J'aime pas du tout

[le_filtre]

Triple tacle .

[The Strokes]

Cela répond sur l'argument de la pauvreté qui serait le gros facteur de criminalité. Cela peut jouer mais c'est globalement faux comme le montrent les faibles taux de criminalités dans plein de départements ruraux très pauvres.

Pourtant ça semble cohérent avec le taux de pauvreté par département, où le 93 est aussi "en tête".
http://www.inegalites.fr/spip.php?article789

Regarde tous les autres départements (où il y a peu de délinquance) après le 93, cela montre bien qu'il n'y a pas une corrélation si évidente entre pauvreté et délinquance. Il y a une culture du crime et un environnement qui semblent être plus décisifs que la seule pauvreté.

[bouillabaisse]

Pourtant ça semble cohérent avec le taux de pauvreté par département, où le 93 est aussi "en tête".
http://www.inegalites.fr/spip.php?article789

Regarde tous les autres départements (où il y a peu de délinquance) après le 93, cela montre bien qu'il n'y a pas une corrélation si évidente entre pauvreté et délinquance. Il y a une culture du crime et un environnement qui semblent être plus décisifs que la seule pauvreté.

En même temps, le mec qui est pauvre en pleine cambrousse, qu'est ce tu veux qu'il fasse ?
Au pire il peut agresser une vache, taguer un mouton ou voler des oeufs

[le_filtre]

[The Strokes]

Regarde tous les autres départements (où il y a peu de délinquance) après le 93, cela montre bien qu'il n'y a pas une corrélation si évidente entre pauvreté et délinquance. Il y a une culture du crime et un environnement qui semblent être plus décisifs que la seule pauvreté.

En même temps, le mec qui est pauvre en pleine cambrousse, qu'est ce tu veux qu'il fasse ?
Au pire il peut agresser une vache, taguer un mouton ou voler des oeufs

Départements ruraux, ce n'est pas forcément vivre au milieu des vaches. Il y a même des villes, tu sais.

[Mazargues]

Pour apporter ma pierre à l'édifice et raconter un peu ma vie parce que j'en ai marre de bosser et que ça me fera passer 15 minutes, je vais vous parler d'un pote à moi, aujourd'hui "flic" (cool hein ?)

Je connais ce mec depuis plus de 10 ans, il finissait sa maitrise de géographie. Etant donné qu'en France (et peut être ailleurs j'en sais rien) on aime bien faire des diplomes très interessant mais qui n'ont que très peu d'utilité sur le marché du travail (parce que l'université n'est pas là pour préparer les étudiants à la vie active, dixit un représentant d'une asso étudiante), il s'est retrouvé à n'avoir comme solution que de travailler chez MicroMania.

Bon c'est sympa 5 minutes, on a bien rigolé à tous bénéficier des promos personnel, mais ça l'a vite gonflé.

Vu qu'il était jeune, sportif et que c'était à l'époque une personne que je qualifierait d'honnête et droite, il s'est dit "ben tiens, pourquoi pas la police", ça ou autre chose de toute façon, faut bien bouffer.

Ca doit faire 6 7 ans qu'il est là bas (d'abord à paris, ensuite à marseille), très souvent sur le terrain, ben ça l'a complètement changé. Et à discuter avec lui, qui était un mec super ouvert avec qui on pouvait discuter de tout, ben j'en arrive à le comprendre.

Bien sur que tout n'est pas rose, l'alcoolisme de certains de ses collègues au travail, les passes droits, toussa toussa, c'est pas qu'une légende.

Mais il voit des trucs au quotidien qui lui font vriller le cerveau : Insultes permanentes, violences morales ou physiques, jet de toute sorte d'objet, crachat à la figure par un mec qui lui dit "de toute façon, dans une semaine je suis libre et j'irais [insère ici la relation sexuelle de ton choix][insère ici le membre de sa famille de ton choix]", il s'est même pris une rafale de kalashnikov par deux gars en scooter qu'il poursuivaient car ... ils avaient grillé un feu rouge.

