12-04-2005, 21:54
Vous dites que c’est pas grave d’en prendre 4 si vous en marquez 5 mais l’OM est capable de marquer 5 buts ?
Oui. On ne va pas revenir sur l’équipe de France qui possède un certain nombre de qualité de joueurs. Je vous renvoie à la coupe du monde 2002, on avait le meilleur buteur d’Angleterre, le meilleur buteur de France et le meilleur buteur d’Italie, à trois ils avaient 120 ou 130 buts, ils n’ont pas été capables de mettre un but. Vous comprenez bien que ne pas marquer de but ce n’est pas une relation directe avec les hommes qui sont chargés de marquer. C’est un ensemble. Il ne faut pas occulter qu'il va pouvoir marquer des buts s’il a le sentiment d’avoir 4 ou 5 joueurs soit pour créer une fausse route, pour récupérer un ballon, avoir un soutien. La notion de marquer ou de défendre est une notion collective, de bloc équipe. Sur un corner on était sensé défendre à 10 et le match est terminé. Est-ce qu’on a fait une faute défensive ? Il y a d’autres valeurs qui font qu’on ne prend pas le but.
Le but ne fait que 7m32 par 2m44, c’est petit. Vous tirez un penalty à la 90ème quand vous êtes mené un à zéro, il y a une espèce de tâche au milieu du but… Il est petit. Quand vous menez 4 à 0 il est ouvert.
Samedi c’est le même onze de départ ?
Je me suis justifié en reconduisant un groupe mais en leur donnant des responsabilités, les mettre devant leurs responsabilités. Je ne regrette pas d’avoir agi de cette façon parce que ça passera par un trajet que les joueurs devront faire, par une prise de conscience, leur investissement. Les joueurs qui ont commencé le match on prouvé par le passé qu’ils étaient présents. Le match on ne le perd pas sur la valeur des joueurs mais parce qu’on a cette difficulté à se retrouver massivement à se retrouver devant le but ; il y a eu deux ou trois situations, mais je renvoie à cette occasion de Marlet, elle n’est pas pire que le corner qu’on a marqué contre Metz. Il nous manque peut être ce petit déclic d’entame de match qui a nourri notre succès en janvier.
Actuellement pour différentes raisons, on n’a pas cette chance de marquer ce but qui entraînerait un autre match. Strasbourg possède des argument solides, elle l’a prouvé elle nous a bougé. Sans être génial on a été rigoureux. On a eu deux ou trois banderilles qui auraient mérité d’aller au fond. Si on y ajoute qu’en plus on est déficitaire sur l’apport massif de nos milieux, on peut penser qu’on aurait pu gagner ce match. Il y avait la place de marquer. La frustration n’est pas liée au but de la 93ème minute mais à cette incapacité à se projeter devant. Ca sera l’angle de mon travail cette semaine pour qu’on puisse avoir plus de chance de se retrouver en situation de marquer.
Si on veut aller plus vite il faut repérer les joueurs qui ont envie dans leur comportement de se projeter vers l’avant, de faire le sprint de donner le ballon plus vertical qu’horizontal, c’est aussi le choix des joueurs qui vont s’inscrire dans ce projet de jeu qui doit être plus présent, plus massif, plus compact, plus percutant. C’est pas simplement de dire à un marathonien, je veux que tu courres le 100 mètres en 10 secondes. Il a envie. Mais ce n’est pas une question d’envie mais les fibres musculaires ne sont pas adaptées pour qu’il fasse le 100 mètres en 10 secondes.
