n’est lié à 100% à Marseille et que chacun a aussi sa façon de concevoir son avenir au sein de l’équipe de Marseille. Moi ce que je peux dire c’est qu’aujourd’hui tout le monde est présent, tout le monde est sous contrat et répond à ce que j’attends et qu’on aura une équipe compétitive samedi et en fin de saison aussi. Moi je suis déjà très content d‘avoir cet effectif. Maintenant il y a le mercato, il est ouvert depuis hier et sera fermé dans trois semaines on verra ce qui se passera mais pour le moment je garde ma position, je ne cherche pas et je travaille avec mon groupe.
Pour améliorer…
Il faut sauter !
Vous avez 4 attaquants d’1m 70 ou 75 contre un grand de 1,95 il seront toujours en dessous ? Vous avez fait une demande ?
Non j’ai dis que je n’étais pas demandeur. Je n’ai rien demandé je l’ai dis…
Comment vous allez faire ?
On va jouer au sol et dévier les ballons en corners. Il faut que je trouve des solutions. Le jeu aérien ce n’est pas non plus sauter et prendre le ballon de la tête. Lorsque je dis jouer de façon aérienne c’est de pouvoir de 45 mètres mettre le ballon sur un attaquant qui a des capacités à caller son défenseur sans sauter et qui est capable de recevoir le ballon et de mettre un tampon. Ce n’est pas un problème de taille. C’est un problème technique qui peut facilement s’apprendre et je vais prendre le temps d’expliquer aux attaquants d’arrêter de croire que vous allez avoir le ballon sur un démarquage sachez aussi vous appuyer dessus, le tenir et en le tenant ça vous donne un point de repaire et ce point de repaire vous permet de vous protéger et si le ballon tu ne le prends pas au moins tu récupères un coup de pied arrêté. Ce sont des petites astuces que les joueurs connaissent et qu’on peut éventuellement développer plus particulièrement. Puis il y a des équipes performantes qui n’ont pas non plus ce domaine aérien… Ca ne court pas les rues des joueurs qui maîtrisent le jeu aérien.
Vous jouez gros là parce que si vous réussissez sans nouveaux joueurs on va dire que c’est bien grâce à vous mais s’il y a échec c’est vous aussi ?
Moi je ne demande rien. Je joue gros ça ne fait rien. Je joue gros par rapport aux objectifs à atteindre.
La facilité aurait été de demander ?
Non, je suis à l’écoute. Demander c’est être actif, être à l’écoute c’est être réactif. Pour le moment je suis actif dans le sens où je veux travailler avec ce groupe qui est présent et je ne cherche personne. Je ne cherche personne parce que ça serait maladroit de ma part d’aller à la chasse d’un joueur qui peut être n’existe pas alors que j’ai des matchs importants dans trois jours. Vous avez vu le calendrier du mois de janvier ? Donc pour le moment je préfère faire confiance à ce groupe et je ne changerai pas mon idée. C’est le message que j’ai tenu avant l’entraînement. Autant au stage de Cap Breton je ne leur ai pas parlé spécialement, j’ai voulu voir comment les gens se positionnaient déjà sur ce qu’on avait fait, comment ils réagissaient, ce matin je leur ai dit voilà ce que j’attends de vous, on commence une deuxième partie du championnat sachez que je reste sur mes position dans cette période du mercato le message que je veux vous donner c’est que je veux que vous vous sentiez tous concernés. J’ai parlé aux 28 joueurs qui étaient présents. Je veux que le 28ème se sente concerné. En leur précisant que tout le monde ne va pas commencer le match, tout le monde ne va pas jouer en même temps, mais qu’il y a suffisamment de matchs, coupe de France compris, pour savoir qu’il y aura de la place pour tout le monde et que chacun devra se préparer pour être prêt à tout moment. Donc je ne suis pas demandeur. Es ce que je joue gros ? De toute façon j’assume mes responsabilités et si j’estime que je n’ai besoin de personne c’est qu’aujourd’hui j’estime que j’ai mes armes nécessaires pour atteindre les objectifs. C’est ma responsabilité, je suis à priori en tant qu’expert capable de m’engager sur les dires et sur la façon dont je conçois mon travail.
Samedi l’équipe sera modifiée ?