Et impossible pour lui de riposter, car dans ce cas précis ce n'était (m'a t'il expliqué) plus de la légitime défense à partir du moment ou le mec à arrêter de tirer.

Alors oui, au bout d'un moment, je comprend que le mec, mentalement, il vrille. Depuis il est devenu une caricature de l'électeur FN, le bon raciste franchouillard. Le pire, c'est qu'il sait lui même que ce n'est pas la solution. Mais il en a juste plein le cul de vivre ça au quotidien, et c'est sa seule réponse.

Pour conclure, je dirais que c'est facile de donner des leçons de vie et de morale tant que tout va bien. Moi aussi je pense que la guerre c'est mal et la faim dans le monde intolérable. Mais autant j'ai du mal à comprendre le paysan qui vote FN car ya pas d'immigrés chez lui et qu'il veut que ça continue (cf zapping de la semaine dernière) autant les mecs qui sont en permanence sous pression face à des délinquants, pour la plupart issus de l'immigration (pour des raisons, historiques, sociales, de manque d'intégrations, bref pour un milliard de raison, mais le constat est là), je peux comprendre à défaut de totalement l'accepter, que le type trouve la réponse à son ras le bol de cette manière.

Plus haut dans la discussion j'allais dire "flic, ce n'est pas le truc que tu fais quand tu as raté tout le reste ?" puis bon je me suis dit que ce n'était pas le moment de jeter de l'huile sur le feu.
Ça fait partie des métiers où il faudrait vraiment avoir la vocation, et où être humain, et très costaud mentalement, est indispensable. Malheureusement pour beaucoup c'est un peu une roue de secours j'ai l'impression.

Ton pote aurait dû aller aux impôts, il y a des gens très bien il paraît Et le fait qu'il ait fait des études de géographie prouve que c'était un homme bon
Franchement, il n'a pas moyen de se faire muter dans un service plus intéressant/valorisant ?

Mais c'est quoi, ce quotidien dont tu parles qui les as conduit à insulter, caillasser, menacer, jeter toute sorte d'objets etc à des flics ?

Je ne sais pas, se faire traiter de "sale arabe" régulièrement par exemple ça doit mettre les nerfs. Ensuite, en ville, les contrôles "au faciès". Les logements pourris, le béton partout. Le chômage. Les pères méprisés, humiliés, par la société.

Après on l'entend assez, tout ce qui représente la collectivité est susceptible de faire les frais de ça : les pompiers, les facteurs, etc.
Ensuite il y a l'effet d'entraînement, le mimétisme. C'est déjà grave chez les jeunes qui sont fans de Justin Bieber, mais alors chez ceux qui partent en sucette...

Faire une maîtrise de géographie , déjà faut être un peu déglingo.

Perso, c'est pour ça que je me suis arrêté à la licence

Trop tard, le mal était fait

Gang de géographes ce forum. J'en connais un personnellement. Un autre aux impôts qui pourrait bien avoir fait ça.

Faire une maîtrise de géographie , déjà faut être un peu déglingo.

Bah le développement urbain ça peut être cool comme débouché

Si tu aimes le béton et le bitume oui. Sinon c'est plus dur

Ben c'est quoi le quotidien dont tu parles qui les as conduit à insulter, caillasser, menacer, jeter toute sorte d'objets sur n'importe qui ?

Qu'est-ce qui conduit à voler ? A tuer ? Etc. Cela ne s'arrête pas qu'aux flics en fait.

Les flics prennent plus que les autres car ils sont un "défouloir".

Beaucoup de choses conduisent à devenir cons. Cela s'explique. Cela ne veut pas dire que cela s'excuse.

ça s'explique, ça s'explique. Mouais. La seule explication plausible que j'ai trouvé, c'est la mentalité.