A un moment si vous voulez centrer du côté gauche, soit vous dites à votre arrière gauche qui est un arrière défensif, t’as pas assez centré. Je ne peux pas dire ça. Je mets un ailier gauche qui lui va centrer parce que le rapport de force de l’équipe adverse fait qu’on pourra mettre un ailier gauche. Les joueurs ont leurs relations. C’est ça constituer une équipe. C’est pas de dire on a onze joueurs qui vont être mis à toutes les sauces. On a un groupe de 25, on répartit les responsabilités, l’organisation, les styles des joueurs les spécificités des joueurs qui amènent l’équipe à être plus offensive que défensive. Si je met 11 Maradona je ne peux pas bétonner. Si je veux bétonner je dis à 9 Maradona vous ne jouez pas et je mets 9… Ribaut…
Notre volonté c’est de gagner le match. Ce qui me traverse la tête c’est de restaurer une projection vers l’avant, la fluidité, la circulation du ballon avec deux trois coups précis qu’on devra faire à fond mais en même temps que quand on va le faire à fond, ça va désorganiser l’équipe et des joueurs seront concernés pour faire des actions défensives de replacement au cas ou ce ballon est perdu.
C’est l’équilibre qu’on devra essayer de marquer et ne pas prendre de but ? Ca ne sert à rien de partir à l’abordage de mettre tout le monde sur la même ligne et personne derrière. C’est pas ça l’idée. Il ne faut pas faire n’importe quoi. Le match sera difficile, on peut le gagner à la 93ème comme Strasbourg. Il faudra être patient. On aura en face un vrai tacticien qui sera justement là pour nous embêter parce que l’équipe d‘Ajaccio est deux fois plus forte que l’équipe d‘Istres qui nous a fait du mal ici. Ils viennent pour nous embêter. Nous notre challenge c’est l’EUROPE. Je préfère être à ma place que celle d’Ajaccio en terme de challenge même si sauver l’équipe comme elle était partie, ça sera sûrement une belle victoire.
Vous avez un discours de combattant aujourd’hui, vous poussez un coup de gueule comme hier soir dans le vestiaire, pour qu’ils entendent bien votre discours ?
On n’en est pas là. On n’est pas dans une situation de crise même si en terme de résultat nous avons un ra lentissement, un piétinement mais ça ne touche pas notre état de santé. Je le trouve bon. Je n’en suis pas à porter un coup de gueule. C’est beaucoup plus à remettre en place une machinerie pour qu’on soit plus offensif, que le ballon transite plus rapidement. Est-ce que c’est un problème d’envie ? C’est peut-être un problème de choix. Peut-être que c’est à moi de me poser la question de dire il y a des joueurs qui ne correspondent pas du tout à l’idée que je me fais de l’aspect offensif. Si j’ai ma responsabilité de mettre en place une équipe qui soit plus verticale… est-ce que vous croyez que Essien on lui dit de se mettre sur le centre ? Il le fait naturellement.
C’est comme si vous disiez à Makélélé quand il va y avoir un centre, tu sprintes de 30 mètres tu vas… Il va dire mais non il y a un autre joueur. Moi je ne peux pas le faire. Tu me fais jouer sur un ballon derrière, c’est bouché là, mettre sur le côté, je sais faire, je fais bien mais si tu me demande de faire du vertical comme ça, mets moi sur le banc. Il aurait raison. Il faut trouver de façon très simple le meilleur équilibre pour qu’on ait cette compacité offensive. Ca passe par des consignes, l’utilisation du ballon mais aussi par la caractéristique du joueur. On touche au choix du joueur. Je suis là pour ça.
C’est pas vos joueurs. Vous n’avez pas choisi ?
Je ne me cacherai derrière le fait de dire ça. L’équipe est là, présente, j’ai dix internationaux. Je suis satisfait et ma responsabilité est engagée dans la répartition des tâches des uns et des autres. La préparation psychologique, le coaching, j’ai ma responsabilité engagée. Le travail que je fais représente 60 % du résultat. Je veux assumer et pas me cacher derrière le fait que je n’ai pas commencé la saison. Cette équipe me convient parfaitement ; je veux réussir le défi avec ces joueurs là, mon équipe, mes hommes. On est sur le bateau, il est solide, il y a des vents contraires, il y a un récif à bâbord si on n’y fait pas gaffe on va l’enquiller, donc tout le monde sur le pont. Il y une petite alerte, on ne reste pas couché, je ne peux pas me lever, je ne suis pas bien. Non tu te lèves sinon on va enquiller le récif.
