20-11-2004, 23:44
Qui aurait cru qu’un jour l’OM se déplacerait en terre corse pour affronter l’AC Ajaccio avec un certain soulagement ? En effet, après la double confrontation manquée face aux joueurs de la Capitale et la piètre prestation du Vélodrome devant des alsaciens bien malheureux (et maladroits !) ce déplacement s’annonçait salvateur pour des phocéens en quête de réhabilitation et désireux de jouer avec moins de « pression » sur leurs frêles épaules. Les supporters marseillais avaient quant à eux d’ores et déjà choisi de ne pas remplir le stade d’Ajaccio…
La clé de ce match : troubler le dispositif corse qui n’a jamais sombré et a souvent été solide malgré leur décevant début de saison. Comment vont se présenter les retrouvailles entre Rolland Courbis et son ancien club ? Quelles réactions en cas de défaite face à une équipe de bas de tableau et quelles conséquences sur l’avenir de José la caution Marseillaise ?
Composition des équipes :
AC Ajaccio : 5-4-1 : Porato – Dzodic, Collin, Laurenti, Demont, Robin – Rodrigo, Ouadah, Andre Luiz, Chapuis - Lucas
Entraîneur : Rolland Courbis
Olympique de Marseille : 4-4-2 : Barthez – Beye, Meïte, Dehu, Lizarazu – Marlet, Pedretti, N’Diaye, Batlles – Luyindula, Koke
Entraîneur : José la caution Marseillaise
C’est dans une enceinte moins bien garnie que ce qui était prévu que l’arbitre, M. Kalt , peut donner le coup de sifflet initial sous un ciel clément et une température pour le moins agréable de 15°.
I/ Y a-t-il un flic pour sauver l’OM ?
Les dix premières minutes sont dominées largement par des ajacciens accrocheurs et déterminés à remporter un succès à domicile tant attendu. L’AC Ajaccio marque d’ailleurs dès la 2ème minute par l’intermédiaire de Lucas, mais le but est refusé pour un hors-jeu logique. L’OM ne parvient pas à redresser la barre et se laisse dominer dangereusement, notamment par les montées incessantes des deux latéraux corses Demont et Robin.
C’est à la 11ème minute que le fait de la première période intervient : bien lancé au milieu de terrain Andre Luiz poursuit son action et perfore la défense phocéenne avant de se faire faucher par Meïte en pleine surface de réparation. Sur le pénalty, le brésilien se fait justice lui-même en prenant Barthez à contre-pied (sur la gauche du portier).
A la 22ème minute, après un bon jeu sur le côté gauche entre Lizarazu et Batlles, ce dernier parvient à centrer sur Luyindula à l’entrée de la surface corse. Il dévie vers N’Diaye qui a du mal à contrôler le ballon. Il se le ramène sur le pied gauche d’un petit lob et frappe mollement sur Porato. Neuf minutes plus tard, l’ACA place 4 joueurs aux avants postes et Ouadah centre de la droite vers la gauche. Chapuis est à la réception de la balle et tente une tête qui, trop appliquée, finit facilement entre les gants de Fabien Barthez.
Sur un corner marseillais à la 37ème minute, le ballon est détourné par la défense ajaccienne. Lizarazu remet dans le paquet de volée, depuis l’entrée de la surface, vers un Marlet qui ne se pose pas de question pour placer sa tête. Porato bloque ce ballon d’un très beau plongeon sur sa droite !
A la 42ème, suite à une faute sur Luyindula à 25 mètres des cages corses, Pedretti tire très bien son coup franc mais Porato s’impose encore impeccablement. Quatre minutes plus tard et juste avant la mi-temps, Andre Luiz buteur d’un soir, écope d’un carton jaune consécutivement à une faute, décidément, sur Luyindula.
II/ Les fantômes de l’apéro…
Dès le coup d’envoi de la seconde période, les ajacciens poussent ! Un long ballon est effleuré de la tête par Lizarazu avant de parvenir sur Demont qui centre de la droite vers la gauche. Bizarrement, aucun phocéen ne s’interpose et le cuir atterrit tranquillement sur Andre luiz qui reprend de volée de près pour son doublé personnel. Dix sept secondes se sont écoulées depuis le coup de sifflet de M.Kalt..
