24-01-2006, 09:59
Zoo-Show must go on
L'autre jour, pendant que je taillais la bavette avec boeuf, ou bien la buvette avec le calife (?), une idée me vint : "Bussang mais c'est bien sûr ! Nous ne sommes pas bêtes !"
Idée faramineuse, me direz-vous, que seul un grand esprit qui ferait passer Einstein pour le benêt du village, aurait pû imaginer. Et bien, je vous le dis tout net : vous avez entièrement raison ! De bébêtes, il en est pourtant question ces temps-ci dans notre actualité olympienne, ainsi que dans notre actualité culturelle. Par culturelle, j'entends les fabuleux trucages de vidéos d'animaux du sieur Bouchitey. Spectacle douteux à rapprocher des trucages de joueurs de football sur vidéos réalisés il y a peu par un presque homonyme, président de l'OM de son état ? On y verrait Alain Perrin entouré de levrettes, Fabio Célestini avec des amis castors, Steve Marlet dans la partie bêtisier, mais avec Didier en roi de la jungle !
Mais revenons-en à l'actualité olympienne. Voici notre arche de Noé se présentant devant un spectacle animalier d'un tout autre calibre : le Zoo-Show de Montbéliard, spectacle rodé depuis de nombreuses années maintenant, qui a exceptionnellement démonté son chapiteau installé sur le parking des usines Peugeot pour le planter au Parc Chanot, au plus près du grand temple du spectacle marseillais !
"Grand spectacle pour petits et grands", promet l'affiche. Mais les habitués ne s'y trompent plus guère : l'effet de surprise et de fraîcheur du spectacle s'est dilué ces dernières années pour ne plus proposer qu'une sorte de routine, sans guère de génie. On récite, on campe sur ses acquis, mais on ne prend plus guère de risque. Reste l'école, qui tourne toujours et recrute, forme et développe des talents qui se sentent trop vite à l'étroit dans leur costume de scène.
Il faut dire aussi que le metteur en scène qui avait fait la renommée du premier spectacle, il y a déjà quelques années, était parti depuis belle lurette vers d'autres challenges, il était depuis monté à la capitale en la matière, Marseille justement. On le retrouve là, Jeannot, devant un parterre beaucoup plus nombreux et certainement plus connaisseur. Ses atouts : il aime son boulot et en fin connaisseur de ses fauves, il parvient à en tirer le meilleur. Autre atout, les spectacles à Marseille sont en friche depuis le très grand succès d'une certaine Belle-de-Mai il y a une dizaine d'années.
Battus comme d'habitude par son chat noir au pays des cochons noirs, l'élevage marseillais actuel saura-t-il faire face à la critique ? Les fortunes sont diverses à l'heure actuelle : la Beye est partie dard-dard à la Can, la Mouche s'est endormie, le Koke empâte, le Dahu est bancal, le Rat Ferré (C'est extra, c'est dépassé), l'araignée d'André Luis fait encore des toiles, le renard, toi, filou, parvient encore à tromper son monde, l'ex-crocodile Pagis montre ses crocs, et c'est en ce moment le clou du spectacle !
Toi, lecteur attentif, tu me feras remarquer : mais où est passé Wilson Oruma, dans le spectacle, n'est-il plus à l'affiche ? En guise de réponse, je citerai la célèbre critique Anna Gramme, à propos de ce dernier : "Wilson, je ne peux pas en dire de mal ; je l'aime d'Amour, ce joueur ..."
Mais ne nous égarons-pas. Revenons-en à ce fameux Zoo-Show. Les dernières versions de ce spectacle nous avait parfois enchanté, et nous avions souvent déchanté. Je me fie au dossier de presse pour laisser imaginer ce qui vous attend ce week-end. On y trouve une présentation des principaux premier rôles des années passées. Avec dans l'ordre : le Lyon-sot Pedretti, leader sur la scène, sélectionné pour les Molières dans la catégorie Espoirs. Auréolé de ces distinctions, il tenta le pari de venir participer aux soubresauts de la nouvelle scène marseillaise, mais à cause d'un premier rôle trop grand pour lui, ainsi que de certains désaccords avec le producteur, les techniciens et autre machinistes, il préféra rejoindre sa famille féline sur les bords du Rhône. Pierre Mondy pour lui, le Lyon-sot n'est pas encore le roi dans son milieu ...
Son ancien grand ami, Frau l'âne, la demoiselle de chère-bourre (pif ou paf ?), l'aura précédé dans cette écurie. Pierre Mondy pour lui aussi, d'un âne, on ne fait pas vraiment un pur-sang, il préfèra donc se mesurer aux pinguins jaunes et rouges du Nord, une drôle d'espèce, où les spectateurs représentent la partie la plus drôle des représentations. Notre ami Wilson, a également quitté la troupe du Zoo-Show récemment pour venir à la capitale. Lui reste une énigme, le premier joueur virtuel, le fameux super e-gueule. Autre premier rôle parti récemment, Santos, dans le fameux rôle de l'Aigle qui écarta le jeu. Après tous ces départs, le bourrin Mathieu, qui ne voulait pas être la cinquième roux du carrosse, préfèrera tenter sa chance au Show-Six de Toulouse.
Les nouveaux premiers rôles du Zoo-Show ont d'autres qualités, mais l'esprit de la troupe s'est un peu perdu, par manque d'ambition artistique peut-être ? Les nouveaux personnages : I l'âne, remplacera-t-il la demoiselle Frau l'âne ? Bouddha Renne, un drôle de mélange des cultures ... Teddy notre fameux ourson, plus très vigoureux malgré le Richert du Doubs, se morfond dans sa cage. Venu de Suisse, des montagnes où on le nourrissait probablement de trop, le lion fat. Manquant encore un peu de venin, le Pitau du Zoo-Show est assez inoffensif. Et enfin, un drôle d'oiseau aux Brunel tentera de plâner sur cette représentation et, tel le Deus ex-machina, de venir renverser la situation au moment opportun.
Voici donc ce que nous propose le dossier de presse. Par curiosité, on pourra tenter l'aventure. Sera-ce la renaissance du Zoo-Show dans ce temple béni, ou l'avènement d'une nouvelle vague, symbolisée par Jean Fernandez, l'OM du bestiaire ?
Place au spectacle ! Principale interrogation quelques heures avant : le lionceau sortira-t-il ses griffes ? M'étonnerait bien, sont trop Doubs, ces gens-là !
LadyKillers
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Remarque touristique : dans la région marseillaise, de nombreux métiers restent encore liés au spectacles d'animaux, métiers qu'on ne retrouve d'ailleurs quasiment nul part ailleurs. Quelques exemples : montreur d'oursin, avaleur de serpents de mer, déboucheur de sardine, accoucheur de souris, pêcheur de rougeots, violeur de violets ...
Remarque vétérinaire : dans la région marseillaise couve une autre maladie très rare, dont on parle encore peu dans les médias mais qui pourrait envahir le monde en moins de temps qu'il ne faut pour vous l'expliquer : le risque de pain de mie à propos de la fameuse grippe à vier, tout le monde s'en bat les coroñes, et pourtant !
Le Gewuerztraminer, L'OMinérale d'Alsace