Il y aura des joueurs suspendus. Meïté, Ferreira, Koke, suspendus. Edou (Costa) est arrivé en retard donc il y a 3 suspendus et un qui ne sera pas au niveau. Les absents ça fait partie de la vie d’un groupe mais ça ne perturbe pas la préparation de l’équipe. J’ai des solutions pour palier aux absences, trouver des solutions pour que l’équipe reste équilibrée et compétitive. C’est ça faire confiance à un groupe pour me conforter dans l’idée que je me fais de l’éventail des joueurs que j’ai. Je ne vais pas me mettre à pleurer, me cacher derrière ces raisons pour dire vous savez il me manque des joueurs, non j’ai 26 joueurs je les mets sur le même pied d’égalité.
Les absents ?
Lesquels ?
Fiorese, Hemdani, Lizarazu…
Ils étaient à l’entraînement. A la première partie de séance qui se fait sur la notion d’un temps. Un temps fort, une mi temps, un temps fort. La deuxième partie devant vous effectivement les joueurs malades la semaines dernière et en ce qui concerne Lizarazu puisqu’il était absent, il a une gastro, j’ai souhaité qu’il fasse un petit footing avant de rentrer, pas un travail avec ballon qui était un travail exigeant. Les autres ont fait la première partie, ils se sentaient pas bien et j’ai souhaité qu’ils restent en haut pour nettoyer… et il y avait Shako qui est blessé comme Fiorese c’est un problème physique. Hemdani était lui en soins complets en salle de musculation. Tout le monde était présent à l’entraînement ce qui ne veut pas dire être présent devant vous. Il y a la musculation, les soins, ne vous inquiétez pas ils sont tous là et on s’occupe bien d‘eux.
Les deux prochains matchs en Coupe de France et à Lille sont très importants pour la fin de la saison ? Et quel intérêt portez vous au match amical de demain soir à Brignoles ?
Le match de Coupe de France oui c’est un match très important puisque j’ai dis que la Coupe de France appartient à l’Olympique de Marseille. Donc c’est le match le plus important de ce début de saison et on va le préparer comme il se doit. Le match de Lille il est important dans la course à étape que nous avons entamé mais quoi qu’il arrive à Lille on ne perdra pas ou on ne gagnera pas notre objectif mathématiquement il restera suffisamment de matchs à venir pour dire que le match de Lille n’a pas plus d’importance qu’un match à étape qui s’inscrit dans la succession de matchs que nous aurons à effectuer jusqu’à la fin de saison. Les objectifs que nous avons à atteindre ne peuvent s’inscrire que dans la durée donc le match de Lille n’a pas plus d’importance que tous les matchs qui vont se succéder. Si ce match était le dernier match du championnat ou l’avant dernier match et qu’effectivement en terme comptable nous etions obligés de faire une performance là oui mais on ne jouera pas notre championnat sur le match de Lille. Par contre sur le match contre Angers, on joue notre coupe de France.
Le match amical je vais faire tourner l’effectif je ne veux pas que ce soit un match qui coupe la semaine donc c’est mettre les joueurs dans une situation de jeu, ils préfèrent ça. Il y a des joueurs qui ont besoin de jouer, ceux qui n’ont pas pu prendre part normalement aux rencontres depuis quelques temps, des joueurs qui ont besoin de se retrouver. La journée sera bonne on s’entraîne, il y a une petite mise au vert, je souhaite que ce soit une journée très concentrée très professionnelle, qui va dans l’esprit du travail que je souhaite demander aux joueurs pour cette deuxième partie du championnat.
Faire un match pour les sinistrés c’est possible ?
Je suis mal placé. Je suis champion d’Asie, comme vous le savez j’ai travaillé dans ces pays, je connais les endroits sinistrés bien évidement je m’associe complètements aux décisions qui ont être prises par l’OM dans le cadre de cette tragédie en tant que soutien et je sais que l’OM va prendre des décisions qui vont dans le sens de ce soutien humain dans le cadre de cette tragédie et je m’associe pleinement.
Bonne année à vous aussi… La coupe de France est un objectif pour vous et Marseille ?
