17-12-2006, 17:55
Il tousse
Tu as le rhume ?
Oui, un rhume qui narrive pas à senvoler.
Comment tu juges la prestation de ton équipe après une nuit de recul ?
Je nai pas fondamentalement changé dans lappréciation que jai faite hier après le match. Nous avons anormalement subi lemprise dun adversaire qui avait pourtant joué un match intense en coupe dEurope dans la semaine. Cela ma apparu comme étant la résultante dun renoncement de la part de notre équipe. Une espèce de crispation que rien ne justifiait puisque de mon point de vue, si, en parlant football évidemment on pense technique, tactique et même diététique, je pense quil nest pas inutile parfois de revenir à des choses simples. Ces choses-là je les appelle la détermination, je les appelle la volonté, je les appelle lénergie, je les appelle le refus de capituler devant la moindre difficulté et jaime assez rappeler aux joueurs et à mon entourage que, ce que jenvie le plus à lOlympique Lyonnais, ce nest pas Cris, Juninho, Malouda, cest cette haine de la défaite que Lyon sest cultivé et a su élever à ses niveaux. Voilà. Cest plus cette analyse-là à laquelle je me livre encore ce matin quà une autre analyse.
Comment expliquer ces mauvaises prestations ?
Les raisons sont multiples. Si on arrivait à les identifier ça voudrait dire aussi que le problème serait réglé de lui-même. Il y a eu un enchaînement dévènements parfois malheureux qui nont pas joué en notre faveur, jai daté dans un récent entretien au match de Lens le début de nos difficultés, du fait de la frustration née ce soir-là, on nous a privé dune victoire qui nous tendait logiquement les mains, ensuite il y a eu ce moment de ressac qui nous avons connu et qui sest prolongé, qui nous a valu de dégringoler au classement. Je suis de ceux qui pensent que nous navons pas ce rythme à la lyonnaise qui était le nôtre en tout début de championnat, mais aussi la période que nous avons connue, que jai appelé période de dégringolade, ne reflète pas non plus notre valeur. Nous étions beaucoup plus proche de cette valeur-là lorsque dans les 4 derniers matchs nous en avons perdu un, gagné deux et fait match nul, ce qui est un parcours plutôt honorable, un parcours tout à fait susceptible de conduire léquipe en haut du classement. Donc javais espéré après le match contre Monaco, quau moins devant Nancy on aurait une autre tenue de route que celle qui a été la nôtre. Donc les explications sont légions mais cest un peu notre rôle aussi, celui de lentraîneur et de ses assistants, du directeur sportif et du Président que je suis dessayer de réfléchir ensemble pour redresser les choses. Je reste aussi acquis à cette idée que quoi quil en soit nous vivons un championnat très nivelé, on la vu encore avec les résultats enregistrés hier soir puis quavec cette défaite, on pouvait redouter dêtre complètement largué, mais voilà que la plupart de nos principaux rivaux ont calé eux aussi. Cest la preuve en tout cas que si une équipe comme celle de lOM fini par jouer un peu dans la constance, il est tout à fait raisonnable de penser quon peut, à la faveur dune bonne série, revenir complètement dans nos objectifs et dans nos ambitions.
Emon parle dun match test contre Saint-Etienne. LOM est attendu ?
