08-05-2008, 12:07
(Modification du message : 08-05-2008, 12:53 par polymorphe.)
Le Mans/OM : 37ème journée 20h
Ça Muc une odeur bizarre
Un Le Mans/OM à l'avant-dernière journée de l'exercice 2007/2008, avec à la clé une désormais hypothétique place sur le podium, synonyme de préliminaires orgastiques dans la catégorie reine du foot en Europe met en évidence l'ironie du sort quand on songe au parcours de l'OM cette année.
Un dessin ?
Certes, c'est du foot et c'est un jeu non dépourvu de hasard, conçu pour un feux d'artifice d'un polythéisme, tantôt incompris, tantôt décrié, mais encore et toujours célébré. Cependant, le jeu c'est de l'argent, des êtres humains, avec des lumières naissantes, des crépuscules naturels et sa complexité magouilleuse...
Arrivant au terme de l'actuel exercice, un survol s'impose. La vue aérienne offre une perspective à ondulation variable, mais assez nette pour conforter l'idée d'un sentiment de margouillis chez les olympiens : un recrutement jugé à la hauteur des ambitions affichées par l'équipe dirigeante ; un Bébert maintenu au poste d'entraîneur, alors que... Des matchs très amicaux gagnés en trompe-l'oeil ; un public acquis (comme toujours à Marseille) et une presse bienveillante à son égard, voire conquise, l'OM pouvait ouvrir le bal.
En fait, le bal c'était la buvette et le championnat la kermesse paroissiale organisée par un abbé Bébert tout béat. Après tout, le mouton noir a aussi sa place au paradis. Le groupe s'y rendait pour tenter sa chance au stand de pêche à la ligne, une excuse aux lèvres pour éviter la sobriété. La vraie java ! On tirait charrette à hue et à dia et quand un joueur venait à danser du crampon dans un sursaut d'orgueil, ou par accident, on lui collait l'estampille olympien du match !
Voyant cela, le paroissien bourgeonnait du cortical. Sans trop pousser le cogito, le dévot songeait davantage à des vacances du côté de Djerba qu'à l'engagement sérieux d'une saison avec pour objectif affiché, pourquoi pas, le titre ; au minimum une deuxième place et une coupe, de préférence la coupe de France... Rien que ça !
Évidemment, le lundi matin dans les rades, à la lumière des performances, entre café et calva, ceux qui avaient une journée à tirer, sans être sûrs de voir leurs contrats renouvelés, ni d'être payés à la mesure de leurs efforts, Djerba devenait l'usine à gaz. La vraie, la dure, la tendue du frontal ! La cavité buccale délivrant l'exponentielle irritation, bonjour la migraine du côté des faubourgs !
Cela n'était pas encore la retraite de Russie, mais ça y ressemblait. A l'automne, l'OM était bel et bien relégable. La méthode Coué avait vécu. Quelle marrade !
C'est chez les turcs, via la Belgique, que l'OM y trouva remède, en recrutant Éric Gerets. Mais que peut-on contre la gangrène ?... En l'occurrence, une préparation hâtive et mal fagotée, un air de colonie de vacances que chacun prenait au mieux de ses intérêts et une équipe naviguant dans la zone de relégation, avec un Bébert dépassé, décoiffé, égaré, mais toujours dispo pour jouer les mères Thèresa. Il préconisait la patience dans une mer démontée ! Un mistral éberlué finit par briser les vitres de la Commanderie et permit à l'air frais de dégager une atmosphère plus salutaire.
En trois coups de cuiller à pot, le néo sorcier belge, fils naturel de Raymond, les mains dans les poches, prenant possession, organisait en quelques jours une descente à Anfield et croqua les rouges de Liverpool avec la délectation d'un grand épicurien. Ce qui restera dans la mémoire olympienne comme l'acte fondateur d'une nouvelle gastronomie : l'OM retrouvait goût aux plaisirs de la table !
Enfin un entraîneur ! Homme d'apparence austère mais aussi joyeux gaillard, Néric possède la touche « humour décalé » et un franc-parler de vieux pirate à qui il ne faut pas chanter Ramona. Adepte de l'effort solidaire et de son corollaire : « travaille ton mental », il est aussitôt adopté par le peuple comme le nouveau seigneur des dunes. Mais donner à une équipe dissipée l'allure de l'albatros ondoyant dans les airs, à la façon d'un Baudelaire habité, bonjour le chantier !