A la 50ème, après un bon une-deux avec Luyindula, Marlet s’infiltre dans la surface ajaccienne et, seul devant Porato, essaye de glisser la balle sous les jambes du gardien corse qui détourne miraculeusement en corner. Deux minutes s’écoulent avant que Ouadah ne frappe des 20 mètres, le ballon passant tout près de la lucarne droite de Barthez.
54ème : carton jaune pour Meïte pour un méchant tacle sur Collin. Dix minutes plus tard, sur un contre corse, Connen (rentré en jeu à la place de Lucas) hérite d’un bon ballon de Collin dans la surface phocéenne. Il veut tromper Barthez d’un tir croisé, mais le portier de l’équipe de France se couche bien.
Le match sombre peu à peu dans une indigence manifeste. A la 71ème minute, c’est Dehu qui est averti pour avoir stoppé illicitement Demont qui filait seul au but dans l’axe. Quatre minutes après cette action, Luyindula se signale d’une frappe des 25 mètres beaucoup plus synonyme d’impuissance que d’une envie de marquer.
Bamogo centre parfaitement sur Luyindula de la gauche vers la droite à la 84ème minute. L’avant centre international reprend…de l’épaule et son ballon termine sa course en sortie de but pour ce qui sera la dernière semi occasion olympienne du match avant les trois coups de sifflet de M.Kalt.
Analyse
« L’Olympique de Marseille est dans un état stationnaire. Nous ne donnons pas cher de ses chances de sortir de ce coma post-traumatique. » telle serait la phrase que l’on pourrait tout de suite déclarer après le spectacle infect de la rencontre de ce soir.
Saluons tout d’abord (une fois de plus) l’équipe d’en face : l’AC Ajaccio s’est battu avec ses armes, son c½ur, sa hargne ses joueurs techniques Andre Luiz et Ouadah. Dès les premières minutes du match, les corses ont fait montre d’un enthousiasme et d’une envie qui leur sont propres mais qui sont des qualités suffisantes pour venir à bout d’un OM aphone depuis bien longtemps.
Les ex-marseillais que sont Porato, Laurenti, Chapuis et l’incontournable Andre Luiz (qui n’avait pas fait un match aussi plein depuis des mois !) s’en sont donnés à c½ur joie pour enfoncer un peu plus leur ancien club. Notons également le joli coup réussi par Courbis, l’ancien coach phocéen, toujours aussi efficace quand il le faut finalement. C’est de bonne guerre…
L’Olympique de Marseille est donc dans un état stationnaire : un gardien battu deux fois, une défense au placement approximatif, un milieu de terrain digne du 100 m nage libre des JO et une attaque fantomatique à souhait, tels sont les ingrédients concoctés par un la caution Marseillaise qui, à cette allure, va avoir du mal à finir l’année 2004 sur son banc.
Durant ce match face à des ajacciens décidés, mais parmi lesquels aucun joueur ne sera un jour Ballon d’Or, l’OM a très vite laissé des brèches puis baissé les bras ! Un but en début de chaque mi-temps : c’est tout simplement symptomatique d’une équipe qui a du mal à rentrer dans un match, à se concentrer et à « venir faire le travail » tout simplement. Les statistiques des duels doivent être sans aucun doute catastrophiques pour les olympiens qui n’ont pas « mis le pied » quand il le fallait, qui ont une fois de plus manqué de rigueur et de combativité.
Que dire ou plutôt que penser d’un milieu de terrain complètement absent et déserté à des corses qui n’en demandaient pas tant ? Que dire d’un Peguy Luyindula complètement perdu au sein d’une attaque se marchant sur les pieds et incapable de reprendre les centres ou les autres balles aériennes ? Quel joueur pourrait on ressortir d’un marasme collectif de cette ampleur ? Encore une fois, il serait temps que certains comprennent qu’ils jouent à l’OM et que « jouer à l’OM » c’est un privilège mais aussi une responsabilité énorme qui induit d’être toujours à 100 % voire à 200% de ses propres moyens !!!