C’est pour répondre à ceux qui décrètent la sinistrose parce qu’ils n’ont pas le courage de se lever et de faire face. Nous avons ralenti notre route, pris un peu de retard mais nous sommes toujours dans la logique d’atteindre notre objectif et nous espérons trouver des vents portant derrière le petit récif. C’est une approche comme une autre mais c’est celle là que je tiendrai et que je veux tenir.
Vous faites le constat d’un groupe fragilisé ?
Non vous doutez. La presse doute plus que mes joueurs. Vous vous dites est-ce que vous croyez que… est-ce que vous pensez que Barcelone va venir jouer l’année prochaine pour aller prendre une petite paella avec mon ami. Vous avez raison. Mettez la pression à mes joueurs parce que vous avez envie de voir Barcelone, votre pote, manger la paella. Ca fait partie du jeu. J’espère que mes joueurs ont autant d‘envie ; Si vous pouvez leur mettre la pression en disant on a envie de voir de bons matchs l’année prochaine comme ce soir on a envie de se mettre devant la télé. Aujourd’hui le foot spectacle c’est ça.
Il ne faut pas tomber dans la sinistrose de dire tout ne va pas bien , non ! Je veux qu’on ait des discussion acharnés votre équipe ne joue pas bien, vous n’êtes pas bon, ouai ! Mais au moins que j’ai le sentiment qu’on joue notre chance à fond. Moi je suis le capitaine de bord je veux que mes joueurs jouent la chance à fond. Après c’est bien joué, mal joué, on ne joue pas bien. On aurait du marquer là. Lui aurait du jouer pas lui, mais pourquoi vous faites jouer alors qu’il ne s’est pas entraîné. C’est de la cuisine interne ça des scènes de ménages qui appartiennent aux vies de couple.
Ce n’est pas en vous procurant qu’une occasion par match…
On n’en a pas eu qu’une. Mais si on n’en a qu’une et qu’on concrétise. Ca nous fait du bien ! Si sur une occasion vous marquez ça fait un zéro c’est bien. Si vous n’en avez qu’une pour égaliser il vous en manque une pour gagner deux à un. C’est ma philosophie de dire le problème c’est pas de ne pas prendre de but, c’est d’en marquer un de plus que l’adversaire. Une occasion qui fait gagner c’est aussi bien que d’en avoir douze et les autres onze…. Pour répondre au 5 à 4 de tout à l’heure. Celui qui centre dix fois dans le match a plus de chance que celui qui centre une fois. Celui qui a dix coups francs devant le but a plus de chance de marquer surtout si c’est Juninho. La différence c’est que si Juninho en a trois, c’est un but, nous il nous en faut 6. C’est important.
S’il y a une contre performance contre Ajaccio…
S’il y a ça il faudra voir comment elle s’est intégrée sur l’ensemble de nos concurrent. J’ai envie de dire que tout ce qu’on a dit avant, c’est comme si on avait rien dit parce qu’on est toujours au même point. C’est comme si on n’avait pas joué les 7 matchs précédents. Que j’accepte le fait de dire nous piétinons et nous avons pris 4 points sur quinze ou je ne sais pas sur combien, c’est une valeur réelle, statistique qu’on ne peut pas cacher, mais, sans parler de Lyon qui est détaché, en comparaison avec nos concurrent direct on ne peut pas dire que ça se joue à dix points. Ca se joue à un point, un point, un point.
