18-04-2005, 08:26
Naoned ou now dead ? Damned, c’est une question récurrente qui hante désormais le cours des Cinquante Otages sur toute sa désespérante longueur. Ici, en jaune et vert, avec des plumes au fion et la perruque ad hoc, on se lamente sur la décrépitude des crampons ligériens.
Le temps passe, on entre en nostalgie comme on entre dans les ordres. Exit le plaisir. Tel feu la Simone, on se dit qu’elle n’est décidément plus ce qu’elle était. La nostalgie, camarade, pas la Veuve Couderc… Las, on se souvient des jours heureux où tu pleurais (de bonheur), vieux padre, devant les arabesques virevoltantes des Canaris ravis…
Lui, le paternel, il a toujours pas fait son deuil de Saupin. Muscadet et p’tites pépées, les deux lui faisaient tourner la tête. C’était son manège à lui, le stade. Autour de la buvette, au milieu des jupes à petits pois, des froufrous aguichants et des rires aiguës qui éclairaient l’endroit. Sous la tribune Nord, avant le déclenchement des hostilités, pendant le match d’ouverture des poussins.
Atmosphère, atmosphère, lui, mon R’né, sans Dion ni bouton, il avait une gueule d’atmosphère sous sa casquette en vieux tweed, la gitane maïs scotchée définitivement à ses lèvres. Le baron de l’Ecluse qu’on l’appelait ici rapport à la fois à la proximité du canal Saint-Félix et à sa propension à finir les fillettes de folle blanche.
Mamma mia , ça va faire quarante-deux ans que les serins citrons squattent la Ligue 1. Un record. Les doyens des pensionnaires fidèles. Avec à la base, un dogme unique, le jeu. A une touche de baballe pour une animation en triangle à faire pâlir un géomètre-expert. Avec vitesse sans précipitation. Energie et synergie. En ce temps-là, mossieur, quand on enfilait un short, on pointait pas encore au club Med…
Retour vers le futur. Le temple jaune a désormais perdu tous ses gourous. Le père, le fils et le saint-esprit. La trinité complète. Suaudeau fait la couvrante du nostalgique So Foot, Denoueix pointe au chômage depuis son limogeage de chez les basques bondissants et Arribas repose six pieds sous terre. Paix à son âme. Gripond dans le rôle du fossoyeur ultime a définitivement brisé les ailes des petits volatiles de la Jonelière.
Homme de main de l’empire Dassault, qui soit dit en passant cherche désespérément à fourguer le club à qui voudrait bien le prendre, le calamiteux président vient de ponctuer d’un tacle assassin, la mise à la retraite imminente du vieux Bud, dernier symbole des heures glorieuses. « Aujourd’hui, il apparaît évident que le rôle de directeur sportif a été dévalorisé et qu’il faut lui redonner du lustre ». No comment. Prends ton baluchon et casse-toi, tu pues, ça veut dire sans langue de merisier…
Pendant ce temps-là, sous la houlette de Le Dizet, les Toulalan, Cetto and co tentent de sauver les meubles pour éviter la relégation. A cet égard, la récente victoire en terre girondine leur offre une bouffée d’air frais. L’arrivée de l’ex-latéral, propulsé coach en chef à la place de l’Amisse lui-même débarqué par son propre portier, avait fait figure d’électrochoc en pays nantais. Comme souvent au début en pareil cas. C’est après que les choses se gâtent. Que les emmerdes reprennent inexorablement leur cours. Un peu comme chez qui vous savez…
Après un début d’année 2005 somme toute prometteur, d’aucuns pensaient avoir enfin déniché en l’adjuvant-chef Troussier, le chaînon manquant, la pierre philosophale, le sacré Graal, les deux oreilles et la queue ainsi qu’un genre de messie des temps modernes. Catalyseur d’un alliage a priori durable, il avait réussi à nourrir les illusions des plus sceptiques. Quelques belles prestations à Toulouse puis face à Rennes avec un équilibré 442 de derrière les fagots et les rêves les plus fous avaient envahi fissa nos nuits bleues et blanches.
Dur réveil, le fond de jeu olympien a de nouveau disparu corps et biens tel un Manureva en perdition. Dans notre fjord intérieur, on se glace le sang à voir évoluer cette équipe. On a parfois la sombre impression qu’elle pourrait rester tranquillou 24 heures d’affilée sur le gazon vert sans marquer ni but ni a fortiori les mémoires. On ne va pas cracher dans la soupe pas même sur l’homme en noir mais faut avouer que la position actuelle de notre OM au classement reste pour le moins flatteuse.