Les supporters marseillais demandent cette abnégation, cette envie et ce dépassement de soi que l’on ne voit aucunement depuis plusieurs rencontres dans cette équipe. Nous rendrons enfin un hommage à certains anciens : Boli, Mozer, Di Meco, Angloma, Desailly, Deschamps, Waddle, Sauzée, Papin, Pelé…ces quelques noms devraient inspirer beaucoup plus qu’une simple référence à l’Histoire du club, ils appellent à une réflexion sur ce qu’est devenu l’Olympique de Marseille et, à la fois, sur ce qu’il est en train de perdre…
Mathildien75
La clé de ce match : troubler le dispositif corse qui n’a jamais sombré et a souvent été solide malgré leur décevant début de saison. Comment vont se présenter les retrouvailles entre Rolland Courbis et son ancien club ? Quelles réactions en cas de défaite face à une équipe de bas de tableau et quelles conséquences sur l’avenir de José la caution Marseillaise ?
Composition des équipes :
AC Ajaccio : 5-4-1 : Porato – Dzodic, Collin, Laurenti, Demont, Robin – Rodrigo, Ouadah, Andre Luiz, Chapuis - Lucas
Entraîneur : Rolland Courbis
Olympique de Marseille : 4-4-2 : Barthez – Beye, Meïte, Dehu, Lizarazu – Marlet, Pedretti, N’Diaye, Batlles – Luyindula, Koke
Entraîneur : José la caution Marseillaise
C’est dans une enceinte moins bien garnie que ce qui était prévu que l’arbitre, M. Kalt , peut donner le coup de sifflet initial sous un ciel clément et une température pour le moins agréable de 15°.
I/ Y a-t-il un flic pour sauver l’OM ?
Les dix premières minutes sont dominées largement par des ajacciens accrocheurs et déterminés à remporter un succès à domicile tant attendu. L’AC Ajaccio marque d’ailleurs dès la 2ème minute par l’intermédiaire de Lucas, mais le but est refusé pour un hors-jeu logique. L’OM ne parvient pas à redresser la barre et se laisse dominer dangereusement, notamment par les montées incessantes des deux latéraux corses Demont et Robin.
C’est à la 11ème minute que le fait de la première période intervient : bien lancé au milieu de terrain Andre Luiz poursuit son action et perfore la défense phocéenne avant de se faire faucher par Meïte en pleine surface de réparation. Sur le pénalty, le brésilien se fait justice lui-même en prenant Barthez à contre-pied (sur la gauche du portier).
A la 22ème minute, après un bon jeu sur le côté gauche entre Lizarazu et Batlles, ce dernier parvient à centrer sur Luyindula à l’entrée de la surface corse. Il dévie vers N’Diaye qui a du mal à contrôler le ballon. Il se le ramène sur le pied gauche d’un petit lob et frappe mollement sur Porato. Neuf minutes plus tard, l’ACA place 4 joueurs aux avants postes et Ouadah centre de la droite vers la gauche. Chapuis est à la réception de la balle et tente une tête qui, trop appliquée, finit facilement entre les gants de Fabien Barthez.
Sur un corner marseillais à la 37ème minute, le ballon est détourné par la défense ajaccienne. Lizarazu remet dans le paquet de volée, depuis l’entrée de la surface, vers un Marlet qui ne se pose pas de question pour placer sa tête. Porato bloque ce ballon d’un très beau plongeon sur sa droite !
A la 42ème, suite à une faute sur Luyindula à 25 mètres des cages corses, Pedretti tire très bien son coup franc mais Porato s’impose encore impeccablement. Quatre minutes plus tard et juste avant la mi-temps, Andre Luiz buteur d’un soir, écope d’un carton jaune consécutivement à une faute, décidément, sur Luyindula.
II/ Les fantômes de l’apéro…
Dès le coup d’envoi de la seconde période, les ajacciens poussent ! Un long ballon est effleuré de la tête par Lizarazu avant de parvenir sur Demont qui centre de la droite vers la gauche. Bizarrement, aucun phocéen ne s’interpose et le cuir atterrit tranquillement sur Andre luiz qui reprend de volée de près pour son doublé personnel. Dix sept secondes se sont écoulées depuis le coup de sifflet de M.Kalt..
A la 50ème, après un bon une-deux avec Luyindula, Marlet s’infiltre dans la surface ajaccienne et, seul devant Porato, essaye de glisser la balle sous les jambes du gardien corse qui détourne miraculeusement en corner. Deux minutes s’écoulent avant que Ouadah ne frappe des 20 mètres, le ballon passant tout près de la lucarne droite de Barthez.