Cest vrai quon est attendu mais attendu nous le somme toujours. Ce que jai essayé de rappeler aux joueurs, sans déflorer évidemment le secret des délibérations internes, je dirais simplement que quand on est à lOM on est dans une entité particulière. Pourquoi parce que déjà, certains dentre eux le savent, lont vécu, quand on joue dans une équipe autre quà lOM, il nest pas rare quà lextérieur, on joue, je ne vais pas dire devant des banquettes vides, mais dans un stade plein à moitié, au tiers ou au trois quarts. Contre lOM toujours, ou que nous nous rendions, le stade est plein. Cest à guichets fermés, cest les recettes battues, ça veut donc dire au départ quon ne joue pas tout à fait le même championnat que tout le monde. Où que nous allions, il suffit de le regarder, de lobserver pour en être persuadé, nous jouons toujours devant des équipes super remontées qui se servent de notre venue soit pour se relancer, soit pour essayer décarter un rival mais toujours avec cette énergie qui est décuplée. Cette énergie qui fait quon ne joue pas à 100% contre lOM mais à 110 % contre lOM. Ce sont des éléments dont il faut parler, sans plus que cela leur donner une autre valeur que celle de rappeler aux joueurs quà Marseille, on ne peut pas, si on veut obtenir des résultats, jouer un match normal face à des équipes qui ne jouent pas un match normal contre nous. Il faut toujours être, jallais dire sur son 31. Il faut toujours être complètement prêt à livrer combat. Cest un peu le propre de lOM de susciter, où que léquipe aille, cette forme de mobilisation contre nous, cest vrai à Sochaux, en faisant linventaire des matchs depuis le début de la saison, on saperçoit que, là où nous avons été et où Lyon a été, nous avons nous suscité plus dengouement que Lyon. Cest quand même une raison, subjective peut-être, mais dont il nest pas inutile de parler.
Donc il y a des interrogations pour les joueurs alignés hier ?
Ça cest toujours une manière aussi de biaiser les explications. Moi je ne pense pas quil faille se demander si les joueurs alignés sont les joueurs, sur le plan mental, requis pour jouer à lOM ? Est-ce que les joueurs quon a amenés sont ceux quil fallait pour jouer à lOM ? Non, le problème nest pas là. On sait parfaitement quun joueur, on ne le recrute jamais, contrairement à ce qui peut-être dit, de manière à tenir compte de tous ces éléments-là globalement. On pense parfois connaître un joueur puisquon a discuté avec lui, puisquon sest renseigné un peu, mais seule la relation directe, la relation au quotidien vous renseigne sur la nature profonde de chaque joueur. Il y a des joueurs dont on pensait quils seraient peut-être fragiles dans un climat donné et, à la fin, ils se sont plutôt montrés très forts. On a aussi connu leffet contraire. Il faut se mettre en tête lidée que quand on prend un joueur, quand on le recrute, quand on laligne pour répondre à cette question, quand on prend un joueur, on le prend en fonction du profil quon a dessiné et dont on a besoin. Quand je dis manquer de puissance, de technique ou simplement de charge dans un secteur bien donné, je dessine un profil et jessaye de trouver ce joueur-là. Mais le portrait robot parfait du joueur en question, je pense quil est illusoire de penser quon peut y arriver.
Comment vous jugez la situation ?
Elle est préoccupante, mais ça ne va pas au-delà. Je lai dit tout à lheure lorsquon regarde le déroulement de ce championnat, il ny a pas lieu pour des gens qui ne baisse pas les bras, pour des gens qui se veulent fort, de rameuter déjà linquiétude. Il ny a pas lieu de crier au loup. Mais il faut savoir remettre les choses en place, dessayer de remettre les pendules à lheure. Mais il ny a pas besoin dappeler aujourdhui linquiétude.
Saint-Etienne est imprégné dune charge importante ?
De toute façon, les matchs de lOM sont toujours chargés que ce soit à domicile ou à lextérieur. Je lai expliqué tout à lheure. Que nous soyons en tête du classement ou dans le ventre mou, les matchs sont toujours chargés dune manière ou dune autre. Ou à certains moments parce que notre position est avantageuse, il faut impérativement gagner pour maintenant cette position. Des fois, ça va moins bien il faut gagner pour éviter la crise qui, paraît-il, est tapie derrière la porte. Il y a tellement de chose quon peut dire quand lOM joue, que je ne vais pas me perdre en conjecture
Mais sur le plan comptable ?
Tout a fait. Evidemment. Pour nous il est essentiel que nous abordions ce match dans les meilleures conditions, dans les meilleures dispositions et que nous fassions tout pour le gagner.
Vous avez poussé un coup de gueule ?
Je nai pas eu un coup de gueule moi. On ma posé des questions, si on ne me pose pas de question, on ne saurait pas ce que je pense. Vous me posez des questions, je réponds, vous appelez ça un coup de gueule. Moi je nai jamais poussé un coup de gueule. Jai donné des explications.
Mais on peut sattendre à entendre à des réactions ?