Et mon argument pour justifier ça : les filles, qui vivent dans les mêmes conditions que les mecs des cités, pour la très grande majorité, ne deviennent pas délinquantes. Alors, même si la tendance a peut être augmenté ces dernières années, ça n'explique pas le fossé qu'il y a entre les filles et les garçons d'un point de vue délinquance.

Donc, si le mode de vie (qui est le même, voire pire pour les filles) ne justifie pas l'écart, qu'est-ce qui le justifie ? Ma réponse, qui n'engage que moi : les mecs aiment se prendre pour Scarface, rouler des mécaniques, jouer au plus fort (mais attention, toujours armé ou à plusieurs, sinon c'est trop dur).

Bref, comme je disais, la mentalité.

La testostérone

Hum je suis pas sociologue mais je pense qu'il y a des éléments qui différencient les garçons des filles, les capacités physiques, la place dans la famille etc etc,

et cela dit...
http://www.metronews.fr/paris/les-bandes...wUegPbFIs/

Testostérone

Enfin moi j'ai le culte Depardieu cela ne m'a pas rendu délinquant .

Juste un sac à vin en scooter.

En même temps, le mec qui est pauvre en pleine cambrousse, qu'est ce tu veux qu'il fasse ?
Au pire il peut agresser une vache, taguer un mouton ou voler des oeufs

Casser une branche

Départements ruraux, ce n'est pas forcément vivre au milieu des vaches. Il y a même des villes, tu sais.

Ouais. Aubusson. Represent'

[Caligula]

Il y a surtout une culture du délit... Evidemment que la pauvreté joue mais la Creuse et bien des départements ruraux sont plus pauvres et avec moins d'infrastructures que les banlieues et il y a moins de délinquance.

Sachant que les gens vivant sous le seuil de pauvreté dans les départements ruraux sont principalement des retraités, je dirais que la plus faible criminalité s'explique aussi en partie par l’arthrite et le mal de dos.

[Boban13]

Non mais suffit juste de parler avec des ados de banlieue. Beaucoup sont dans la culture de l'instantané. Tout avoir, vite. Le culte pour Tony Montana ou Booba c'est ça.

Ils ont les mêmes envies que les gens plus aisés, mais pas les mêmes moyens. Ils trouvent donc des chemins de traverse.

C'est l'idée que j'ai, oui.

C'est ce que j'appelle la mentalité des cités. Une mentalité pourrie, basée sur des valeurs pourrie.
Il y a 30 ou 40 ans, la pauvreté dans les villes étaient aussi forte, la promiscuité avec ceux qui étaient riches existait déjà.
Pourtant, la criminalité n'avait rien à voir. C'était bien souvent de la connerie de gamin (si je m'en réfère aux dires des anciens de ma famille qui me racontent leurs "conneries").

On ne voyait jamais une vieille se faire tirer par les cheveux pour 50 francs.

Je ne sais pas, se faire traiter de "sale arabe" régulièrement par exemple ça doit mettre les nerfs. Ensuite, en ville, les contrôles "au faciès". Les logements pourris, le béton partout. Le chômage. Les pères méprisés, humiliés, par la société.

Après on l'entend assez, tout ce qui représente la collectivité est susceptible de faire les frais de ça : les pompiers, les facteurs, etc.
Ensuite il y a l'effet d'entraînement, le mimétisme. C'est déjà grave chez les jeunes qui sont fans de Justin Bieber, mais alors chez ceux qui partent en sucette...

Plusieurs points à propos de ça :

- d'une part, ce n'est pas plus la spécialité des rebeux, que celle des blacks, que celle des blancs. Celui qui est blanc, qui porte la casquette de travers, marche bizarrement, prend un accès de wesh, tire des sacs à main, et a la même mentalité "cité" que son collègue qui lui est typé arabe, sera traité de la même manière par la société. Il passera du "sale arabe" au "sale kéké". ça sonne peut-être mieux. Mais la finalité est la même. Il emmerde le monde.
C'est bien le comportement, et pas l'appartenance ethnique qui pose problème.

