01-11-2005, 13:34
La décision du TAS est tombée hier. On s'y attendait, l'OM a été débouté de sa requête contre Arsenal pour le transfert de Mathieu Flamini vers le club anglais, en juin 2004.
Le minot, révélation d'un OM alors finaliste de l'UEFA, n'avait signé qu'un contrat de stagiaire. Il devait s'engager professionnellement avec l'OM son club formateur, ou à l'étranger.
Il a choisi le club d'Arsène Wenger, au grand désespoir des supporters Olympiens qui voyaient en lui le seul joyau de la formation marseillaise depuis des lustres.
Comme un pied de nez au pif des supporters, comme pour montrer l'amour tout relatif d'un maillot à poisse : pour Frédéric Begbeider, l'amour dure 3 ans : Ca n'était donc pas de l'amour ! L'argent et l'orgueil ont des raisons que le coeur ignore.
Mais le sujet n'est pas là.
L'OM touchera 480 000 US$ d'indemnité pour la formation. C'est peu, trop peu surtout quand on compare cette somme aux pénalités infligées à l'AS Roma pour le transfert de Philippe Mèxès (8M¤ minimum). L'affaire, sur le fond, est différente.
Mais la différence la plus profonde demeure que Christophe Bouchet n'est pas Guy Roux.
Christophe Bouchet, alors président de l'OM, refuse de proposer un contrat au jeune aspirant alors qu'il est non seulement titulaire depuis des mois, mais aussi indispensable dans l'entrejeu Phocéen !
Soit disant trop gourmand pour les uns : le minot exige 70 000¤ par mois, ce qui au vu des 150 000¤ glanés par un Steve Marlet moribond ne semblait, avec le recul, pas si démesuré.
Surtout lorsqu'on regarde les conséquences en chaîne de cet épisode : transfert de Costa pour 6M¤ dont le salaire s'avèrera bien supérieur à celui que réclamait Mathieu Flamini. Quant au rendement, économiquement comme sportivement, personne n'y a gagné.
D'autres parleront d'un entourage familial et sportif nocifs, l'exhortant à un bras de fer nauséabond avec son club de coeur...
Les mêmes craintes étaient développées cet été au sujet de Samir Nasri. Le syndrôme Flamini rôdait jusqu'à la reprise du championnat. Là encore, on évoque des ambitions personnelles, un entourage déstabilisateur. Samir est resté. Mais Samir ne s'est jamais imposé avec la vigueur et la maturité d'un Flamini. Pourtant, avec le même contrat, peut être que Mathieu serait resté. Où est la logique?
Hamed Yahiaoui, demi défensif prometteur, nous pète entre les doigts à l'intersaison. Il file à Istres pour une poignée de figues. On n'entend pas trop parler de lui. Sans doute un talent éphémère...
Moralité : l'élan formateur initié par José la caution Marseillaise ne porte pas les fruits escomptés. Flamini aurait fait du bien à l'OM mais le club n'a pas su le conserver. Pire, l'OM s'est ridiculisé car le minot est dans son bon droit. Cette décision montre que l'OM ne s'est pas montré assez précautionneux en matière de contrat.
La gestion des contrats semble d'ailleurs assez particulière à Marseille. Celui de Pédretti était hallucinant, a montré que l'OM n'est plus forcément en position de force pour négocier.
Mon inquiétude se dirige naturellement vers le cas Ribéry : libre car impayé depuis 3 mois. Un situation limpide de prime abord... mais aucune décision n'a été prise par le TAS.
L'OM semble cette fois dans son droit, mais aucun jugement n'a été rendu. Nos esprits échaudés agitent une paranoïa bien légitime. Verra-t-on encore un de nos joueurs nous filer entre les doigts pour des raisons bien que différentes encore, mais toujours aussi obscures?
Pour en revenir à la formation. RLD a récemment encouragé le club dans la recherche des "talents de demain". La logique voudrait que l'on s'attache d'abord à conserver nos talents d'aujourd'hui. Mais la donne est distribuée : l'OM doit former, et à moindre coût.
Quelle marge de manoeuvre reste-t-il à l'OM pour sa formation ?
Il est admis que la cuvée des Flamini et Nasri reste un épiphénomène, malgré les dires du capitaine abandonné José la caution Marseillaise.
L'OM s'applique donc à faire subir aux clubs encore plus mal lottis ce que le club. Car la formation coûte très cher, car elle est longue et réclame des investissements permanents, pour un résultat aléatoire sur le seul cépage local.
C'est pour cette raison que l'OM s'applique désormais à dénicher des joueurs déjà formés ou en fin de formation : l'OM économise ainsi des sommes considérables. Le club formateur subit alors une Flaminade en bonne et dûe forme. L'exemple du nigérian Taye Taïwo est le dernier en date. (Segovia et Bueno sont prêtés il me semble)
C'est hélas la seule arme qui nous reste, puisque l'actionnaire majoritaire de l'OM daigne sortir un kopek pour des joueurs confirmés. On est ravi d'avoir Taïwo, preuve que l'on sait outrepasser la morale si le talent rend la monnaie.
L'OM semble donc condamné à faire du Wenger, car trop mal armé pour défendre une formation dans les règles du lard. Et trop mal accoutumé au fait de produire lui même son talent. L'OM, dans le domaine, semble plus proche de Gérard Majax que de l'Amsteldamoise Ajax.