Tous les matchs on va les jouer pour les gagner. C’est la définition qu’on doit se faire du football. On joue pour gagner. Le résultat nul n’est que le reflet d’une confrontation qui finalement n’a pas abouti. Mais il y a victoire donc automatiquement il y a défaite. Il faudra presque qu’on dise à la FIFA essayons qu’il y ait un vainqueur et un vaincu à chaque match. C’est ce que les japonais avaient mis en place. Lorsqu’on va au stade on sait qu’il y a un vainqueur et croyez moi ça change complètement la donne en terme de supporters. C’est le match de 90 minutes, ensuite la prolongation au but d’or ou au but d’argent et éventuellement les piquets. Ici on autorise le match nul et c’est la neutralité du match. Mais on jouera pour gagner quoi que représente le match. Je l’ai dis la dernière fois, la Coupe de France c’est une épreuve un peu spéciale pour l’OM parce qu’elle est symbolique elle représente un gros patrimoine du club. Marseille s’est souvent taillé la part du lion en coupe de France donc c’est quelque chose à quoi je tiens. Puis moi je n’ai jamais gagné la coupe de France. J’ai gagné des coupes Asiatiques, Africaines, du Maroc, d‘Afrique du sud de côté d’Ivoire jamais la coupe de France. Moi qui aime bien les trophées, j’aimerais bien la gagner.
Une victoire face à Angers serait bien avant d’aller à Lille…
Bien sur c’est important mais l’adversaire pense comme nous. Eux aussi doivent avoir la même réponse c’est qu’on joue pour gagner, tout le monde va jouer comme nous on joue et la différence va se faire sur des détails, c’est la concentration, la valeur individuelle des joueurs, le scénario favorable mais tous les entraîneurs qui débutent ce nouveau championnat on la même idée et la même réponse que moi aujourd’hui chacun devra donner 150 % à chaque match pour le gagner. Il y a dix équipes concernées par les places que nous souhaitons. Donc on est ambitieux mais on accepte que notre ambition soit partagée par d’autres équipes.
L’entraîneur d’Angers doit être plus préoccupé que vous sur le papier les équipes ne sont pas les mêmes ?
Il a les mêmes espoirs que nous, il a espoir de gagner le match avec la particularité que comporte Dame Coupe de France. Il suffit de regarder le journal le lendemain de la Coupe et on constate qu’il y a le lot de surprises. Ce n’est jamais facile de jouer contre des petites équipes. C’est comme ça que ça va se passer. C’est valable partout. C’est une équipe qui est mal classée, qui est en L2 qui n’a rien à perdre dans l’historie et qui aura à coeur de venir nous embêter et qui aura à c½ur de jouer le match comme Guingamp est venu jouer en Coupe de Ligue contre Monaco. Il a fallu attendre la 85ème pour que Monaco marque ce but ou voir tous les exemples qu’on en vu en Coupe de la Ligue, qu’on verra en Coupe de France et qu’on verra encore la semaine prochaine. Etre une grande équipe c’est savoir que ça ne va pas être facile, qu’il faudra jouer le match à fond. Un homme averti en vaut deux, c’est un match de coupe de France avec une odeur particulière, on a l’avantage certain de jouer à domicile et c’est un match qui débute une nouvelle saison et une victoire entraînerait la meilleure dynamique pour se présenter trois jours plus tard contre Lille.
Ce matin vous ne sembliez pas très content de la vivacité de la rapidité dans le jeu de vos joueurs, c’est pour préparer la coupe de France ou la fin de saison ?
Pas content non, c’est de la dynamique de communication pour exiger l’efficacité, la performance, la rentabilité du groupe qui en 3 ou 4 passes doit se retrouver devant le but, ou être capable de se mettre en position de but ou de centre. C’est toute la cuisine que je mets en place pour que les joueurs soient en réaction dans des situations précises. Ce matin c’était une répétition de tous les automatismes qui appartiennent logiquement et statistiquement au jeu, quand le ballon est derrière ou sur les côtés, on retrouve assez facilement ces mêmes repaires, ces mêmes automatismes, les joueurs sont confrontés dans leur position, leurs spécificités à un ensemble de codes, qu’ils doivent mettre au service du partenariat.
On peut le faire à 2 à l’heure, à 3 à l’heure à 6, 20, 30 mais moi l’idée c’est de le faire assez rapidement parce que c’est le haut niveau qui exige qu’on puisse utiliser rapidement le ballon parce que plus on met du temps plus l’adversaire l’utilise pour revenir pour se reconcentrer. On sait que jouer vite le ballon est un élément clef aujourd’hui du football de haut niveau. Toutes les remarques que je peux faire dans la démarche de souhait que le jeu aille vite, c’est pas simplement en vu du match d’Angers ou de Lille, c’est de mettre des repaires qui appartiendront à notre philosophie c'est-à-dire un jeu porté vers l’avant, un jeu offensif fait de vitesse ou les joueurs seront au service de l’organisation c’est une répétition qui nous rend service pour le match d’Angers et les autres matchs.