- les contrôles au faciès, là aussi, ça dépend du comportement. Tu ne te fais pas contrôler si tu te comportes pas comme une racaille. J'ai plein de pote rebeux qui ne se font jamais contrôler par les flics. Pourquoi ? Parce qu'ils ne roulent pas sur des scooter sans casque, parce qu'ils ne trainent pas dans des coins de "deal", parce qu'ils ne se sapent pas selon les codes vestimentaires des racailles.

- Le béton, le chômage... toussa toussa, c'est pas non plus l'exclusivité des habitants de la cité. Et ça n'expliquera jamais la violence et la haine envers ceux qui sont comme eux ! Quand tu frappes une vieille en bas de ton immeuble, en générale, elle n'est pas plus riche que toi, pas plus responsable de ta situation.

- les pères méprisés. Moué. Je sais pas. Je viens d'une famille avec un père militaire qui ramène une vietnamienne comme femme, pendant la guerre du Vietnam. Physiquement, ma famille est typé (un peu), ma grand mère baragouiné le français. Et question mépris, ça valait peut-être pas la guerre d'Algérie, mais quand même. Encore une fois, ça n'explique pas, ni n'excuse, un comportement violent.

Je suis déjà plus ne accord avec la dernière partie de ton post. Y a un effet mimétisme, de meute, intolérable, de surenchère. Faut se distinguer en frappant un mec. ça n'a rien à voir avec le fait de grandir pauvre, dans du béton, de parents mal perçus par la société. C'est juste être très con, voire barbare.

[Nil Sanyas]

Il y a 40 ans, y'avait pas le plein emploi mais presque Boban

(et des millions de gens de moins et un marché du logement très différent accessoirement)

C'est difficile de comparer.

[Boban13]

Il y a 40 ans, y'avait pas le plein emploi mais presque Boban

(et des millions de gens de moins et un marché du logement très différent accessoirement)

C'est difficile de comparer.

Il y a 40 ans, le plein emploi c'était aussi des emplois usant et durs, mal payé, et des familles entassées dans des appartements trop petits.

Les conditions pouvaient tout autant pousser a la criminalité, pour des raisons différentes (encore que).

[EFC]

Je ne sais pas, se faire traiter de "sale arabe" régulièrement par exemple ça doit mettre les nerfs.

Plusieurs points à propos de ça :

- d'une part, ce n'est pas plus la spécialité des rebeux, que celle des blacks, que celle des blancs.

En effet.
J'ai grandi dans un environnement pas forcément très sécuritaire, qui s'apparentait aux banlieues d'aujourd'hui. Je jouais dans une équipe basket du quartier. J'étais le seul blanc (pas de noir non plus d'ailleurs, ou d'asiatiques, juste des maghrébins). Dans l'équipe j'avais des potes : Nabil, Mouloud, Madjid. Mais à part ça, je me suis fait traiter quotidiennement de "sale français" ou "d'enculé de français" par les jeunes arabes (dont certains devaient être français j'imagine). Je me suis fait attaquer plusieurs fois aussi sur le chemin de l'entraînement par des groupes de jeunes plus âgés que moi.
Est-ce que ça m'aurait autorisé à dealer, braquer des vieilles ou voler des bagnoles ? Non, j'ai préféré taffer à l'école et devenir prof. Au bout d'un moment, les excuses ça va bien.

[Mazargues]

Non mais suffit juste de parler avec des ados de banlieue. Beaucoup sont dans la culture de l'instantané. Tout avoir, vite. Le culte pour Tony Montana ou Booba c'est ça.

Ils ont les mêmes envies que les gens plus aisés, mais pas les mêmes moyens. Ils trouvent donc des chemins de traverse.

C'est l'idée que j'ai, oui.

