07-05-2010, 15:35
Le mot de la vieille : Mes pioupious, que ce fut long, que ce fut beau. La joie d'après match a nettoyée la petite vingtaine d'années de frustrations qui nous turlupinaient.
Nous sommes champions de France, enfin !
Vous comprendrez donc pourquoi mon compte-rendu initial était si concis mercredi soir, je n'avais pas le temps de faire plus vu que l'abbé Raymond avait mis le J9 en route pour aller toutes et tous faire la bringue en centre-ville. Soeur Beaubirob-Sonne a même fait son petit plongeon dans l'eau glaciale du Vieux Port.
Après un lendemain de match scotchée dans le réfectoire a engouffrer de l'aspirine, je me sens d'attaque enfin pour voir donner le compte-rendu du plus beau match de football de l'histoire du monde de la Ligue 1 Tropicana.
Le Film du Match : Le match a commencé réellement à 19h, coup d'envoi à Gerland. Notre grand supporter Jean-Michel A. pouvait nous donner un grand coup de pouce en ne perdant pas contre l'ami Jeannot. Si après coup c'était une soirée parfaite, sur le moment avec ces deux matchs d'affilés j'étais dans une happy hour de stress, 180 minutes pour le prix de 90.
A peine le match débuté à Lyon que j'avais les genoux qui tremblaient, je file au frigo sortir la Sangria de messe, avec la Féria de Nîmes qui approche on s'adapte. Silence dans le réfectoire au retour, l'AJA mène au score.
Un faux pénalty plus tard et l'OL revient au score, tout va bien.
Fin de match terrible, le réfectoire entier renie son cur et encourage les vils patapons de Claudio le Magnifique. La délivrance arrive en fin de match, Auçerre perd, l'OM n'a plus qu'à faire le boulot et on est champiñones.
Béni soit le Père Vert qui nous avait convaincu d'installer Orange Sport, on se tourne vers l'écran plat de chez Privilège Discount et on repasse en mode Mai 93.
Début de match hésitant pour les cuicuis, peut-être terrorisés par l'enjeu. Mais le plus beau d'entre tous, celui qui a désormais son poster accroché à côté de Loriiiiiiiik et d'un fils obscur de charpentier dans la chapelle, marque. Oh pinaise. L'arthrite se fait oublier et je saute. Pas très haut mais quand même. Puis on prie tous les saints et dieux de la Terre pour que le match s'arrête.
Les cuicuis reculent, s'engueulent sur le terrain et se font avoir.
Un ancien de ton équipe marque ou fait marquer contre toi, on le sait, on connait le football. Mercredi Rennes a fait encore mieux, c'est ton futur joueur qui marque, presque en s'excusant. Sur une passe de Leroy, celui qui nous avait sauvé en 2000 face à Sedan.
Réaction d'orgueil des cuicuis, ils enchaînent quelques petites occasions dans les dernières minutes de la première mi-temps et mettent la pression sur Rennes, timidement poussés par un Vélodrome tétanisé.
L'arbitre siffle, je peste.
La deuxième mi-temps ne sera que rongeage d'ongles et prières, mais on sent qu'il va se passer quelque chose, c'est écrit.
Mangane enlève un but à Mamadou sur une superbe louche de Louchaux, l'arbitre refuse un pénalty au même Niang, notre capitaine est maudit.
Coaching de génie de Deschamps, il fait entrer dans l'arène la folie de Taiwo et HBA. Et c'est à ce moment que l'OM gagne le titre de Champion. Taiwo prend des risques offensifs et HBA perfore une défense Rennaise qui recule, qui se la joue catenaccio pour noubiz. Le reste des troupes est galvanisé et le Vélodrome se réveille définitivement quand Taye en position d'ailier droit rentre sur son pied gauche et casse les mains de Douchez. Sur le corner qui suit Mbia le Dessailly 2.0 rate sa seule tête de la saison, l'abbé Noichairout casse la table basse de rage et j'attrape la carafe de sangria pour la siroter nerveusement à la paille.
Puis viennent ces 2 minutes de folie furieuse.
Lucho donne un ballon un peu trop fort à Lolo Bonnart qui s'arrache, résiste à la tentation des petits joueurs en ne tombant pas et du bout du pied avec toute la rage possible donne en retrait. Frappe de Valbubu repoussée sur le pied gauche de Mamadou, explosion de joie.
On y est presque, plus qu'à tenir en stressant une vingtaine de très très longues minutes et on est champignon.
Sur l'engagement on est encore à célébrer le but de Niang que HBA décale Mamadou (hors-jeu d'ailleurs), le ballon est contré. Et avec toute l'esthétisation du monde possible Lucho caresse le ballon et le dépose au fond des filets. C'est fini, de battre mon corazon s'est arrêté, stupeur, blocage du cerveau, larmes qui pointent, l'OM est aux portes du titre de champion de France.