54ème : carton jaune pour Meïte pour un méchant tacle sur Collin. Dix minutes plus tard, sur un contre corse, Connen (rentré en jeu à la place de Lucas) hérite d’un bon ballon de Collin dans la surface phocéenne. Il veut tromper Barthez d’un tir croisé, mais le portier de l’équipe de France se couche bien.
Le match sombre peu à peu dans une indigence manifeste. A la 71ème minute, c’est Dehu qui est averti pour avoir stoppé illicitement Demont qui filait seul au but dans l’axe. Quatre minutes après cette action, Luyindula se signale d’une frappe des 25 mètres beaucoup plus synonyme d’impuissance que d’une envie de marquer.
Bamogo centre parfaitement sur Luyindula de la gauche vers la droite à la 84ème minute. L’avant centre international reprend…de l’épaule et son ballon termine sa course en sortie de but pour ce qui sera la dernière semi occasion olympienne du match avant les trois coups de sifflet de M.Kalt.
Analyse
« L’Olympique de Marseille est dans un état stationnaire. Nous ne donnons pas cher de ses chances de sortir de ce coma post-traumatique. » telle serait la phrase que l’on pourrait tout de suite déclarer après le spectacle infect de la rencontre de ce soir.
Saluons tout d’abord (une fois de plus) l’équipe d’en face : l’AC Ajaccio s’est battu avec ses armes, son c½ur, sa hargne ses joueurs techniques Andre Luiz et Ouadah. Dès les premières minutes du match, les corses ont fait montre d’un enthousiasme et d’une envie qui leur sont propres mais qui sont des qualités suffisantes pour venir à bout d’un OM aphone depuis bien longtemps.
Les ex-marseillais que sont Porato, Laurenti, Chapuis et l’incontournable Andre Luiz (qui n’avait pas fait un match aussi plein depuis des mois !) s’en sont donnés à c½ur joie pour enfoncer un peu plus leur ancien club. Notons également le joli coup réussi par Courbis, l’ancien coach phocéen, toujours aussi efficace quand il le faut finalement. C’est de bonne guerre…
L’Olympique de Marseille est donc dans un état stationnaire : un gardien battu deux fois, une défense au placement approximatif, un milieu de terrain digne du 100 m nage libre des JO et une attaque fantomatique à souhait, tels sont les ingrédients concoctés par un la caution Marseillaise qui, à cette allure, va avoir du mal à finir l’année 2004 sur son banc.
Durant ce match face à des ajacciens décidés, mais parmi lesquels aucun joueur ne sera un jour Ballon d’Or, l’OM a très vite laissé des brèches puis baissé les bras ! Un but en début de chaque mi-temps : c’est tout simplement symptomatique d’une équipe qui a du mal à rentrer dans un match, à se concentrer et à « venir faire le travail » tout simplement. Les statistiques des duels doivent être sans aucun doute catastrophiques pour les olympiens qui n’ont pas « mis le pied » quand il le fallait, qui ont une fois de plus manqué de rigueur et de combativité.
Que dire ou plutôt que penser d’un milieu de terrain complètement absent et déserté à des corses qui n’en demandaient pas tant ? Que dire d’un Peguy Luyindula complètement perdu au sein d’une attaque se marchant sur les pieds et incapable de reprendre les centres ou les autres balles aériennes ? Quel joueur pourrait on ressortir d’un marasme collectif de cette ampleur ? Encore une fois, il serait temps que certains comprennent qu’ils jouent à l’OM et que « jouer à l’OM » c’est un privilège mais aussi une responsabilité énorme qui induit d’être toujours à 100 % voire à 200% de ses propres moyens !!!
Les supporters marseillais demandent cette abnégation, cette envie et ce dépassement de soi que l’on ne voit aucunement depuis plusieurs rencontres dans cette équipe. Nous rendrons enfin un hommage à certains anciens : Boli, Mozer, Di Meco, Angloma, Desailly, Deschamps, Waddle, Sauzée, Papin, Pelé…ces quelques noms devraient inspirer beaucoup plus qu’une simple référence à l’Histoire du club, ils appellent à une réflexion sur ce qu’est devenu l’Olympique de Marseille et, à la fois, sur ce qu’il est en train de perdre…
Mathildien75
"Chevalier, tu as dit que tu crois en un monde où les frères nés sous une mauvaise étoile peuvent vivre ensemble et que tu te battrais pour le construire. Aujourd'hui, sache que moi aussi je partage ton rêve." Bud d'Alcor