06-10-2004, 16:13
Nil Sanyas a écrit :Je suis d'accord, notre bilan ACTUEL (j'en ai marre de voir certains déjà donner notre place finale...) n'est pas des plus exceptionnels.
Mais Je vois pas le rapport avec le fait de pouvoir communiquer ou non avec le staff et les joueurs.
Si l'Equipe ne rapportait que des faits et rien que des faits, ils ne seraient pas boycotté...


Paris cultive le secret Sportivement, le club de la capitale a entamé son redressement avec sept points pris sur neuf possibles en championnat. Malgré cela, le PSG s'enfonce dans une politique de repli sur lui-même.
Plusieurs interviews par jour accordées pour chaque joueur, présence permanente des journalistes à leurs côtés : le FC Barcelone n'est pas l'un des plus grands clubs du monde par hasard. Dans le même temps, le PSG entretient au fil des semaines une culture toujours plus accrue du repli sur lui-même. Cette politique récurrente à Paris et souvent mise en place par les entraîneurs désireux de faire supporter aux médias le poids de leurs mauvais résultats a pris depuis quelques jours un nouveau relief. OAS_AD('Position2');
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L'information maîtrisée
« Nous ne souhaitons plus travailler avec les journalistes qui n'adoptent pas nos positions. » La menace de l'attaché de presse du PSG est sans équivoque. Le déclic du succès à Bastia (2-1) n'a pas conduit Vahid Halilhodzic à bouleverser ses projets. Il faut désormais attendre le feu vert de la direction sportive pour pénétrer dans l'enceinte du camp des Loges, puis pour s'entretenir avec les joueurs. Seuls certains médias « amis » seront autorisés à s'approcher du groupe. Ce procédé a déjà conduit le club à priver d'entretiens une chaîne de télé coupable de propos jugés « déplacés » lors de la défaite face à Chelsea (3-0). Ces méthodes s'ajoutent à l'attitude de l'entraîneur parisien qui ne devrait plus s'exprimer cette saison, excepté sous la contrainte de l'UEFA lors des matchs de la Ligue des champions. La communication médicale du club connaît elle aussi des soubresauts. Supprimée depuis le stage d'Aix-les-Bains en juillet, elle vient subitement d'être rétablie, mais uniquement sur le site officiel du club.
Le règne de la terreur
Au cours de la saison dernière, à l'initiative du capitaine Frédéric Déhu, les joueurs s'étaient réunis avec le staff technique pour leur faire part de leur ras-de-bol : les propos tenus notamment auprès des kinés étaient rapportés dans la demi-heure à Vahid Halilhodzic. Avant son départ cet été pour l'OM, Fabrice Fiorèse s'en était violemment pris à Bruno Barochelli, entraîneur adjoint, l'accusant d'être « une taupe ». Par la crainte qu'elle suscite, l'autorité naturelle de Vahid Halilhodzic pousse les membres de son entourage à se montrer loquaces et à multiplier les excès de zèle. Dans l'avion de retour de Moscou, un kiné apercevant un journaliste en train de converser avec un joueur dans le fond de l'appareil a immédiatement rapporté la scène à sa hiérarchie. Ces pressions s'exercent aussi sur les joueurs. Il leur est recommandé d'éviter toute discussion informelle avec la presse sous peine d'être réprimandés. Dans un système où le moindre bonjour devient suspect, la démocratie s'affaiblit.
Une image écornée
A l'heure de la négociation vitale des droits télé, et malgré un désengagement du PSG annoncé, Canal + ne pourra pas tolérer longtemps un tel climat. Francis Graille non plus. Malgré son amitié avec le technicien bosniaque, le président et nouvel actionnaire du club ne peut laisser s'instituer un tel système discriminatoire. Il en va de sa réputation et de celle d'un club aujourd'hui contraint de prouver qu'il est au moins un grand de France.