A présent, tout ça est de l'histoire ancienne, tant l'homme et l'environnement font osmose, quel que soit d'ailleurs le comportement de l'équipe sur le terrain. Il est désormais acquis que la saison prochaine (« sauf accident grave » (?), il continue l'aventure olympienne. A condition qu'on mette dans la balance (et sur la table !) le poids de nos ambitions en matière de recrutement, si tant est que l'équipe dirigeante a vraiment envie d'aller taquiner le goujon chez les grands, à la manière d'un Bordeaux discret mais bon en bouche.
Druide par vocation, marseillais par conviction, j'envisage le déplacement au pays des Plantes à genêts, une page vierge pour allumer l'été.
Le Mans n'est pas que le pays de la gamme des œufs et de la volaille fermière. Vingt volatiles au m² pour bénéficier de l'estampille « fermier » vous éclaire davantage sur l'effet de serre que l'étude la plus pointue parue récemment dans les colonnes du National Geographic Society.
Revenons à l'histoire. L'histoire est le total représentatif d'un championnat dans lequel l'échelle de valeur est souvent injuste et cependant identique pour tous.
Il y a longtemps, Geoffroy V le Bel, ancien seigneur du Maine, marié à une certaine Mathilde, fille du roi d'Angleterre ( faut être anglais ou avoir un père très cruel pour donner un prénom pareil à sa fille), le notable en question, fort bucolique, était un original. Il plantait un brin de genêt dans sa coiffure quand il partait à la chasse. Après avoir planté une série de dards bien senti dans sa Mathilde, d'où survint un certain Henri 2, il partit rejoindre ceux qui l'avaient précédé sur cette terre dans un paradis purement artificiel.
Le Riton 2, son rejeton, roi d'Angleterre tout de même, surnommé « Curtmantle » ou court du manceau (du manteau serait plus approprié) parce qu'il donnait dans le pantacourt par pure commodité, faisait le punk au bal du soir dans la salle du manoir devant un parterre de prostrés. Polyglotte, culturé, malin et grande gueule, le Riton aimait son terroir. Loué pour sa force, peu commune, dit-on, comme les poulets de sa région, il imposait la tradition à coups de gourdins, délivrant auparavant une dialectique à couper au couteau. C'est ça, être roi et intello. D'un côté on explique, de l'autre on tranche ! Il avait pour idée d'abolir les privilèges. Voici pour la ponction historique. C'est dire si les olympiens ont fort à faire !
Mais qui s'en souvient ?
Nous sommes au MUC, en Maine, son ancien fief, une dizaine de siècles plus tard, bien après le jeu de paume (l'ancêtre du tennis), on cultive le poulet comme d'autres les tulipes et on pratique le foot, un sport inventé longtemps après son dernier soupir.
Loin du bruissement des robes, de l'odeur du gibier qu'on exhorte à mourir et des coups de poignards aux entournures au détour d'un colimaçon pierreux, mes goûts sont d'une simplicité plus profane. J'aime le poulet frites !
Mais le boulot reste le boulot ! Un certain Lamouchi a déclaré après un cinglant 3-0 là-bas : « il est temps de mettre le bleu de chauffe ! » Depuis, l'eau continue de couler dans le Maine et Sabri se la coule douce.
Remembrance : couac contre Sochaux, gifle contre le Losc... Épreuve de repêchage réussie in extremis contre Monaco, pour faire illusion, rechute du calcif contre Bordeaux dans une partie où le moins qu'on puisse dire est que dans un match le minimum bordelais a suffit.
Habitant à deux pas, par fidélité, c'est daté, j'assisterai au match. Attention, L'équipe du pays de Riton 2 ce n'est pas n'importe quoi. Des individualités intéressantes (Gervinho, Romaric, Sessegnon, De Melo, Pelé, Basa et autres Matsui ) et une région motivée à l'idée de faire tomber des marseillais « testiculairement » volatiles, ça donne chaud aux fesses !