Mais je pense que les joueurs eux-mêmes ont des réactions. Forcément mais ça cest la vie de groupe. Elle implique de la part de ses acteurs, un minimum dimplication. Chacun simplique à son niveau, selon ses fonctions, selon ses compétences, cest ce que nous allons faire. Cest ça que jappelle faire en sorte que les choses soient en bonne place.
Tu sens quil y a capacité de réaction ?
Je souhaite quil y ait réaction. Sentir en football ce quon sent.
Hier soir, on a vu des suffisances, comment on peut en arriver là. Remplir les stades ça doit motiver au contraire ?
Moi, peut-être cest ce souci que jai un peu du respect de certains mots dans leur signification. Le mot suffisance ne me convient pas. Je pense simplement quil nous a manqué cette application-là, cette réaction quil eut fallu avoir pour répondre à la situation telle quelle était. Cest peut-être ça qui nous a manqué. Il faut savoir que les choses dans une équipe, cest dune fragilité extrême dont on ne mesure pas toujours les conséquences. Il suffit dun grain pour complètement dérégler la machine. Nous sommes aujourdhui une équipe qui nest pas complètement en situation de confiance, dassurance. Le moindre petit grain peut dérégler la machine et donner cette impression parfois, quon peut appeler suffisance, renoncement ou autrement. Mais moi jai simplement parlé dabsence, de capacité de réaction, maintenant il faut évidemment analyser tout ça à froid, avec le plus de cohérence possible pour essayer de faire avancer la machine. Cest ça que je crois.
Le mercato vous y travaillez ?
On a parlé de renoncement. On renoncerait véritablement à nos attributions si, tout au long de la saison, on ne réfléchissait pas à toutes les échéances. Forcément on réfléchit à tout. On la fait la saison dernière, on la fait la saison davant, on est en train de faire ça cette saison. Cela va de pair avec les fonctions qui sont les nôtres. Réfléchir oui, après il nest pas dit que parce que le mercato pointe son nez que des décisions sont arrêtées que des profils sont dessinés. Ça cest la part dune décision globale, dune occasion réelle ou pas de pouvoir améliorer ce qui existe. Mais comme je lai dit une fois, nous navions pas de plan mercato, ce qui est très différent de ce que jai pu lire que nous navons pas de plan pour le mercato. Jai dit que nous navions pas un plan mercato. Ça veut dire que rien nest dessiné même si la tension reste vive chez nous, la réflexion reste intense.
Vous avez les moyens financiers ?
On verra. Les moyens parfois il faut se les créer. Il ne faut jamais exclure lidée que certains garçons, du fait du manque dun temps de jeu, peuvent être amené à voir à aller ailleurs. Dans ce cas-là, on lécouterait.
Maoulida ?
Et dautres
Certains sont venus vous voir ?
Non pas encore.
Vous réfléchissez ?
Je lai dit. On réfléchit tout le temps. Tout est fonction des joueurs qui nous quitteraient ou pas. On a parlé de moyens, les moyens, je ne les trouve pas derrière mon bureau, il faut aussi, cest notre rôle aussi de pouvoir aller les chercher, il faut être cohérent. On va essayer de faire preuve de cohérence et defficacité
La vente de lOM quen pensez vous ?
Toujours la même chose. Le bon vieux serpent de mer quon agite périodiquement. A partir de là, je nai pas de commentaire particulier sinon celui de dire quentre RLD et moi il y a une relation de transparence de confiance et je persiste et continue à penser que le jour où lOM va être vendu ce nest pas par la presse que je lapprendrais mais différemment.
On peut penser que vous envisagez aussi de changer dentraîneur ?
Un entraîneur comme un Président peuvent être sur la sellette. Des joueurs aussi. Je pense quil ne faut pas voir les choses comme ça. Moi javiserais toujours en fonction des intérêts du club. Sans forcer les termes. Aujourdhui ce nest pas du tout le problème qui mest posé ou que jessaye de résoudre, ce nest pas le problème de lentraîneur, mais jai eu aussi de ce point de vue là à dire que les entraîneurs savaient eux-mêmes que malheureusement la place qui est la leur le milieu du football est souvent celle du bouc émissaire, ou celle de la commodité pour la transformation, de lévolution, dun bouleversement. Ils le savent tous, cest la règle du jeu aujourdhui, au moment où on parle, les circonstances ne sont absolument pas constituées pour quon puisse envisager laffaire comme vous le dites.