On est dans une situation aussi enviable que celle d’Auxerre qui est à 5 points de nous, six avec un match de retard, de Monaco qui est deux points de nous avec un match de retard, s’ils le gagnent, ils ont un point d’avance, il vont à Sochaux et nous on reçoit Ajaccio, c’est ça la vérité. Si Lille gagne son match, ils ont trois points d’avance sur nous et Monaco, si on bat Ajaccio, ils seront à 5 points de nous. Dans tous les cas le match Lille Monaco a son importance. Il ne faut penser qu’à soi mais c’est intéressant aussi de vous dire qu’on ne fait pas un championnat contre nous même. Le championnat s’intègre avec nos concurrent directs qui ne sont pas meilleurs que nous.
C’est le seul motif de satisfaction que vous avez ?
C’est mon rôle de trouver les mots pour qu’on garde le contact avec nos ambitions, notre envie. Qu’on arrive à consolider cet équipage qui est sur un bateau depuis trois mois, qui doit avoir une certaine fatigue, qui doit avoir envie de voir sa famille. L’idée c’est de dire qu’il ne nous reste pas beaucoup à faire, heureusement qu’on a pris de l’avance à un certain moment, mais on est toujours avec trois bateaux qui nous suivent et tout peut arriver ? C’est pour ça que le mot Europe je voudrais qu’on le redéfinisse. On le touche de plein pot à 6 journées de la fin. Je ne sais pas de quoi la direction du club va parler mais si elle devait donner son avis, on sait que ça représente une manne d’argent énorme. On sait que c’est le nerf de la guerre. Il y a aussi l’exigence du club qui dit attendez contre Ajaccio vous jouez pour 20 millions d’euro ou je ne ais pas les chiffres mais c’est presque ça…
Mais si on dit aux supporteurs qu’ils sont fatigués qu’ils ont besoin de voir la famille, avec les salaires qu’ils ont, ces supporteurs ne vont pas être contents ?
Rassurez vous les supporteurs ne sont pas dupes ; ils connaissent la situation et savent combien nos joueurs gagnent, les valeurs que représentent le haut niveau. Je fais partie de ceux qui, en communiquant, peuvent relativiser des situations parfois délicates. C’est peut-être celle que nous vivons, si on ne l’explique pas. Les supporteurs on peut les mettre avec nous, si on communique. Moi je fais partie de ceux là. Ce n’est pas en faisant blocus total qu’on va coller avec l’idée de nos supporteurs. Aujourd’hui je me fais fort de garder le contact avec ceux qui nous aiment, qui nous font confiance, qui viennent nous supporter. Pas seulement ceux qui viennent nous supporter. Ceux qui nous aiment intrinsèquement.
Nous avons des messages tous les jours de gens qui viennent du bout du monde, qui attendent 8 heures devant la porte pour avoir un autographe ou un sourire. Eux représentent un pourcentage important du supporteur marseillais en France. Dans ceux là il y a aussi des supporteurs marseillais qui représentent aussi une certaine identité de notre public. C’est évident de communiquer, d’expliquer avec franchise, honnêteté. On essayant de dire oui nous devons travailler, oui nous n’avons pas été bons dans ce match là. Nous en avons conscience ; nous travaillons, nous sommes sur le pont. Nous avons nos objectifs à atteindre. Il faudra compter sur nous. C’est les valeurs qui doivent nous appartenir. On n’a pas le droit de lâcher à 6 journées de la fin en sachant que nous avons un match, permettez moi l’expression, on a quand même une opportunité de nous mettre en situation favorable contre Ajaccio. Avec tous le respect que je dois à cette équipe qui va venir ici pour jouer sa chance. Quelque soit la qualité de son entraîneur, des joueurs, ce dynamisme de confiance, nous avons une occasion à saisir pour nous remettre dans une voie ou on pourrait reconstruire un joker.
La façon dont le championnat se déroule nous avons la possibilité d’utiliser un joker. C’est un peu ça. Gagner contre Ajaccio ça ne veut pas dire qu’on est surs d’être en Champions League mais quelque part c’est une façon d’avoir des cartes en mains. Ca va se jouer au dernier match comme le match de Lyon va se jouer au dernier math. A Eindhoven ça se joue au dernier match. On va voir de quoi ils vont être capables. Ca ne va pas être facile pourtant c’est Lyon.
