20-12-2006, 19:37
Le Bob’s legs
Prendre les rênes de l’OM c’est périlleux, la descente peut s’avérer sinueuse, pentue, verglacée, le danger surgit où l’on ne l’attend pas.
Le conducteur de l’équipage peut se prénommer Albert cela ne suffit pas pour qu’il en soit le Prince.
A la mi-saison nous avons heureusement réussi à éviter que Leroy prenne les rênes.
Cette création suisse, ça ne s’invente pas, excite les médias.
Les candidats à la reprise se bousculent au portillon.
Un amateur de hockey qui sera dans son élément glacé et qui désire renforcer l’équipe tout en coupant les branches mortes.
Pour l’opiomane, en quelque sorte un Gillet sans manches.
Un pharmacien canadien propriétaire de laboratoires qui trouvera un environnement familier dans cet immense melting pot olympien, de quoi alimenter pour ses vieux jours les contes d’apothicaires du vieux Jack.
Comme me le soufflait l’aïeule ravaudeuse qui s’y connaissait en bas et qui maintenant est en haut: voilà une reprise bienvenue après de multiples accrocs.
Sans vouloir systématiquement faire porter le chapeau à notre cher Bob, faut bien reconnaître qu’il a l’art du couvre-chef, un bicorne pour une direction bicéphale, caractéristique de son organigramme tarabiscoté.
RLD est né coiffé mais manque singulièrement de panache.
Mais il n’y a pas que lui qui travaille du chapeau et ce n’est pas faute pourtant de lui crier casque !
Un supporter un peu cavalier a jeté sa bombe, il y a des calottes qui se perdent…
Pape Diouf, ancien journaliste amateur de plumes et de feutres malgré sa verve a des difficultés à supporter sa nouvelle casquette.
Monsieur Visière annone l’horizon funèbre dans les studios de Canal.
La Mama Cass, bienveillante sous sa cornette, commence à se lasser de toutes ces sornettes.
Les joueurs surestimés attrapent rapidement le melon, sauf Taye Taïwo dont plus personne ne l’interroge pour savoir ce qu’il a sous son grand chapeau.
Dans l’entourage du club, certains ont la tête près du bonnet, surtout s’il est remplacé par un borsalino !
Même Georges Profond, notre infatigable scrutateur, le père spirituel de tous les petits besogneux qui couvrent l’actualité de la toile, il crée et tous les Chapots tirent au lien…
Le bob d’Ilan
Et les verts dans tout ça ?
Une équipe conquérante menée par un Piquionne transfiguré, un Ilan au style Pagisien mais avec cinq ans de moins, un Feindouno fantasque et désarmant, un Tchèque gaucher mais pas gauche, un milieu accrocheur, une défense expérimentée, un gardien bondissant…
Bigre, on ne s’en sortira pas !
Pourtant la candeur du supporter olympien côtoie la naïveté et sa crédulité revêt parfois une forme de pureté.
Etre dinde à Noël est souvent périlleux mais aux innocents les mains pleines et si le souhait du supporter lambda que je suis s’exauce nous aurons droit, en guise de cadeau, au but victorieux de notre sombre héros après un coup du sombrero.
Belle manière de finir l’année sur un haut-de-forme.