La responsabilité du parcours ?
Cest une responsabilité collective. Elle concerne tout le monde dans le club. Du Président au joueur le moins utilisé en passant évidemment par le directeur sportif et lentraîneur. Cest une responsabilité collective. Je peux constater comme vous, ce qui va et ce qui va moins bien. Je peux avoir mes observations, souffrez que comme vous, je sois un observateur, le football est une passion que je pense connaître autant au moins que vous, donc jai des idées, mais le football a aussi cette particularité quon ne peut pas y développer de vérité absolue ou catégorique. Sinon ça serait très simple. On le saurait. Chacun peut avoir ses idées. Jai les miennes. Certaines que je peux exposer parfois en aparté parce que jai des amis avec lesquels je peux parler parfois, certains sont journalistes. Jai dautres idées que je peux exposer publiquement, dautres desquelles je parlerais avec mon entraîneur et des techniciens. Cest ça. Évidemment on ne peut pas sépancher à tout bout de champ, partout, devant tout le monde de ses idées. Mais jai mes idées, évidemment. Comme vous.
Barthez ?
Cest une question qui ne magite pas. Même si jai beaucoup de sympathie, damitié pour Fabien, le fait quil soit revenu à Nantes prouve en tout cas que sil avait décidé darrêter sa carrière cétait parce quil navait pas de solution. Aujourdhui un club lui tend les bras, lui dit quil a la capacité de jouer au moins pendant deux saisons, je men réjouis pour lui. Sil y est allé cela répond à un véritable besoin dexpression chez Fabien. Je men réjouis pour lui et peut-être pour le football français parce que ça fait toujours plaisir de voir ce type de dinosaure revenir.
Tu as parlé aux joueurs ce matin ?
Tout le temps je parle. Ce sont des réunions informelles. On parle entre nous. Ça peut être en tête en tête, en groupe. Admettez quil puisse y avoir des détails intimes dans la vie dun club.
Tu as le rhume ?
Oui, un rhume qui narrive pas à senvoler.
Comment tu juges la prestation de ton équipe après une nuit de recul ?
Je nai pas fondamentalement changé dans lappréciation que jai faite hier après le match. Nous avons anormalement subi lemprise dun adversaire qui avait pourtant joué un match intense en coupe dEurope dans la semaine. Cela ma apparu comme étant la résultante dun renoncement de la part de notre équipe. Une espèce de crispation que rien ne justifiait puisque de mon point de vue, si, en parlant football évidemment on pense technique, tactique et même diététique, je pense quil nest pas inutile parfois de revenir à des choses simples. Ces choses-là je les appelle la détermination, je les appelle la volonté, je les appelle lénergie, je les appelle le refus de capituler devant la moindre difficulté et jaime assez rappeler aux joueurs et à mon entourage que, ce que jenvie le plus à lOlympique Lyonnais, ce nest pas Cris, Juninho, Malouda, cest cette haine de la défaite que Lyon sest cultivé et a su élever à ses niveaux. Voilà. Cest plus cette analyse-là à laquelle je me livre encore ce matin quà une autre analyse.
Comment expliquer ces mauvaises prestations ?