Encore faut-il se donner les moyens pour arriver en bonne position pour jouer ce dernier match ?
On est bien d‘accord. Avec un retard de deux points, si ça ne tenait qu’à nous, c’est un challenge. D’avoir deux points d’avance ne nous oblige pas à croire qu’on va y arriver. Donc c’est une différence de 4 points. Vous pensez qu’on va aller à Bordeaux avec 4 points d’avance ? Essayons de réfléchir. Il reste 6 matchs à jouer. Si on a 4 points d’avance on y va tranquillement. On fera la mise au vert dans l’hôtel de Rorh on mange des huîtres. Je voudrais exaucer ce rêve. Mais imaginez qu’on nous ayons un point d‘avance ? Comme la situation que nous vivons un peu aujourd’hui. Vous comprenez bien qu’on va aller là bas pour gagner.
Mais les joueurs ne veulent pas admettre qu’il y a le feu ?
Le feu c’est l’expression que vous criez vous, le jour du match. J’espère qu’on va le mettre le feu. C’est l’expression de notre public. Donc effectivement c’est ça qu’on doit ressentir. On va vous mettre le feu. S’il n’y est pas, moi je le mets. On doit avoir cette expression pour retrouver des valeurs qui nous feront gagner ce match. Est-ce que vous êtes d’accord avec moi pour dire qu’Auxerre était dans cette situation à Ajaccio dimanche dernier. Il disaient on gagne, on revient à 3 points avec un match de retard. A 20 minutes de la fin ils étaient menés 4 à 1.
Ils savaient que tout le monde avait joué, que Marseille avait perdu, ils avaient la possibilité de revenir à 3 points avec un match de retard. C’était pas une motivation ça ? Vous ne pensez pas que les joueurs se sont fait ce mécanisme dans la tête ? Mais en même temps les joueurs de Courbis ont dit attendez les gars, si on gagne là, on met nos adversaires à 5 points. Aujourd’hui ce que je peux dire c’est que la motivation d’une équipe qui se bat pour la relégation, est supérieure à celle d’une équipe qui se bat pour la seconde place. Ca c’est vérifié à Strasbourg, à Ajaccio et à Istres.
Auxerre est engagé sur 3 fronts. Pas l’OM ?
C’est vrai. Donc vous leur trouvez des circonstances atténuantes. Si on avait été à la place d’Auxerre on aurait été tranquille là. Je retiens ça pour l’année prochaine… Ce que je peux vous dire c’est qu’en tant que technicien je vais construire une équipe pour être dans cet esprit de régler nos aspects offensifs. C’est une démarche de jeu, par le jeu, par le choix, la production, la consigne, la volonté c’est une équipe qui sera composée de cette façon. C’est la démarche que je veux mettre en place pour au moins une heure de jeux parce qu’après tout se dilue. Mais pour une heure de jeu, dans l’esprit de cette entame il y aura ces valeurs là. Il ne faut pas que je mette des marathoniens.
Dehu ?
Il est partant. Il est dans une démarche de compétition et c’est bien.
Sa présence est importante ?
Lorsqu’on a Beye et Méïté on en a de grosses mais le jeu est latéral. On a tendance à botter sur Nakata et Ferreira vas y débrouille toi. Avec Dehu, le ballon est plus facilement dans l’axe, on a une relance plus verticale. C’est déjà un point. L’avantage d’avoir Dehu dans l’axe c’est une façon de penser aussi qu’on peut avoir un Beye sur le côté droit. C’est pas un poste que vous renforcez c’est deux. Ca n’a rien à voir avec la bonne prestation de Ferreira sur les deux matchs qui viennent de passer. Mais ces données tactiques font partie des questions que je vais me poser. Je n’en fais pas une question d’individu.
