06-11-2004, 07:52
L’éducateur chauve livre ses dernières réflexions avant le choc dominical contre l’ennemi francilien. Il s’interroge sur l’opportunité d’aligner Fiorese dans un tel contexte. Il semble qu’il se dirige vers un ticket Luyindula-koke à la pointe de l’attaque phocéenne…
Barthez est très serein ?
Mais c’est normal venant de Fabien. Lorsqu’on a fait une finale de coupe du Monde. Contrairement à moi qui n’ai pas le palmarès de Fabien et qui donc ai besoin de me construire. C’est sur que ce match n’est pas le même pour moi. C’est pas le même match aussi parce que Fabien est très cool de nature. C’est sa manière de regarder les matchs et il a raison. Au moins il ne se les fait pas deux fois les matchs. Il les fait le jour J.
Méïté dit qu’il faut normaliser ces matchs pour ne pas perdre son football ?
Mais peux tu vraiment les normaliser ? Pose toi la question. Moi je me la pose tous les jours. Je ne sais pas si on peut les normaliser. De toutes façon il ne faut pas les jouer avant, le contexte fait que tout le monde attend toujours beaucoup de choses de ces matchs là et c’est toujours la montagne qui accouche d’une souris. Il n’y a pas grand-chose.
La différence par rapport à l’an passé ?
C’est pas différent mais même moi je serai beaucoup plus conforté dans mes projets, mes idées avec une équipe qui n’aura pas joué trois jours avant. On sait tout ce que ça comporte, ça sera un match important pour nous mais important ça l’était aussi contre Monaco ou Saint-Étienne. Si tu veux je ne veux pas non plus le faire plus grand que ce qu’il doit être. Après c’est le contexte autour qui change et qui le rend un peu plus attrayant, plus médiatisé.
Tu aimerais être l’entraîneur qui met un terme à 6 défaites consécutives ?
Ce que je sais c’est que sur les deux matchs il faut qu’on change la donne. Il faut qu’on aille faire un résultat à Paris, un résultat ça peut-être une gagne ou un nul, mais il faut tout faire pour ne pas perdre. Puis il faut essayer de les éliminer en coupe pour continuer nous notre parcours en coupe de la Ligue parce l’un des buts avoués en début de saison c’était d’aller au bout de l’une des deux coupes. Il faut garder cet objectif comme l’objectif du championnat c’est d’être dans les trois premiers à l’arrivée. Il faut continuer comme ça.
Vous visez le coup double ?
Pas le coup double mais j’en prends un sur les deux sans problème. S’il n’y en a qu’une au bout, je signe tout de suite. Il ne faut pas se prendre pour d’autres, mais l’objectif c’est de faire quelque chose de bien dans une des trois compétitions.
Vous craignez un manque d’engagement ?
Ça, on oublie parce que l’engagement il y sera pour nous. Et quand je dis engagement c’est qu’on connaît la valeur de ce match. Il peut tout arriver dans un match, tu peux le perdre parce qu’en face il y a meilleure, parce qu’il y a un exploit technique. Mais on ne le perdra pas parce qu’on aura refusé l’engagement. Ça c’est impossible.
L’OM a suffisamment de progrès dans son jeu pour espérer faire un coup à Paris ?
Je l’espère. J’espère qu’on va pouvoir rééditer la performance de Monaco à l’extérieur ou de Lens à l’extérieur avec un peu plus d’ambitions que ce qu’on a eu à Lens, la même ambition que celle qu’on a eu contre Monaco. Par contre je souhaite qu’on ait plus de réussite parce que c’est vrai que cette équipe de Paris monte en puissance. J’ai observé cette équipe sur les derniers matchs, elle n’est plus du tout la même qu’il y a un mois et demi. C’est évident. Donc il faudra la prendre au bon moment c’est à dire lorsqu’elle aura un déséquilibre et qu’on aura la possibilité de contrer, il faudra utiliser ce contre là.
Fiorese peut être préservé ?
On est toujours en réflexion même si nous on connaît l’équipe. Les entraîneurs nous sommes toujours en réflexion permanente. Le but du jeu, ce n’est pas de sortir Fiorese, c’est de savoir comment on évolue. Il faut réfléchir et savoir si ces joueurs seront à 100%. S’ils le sont, ils seront utilisables, c’est tout. Il faut que mentalement ils soient prêts. Ce sont eux qui me donneront le feu vert.
Il t’a aidé ?
Bien sûr. Il a passé tellement d‘année à Paris qu’il peut donner des informations sur les forces et les faiblesses de certains joueurs. C’est normal. A Paris, ils connaissent, peut-être pas par leurs joueurs, aussi nos joueurs. Finalement les images parlent et à force de voir les joueurs tu les connais. Tu connais leurs forces et leurs qualités et un peu leurs faiblesses.