Les raisons sont multiples. Si on arrivait à les identifier ça voudrait dire aussi que le problème serait réglé de lui-même. Il y a eu un enchaînement dévènements parfois malheureux qui nont pas joué en notre faveur, jai daté dans un récent entretien au match de Lens le début de nos difficultés, du fait de la frustration née ce soir-là, on nous a privé dune victoire qui nous tendait logiquement les mains, ensuite il y a eu ce moment de ressac qui nous avons connu et qui sest prolongé, qui nous a valu de dégringoler au classement. Je suis de ceux qui pensent que nous navons pas ce rythme à la lyonnaise qui était le nôtre en tout début de championnat, mais aussi la période que nous avons connue, que jai appelé période de dégringolade, ne reflète pas non plus notre valeur. Nous étions beaucoup plus proche de cette valeur-là lorsque dans les 4 derniers matchs nous en avons perdu un, gagné deux et fait match nul, ce qui est un parcours plutôt honorable, un parcours tout à fait susceptible de conduire léquipe en haut du classement. Donc javais espéré après le match contre Monaco, quau moins devant Nancy on aurait une autre tenue de route que celle qui a été la nôtre. Donc les explications sont légions mais cest un peu notre rôle aussi, celui de lentraîneur et de ses assistants, du directeur sportif et du Président que je suis dessayer de réfléchir ensemble pour redresser les choses. Je reste aussi acquis à cette idée que quoi quil en soit nous vivons un championnat très nivelé, on la vu encore avec les résultats enregistrés hier soir puis quavec cette défaite, on pouvait redouter dêtre complètement largué, mais voilà que la plupart de nos principaux rivaux ont calé eux aussi. Cest la preuve en tout cas que si une équipe comme celle de lOM fini par jouer un peu dans la constance, il est tout à fait raisonnable de penser quon peut, à la faveur dune bonne série, revenir complètement dans nos objectifs et dans nos ambitions.
Emon parle dun match test contre Saint-Etienne. LOM est attendu ?
Cest vrai quon est attendu mais attendu nous le somme toujours. Ce que jai essayé de rappeler aux joueurs, sans déflorer évidemment le secret des délibérations internes, je dirais simplement que quand on est à lOM on est dans une entité particulière. Pourquoi parce que déjà, certains dentre eux le savent, lont vécu, quand on joue dans une équipe autre quà lOM, il nest pas rare quà lextérieur, on joue, je ne vais pas dire devant des banquettes vides, mais dans un stade plein à moitié, au tiers ou au trois quarts. Contre lOM toujours, ou que nous nous rendions, le stade est plein. Cest à guichets fermés, cest les recettes battues, ça veut donc dire au départ quon ne joue pas tout à fait le même championnat que tout le monde. Où que nous allions, il suffit de le regarder, de lobserver pour en être persuadé, nous jouons toujours devant des équipes super remontées qui se servent de notre venue soit pour se relancer, soit pour essayer décarter un rival mais toujours avec cette énergie qui est décuplée. Cette énergie qui fait quon ne joue pas à 100% contre lOM mais à 110 % contre lOM. Ce sont des éléments dont il faut parler, sans plus que cela leur donner une autre valeur que celle de rappeler aux joueurs quà Marseille, on ne peut pas, si on veut obtenir des résultats, jouer un match normal face à des équipes qui ne jouent pas un match normal contre nous. Il faut toujours être, jallais dire sur son 31. Il faut toujours être complètement prêt à livrer combat. Cest un peu le propre de lOM de susciter, où que léquipe aille, cette forme de mobilisation contre nous, cest vrai à Sochaux, en faisant linventaire des matchs depuis le début de la saison, on saperçoit que, là où nous avons été et où Lyon a été, nous avons nous suscité plus dengouement que Lyon. Cest quand même une raison, subjective peut-être, mais dont il nest pas inutile de parler.
Donc il y a des interrogations pour les joueurs alignés hier ?
Ça cest toujours une manière aussi de biaiser les explications. Moi je ne pense pas quil faille se demander si les joueurs alignés sont les joueurs, sur le plan mental, requis pour jouer à lOM ? Est-ce que les joueurs quon a amenés sont ceux quil fallait pour jouer à lOM ? Non, le problème nest pas là. On sait parfaitement quun joueur, on ne le recrute jamais, contrairement à ce qui peut-être dit, de manière à tenir compte de tous ces éléments-là globalement. On pense parfois connaître un joueur puisquon a discuté avec lui, puisquon sest renseigné un peu, mais seule la relation directe, la relation au quotidien vous renseigne sur la nature profonde de chaque joueur. Il y a des joueurs dont on pensait quils seraient peut-être fragiles dans un climat donné et, à la fin, ils se sont plutôt montrés très forts. On a aussi connu leffet contraire. Il faut se mettre en tête lidée que quand on prend un joueur, quand on le recrute, quand on laligne pour répondre à cette question, quand on prend un joueur, on le prend en fonction du profil quon a dessiné et dont on a besoin. Quand je dis manquer de puissance, de technique ou simplement de charge dans un secteur bien donné, je dessine un profil et jessaye de trouver ce joueur-là. Mais le portrait robot parfait du joueur en question, je pense quil est illusoire de penser quon peut y arriver.