Il faut considérer le travail de l’entraîneur. Ce que moi j’appelle 60%. Soixante pour cent de ma performance moi je considère que c’est ma relation avec les joueurs. C'est-à-dire l’orchestration, l’ordonnement, la sélection de l’équipe, c’est de mettre en place un projet de jeu, s’y retrouver par rapport à sa spécialité, jouer vite ce n’est pas courir vite, c’est utiliser le ballon vite pas simplement latéralement comme on a pu le faire contre Auxerre. Il y a aussi une notion de profondeur qu’on voit souvent avec un plan d’attaque lorsqu’on cherche les attaquants qui nous permet de faire monter ce bloc équipe etc… Il y a une donnée aussi qu’on n’utilise pas encore, c’est la donnée aérienne. Pour l’instant les joueurs sont à même de jouer rapidement au sol avec différents mouvements mais on sait que le domaine aérien est actuellement notre pont faible.
Lorsque le jeu est bloqué dans le jeu cour, au sol, c’est ce que faisait très bien le Milan AC de la grande époque et c’est ce que font très bien les grandes équipes, ils ont souvent deux trois joueurs qui culminent à 1m 95 et lorsqu’on ne peut pas utiliser le sol on utilise l’air. C’est vrai qu’on n’a pas cette dominante de l’air, qu’on ne peut pas utiliser profondément le ballon pour la lutte façon aérienne ou si on le fait on a 50% de déchet voir plus. Donc on est toujours obligés dans les pieds, en mouvement, précis, dans cet esprit nous allons faire un gros travail mais pour revenir à l’idée du mercato oui mais faisons confiance au travail entre l’entraîneur et ses joueurs même si ça ne représente que 60% du résultat parce que le reste appartient aussi aux joueurs qui doivent s’exprimer à l’intérieur de ce cadre. S’exprimer c’est pour vous donner une image claire, contre Auxerre nous jouons simplement que 60% du résultat dans le sens où les joueurs sont appliqués dans la consigne collective et pour gagner le match il faut qu’il y ait un investissement un peu plus individualiste du joueur. C’est ce que nous avons fait contre Lyon.
Il va donc falloir trouver un équilibre intelligent entre ce cadre collectif qui nous permet de faire trois passes de suite, de communiquer, de tirer un coup franc et un corner de façon collective, ça c’est mon travail, ensuite à l’intérieur de ce cadre il faut aussi que l’on ait des joueurs qui vont faire la différence qui vont se servir du cadre pour faire vingt mètres de plus, un truc de plus, un centre de plus et c’est l’ensemble de l’investissement des joueurs dans le collectif, au service du collectif et la spécificité du joueur individualiste qui fait la différence pour que le match on le gagne sur ce détail parce que le match on le gagnera sur un détail qui viendra souvent plus de la valeur du joueur que de la valeur du collectif. J’ai le sentiment que tous les entraîneurs font le 60%, travaillent bien du lundi au vendredi et que la différence elle se fera sur le talent de chaque individu de chaque joueur et je pense qu’à Marseille on a des joueurs talentueux qui peuvent faire la différence.
Vous parlez de faiblesse dans le jeu aérien on en déduit que vous avez besoin d’un renfort offensif aérien ?
Le mercato existe je ne vais pas l’éliminer. C’est une phase stratégique qui permet éventuellement de compléter voir de renforcer, voir de palier éventuellement à la possibilité d’utiliser le domaine aérien. Je réponds directement à votre question. Ca c’est ouvert et il y a une réflexion qui est menée dans ce cadre, menée par une commission gérée par le Manager Pape Diouf et tout un ensemble de personnes qui sont autour de lui j’en fais partie en tant que voix consultative et à partir de là il y a de toute façon une problématique qui peut se discuter. Mais je ne voudrais pas non plus tomber dans une espèce d’imagination d’avancer telle ou telle personne qui pourrait rentrer dans ce cadre là dans la mesure où pour le moment j’ai un groupe moi qui existe en quantité, en qualité, je fais confiance à ce groupe, j’ai décidé de le faire travailler pour palier aux éventuelles absences individuelles, notre collectif peut pallier et qu’il y a également la possibilité pour certains joueurs éventuellement de déterminer quels sont leurs avenirs.
