29-11-2004, 17:16
Attentif aux propos de la vox populi qui régulièrement les envoie paître, le nouvel entraîneur olympien opte pour la mise au vert.
Occupation récurrente des sélectionneurs de comptoir qui s’appuient volontiers sur le zinc, choisissent le vin, parfois un ½uf, où les plus machos sont mis au gin.
Opération commando sur ces terres normandes où 60 années auparavant de vaillants soldats opéraient.
Là, il s’agit de libérer les Marseillais d’un envahissant doute qui les assaille.
Le plus grand des gradés a ordonné le RLD Day.
Adieu Bouchet : l’ami râle !
Pour cette guerre des tranchées quelques poilus et un divin chauve.
La troupe ne manque pas de munition.
Foin de cartouchière car là : trousse y est !
Le contenu est chargé de promesses.
Un compas dans l’½il des attaquants, une équerre un peu jaunie mais qui n’arrondie jamais les angles, quelques mines propulsées dans les filets adverses noirciront avantageusement le tableau de marque, des ciseaux qui, retournés couperont court aux critiques, une gomme pour effacer les tâches, il y a même un petit rapporteur utile s’il ne se mélange pas les crayons.
Son propriétaire a jeté l’encre.
Le discours du petit Philou est rassembleur, aux supporters il réclame la paix, le cessez le feu, il faut de nouveau battre tambour.
Un seul mot d’ordre sort de sa bouche : " Faut pacifier ".
Mais l’oreille échaudée du supporter entend : " Faut pas s’y fier ".
Les plus réticents prétendent qu’il a quitté l’Afrique pour le fric.
Troussier enrichi de son passé clame : " Jappons, montrons les dents ! "
Car en face il sait montrer les crocs Caen.
En effet les Marseillais ne doivent pas compter sur l’aide de Caen, petit effectif mais pas mauvais élève, loin du Caen creux dernier de la classe.
Patrick Remy, le Caen gourou, a plus d’un tour dans sa poche et ne manque pas d’atouts dans la Manche.
Mais l’OM voyage bâchée, une équipe bardée de stars, un ensemble fourré d’astres à Caen, ne redoutant pas de prendre les tôles.
L’équipe Bas Normande est plus modeste : fini les Gravelaine, les Dumas, époque du premier des Caen.
Il n’y a plus d’astres au logis !
Un peu ramollie elle manque de cracks Caen, mais prudent le chef Troussier redoute qu’on l’étripe à la mode de Caen.
Au pays du Calva, il s’agit de ne pas paumer.
Le petit Philou songe à un de ces prédécesseurs qui connut quelques pépins avec une pom-pom girl locale.
" Sucez la belle pomme Aline ! " lui susurrait-il, mais dans le midi elles n’ont pas le flegme des filles de Troyes qui offrent leurs deux joues.
En espérant que cette opération commando ne se transforme pas piteusement en opération calendos.
Le supporter peu coulant risquant de ne point goûter cette saillie entre la poire et le fromage.
Un joli succès sera annonciateur de lendemains qui chantent.
Un retour joyeux et musical d’une équipe victorieuse en déplacement, à l’instar du célèbre I will survive, la naissance d’un hymne.
Au pays de Caen dit
Comme dans tous les pays
On s'amuse on pleure on rit
Il y a des méchants et des gentils…..
Cétacé