C'est ce que j'appelle la mentalité des cités. Une mentalité pourrie, basée sur des valeurs pourrie.

Il y a 30 ou 40 ans, la pauvreté dans les villes étaient aussi forte, la promiscuité avec ceux qui étaient riches existait déjà.
Pourtant, la criminalité n'avait rien à voir. C'était bien souvent de la connerie de gamin (si je m'en réfère aux dires des anciens de ma famille qui me racontent leurs "conneries").

On ne voyait jamais une vieille se faire tirer par les cheveux pour 50 francs.

Je ne sais pas, se faire traiter de "sale arabe" régulièrement par exemple ça doit mettre les nerfs. Ensuite, en ville, les contrôles "au faciès". Les logements pourris, le béton partout. Le chômage. Les pères méprisés, humiliés, par la société.

Après on l'entend assez, tout ce qui représente la collectivité est susceptible de faire les frais de ça : les pompiers, les facteurs, etc.
Ensuite il y a l'effet d'entraînement, le mimétisme. C'est déjà grave chez les jeunes qui sont fans de Justin Bieber, mais alors chez ceux qui partent en sucette...

Plusieurs points à propos de ça :

- d'une part, ce n'est pas plus la spécialité des rebeux, que celle des blacks, que celle des blancs. Celui qui est blanc, qui porte la casquette de travers, marche bizarrement, prend un accès de wesh, tire des sacs à main, et a la même mentalité "cité" que son collègue qui lui est typé arabe, sera traité de la même manière par la société. Il passera du "sale arabe" au "sale kéké". ça sonne peut-être mieux. Mais la finalité est la même. Il emmerde le monde.
C'est bien le comportement, et pas l'appartenance ethnique qui pose problème.

- les contrôles au faciès, là aussi, ça dépend du comportement. Tu ne te fais pas contrôler si tu te comportes pas comme une racaille. J'ai plein de pote rebeux qui ne se font jamais contrôler par les flics. Pourquoi ? Parce qu'ils ne roulent pas sur des scooter sans casque, parce qu'ils ne trainent pas dans des coins de "deal", parce qu'ils ne se sapent pas selon les codes vestimentaires des racailles.

- Le béton, le chômage... toussa toussa, c'est pas non plus l'exclusivité des habitants de la cité. Et ça n'expliquera jamais la violence et la haine envers ceux qui sont comme eux ! Quand tu frappes une vieille en bas de ton immeuble, en générale, elle n'est pas plus riche que toi, pas plus responsable de ta situation.

- les pères méprisés. Moué. Je sais pas. Je viens d'une famille avec un père militaire qui ramène une vietnamienne comme femme, pendant la guerre du Vietnam. Physiquement, ma famille est typé (un peu), ma grand mère baragouiné le français. Et question mépris, ça valait peut-être pas la guerre d'Algérie, mais quand même. Encore une fois, ça n'explique pas, ni n'excuse, un comportement violent.

Sur la violence grandissante, il y a des mecs dont c'est le boulot d'étudier ça qui battent un peu cette idée en brèche (ainsi que celle du "code d'honneur des truands").
Un chercheur (je ne saurais pas retrouver la source) mettait en avant que la société actuelle était globalement moins violente qu'auparavant. On a du mal à le croire, mais lui le montrait dans ses travaux.
Il faut faire gaffe au miroir déformant des médias. Si tu regardes le fil d'actu de la provence ou bfm tv toute la journée, tu pètes un plomb.

Le comportement des emmerdeurs découle bien de quelque part, c'est une conséquence, tu poses la question du pourquoi ils font ça, j'essaie de soulever des hypothèses.

Sur les contrôles au faciès, je ne sais pas... Ce n'est pas une légende urbaine non plus.
Je ai un ami qui a connu ça, qui me racontait les contrôles fréquents dont il était l'objet . Bon ça remonte à quelques année maintenant, mais son seul "tort" était d'être noir (métis en réalité, mais "noir" aux yeux du monde donc) et d'avoir les cheveux tressés (à la Noah on va dire). Il a grandi entre le 18ème et la Seine St-Denis, là-bas ça se passait comme ça. Il me racontait comment il changeait de trottoir pour éviter les contrôles quand il voyait les flics.