Comment vous jugez la situation ?
Elle est préoccupante, mais ça ne va pas au-delà. Je lai dit tout à lheure lorsquon regarde le déroulement de ce championnat, il ny a pas lieu pour des gens qui ne baisse pas les bras, pour des gens qui se veulent fort, de rameuter déjà linquiétude. Il ny a pas lieu de crier au loup. Mais il faut savoir remettre les choses en place, dessayer de remettre les pendules à lheure. Mais il ny a pas besoin dappeler aujourdhui linquiétude.
Saint-Etienne est imprégné dune charge importante ?
De toute façon, les matchs de lOM sont toujours chargés que ce soit à domicile ou à lextérieur. Je lai expliqué tout à lheure. Que nous soyons en tête du classement ou dans le ventre mou, les matchs sont toujours chargés dune manière ou dune autre. Ou à certains moments parce que notre position est avantageuse, il faut impérativement gagner pour maintenant cette position. Des fois, ça va moins bien il faut gagner pour éviter la crise qui, paraît-il, est tapie derrière la porte. Il y a tellement de chose quon peut dire quand lOM joue, que je ne vais pas me perdre en conjecture
Mais sur le plan comptable ?
Tout a fait. Evidemment. Pour nous il est essentiel que nous abordions ce match dans les meilleures conditions, dans les meilleures dispositions et que nous fassions tout pour le gagner.
Vous avez poussé un coup de gueule ?
Je nai pas eu un coup de gueule moi. On ma posé des questions, si on ne me pose pas de question, on ne saurait pas ce que je pense. Vous me posez des questions, je réponds, vous appelez ça un coup de gueule. Moi je nai jamais poussé un coup de gueule. Jai donné des explications.
Mais on peut sattendre à entendre à des réactions ?
Mais je pense que les joueurs eux-mêmes ont des réactions. Forcément mais ça cest la vie de groupe. Elle implique de la part de ses acteurs, un minimum dimplication. Chacun simplique à son niveau, selon ses fonctions, selon ses compétences, cest ce que nous allons faire. Cest ça que jappelle faire en sorte que les choses soient en bonne place.
Tu sens quil y a capacité de réaction ?
Je souhaite quil y ait réaction. Sentir en football ce quon sent.
Hier soir, on a vu des suffisances, comment on peut en arriver là. Remplir les stades ça doit motiver au contraire ?
Moi, peut-être cest ce souci que jai un peu du respect de certains mots dans leur signification. Le mot suffisance ne me convient pas. Je pense simplement quil nous a manqué cette application-là, cette réaction quil eut fallu avoir pour répondre à la situation telle quelle était. Cest peut-être ça qui nous a manqué. Il faut savoir que les choses dans une équipe, cest dune fragilité extrême dont on ne mesure pas toujours les conséquences. Il suffit dun grain pour complètement dérégler la machine. Nous sommes aujourdhui une équipe qui nest pas complètement en situation de confiance, dassurance. Le moindre petit grain peut dérégler la machine et donner cette impression parfois, quon peut appeler suffisance, renoncement ou autrement. Mais moi jai simplement parlé dabsence, de capacité de réaction, maintenant il faut évidemment analyser tout ça à froid, avec le plus de cohérence possible pour essayer de faire avancer la machine. Cest ça que je crois.
Le mercato vous y travaillez ?
On a parlé de renoncement. On renoncerait véritablement à nos attributions si, tout au long de la saison, on ne réfléchissait pas à toutes les échéances. Forcément on réfléchit à tout. On la fait la saison dernière, on la fait la saison davant, on est en train de faire ça cette saison. Cela va de pair avec les fonctions qui sont les nôtres. Réfléchir oui, après il nest pas dit que parce que le mercato pointe son nez que des décisions sont arrêtées que des profils sont dessinés. Ça cest la part dune décision globale, dune occasion réelle ou pas de pouvoir améliorer ce qui existe. Mais comme je lai dit une fois, nous navions pas de plan mercato, ce qui est très différent de ce que jai pu lire que nous navons pas de plan pour le mercato. Jai dit que nous navions pas un plan mercato. Ça veut dire que rien nest dessiné même si la tension reste vive chez nous, la réflexion reste intense.