Encore plus beau que le but tardif de Petit en 98 qui scelle la victoire, ce 3e but du tatoué nous donne droit à l'évacuation du stress et vingt toutes petites minutes pour profiter du coup de sifflet final à venir. L'OM va être officiellement champion de France, c'est inéluctable et c'est magique.
Comme disait l'Ibère, on repense aux années de souffrances, aux déceptions innombrables, aux lamres de tristesses des finales perdues, aux humiliations en coupe, en championnat, en Europe. On bombe le torse, on ressort enfin nos gourmettes et nos Ray-Ban Aviator dorées, on regarde le prix des cabriolets d'occasion, on embrasse l'écusson Albiceleste. Le Vélodrome chavire de bonheur, reprennant chants sur chants sans la moindre interventions des capos, comme un seul homme, un seul peuple.
J'en envisage presque de renier mon voeu de chasteté et d'aller me vautrer dans la luxure avec le premier venu.
Et c'est en larmes que le réfectoire explose quand l'arbitre siffle la fin du match.
L'Olympique de Marseille est Champion de France du Monde de la Ligue 1 Pastèque. Merci.
Le BarOMètre de Mama Cass façon Méridional :
Beau fixe : Mbia, Bonnart.
Eclaircies : Lucho, Mandanda, Niang, Heinze, Taiwo, HBA.
Variable : Brandao, Diawara, Kaboré, Cissé, Koné, Valbuéna.
Pluvieux :
Tempête :
Les notes de Mama : aujourd'hui je me sens omnipotente.
Mandanda (7) : Ne pouvait rien faire sur le but de Briand, solide dans ses autre interventions.
Bonnart (7,5) : Rageur. Son déboulé sur le but de Mamad restera un moment magique. Dans les vestiaires il ne voulait plus lâcher le brassard de capitaine. Je l'aime.
Diawara (7) : Solide, un roc. Basile Boli peut-être fier de sa performance. A paru un peu stressé par moment, mais son expérience a pris le dessus. S'est jeté de tout son être pour contrer une frappe de de Marveaux en première mi-temps.
Mbia (8,5) : Mais comment as-tu pu louper cette tête ? Sa seule erreur du match. Il est en train de devenir l'un des meilleurs défenseurs du championnat. Pour l'Europe, on verra l'an prochain...
Heinze (8) : Agressif, volontaire, dur sur l'homme. Un vrai leader, du coup son salaire énormissime parait totalement mérité. Le genre de joueur qui par son comportement sur et en dehors du terrain fait gagner des titres. Et madre mia la concha de su madre, quel but ! Un saint.
Remplacé à la 75e par Taiwo (7,5) : A apporté sa folie dans une équipe un peu trop sage. Rhaaaa quand il lève ses bras pour haranguer le public après sa frappe énorme...
Cissé (6,5) : Assez discret, comme a son habitude dans son rôle de tourelle défensive. A joué sûr, pour ne pas déstabiliser ses coéquipiers.
Kaboré (6) : Je l'aime d'amour, mais il n'a pas été génial. Peut-être fatigué, peut-être l'enjeu. Mais il a fait le métier.
Lucho (8) : Viva la madre que te pario ! Match en fait pas génial, mais son but et sa joie, mamamia ! Et dire qu'il sera encore meilleur l'an prochain, j'en bave...
Valbuéna (7) : Un peu discret par moments, a failli marquer par deux fois mais Douchez s'est à chaque fois interposé. On en oublierait presque ses caleçons ridicules et son blog.
Remplacé à la 73e par Ayew : Mauvais contrôle, peu de malice, s'est fait éteindre par la défense de Sochaux. Mais par moments, y'a des accélérations, des prises de balle, des contrôles, bref y'a de l'espoir pour le petit.
Niang (7,5) : Pas de chance et de la maladresse jusqu'à son but. Merci Mamadou, merci pour tous tes matchs et buts avec l'OM, tu as mérité de soulever le trophée tout moche le 15 mai.
Remplacé à la 82e par Koné (6,5) : Jolie déviation pour Valbuéna, quelques jolies percées. Du mieux.
Brandao (5,5) : S'est faire secouer. N'était pas dans son élément ce soir, comme depuis quelques matchs. A bien mérité son ovation a sa sortie.
Remplacé à la 67e par Ben Arfa (7) : N'a pas marqué et n'a pas été décisif, mais ses dribbles ont déstabilisés les Rénés au moment où l'OM en avait besoin.
Deschamps : Merci.