Il est donc bien vain de vouloir faire cohabiter le business et la morale !
Le minot, révélation d'un OM alors finaliste de l'UEFA, n'avait signé qu'un contrat de stagiaire. Il devait s'engager professionnellement avec l'OM son club formateur, ou à l'étranger.
Il a choisi le club d'Arsène Wenger, au grand désespoir des supporters Olympiens qui voyaient en lui le seul joyau de la formation marseillaise depuis des lustres.
Comme un pied de nez au pif des supporters, comme pour montrer l'amour tout relatif d'un maillot à poisse : pour Frédéric Begbeider, l'amour dure 3 ans : Ca n'était donc pas de l'amour ! L'argent et l'orgueil ont des raisons que le coeur ignore.
Mais le sujet n'est pas là.
L'OM touchera 480 000 US$ d'indemnité pour la formation. C'est peu, trop peu surtout quand on compare cette somme aux pénalités infligées à l'AS Roma pour le transfert de Philippe Mèxès (8M¤ minimum). L'affaire, sur le fond, est différente.
Mais la différence la plus profonde demeure que Christophe Bouchet n'est pas Guy Roux.
Christophe Bouchet, alors président de l'OM, refuse de proposer un contrat au jeune aspirant alors qu'il est non seulement titulaire depuis des mois, mais aussi indispensable dans l'entrejeu Phocéen !
Soit disant trop gourmand pour les uns : le minot exige 70 000¤ par mois, ce qui au vu des 150 000¤ glanés par un Steve Marlet moribond ne semblait, avec le recul, pas si démesuré.
Surtout lorsqu'on regarde les conséquences en chaîne de cet épisode : transfert de Costa pour 6M¤ dont le salaire s'avèrera bien supérieur à celui que réclamait Mathieu Flamini. Quant au rendement, économiquement comme sportivement, personne n'y a gagné.
D'autres parleront d'un entourage familial et sportif nocifs, l'exhortant à un bras de fer nauséabond avec son club de coeur...
Les mêmes craintes étaient développées cet été au sujet de Samir Nasri. Le syndrôme Flamini rôdait jusqu'à la reprise du championnat. Là encore, on évoque des ambitions personnelles, un entourage déstabilisateur. Samir est resté. Mais Samir ne s'est jamais imposé avec la vigueur et la maturité d'un Flamini. Pourtant, avec le même contrat, peut être que Mathieu serait resté. Où est la logique?
Hamed Yahiaoui, demi défensif prometteur, nous pète entre les doigts à l'intersaison. Il file à Istres pour une poignée de figues. On n'entend pas trop parler de lui. Sans doute un talent éphémère...
Moralité : l'élan formateur initié par José la caution Marseillaise ne porte pas les fruits escomptés. Flamini aurait fait du bien à l'OM mais le club n'a pas su le conserver. Pire, l'OM s'est ridiculisé car le minot est dans son bon droit. Cette décision montre que l'OM ne s'est pas montré assez précautionneux en matière de contrat.
La gestion des contrats semble d'ailleurs assez particulière à Marseille. Celui de Pédretti était hallucinant, a montré que l'OM n'est plus forcément en position de force pour négocier.
Mon inquiétude se dirige naturellement vers le cas Ribéry : libre car impayé depuis 3 mois. Un situation limpide de prime abord... mais aucune décision n'a été prise par le TAS.
L'OM semble cette fois dans son droit, mais aucun jugement n'a été rendu. Nos esprits échaudés agitent une paranoïa bien légitime. Verra-t-on encore un de nos joueurs nous filer entre les doigts pour des raisons bien que différentes encore, mais toujours aussi obscures?
Pour en revenir à la formation. RLD a récemment encouragé le club dans la recherche des "talents de demain". La logique voudrait que l'on s'attache d'abord à conserver nos talents d'aujourd'hui. Mais la donne est distribuée : l'OM doit former, et à moindre coût.
Quelle marge de manoeuvre reste-t-il à l'OM pour sa formation ?
Il est admis que la cuvée des Flamini et Nasri reste un épiphénomène, malgré les dires du capitaine abandonné José la caution Marseillaise.
L'OM s'applique donc à faire subir aux clubs encore plus mal lottis ce que le club. Car la formation coûte très cher, car elle est longue et réclame des investissements permanents, pour un résultat aléatoire sur le seul cépage local.
C'est pour cette raison que l'OM s'applique désormais à dénicher des joueurs déjà formés ou en fin de formation : l'OM économise ainsi des sommes considérables. Le club formateur subit alors une Flaminade en bonne et dûe forme. L'exemple du nigérian Taye Taïwo est le dernier en date. (Segovia et Bueno sont prêtés il me semble)
C'est hélas la seule arme qui nous reste, puisque l'actionnaire majoritaire de l'OM daigne sortir un kopek pour des joueurs confirmés. On est ravi d'avoir Taïwo, preuve que l'on sait outrepasser la morale si le talent rend la monnaie.
L'OM semble donc condamné à faire du Wenger, car trop mal armé pour défendre une formation dans les règles du lard. Et trop mal accoutumé au fait de produire lui même son talent. L'OM, dans le domaine, semble plus proche de Gérard Majax que de l'Amsteldamoise Ajax.
Il est donc bien vain de vouloir faire cohabiter le business et la morale !
Solide comme un wok !