Vous avez les moyens financiers ?
On verra. Les moyens parfois il faut se les créer. Il ne faut jamais exclure lidée que certains garçons, du fait du manque dun temps de jeu, peuvent être amené à voir à aller ailleurs. Dans ce cas-là, on lécouterait.
Maoulida ?
Et dautres
Certains sont venus vous voir ?
Non pas encore.
Vous réfléchissez ?
Je lai dit. On réfléchit tout le temps. Tout est fonction des joueurs qui nous quitteraient ou pas. On a parlé de moyens, les moyens, je ne les trouve pas derrière mon bureau, il faut aussi, cest notre rôle aussi de pouvoir aller les chercher, il faut être cohérent. On va essayer de faire preuve de cohérence et defficacité
La vente de lOM quen pensez vous ?
Toujours la même chose. Le bon vieux serpent de mer quon agite périodiquement. A partir de là, je nai pas de commentaire particulier sinon celui de dire quentre RLD et moi il y a une relation de transparence de confiance et je persiste et continue à penser que le jour où lOM va être vendu ce nest pas par la presse que je lapprendrais mais différemment.
On peut penser que vous envisagez aussi de changer dentraîneur ?
Un entraîneur comme un Président peuvent être sur la sellette. Des joueurs aussi. Je pense quil ne faut pas voir les choses comme ça. Moi javiserais toujours en fonction des intérêts du club. Sans forcer les termes. Aujourdhui ce nest pas du tout le problème qui mest posé ou que jessaye de résoudre, ce nest pas le problème de lentraîneur, mais jai eu aussi de ce point de vue là à dire que les entraîneurs savaient eux-mêmes que malheureusement la place qui est la leur le milieu du football est souvent celle du bouc émissaire, ou celle de la commodité pour la transformation, de lévolution, dun bouleversement. Ils le savent tous, cest la règle du jeu aujourdhui, au moment où on parle, les circonstances ne sont absolument pas constituées pour quon puisse envisager laffaire comme vous le dites.
La responsabilité du parcours ?
Cest une responsabilité collective. Elle concerne tout le monde dans le club. Du Président au joueur le moins utilisé en passant évidemment par le directeur sportif et lentraîneur. Cest une responsabilité collective. Je peux constater comme vous, ce qui va et ce qui va moins bien. Je peux avoir mes observations, souffrez que comme vous, je sois un observateur, le football est une passion que je pense connaître autant au moins que vous, donc jai des idées, mais le football a aussi cette particularité quon ne peut pas y développer de vérité absolue ou catégorique. Sinon ça serait très simple. On le saurait. Chacun peut avoir ses idées. Jai les miennes. Certaines que je peux exposer parfois en aparté parce que jai des amis avec lesquels je peux parler parfois, certains sont journalistes. Jai dautres idées que je peux exposer publiquement, dautres desquelles je parlerais avec mon entraîneur et des techniciens. Cest ça. Évidemment on ne peut pas sépancher à tout bout de champ, partout, devant tout le monde de ses idées. Mais jai mes idées, évidemment. Comme vous.
Barthez ?
Cest une question qui ne magite pas. Même si jai beaucoup de sympathie, damitié pour Fabien, le fait quil soit revenu à Nantes prouve en tout cas que sil avait décidé darrêter sa carrière cétait parce quil navait pas de solution. Aujourdhui un club lui tend les bras, lui dit quil a la capacité de jouer au moins pendant deux saisons, je men réjouis pour lui. Sil y est allé cela répond à un véritable besoin dexpression chez Fabien. Je men réjouis pour lui et peut-être pour le football français parce que ça fait toujours plaisir de voir ce type de dinosaure revenir.
Tu as parlé aux joueurs ce matin ?
Tout le temps je parle. Ce sont des réunions informelles. On parle entre nous. Ça peut être en tête en tête, en groupe. Admettez quil puisse y avoir des détails intimes dans la vie dun club.
Le top des taupes !