Tu peux prendre la décision de ne pas le faire jouer ?
A partir du moment où je décide de mon organisation et où je décide de faire mon équipe, je peux prendre la décision parce que je sens le truc comme ça oui. Mais comme je parle beaucoup avec les joueurs, ce qui me fait dire ça, c’est que le contexte qui leur est réservé à Paris, je l’imagine, je sais qu’il ne sera pas facile et je veux savoir si eux sont capables de le surmonter. C’est tout. Qu’ils ne me fassent pas le match avant quoi. Donc s’ils sont capables de surmonter ils me donneront la réponse. A partir de là, ce sont des grands garçons, j’ai confiance en eux, donc s’ils me disent oui c’est qu’ils seront présents pendant une heure et demie.
Vous craignez une déception ?
Il y a surtout un temps pour que nous, on puisse jouer et qu’on ne parte pas de là bas avec la déception d’avoir fait un match et d’avoir l’impression de ne pas avoir joué. Il peut arriver n’importe quoi, dans un match, le résultat on ne le connaît pas d’avance mais il faut qu’on ait l’impression d’avoir joué et pas le contraire. Qu’on puisse revenir en se disant pas punaise on aurait pu, on aurait du… Non. Pas de regrets. Il faut jouer sans regrets et à la fin on verra bien ce qui se passe.
Vous avez des regrets sur le match de la saison dernière ?
Sur le match qu’on avait fait l’an dernier à Paris on aurait eu les moyens de faire le nul. On avait largement de le faire. On était KO debout. On a ressorti la tête un peu à la fin, sur le match de coupe à la maison ça c’est joué sur pas grand-chose. Je pense que ça c’est joué sur une erreur individuelle, une erreur de placement. C’était au début, c’était notre prise de fonction, nous on ne savait pas trop où on en était, on cherchait une équipe, il y avait des repères à trouver, il faut améliorer ça mais depuis le temps a passé, l’eau a coulé sous les ponts donc on sait où on va.
Vous avez de la superstition ?
Je ne le suis plus du tout. Il faut prendre les choses comme elles sont et si on fait un résultat à Paris on le fera parce que qu’on a été le chercher. Personne ne nous offre rien. C’est une prise de conscience. A un moment donné tu te raccroches toujours à des gri-gris, des trucs comme ça, après tu dis attends, il faut arrêter. Il faut arrêter parce que sinon tu vas devenir un peu « taré ». On dit souvent que les intellectuels sont des inadaptés, je ne veux pas faire parti moi des gens qui sont superstitieux et qui sont des inadaptés aussi.
Que peut-on dire à ses joueurs avant un tel match ?
Vous savez, je crois que le contexte en lui-même rend les choses très faciles pour un entraîneur parce qu’on connaît l’importance d’un match, pas forcément au niveau point, même si ça l’est, mais ce n’est pas le plus important. Quelque part c’est cette suprématie et cette série qu’il faut arrêter. C’st tout. Il faut qu’elle s’arrête. Si on peut l’arrêter dès dimanche, ça sera très bien. Si on peut l’améliorer dès mercredi ça sera encore mieux.
Les deux équipes vont défendre, le round d’observation risque d’être long ?
Je pense que tu as raison. C’est un peu comme lorsque tu joue aux échecs. Tu cherches un peu la faille dans le système de l’adversaire. On va essayer nous de contrarier cette équipe de Paris et en même temps de trouver la faille. Je ne sais pas si on aura l’occasion de la trouver, je ne sais pas si eux la trouveront, mais effectivement on risque de voir un match fermé pendant un moment.
Le premier qui marque ?
Le premier qui marque prend un ascendant important parce que après dans ce genre de match lorsque tu commences à te découvrir, tu t’exposes à tout. C’est très important de ne pas prendre de but.
L’accueil ?
On va en parler de notre identité marseillaise et la mettre en avant dans notre discussion. On va parler de notre public, on va mettre en avant cette série de défaite, cette chose sale qui s’est montée contre le club, mais nous on ne veut rien attiser. On veut juste que le match se passe du mieux possible pour tout le monde, pour nous les joueurs et pour notre public qui va venir là bas. Ce match doit rester une fête et après tout ce qu’on a dit avant, que ce soit Vahid ou moi, il faut le mettre au panier, tout oublier et on sera pendant une heure et demie, confrères sur un terrain et c’est tout.
Le match amical que tu as disputé t’a apporté quelque chose ?
Le match m’a donné des éléments de réflexion, mais je pense qu’on ne sera pas loin du même groupe. J’ai 4 défenseurs qui tiennent la route. Tout dépend de l’équipe qu’on va aligner. C’est peut-être le match idéal pour relancer Luyindula et c’est peut-être aussi le match idéal pour conforter Koke.
On part à 16.