Les habitants des cités n'ont pas l'exclusivité des problèmes, mais quand tu les cumules tous... Puis bon on est en train de faire des généralités mais c'est une minorité qui fait caguer le monde, les autres ils sont comme tout le monde.

Je parle des pères méprisés dans le sens où les gars ont dû voir leur père se faire maltraiter par la société, faire le boulot que personnes ne voulait faire, etc. et en remerciement ont été "parqués" dans des grands ensembles inhumains, en banlieue, quand une partie de la population ne leur a pas dit de "rentrer chez eux", etc. etc.

Moi je dis ça, je n'invente rien.
Après on peut s'arrêter à dire que les mecs qui agissent comme ça sont des gros cons, on ne sera peut-être pas très loin de la vérité, mais une fois qu'on l'aura dit on sera bien avancés.

---

En effet.
J'ai grandi dans un environnement pas forcément très sécuritaire, qui s'apparentait aux banlieues d'aujourd'hui. Je jouais dans une équipe basket du quartier. J'étais le seul blanc (pas de noir non plus d'ailleurs, ou d'asiatiques, juste des maghrébins). Dans l'équipe j'avais des potes : Nabil, Mouloud, Madjid. Mais à part ça, je me suis fait traiter quotidiennement de "sale français" ou "d'enculé de français" par les jeunes arabes (dont certains devaient être français j'imagine). Je me suis fait attaquer plusieurs fois aussi sur le chemin de l'entraînement par des groupes de jeunes plus âgés que moi.
Est-ce que ça m'aurait autorisé à dealer, braquer des vieilles ou voler des bagnoles ? Non, j'ai préféré taffer à l'école et devenir prof. Au bout d'un moment, les excuses ça va bien.

J'imagine que ce n'était pas très agréable de se faire traiter de la sorte. Ça n'autorise à rien. Mais quand tu as dit "les excuses ça va bien", après on fait quoi ? Par ailleurs il y a une nuance de taille entre excuses et explications.
Enfin j'imagine qu'une majorité des gens qui vivent dans les cités ou les coins difficiles essaient de se démerder en restant dans le "droit chemin" etc.
Éternel problème des trains qui arrivent à l'heure dont on ne parle pas.

Puis bon, va savoir ce qui passe par la tête d'un jeune de 15 ou 20 ans qui fait n'imp'. Il ne doit même pas le savoir lui-même le gars.

Ah un autre truc que mon racontait mon ami : quand il était jeune ils descendaient donc sur Pigalle avec ses potes du quartier pour passer la soirée -un grand classique apparemment-, ils se faisaient refouler à l'entrée des boites, mauvaise couleur de peau oblige. Ils se retrouvaient à zoner là en attendant de pouvoir rentrer. Il me disait "on savait qu'il y en avait toujours un ou deux, un peu plus cramés que les autres, qui venaient pour se battre, chercher la bouse. Il ajoutait "une fois qu'inévitablement ça partait, on n'allait pas taper sur nos potes... on tapait sur ceux d'en face".
Voilà pour le phénomène de bande.

[Mister Ma]

Il y a surtout une culture du délit... Evidemment que la pauvreté joue mais la Creuse et bien des départements ruraux sont plus pauvres et avec moins d'infrastructures que les banlieues et il y a moins de délinquance.

En Chine, au Vietnam ou au Cambodge aussi ...

[cetace]

Sachant que les gens vivant sous le seuil de pauvreté dans les départements ruraux sont principalement des retraités, je dirais que la plus faible criminalité s'explique aussi en partie par l’arthrite et le mal de dos.