Oui. On ne va pas revenir sur l’équipe de France qui possède un certain nombre de qualité de joueurs. Je vous renvoie à la coupe du monde 2002, on avait le meilleur buteur d’Angleterre, le meilleur buteur de France et le meilleur buteur d’Italie, à trois ils avaient 120 ou 130 buts, ils n’ont pas été capables de mettre un but. Vous comprenez bien que ne pas marquer de but ce n’est pas une relation directe avec les hommes qui sont chargés de marquer. C’est un ensemble. Il ne faut pas occulter qu'il va pouvoir marquer des buts s’il a le sentiment d’avoir 4 ou 5 joueurs soit pour créer une fausse route, pour récupérer un ballon, avoir un soutien. La notion de marquer ou de défendre est une notion collective, de bloc équipe. Sur un corner on était sensé défendre à 10 et le match est terminé. Est-ce qu’on a fait une faute défensive ? Il y a d’autres valeurs qui font qu’on ne prend pas le but.
Le but ne fait que 7m32 par 2m44, c’est petit. Vous tirez un penalty à la 90ème quand vous êtes mené un à zéro, il y a une espèce de tâche au milieu du but… Il est petit. Quand vous menez 4 à 0 il est ouvert.
Samedi c’est le même onze de départ ?
Je me suis justifié en reconduisant un groupe mais en leur donnant des responsabilités, les mettre devant leurs responsabilités. Je ne regrette pas d’avoir agi de cette façon parce que ça passera par un trajet que les joueurs devront faire, par une prise de conscience, leur investissement. Les joueurs qui ont commencé le match on prouvé par le passé qu’ils étaient présents. Le match on ne le perd pas sur la valeur des joueurs mais parce qu’on a cette difficulté à se retrouver massivement à se retrouver devant le but ; il y a eu deux ou trois situations, mais je renvoie à cette occasion de Marlet, elle n’est pas pire que le corner qu’on a marqué contre Metz. Il nous manque peut être ce petit déclic d’entame de match qui a nourri notre succès en janvier.
Actuellement pour différentes raisons, on n’a pas cette chance de marquer ce but qui entraînerait un autre match. Strasbourg possède des argument solides, elle l’a prouvé elle nous a bougé. Sans être génial on a été rigoureux. On a eu deux ou trois banderilles qui auraient mérité d’aller au fond. Si on y ajoute qu’en plus on est déficitaire sur l’apport massif de nos milieux, on peut penser qu’on aurait pu gagner ce match. Il y avait la place de marquer. La frustration n’est pas liée au but de la 93ème minute mais à cette incapacité à se projeter devant. Ca sera l’angle de mon travail cette semaine pour qu’on puisse avoir plus de chance de se retrouver en situation de marquer.
Si on veut aller plus vite il faut repérer les joueurs qui ont envie dans leur comportement de se projeter vers l’avant, de faire le sprint de donner le ballon plus vertical qu’horizontal, c’est aussi le choix des joueurs qui vont s’inscrire dans ce projet de jeu qui doit être plus présent, plus massif, plus compact, plus percutant. C’est pas simplement de dire à un marathonien, je veux que tu courres le 100 mètres en 10 secondes. Il a envie. Mais ce n’est pas une question d’envie mais les fibres musculaires ne sont pas adaptées pour qu’il fasse le 100 mètres en 10 secondes.