Un souhait ? Prenons les six points qui restent !
Les regrets c'est pour après...
Ça Muc une odeur bizarre
Un Le Mans/OM à l'avant-dernière journée de l'exercice 2007/2008, avec à la clé une désormais hypothétique place sur le podium, synonyme de préliminaires orgastiques dans la catégorie reine du foot en Europe met en évidence l'ironie du sort quand on songe au parcours de l'OM cette année.
Un dessin ?
Certes, c'est du foot et c'est un jeu non dépourvu de hasard, conçu pour un feux d'artifice d'un polythéisme, tantôt incompris, tantôt décrié, mais encore et toujours célébré. Cependant, le jeu c'est de l'argent, des êtres humains, avec des lumières naissantes, des crépuscules naturels et sa complexité magouilleuse...
Arrivant au terme de l'actuel exercice, un survol s'impose. La vue aérienne offre une perspective à ondulation variable, mais assez nette pour conforter l'idée d'un sentiment de margouillis chez les olympiens : un recrutement jugé à la hauteur des ambitions affichées par l'équipe dirigeante ; un Bébert maintenu au poste d'entraîneur, alors que... Des matchs très amicaux gagnés en trompe-l'oeil ; un public acquis (comme toujours à Marseille) et une presse bienveillante à son égard, voire conquise, l'OM pouvait ouvrir le bal.
En fait, le bal c'était la buvette et le championnat la kermesse paroissiale organisée par un abbé Bébert tout béat. Après tout, le mouton noir a aussi sa place au paradis. Le groupe s'y rendait pour tenter sa chance au stand de pêche à la ligne, une excuse aux lèvres pour éviter la sobriété. La vraie java ! On tirait charrette à hue et à dia et quand un joueur venait à danser du crampon dans un sursaut d'orgueil, ou par accident, on lui collait l'estampille olympien du match !
Voyant cela, le paroissien bourgeonnait du cortical. Sans trop pousser le cogito, le dévot songeait davantage à des vacances du côté de Djerba qu'à l'engagement sérieux d'une saison avec pour objectif affiché, pourquoi pas, le titre ; au minimum une deuxième place et une coupe, de préférence la coupe de France... Rien que ça !
Évidemment, le lundi matin dans les rades, à la lumière des performances, entre café et calva, ceux qui avaient une journée à tirer, sans être sûrs de voir leurs contrats renouvelés, ni d'être payés à la mesure de leurs efforts, Djerba devenait l'usine à gaz. La vraie, la dure, la tendue du frontal ! La cavité buccale délivrant l'exponentielle irritation, bonjour la migraine du côté des faubourgs !
Cela n'était pas encore la retraite de Russie, mais ça y ressemblait. A l'automne, l'OM était bel et bien relégable. La méthode Coué avait vécu. Quelle marrade !
C'est chez les turcs, via la Belgique, que l'OM y trouva remède, en recrutant Éric Gerets. Mais que peut-on contre la gangrène ?... En l'occurrence, une préparation hâtive et mal fagotée, un air de colonie de vacances que chacun prenait au mieux de ses intérêts et une équipe naviguant dans la zone de relégation, avec un Bébert dépassé, décoiffé, égaré, mais toujours dispo pour jouer les mères Thèresa. Il préconisait la patience dans une mer démontée ! Un mistral éberlué finit par briser les vitres de la Commanderie et permit à l'air frais de dégager une atmosphère plus salutaire.
En trois coups de cuiller à pot, le néo sorcier belge, fils naturel de Raymond, les mains dans les poches, prenant possession, organisait en quelques jours une descente à Anfield et croqua les rouges de Liverpool avec la délectation d'un grand épicurien. Ce qui restera dans la mémoire olympienne comme l'acte fondateur d'une nouvelle gastronomie : l'OM retrouvait goût aux plaisirs de la table !
Enfin un entraîneur ! Homme d'apparence austère mais aussi joyeux gaillard, Néric possède la touche « humour décalé » et un franc-parler de vieux pirate à qui il ne faut pas chanter Ramona. Adepte de l'effort solidaire et de son corollaire : « travaille ton mental », il est aussitôt adopté par le peuple comme le nouveau seigneur des dunes. Mais donner à une équipe dissipée l'allure de l'albatros ondoyant dans les airs, à la façon d'un Baudelaire habité, bonjour le chantier !