Il y a des joueurs en fin de contrat au mois de juin, d’autres plus loin, donc j’ai envie de dire que personne n’est lié à 100% à Marseille et que chacun a aussi sa façon de concevoir son avenir au sein de l’équipe de Marseille. Moi ce que je peux dire c’est qu’aujourd’hui tout le monde est présent, tout le monde est sous contrat et répond à ce que j’attends et qu’on aura une équipe compétitive samedi et en fin de saison aussi. Moi je suis déjà très content d‘avoir cet effectif. Maintenant il y a le mercato, il est ouvert depuis hier et sera fermé dans trois semaines on verra ce qui se passera mais pour le moment je garde ma position, je ne cherche pas et je travaille avec mon groupe.
Pour améliorer…
Il faut sauter !
Vous avez 4 attaquants d’1m 70 ou 75 contre un grand de 1,95 il seront toujours en dessous ? Vous avez fait une demande ?
Non j’ai dis que je n’étais pas demandeur. Je n’ai rien demandé je l’ai dis…
Comment vous allez faire ?
On va jouer au sol et dévier les ballons en corners. Il faut que je trouve des solutions. Le jeu aérien ce n’est pas non plus sauter et prendre le ballon de la tête. Lorsque je dis jouer de façon aérienne c’est de pouvoir de 45 mètres mettre le ballon sur un attaquant qui a des capacités à caller son défenseur sans sauter et qui est capable de recevoir le ballon et de mettre un tampon. Ce n’est pas un problème de taille. C’est un problème technique qui peut facilement s’apprendre et je vais prendre le temps d’expliquer aux attaquants d’arrêter de croire que vous allez avoir le ballon sur un démarquage sachez aussi vous appuyer dessus, le tenir et en le tenant ça vous donne un point de repaire et ce point de repaire vous permet de vous protéger et si le ballon tu ne le prends pas au moins tu récupères un coup de pied arrêté. Ce sont des petites astuces que les joueurs connaissent et qu’on peut éventuellement développer plus particulièrement. Puis il y a des équipes performantes qui n’ont pas non plus ce domaine aérien… Ca ne court pas les rues des joueurs qui maîtrisent le jeu aérien.
Vous jouez gros là parce que si vous réussissez sans nouveaux joueurs on va dire que c’est bien grâce à vous mais s’il y a échec c’est vous aussi ?
Moi je ne demande rien. Je joue gros ça ne fait rien. Je joue gros par rapport aux objectifs à atteindre.
La facilité aurait été de demander ?
Non, je suis à l’écoute. Demander c’est être actif, être à l’écoute c’est être réactif. Pour le moment je suis actif dans le sens où je veux travailler avec ce groupe qui est présent et je ne cherche personne. Je ne cherche personne parce que ça serait maladroit de ma part d’aller à la chasse d’un joueur qui peut être n’existe pas alors que j’ai des matchs importants dans trois jours. Vous avez vu le calendrier du mois de janvier ? Donc pour le moment je préfère faire confiance à ce groupe et je ne changerai pas mon idée. C’est le message que j’ai tenu avant l’entraînement. Autant au stage de Cap Breton je ne leur ai pas parlé spécialement, j’ai voulu voir comment les gens se positionnaient déjà sur ce qu’on avait fait, comment ils réagissaient, ce matin je leur ai dit voilà ce que j’attends de vous, on commence une deuxième partie du championnat sachez que je reste sur mes position dans cette période du mercato le message que je veux vous donner c’est que je veux que vous vous sentiez tous concernés. J’ai parlé aux 28 joueurs qui étaient présents. Je veux que le 28ème se sente concerné. En leur précisant que tout le monde ne va pas commencer le match, tout le monde ne va pas jouer en même temps, mais qu’il y a suffisamment de matchs, coupe de France compris, pour savoir qu’il y aura de la place pour tout le monde et que chacun devra se préparer pour être prêt à tout moment. Donc je ne suis pas demandeur. Es ce que je joue gros ? De toute façon j’assume mes responsabilités et si j’estime que je n’ai besoin de personne c’est qu’aujourd’hui j’estime que j’ai mes armes nécessaires pour atteindre les objectifs. C’est ma responsabilité, je suis à priori en tant qu’expert capable de m’engager sur les dires et sur la façon dont je conçois mon travail.