Barthes, Gavanon, Ferreira, Beye, Méïté, Liza, Dehu, Costa, Pédretti Sylvain N’Diaye, Batlles, Fiorese, Bamogo, Luyindula, Koke, Marlet.
Barthez est très serein ?
Mais c’est normal venant de Fabien. Lorsqu’on a fait une finale de coupe du Monde. Contrairement à moi qui n’ai pas le palmarès de Fabien et qui donc ai besoin de me construire. C’est sur que ce match n’est pas le même pour moi. C’est pas le même match aussi parce que Fabien est très cool de nature. C’est sa manière de regarder les matchs et il a raison. Au moins il ne se les fait pas deux fois les matchs. Il les fait le jour J.
Méïté dit qu’il faut normaliser ces matchs pour ne pas perdre son football ?
Mais peux tu vraiment les normaliser ? Pose toi la question. Moi je me la pose tous les jours. Je ne sais pas si on peut les normaliser. De toutes façon il ne faut pas les jouer avant, le contexte fait que tout le monde attend toujours beaucoup de choses de ces matchs là et c’est toujours la montagne qui accouche d’une souris. Il n’y a pas grand-chose.
La différence par rapport à l’an passé ?
C’est pas différent mais même moi je serai beaucoup plus conforté dans mes projets, mes idées avec une équipe qui n’aura pas joué trois jours avant. On sait tout ce que ça comporte, ça sera un match important pour nous mais important ça l’était aussi contre Monaco ou Saint-Étienne. Si tu veux je ne veux pas non plus le faire plus grand que ce qu’il doit être. Après c’est le contexte autour qui change et qui le rend un peu plus attrayant, plus médiatisé.
Tu aimerais être l’entraîneur qui met un terme à 6 défaites consécutives ?
Ce que je sais c’est que sur les deux matchs il faut qu’on change la donne. Il faut qu’on aille faire un résultat à Paris, un résultat ça peut-être une gagne ou un nul, mais il faut tout faire pour ne pas perdre. Puis il faut essayer de les éliminer en coupe pour continuer nous notre parcours en coupe de la Ligue parce l’un des buts avoués en début de saison c’était d’aller au bout de l’une des deux coupes. Il faut garder cet objectif comme l’objectif du championnat c’est d’être dans les trois premiers à l’arrivée. Il faut continuer comme ça.
Vous visez le coup double ?
Pas le coup double mais j’en prends un sur les deux sans problème. S’il n’y en a qu’une au bout, je signe tout de suite. Il ne faut pas se prendre pour d’autres, mais l’objectif c’est de faire quelque chose de bien dans une des trois compétitions.
Vous craignez un manque d’engagement ?
Ça, on oublie parce que l’engagement il y sera pour nous. Et quand je dis engagement c’est qu’on connaît la valeur de ce match. Il peut tout arriver dans un match, tu peux le perdre parce qu’en face il y a meilleure, parce qu’il y a un exploit technique. Mais on ne le perdra pas parce qu’on aura refusé l’engagement. Ça c’est impossible.
L’OM a suffisamment de progrès dans son jeu pour espérer faire un coup à Paris ?
Je l’espère. J’espère qu’on va pouvoir rééditer la performance de Monaco à l’extérieur ou de Lens à l’extérieur avec un peu plus d’ambitions que ce qu’on a eu à Lens, la même ambition que celle qu’on a eu contre Monaco. Par contre je souhaite qu’on ait plus de réussite parce que c’est vrai que cette équipe de Paris monte en puissance. J’ai observé cette équipe sur les derniers matchs, elle n’est plus du tout la même qu’il y a un mois et demi. C’est évident. Donc il faudra la prendre au bon moment c’est à dire lorsqu’elle aura un déséquilibre et qu’on aura la possibilité de contrer, il faudra utiliser ce contre là.
Fiorese peut être préservé ?
On est toujours en réflexion même si nous on connaît l’équipe. Les entraîneurs nous sommes toujours en réflexion permanente. Le but du jeu, ce n’est pas de sortir Fiorese, c’est de savoir comment on évolue. Il faut réfléchir et savoir si ces joueurs seront à 100%. S’ils le sont, ils seront utilisables, c’est tout. Il faut que mentalement ils soient prêts. Ce sont eux qui me donneront le feu vert.
Il t’a aidé ?
Bien sûr. Il a passé tellement d‘année à Paris qu’il peut donner des informations sur les forces et les faiblesses de certains joueurs. C’est normal. A Paris, ils connaissent, peut-être pas par leurs joueurs, aussi nos joueurs. Finalement les images parlent et à force de voir les joueurs tu les connais. Tu connais leurs forces et leurs qualités et un peu leurs faiblesses.
Tu peux prendre la décision de ne pas le faire jouer ?