Si l’on excepte Fabulous Fab, galvanisé comme jamais par ses déboires marocains, le très affûté Beye, seul digne héritier de la mythique Garde Noire voire Frédo Déhu malgré ses blessures intempestives, les performances du reste de la troupe évoquent plus souvent qu’à leur tour un récital tragi-comique plutôt qu’un festival d’étoiles. Remarque bien, question cieux, nous, on n’a pas d’astrologue en culottes courtes mais on a un Pape noir et un sorcier blanc. Mix oblige, tout cela augure d’un horizon petit gris mais ça ne suffit vraiment pas à nous faire voir la vie en rose…
Dernière heure : il se susurre dans les milieux motorisés qu'un nième grand chambardement se prépare en coulisses à la tête de l'aréopage phocéen. Bob le Flambeur va-t-il une fois de plus s’adonner à son jeu préféré ? Celui des chaises musicales bien sûr plus encore que le poker…
Le temps passe, on entre en nostalgie comme on entre dans les ordres. Exit le plaisir. Tel feu la Simone, on se dit qu’elle n’est décidément plus ce qu’elle était. La nostalgie, camarade, pas la Veuve Couderc… Las, on se souvient des jours heureux où tu pleurais (de bonheur), vieux padre, devant les arabesques virevoltantes des Canaris ravis…
Lui, le paternel, il a toujours pas fait son deuil de Saupin. Muscadet et p’tites pépées, les deux lui faisaient tourner la tête. C’était son manège à lui, le stade. Autour de la buvette, au milieu des jupes à petits pois, des froufrous aguichants et des rires aiguës qui éclairaient l’endroit. Sous la tribune Nord, avant le déclenchement des hostilités, pendant le match d’ouverture des poussins.
Atmosphère, atmosphère, lui, mon R’né, sans Dion ni bouton, il avait une gueule d’atmosphère sous sa casquette en vieux tweed, la gitane maïs scotchée définitivement à ses lèvres. Le baron de l’Ecluse qu’on l’appelait ici rapport à la fois à la proximité du canal Saint-Félix et à sa propension à finir les fillettes de folle blanche.
Mamma mia , ça va faire quarante-deux ans que les serins citrons squattent la Ligue 1. Un record. Les doyens des pensionnaires fidèles. Avec à la base, un dogme unique, le jeu. A une touche de baballe pour une animation en triangle à faire pâlir un géomètre-expert. Avec vitesse sans précipitation. Energie et synergie. En ce temps-là, mossieur, quand on enfilait un short, on pointait pas encore au club Med…
Retour vers le futur. Le temple jaune a désormais perdu tous ses gourous. Le père, le fils et le saint-esprit. La trinité complète. Suaudeau fait la couvrante du nostalgique So Foot, Denoueix pointe au chômage depuis son limogeage de chez les basques bondissants et Arribas repose six pieds sous terre. Paix à son âme. Gripond dans le rôle du fossoyeur ultime a définitivement brisé les ailes des petits volatiles de la Jonelière.
Homme de main de l’empire Dassault, qui soit dit en passant cherche désespérément à fourguer le club à qui voudrait bien le prendre, le calamiteux président vient de ponctuer d’un tacle assassin, la mise à la retraite imminente du vieux Bud, dernier symbole des heures glorieuses. « Aujourd’hui, il apparaît évident que le rôle de directeur sportif a été dévalorisé et qu’il faut lui redonner du lustre ». No comment. Prends ton baluchon et casse-toi, tu pues, ça veut dire sans langue de merisier…
Pendant ce temps-là, sous la houlette de Le Dizet, les Toulalan, Cetto and co tentent de sauver les meubles pour éviter la relégation. A cet égard, la récente victoire en terre girondine leur offre une bouffée d’air frais. L’arrivée de l’ex-latéral, propulsé coach en chef à la place de l’Amisse lui-même débarqué par son propre portier, avait fait figure d’électrochoc en pays nantais. Comme souvent au début en pareil cas. C’est après que les choses se gâtent. Que les emmerdes reprennent inexorablement leur cours. Un peu comme chez qui vous savez…
Après un début d’année 2005 somme toute prometteur, d’aucuns pensaient avoir enfin déniché en l’adjuvant-chef Troussier, le chaînon manquant, la pierre philosophale, le sacré Graal, les deux oreilles et la queue ainsi qu’un genre de messie des temps modernes. Catalyseur d’un alliage a priori durable, il avait réussi à nourrir les illusions des plus sceptiques. Quelques belles prestations à Toulouse puis face à Rennes avec un équilibré 442 de derrière les fagots et les rêves les plus fous avaient envahi fissa nos nuits bleues et blanches.
Dur réveil, le fond de jeu olympien a de nouveau disparu corps et biens tel un Manureva en perdition. Dans notre fjord intérieur, on se glace le sang à voir évoluer cette équipe. On a parfois la sombre impression qu’elle pourrait rester tranquillou 24 heures d’affilée sur le gazon vert sans marquer ni but ni a fortiori les mémoires. On ne va pas cracher dans la soupe pas même sur l’homme en noir mais faut avouer que la position actuelle de notre OM au classement reste pour le moins flatteuse.
Si l’on excepte Fabulous Fab, galvanisé comme jamais par ses déboires marocains, le très affûté Beye, seul digne héritier de la mythique Garde Noire voire Frédo Déhu malgré ses blessures intempestives, les performances du reste de la troupe évoquent plus souvent qu’à leur tour un récital tragi-comique plutôt qu’un festival d’étoiles. Remarque bien, question cieux, nous, on n’a pas d’astrologue en culottes courtes mais on a un Pape noir et un sorcier blanc. Mix oblige, tout cela augure d’un horizon petit gris mais ça ne suffit vraiment pas à nous faire voir la vie en rose…
Dernière heure : il se susurre dans les milieux motorisés qu'un nième grand chambardement se prépare en coulisses à la tête de l'aréopage phocéen. Bob le Flambeur va-t-il une fois de plus s’adonner à son jeu préféré ? Celui des chaises musicales bien sûr plus encore que le poker…