Et puis t'imagines un tag "Mort aux vaches" sur un mur de Lozère, ce serait se tirer une balle dans le pied...

[The Strokes]

Il y a surtout une culture du délit... Evidemment que la pauvreté joue mais la Creuse et bien des départements ruraux sont plus pauvres et avec moins d'infrastructures que les banlieues et il y a moins de délinquance.

Sachant que les gens vivant sous le seuil de pauvreté dans les départements ruraux sont principalement des retraités, je dirais que la plus faible criminalité s'explique aussi en partie par l’arthrite et le mal de dos.

Il y a aussi plein de jeunes au chômage, même si tu as raison, la moyenne d'âge y est sans doute plus élevée qu'ailleurs... je le sais d'autant plus que je viens de la campagne.

[Mister Ma]

C'est selon moi clairement un probleme d'education (des parents). On met tout sur le dos de l'education nationale, qui ne ferait plus son job, ou de la police ,qui cartonnerait a tout va, mais le manque de respect d'autrui et des regles a la base ca part de la. Si en plus la societe part en vrille comme aujourd'hui dans le tout consommation et le culte du succes immediat et sans effort, ca devient la cata.

[Kdom93]

C'est ce que j'appelle la mentalité des cités.

C'est donc de la faute de la cité ?

Je parle des pères méprisés dans le sens où les gars ont dû voir leur père se faire maltraiter par la société, faire le boulot que personnes ne voulait faire, etc. et en remerciement ont été "parqués" dans des grands ensembles inhumains, en banlieue, quand une partie de la population ne leur a pas dit de "rentrer chez eux", etc. etc.

Moi je dis ça, je n'invente rien.
Après on peut s'arrêter à dire que les mecs qui agissent comme ça sont des gros cons, on ne sera peut-être pas très loin de la vérité, mais une fois qu'on l'aura dit on sera bien avancés.

---

Mais quand tu as dit "les excuses ça va bien", après on fait quoi ? Par ailleurs il y a une nuance de taille entre excuses et explications.
Enfin j'imagine qu'une majorité des gens qui vivent dans les cités ou les coins difficiles essaient de se démerder en restant dans le "droit chemin" etc.
Éternel problème des trains qui arrivent à l'heure dont on ne parle pas.

"Les hommes sont comme des pommes, quand on les entasse ils pourrissent"
Medine,
heuuuu non,
Mirabeau.

[Mazargues]

Il y a surtout une culture du délit... Evidemment que la pauvreté joue mais la Creuse et bien des départements ruraux sont plus pauvres et avec moins d'infrastructures que les banlieues et il y a moins de délinquance.

En Chine, au Vietnam ou au Cambodge aussi ...

C'est pacifié comme société la Chine ? Ce n'est pas l'impression que ça donne vu de loin, et ce dans un régime autoritaire.

[bouillabaisse]

Donc pour résumé, si on veut que cela aille mieux, il faut :
- refaire l'éducation des parents / enfants,
- revoir les méthodes cobayes des flics,
- trouver du boulot pour tout le monde,
- arrêter d'entasser et dégager les blocs HLM existants,
- disperser les jeunes pour qu'ils ne se retrouvent plus en bande,
- refonder le système scolaire,
- éradiquer le racisme,
- stopper la mondialisation et le capitalisme,
- tuer les politiciens,
- fouetter Nabila
- etc...

[Olorin]

Donc pour résumé, si on veut que cela aille mieux, il faut :
- refaire l'éducation des parents / enfants,
- revoir les méthodes cobayes des flics,
- trouver du boulot pour tout le monde,
- arrêter d'entasser et dégager les blocs HLM existants,
- disperser les jeunes pour qu'ils ne se retrouvent plus en bande,
- refonder le système scolaire,
- éradiquer le racisme,
- stopper la mondialisation et le capitalisme,
- tuer les politiciens,
- fouetter Nabila
- etc...

C'est déjà une bonne base de travail