A partir du moment où je décide de mon organisation et où je décide de faire mon équipe, je peux prendre la décision parce que je sens le truc comme ça oui. Mais comme je parle beaucoup avec les joueurs, ce qui me fait dire ça, c’est que le contexte qui leur est réservé à Paris, je l’imagine, je sais qu’il ne sera pas facile et je veux savoir si eux sont capables de le surmonter. C’est tout. Qu’ils ne me fassent pas le match avant quoi. Donc s’ils sont capables de surmonter ils me donneront la réponse. A partir de là, ce sont des grands garçons, j’ai confiance en eux, donc s’ils me disent oui c’est qu’ils seront présents pendant une heure et demie.
Vous craignez une déception ?
Il y a surtout un temps pour que nous, on puisse jouer et qu’on ne parte pas de là bas avec la déception d’avoir fait un match et d’avoir l’impression de ne pas avoir joué. Il peut arriver n’importe quoi, dans un match, le résultat on ne le connaît pas d’avance mais il faut qu’on ait l’impression d’avoir joué et pas le contraire. Qu’on puisse revenir en se disant pas punaise on aurait pu, on aurait du… Non. Pas de regrets. Il faut jouer sans regrets et à la fin on verra bien ce qui se passe.
Vous avez des regrets sur le match de la saison dernière ?
Sur le match qu’on avait fait l’an dernier à Paris on aurait eu les moyens de faire le nul. On avait largement de le faire. On était KO debout. On a ressorti la tête un peu à la fin, sur le match de coupe à la maison ça c’est joué sur pas grand-chose. Je pense que ça c’est joué sur une erreur individuelle, une erreur de placement. C’était au début, c’était notre prise de fonction, nous on ne savait pas trop où on en était, on cherchait une équipe, il y avait des repères à trouver, il faut améliorer ça mais depuis le temps a passé, l’eau a coulé sous les ponts donc on sait où on va.
Vous avez de la superstition ?
Je ne le suis plus du tout. Il faut prendre les choses comme elles sont et si on fait un résultat à Paris on le fera parce que qu’on a été le chercher. Personne ne nous offre rien. C’est une prise de conscience. A un moment donné tu te raccroches toujours à des gri-gris, des trucs comme ça, après tu dis attends, il faut arrêter. Il faut arrêter parce que sinon tu vas devenir un peu « taré ». On dit souvent que les intellectuels sont des inadaptés, je ne veux pas faire parti moi des gens qui sont superstitieux et qui sont des inadaptés aussi.
Que peut-on dire à ses joueurs avant un tel match ?
Vous savez, je crois que le contexte en lui-même rend les choses très faciles pour un entraîneur parce qu’on connaît l’importance d’un match, pas forcément au niveau point, même si ça l’est, mais ce n’est pas le plus important. Quelque part c’est cette suprématie et cette série qu’il faut arrêter. C’st tout. Il faut qu’elle s’arrête. Si on peut l’arrêter dès dimanche, ça sera très bien. Si on peut l’améliorer dès mercredi ça sera encore mieux.
Les deux équipes vont défendre, le round d’observation risque d’être long ?
Je pense que tu as raison. C’est un peu comme lorsque tu joue aux échecs. Tu cherches un peu la faille dans le système de l’adversaire. On va essayer nous de contrarier cette équipe de Paris et en même temps de trouver la faille. Je ne sais pas si on aura l’occasion de la trouver, je ne sais pas si eux la trouveront, mais effectivement on risque de voir un match fermé pendant un moment.
Le premier qui marque ?
Le premier qui marque prend un ascendant important parce que après dans ce genre de match lorsque tu commences à te découvrir, tu t’exposes à tout. C’est très important de ne pas prendre de but.
L’accueil ?
On va en parler de notre identité marseillaise et la mettre en avant dans notre discussion. On va parler de notre public, on va mettre en avant cette série de défaite, cette chose sale qui s’est montée contre le club, mais nous on ne veut rien attiser. On veut juste que le match se passe du mieux possible pour tout le monde, pour nous les joueurs et pour notre public qui va venir là bas. Ce match doit rester une fête et après tout ce qu’on a dit avant, que ce soit Vahid ou moi, il faut le mettre au panier, tout oublier et on sera pendant une heure et demie, confrères sur un terrain et c’est tout.
Le match amical que tu as disputé t’a apporté quelque chose ?
Le match m’a donné des éléments de réflexion, mais je pense qu’on ne sera pas loin du même groupe. J’ai 4 défenseurs qui tiennent la route. Tout dépend de l’équipe qu’on va aligner. C’est peut-être le match idéal pour relancer Luyindula et c’est peut-être aussi le match idéal pour conforter Koke.
On part à 16.
Barthes, Gavanon, Ferreira, Beye, Méïté, Liza, Dehu, Costa, Pédretti Sylvain N’Diaye, Batlles, Fiorese, Bamogo, Luyindula, Koke, Marlet.
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