A présent, tout ça est de l'histoire ancienne, tant l'homme et l'environnement font osmose, quel que soit d'ailleurs le comportement de l'équipe sur le terrain. Il est désormais acquis que la saison prochaine (« sauf accident grave » (?), il continue l'aventure olympienne. A condition qu'on mette dans la balance (et sur la table !) le poids de nos ambitions en matière de recrutement, si tant est que l'équipe dirigeante a vraiment envie d'aller taquiner le goujon chez les grands, à la manière d'un Bordeaux discret mais bon en bouche.
Druide par vocation, marseillais par conviction, j'envisage le déplacement au pays des Plantes à genêts, une page vierge pour allumer l'été.
Le Mans n'est pas que le pays de la gamme des œufs et de la volaille fermière. Vingt volatiles au m² pour bénéficier de l'estampille « fermier » vous éclaire davantage sur l'effet de serre que l'étude la plus pointue parue récemment dans les colonnes du National Geographic Society.
Revenons à l'histoire. L'histoire est le total représentatif d'un championnat dans lequel l'échelle de valeur est souvent injuste et cependant identique pour tous.
Il y a longtemps, Geoffroy V le Bel, ancien seigneur du Maine, marié à une certaine Mathilde, fille du roi d'Angleterre ( faut être anglais ou avoir un père très cruel pour donner un prénom pareil à sa fille), le notable en question, fort bucolique, était un original. Il plantait un brin de genêt dans sa coiffure quand il partait à la chasse. Après avoir planté une série de dards bien senti dans sa Mathilde, d'où survint un certain Henri 2, il partit rejoindre ceux qui l'avaient précédé sur cette terre dans un paradis purement artificiel.
Le Riton 2, son rejeton, roi d'Angleterre tout de même, surnommé « Curtmantle » ou court du manceau (du manteau serait plus approprié) parce qu'il donnait dans le pantacourt par pure commodité, faisait le punk au bal du soir dans la salle du manoir devant un parterre de prostrés. Polyglotte, culturé, malin et grande gueule, le Riton aimait son terroir. Loué pour sa force, peu commune, dit-on, comme les poulets de sa région, il imposait la tradition à coups de gourdins, délivrant auparavant une dialectique à couper au couteau. C'est ça, être roi et intello. D'un côté on explique, de l'autre on tranche ! Il avait pour idée d'abolir les privilèges. Voici pour la ponction historique. C'est dire si les olympiens ont fort à faire !
Mais qui s'en souvient ?
Nous sommes au MUC, en Maine, son ancien fief, une dizaine de siècles plus tard, bien après le jeu de paume (l'ancêtre du tennis), on cultive le poulet comme d'autres les tulipes et on pratique le foot, un sport inventé longtemps après son dernier soupir.
Loin du bruissement des robes, de l'odeur du gibier qu'on exhorte à mourir et des coups de poignards aux entournures au détour d'un colimaçon pierreux, mes goûts sont d'une simplicité plus profane. J'aime le poulet frites !
Mais le boulot reste le boulot ! Un certain Lamouchi a déclaré après un cinglant 3-0 là-bas : « il est temps de mettre le bleu de chauffe ! » Depuis, l'eau continue de couler dans le Maine et Sabri se la coule douce.
Remembrance : couac contre Sochaux, gifle contre le Losc... Épreuve de repêchage réussie in extremis contre Monaco, pour faire illusion, rechute du calcif contre Bordeaux dans une partie où le moins qu'on puisse dire est que dans un match le minimum bordelais a suffit.
Habitant à deux pas, par fidélité, c'est daté, j'assisterai au match. Attention, L'équipe du pays de Riton 2 ce n'est pas n'importe quoi. Des individualités intéressantes (Gervinho, Romaric, Sessegnon, De Melo, Pelé, Basa et autres Matsui ) et une région motivée à l'idée de faire tomber des marseillais « testiculairement » volatiles, ça donne chaud aux fesses !
Un souhait ? Prenons les six points qui restent !
Les regrets c'est pour après...