Larbitre : A pris son temps pour siffler la fin du match, j'aurais presque voulu 28 minutes d'arrêt de jeu pour en profiter plus longtemps.
Conclusion :
Nous sommes champions de France, enfin !
Vous comprendrez donc pourquoi mon compte-rendu initial était si concis mercredi soir, je n'avais pas le temps de faire plus vu que l'abbé Raymond avait mis le J9 en route pour aller toutes et tous faire la bringue en centre-ville. Soeur Beaubirob-Sonne a même fait son petit plongeon dans l'eau glaciale du Vieux Port.
Après un lendemain de match scotchée dans le réfectoire a engouffrer de l'aspirine, je me sens d'attaque enfin pour voir donner le compte-rendu du plus beau match de football de l'histoire du monde de la Ligue 1 Tropicana.
Le Film du Match : Le match a commencé réellement à 19h, coup d'envoi à Gerland. Notre grand supporter Jean-Michel A. pouvait nous donner un grand coup de pouce en ne perdant pas contre l'ami Jeannot. Si après coup c'était une soirée parfaite, sur le moment avec ces deux matchs d'affilés j'étais dans une happy hour de stress, 180 minutes pour le prix de 90.
A peine le match débuté à Lyon que j'avais les genoux qui tremblaient, je file au frigo sortir la Sangria de messe, avec la Féria de Nîmes qui approche on s'adapte. Silence dans le réfectoire au retour, l'AJA mène au score.
Un faux pénalty plus tard et l'OL revient au score, tout va bien.
Fin de match terrible, le réfectoire entier renie son cur et encourage les vils patapons de Claudio le Magnifique. La délivrance arrive en fin de match, Auçerre perd, l'OM n'a plus qu'à faire le boulot et on est champiñones.
Béni soit le Père Vert qui nous avait convaincu d'installer Orange Sport, on se tourne vers l'écran plat de chez Privilège Discount et on repasse en mode Mai 93.
Début de match hésitant pour les cuicuis, peut-être terrorisés par l'enjeu. Mais le plus beau d'entre tous, celui qui a désormais son poster accroché à côté de Loriiiiiiiik et d'un fils obscur de charpentier dans la chapelle, marque. Oh pinaise. L'arthrite se fait oublier et je saute. Pas très haut mais quand même. Puis on prie tous les saints et dieux de la Terre pour que le match s'arrête.
Les cuicuis reculent, s'engueulent sur le terrain et se font avoir.
Un ancien de ton équipe marque ou fait marquer contre toi, on le sait, on connait le football. Mercredi Rennes a fait encore mieux, c'est ton futur joueur qui marque, presque en s'excusant. Sur une passe de Leroy, celui qui nous avait sauvé en 2000 face à Sedan.
Réaction d'orgueil des cuicuis, ils enchaînent quelques petites occasions dans les dernières minutes de la première mi-temps et mettent la pression sur Rennes, timidement poussés par un Vélodrome tétanisé.
L'arbitre siffle, je peste.
La deuxième mi-temps ne sera que rongeage d'ongles et prières, mais on sent qu'il va se passer quelque chose, c'est écrit.
Mangane enlève un but à Mamadou sur une superbe louche de Louchaux, l'arbitre refuse un pénalty au même Niang, notre capitaine est maudit.
Coaching de génie de Deschamps, il fait entrer dans l'arène la folie de Taiwo et HBA. Et c'est à ce moment que l'OM gagne le titre de Champion. Taiwo prend des risques offensifs et HBA perfore une défense Rennaise qui recule, qui se la joue catenaccio pour noubiz. Le reste des troupes est galvanisé et le Vélodrome se réveille définitivement quand Taye en position d'ailier droit rentre sur son pied gauche et casse les mains de Douchez. Sur le corner qui suit Mbia le Dessailly 2.0 rate sa seule tête de la saison, l'abbé Noichairout casse la table basse de rage et j'attrape la carafe de sangria pour la siroter nerveusement à la paille.
Puis viennent ces 2 minutes de folie furieuse.
Lucho donne un ballon un peu trop fort à Lolo Bonnart qui s'arrache, résiste à la tentation des petits joueurs en ne tombant pas et du bout du pied avec toute la rage possible donne en retrait. Frappe de Valbubu repoussée sur le pied gauche de Mamadou, explosion de joie.
On y est presque, plus qu'à tenir en stressant une vingtaine de très très longues minutes et on est champignon.
Sur l'engagement on est encore à célébrer le but de Niang que HBA décale Mamadou (hors-jeu d'ailleurs), le ballon est contré. Et avec toute l'esthétisation du monde possible Lucho caresse le ballon et le dépose au fond des filets. C'est fini, de battre mon corazon s'est arrêté, stupeur, blocage du cerveau, larmes qui pointent, l'OM est aux portes du titre de champion de France.