Samedi l’équipe sera modifiée ?
Il y aura des joueurs suspendus. Meïté, Ferreira, Koke, suspendus. Edou (Costa) est arrivé en retard donc il y a 3 suspendus et un qui ne sera pas au niveau. Les absents ça fait partie de la vie d’un groupe mais ça ne perturbe pas la préparation de l’équipe. J’ai des solutions pour palier aux absences, trouver des solutions pour que l’équipe reste équilibrée et compétitive. C’est ça faire confiance à un groupe pour me conforter dans l’idée que je me fais de l’éventail des joueurs que j’ai. Je ne vais pas me mettre à pleurer, me cacher derrière ces raisons pour dire vous savez il me manque des joueurs, non j’ai 26 joueurs je les mets sur le même pied d’égalité.
Les absents ?
Lesquels ?
Fiorese, Hemdani, Lizarazu…
Ils étaient à l’entraînement. A la première partie de séance qui se fait sur la notion d’un temps. Un temps fort, une mi temps, un temps fort. La deuxième partie devant vous effectivement les joueurs malades la semaines dernière et en ce qui concerne Lizarazu puisqu’il était absent, il a une gastro, j’ai souhaité qu’il fasse un petit footing avant de rentrer, pas un travail avec ballon qui était un travail exigeant. Les autres ont fait la première partie, ils se sentaient pas bien et j’ai souhaité qu’ils restent en haut pour nettoyer… et il y avait Shako qui est blessé comme Fiorese c’est un problème physique. Hemdani était lui en soins complets en salle de musculation. Tout le monde était présent à l’entraînement ce qui ne veut pas dire être présent devant vous. Il y a la musculation, les soins, ne vous inquiétez pas ils sont tous là et on s’occupe bien d‘eux.
Les deux prochains matchs en Coupe de France et à Lille sont très importants pour la fin de la saison ? Et quel intérêt portez vous au match amical de demain soir à Brignoles ?
Le match de Coupe de France oui c’est un match très important puisque j’ai dis que la Coupe de France appartient à l’Olympique de Marseille. Donc c’est le match le plus important de ce début de saison et on va le préparer comme il se doit. Le match de Lille il est important dans la course à étape que nous avons entamé mais quoi qu’il arrive à Lille on ne perdra pas ou on ne gagnera pas notre objectif mathématiquement il restera suffisamment de matchs à venir pour dire que le match de Lille n’a pas plus d’importance qu’un match à étape qui s’inscrit dans la succession de matchs que nous aurons à effectuer jusqu’à la fin de saison. Les objectifs que nous avons à atteindre ne peuvent s’inscrire que dans la durée donc le match de Lille n’a pas plus d’importance que tous les matchs qui vont se succéder. Si ce match était le dernier match du championnat ou l’avant dernier match et qu’effectivement en terme comptable nous etions obligés de faire une performance là oui mais on ne jouera pas notre championnat sur le match de Lille. Par contre sur le match contre Angers, on joue notre coupe de France.
Le match amical je vais faire tourner l’effectif je ne veux pas que ce soit un match qui coupe la semaine donc c’est mettre les joueurs dans une situation de jeu, ils préfèrent ça. Il y a des joueurs qui ont besoin de jouer, ceux qui n’ont pas pu prendre part normalement aux rencontres depuis quelques temps, des joueurs qui ont besoin de se retrouver. La journée sera bonne on s’entraîne, il y a une petite mise au vert, je souhaite que ce soit une journée très concentrée très professionnelle, qui va dans l’esprit du travail que je souhaite demander aux joueurs pour cette deuxième partie du championnat.
Faire un match pour les sinistrés c’est possible ?
Je suis mal placé. Je suis champion d’Asie, comme vous le savez j’ai travaillé dans ces pays, je connais les endroits sinistrés bien évidement je m’associe complètements aux décisions qui ont être prises par l’OM dans le cadre de cette tragédie en tant que soutien et je sais que l’OM va prendre des décisions qui vont dans le sens de ce soutien humain dans le cadre de cette tragédie et je m’associe pleinement.
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