Encore plus beau que le but tardif de Petit en 98 qui scelle la victoire, ce 3e but du tatoué nous donne droit à l'évacuation du stress et vingt toutes petites minutes pour profiter du coup de sifflet final à venir. L'OM va être officiellement champion de France, c'est inéluctable et c'est magique.
Comme disait l'Ibère, on repense aux années de souffrances, aux déceptions innombrables, aux lamres de tristesses des finales perdues, aux humiliations en coupe, en championnat, en Europe. On bombe le torse, on ressort enfin nos gourmettes et nos Ray-Ban Aviator dorées, on regarde le prix des cabriolets d'occasion, on embrasse l'écusson Albiceleste. Le Vélodrome chavire de bonheur, reprennant chants sur chants sans la moindre interventions des capos, comme un seul homme, un seul peuple.
J'en envisage presque de renier mon voeu de chasteté et d'aller me vautrer dans la luxure avec le premier venu.
Et c'est en larmes que le réfectoire explose quand l'arbitre siffle la fin du match.
L'Olympique de Marseille est Champion de France du Monde de la Ligue 1 Pastèque. Merci.
Le BarOMètre de Mama Cass façon Méridional :
Beau fixe : Mbia, Bonnart.
Eclaircies : Lucho, Mandanda, Niang, Heinze, Taiwo, HBA.
Variable : Brandao, Diawara, Kaboré, Cissé, Koné, Valbuéna.
Pluvieux :
Tempête :
Les notes de Mama : aujourd'hui je me sens omnipotente.
Mandanda (7) : Ne pouvait rien faire sur le but de Briand, solide dans ses autre interventions.
Bonnart (7,5) : Rageur. Son déboulé sur le but de Mamad restera un moment magique. Dans les vestiaires il ne voulait plus lâcher le brassard de capitaine. Je l'aime.
Diawara (7) : Solide, un roc. Basile Boli peut-être fier de sa performance. A paru un peu stressé par moment, mais son expérience a pris le dessus. S'est jeté de tout son être pour contrer une frappe de de Marveaux en première mi-temps.
Mbia (8,5) : Mais comment as-tu pu louper cette tête ? Sa seule erreur du match. Il est en train de devenir l'un des meilleurs défenseurs du championnat. Pour l'Europe, on verra l'an prochain...
Heinze (8) : Agressif, volontaire, dur sur l'homme. Un vrai leader, du coup son salaire énormissime parait totalement mérité. Le genre de joueur qui par son comportement sur et en dehors du terrain fait gagner des titres. Et madre mia la concha de su madre, quel but ! Un saint.
Remplacé à la 75e par Taiwo (7,5) : A apporté sa folie dans une équipe un peu trop sage. Rhaaaa quand il lève ses bras pour haranguer le public après sa frappe énorme...
Cissé (6,5) : Assez discret, comme a son habitude dans son rôle de tourelle défensive. A joué sûr, pour ne pas déstabiliser ses coéquipiers.
Kaboré (6) : Je l'aime d'amour, mais il n'a pas été génial. Peut-être fatigué, peut-être l'enjeu. Mais il a fait le métier.
Lucho (8) : Viva la madre que te pario ! Match en fait pas génial, mais son but et sa joie, mamamia ! Et dire qu'il sera encore meilleur l'an prochain, j'en bave...
Valbuéna (7) : Un peu discret par moments, a failli marquer par deux fois mais Douchez s'est à chaque fois interposé. On en oublierait presque ses caleçons ridicules et son blog.
Remplacé à la 73e par Ayew : Mauvais contrôle, peu de malice, s'est fait éteindre par la défense de Sochaux. Mais par moments, y'a des accélérations, des prises de balle, des contrôles, bref y'a de l'espoir pour le petit.
Niang (7,5) : Pas de chance et de la maladresse jusqu'à son but. Merci Mamadou, merci pour tous tes matchs et buts avec l'OM, tu as mérité de soulever le trophée tout moche le 15 mai.
Remplacé à la 82e par Koné (6,5) : Jolie déviation pour Valbuéna, quelques jolies percées. Du mieux.
Brandao (5,5) : S'est faire secouer. N'était pas dans son élément ce soir, comme depuis quelques matchs. A bien mérité son ovation a sa sortie.
Remplacé à la 67e par Ben Arfa (7) : N'a pas marqué et n'a pas été décisif, mais ses dribbles ont déstabilisés les Rénés au moment où l'OM en avait besoin.
Deschamps : Merci.
Larbitre : A pris son temps pour siffler la fin du match, j'aurais presque voulu 28 minutes d'arrêt de jeu pour en profiter plus longtemps.
Conclusion :