A un moment si vous voulez centrer du côté gauche, soit vous dites à votre arrière gauche qui est un arrière défensif, t’as pas assez centré. Je ne peux pas dire ça. Je mets un ailier gauche qui lui va centrer parce que le rapport de force de l’équipe adverse fait qu’on pourra mettre un ailier gauche. Les joueurs ont leurs relations. C’est ça constituer une équipe. C’est pas de dire on a onze joueurs qui vont être mis à toutes les sauces. On a un groupe de 25, on répartit les responsabilités, l’organisation, les styles des joueurs les spécificités des joueurs qui amènent l’équipe à être plus offensive que défensive. Si je met 11 Maradona je ne peux pas bétonner. Si je veux bétonner je dis à 9 Maradona vous ne jouez pas et je mets 9… Ribaut…
Notre volonté c’est de gagner le match. Ce qui me traverse la tête c’est de restaurer une projection vers l’avant, la fluidité, la circulation du ballon avec deux trois coups précis qu’on devra faire à fond mais en même temps que quand on va le faire à fond, ça va désorganiser l’équipe et des joueurs seront concernés pour faire des actions défensives de replacement au cas ou ce ballon est perdu.
C’est l’équilibre qu’on devra essayer de marquer et ne pas prendre de but ? Ca ne sert à rien de partir à l’abordage de mettre tout le monde sur la même ligne et personne derrière. C’est pas ça l’idée. Il ne faut pas faire n’importe quoi. Le match sera difficile, on peut le gagner à la 93ème comme Strasbourg. Il faudra être patient. On aura en face un vrai tacticien qui sera justement là pour nous embêter parce que l’équipe d‘Ajaccio est deux fois plus forte que l’équipe d‘Istres qui nous a fait du mal ici. Ils viennent pour nous embêter. Nous notre challenge c’est l’EUROPE. Je préfère être à ma place que celle d’Ajaccio en terme de challenge même si sauver l’équipe comme elle était partie, ça sera sûrement une belle victoire.
Vous avez un discours de combattant aujourd’hui, vous poussez un coup de gueule comme hier soir dans le vestiaire, pour qu’ils entendent bien votre discours ?
On n’en est pas là. On n’est pas dans une situation de crise même si en terme de résultat nous avons un ra lentissement, un piétinement mais ça ne touche pas notre état de santé. Je le trouve bon. Je n’en suis pas à porter un coup de gueule. C’est beaucoup plus à remettre en place une machinerie pour qu’on soit plus offensif, que le ballon transite plus rapidement. Est-ce que c’est un problème d’envie ? C’est peut-être un problème de choix. Peut-être que c’est à moi de me poser la question de dire il y a des joueurs qui ne correspondent pas du tout à l’idée que je me fais de l’aspect offensif. Si j’ai ma responsabilité de mettre en place une équipe qui soit plus verticale… est-ce que vous croyez que Essien on lui dit de se mettre sur le centre ? Il le fait naturellement.
C’est comme si vous disiez à Makélélé quand il va y avoir un centre, tu sprintes de 30 mètres tu vas… Il va dire mais non il y a un autre joueur. Moi je ne peux pas le faire. Tu me fais jouer sur un ballon derrière, c’est bouché là, mettre sur le côté, je sais faire, je fais bien mais si tu me demande de faire du vertical comme ça, mets moi sur le banc. Il aurait raison. Il faut trouver de façon très simple le meilleur équilibre pour qu’on ait cette compacité offensive. Ca passe par des consignes, l’utilisation du ballon mais aussi par la caractéristique du joueur. On touche au choix du joueur. Je suis là pour ça.
C’est pas vos joueurs. Vous n’avez pas choisi ?
Je ne me cacherai derrière le fait de dire ça. L’équipe est là, présente, j’ai dix internationaux. Je suis satisfait et ma responsabilité est engagée dans la répartition des tâches des uns et des autres. La préparation psychologique, le coaching, j’ai ma responsabilité engagée. Le travail que je fais représente 60 % du résultat. Je veux assumer et pas me cacher derrière le fait que je n’ai pas commencé la saison. Cette équipe me convient parfaitement ; je veux réussir le défi avec ces joueurs là, mon équipe, mes hommes. On est sur le bateau, il est solide, il y a des vents contraires, il y a un récif à bâbord si on n’y fait pas gaffe on va l’enquiller, donc tout le monde sur le pont. Il y une petite alerte, on ne reste pas couché, je ne peux pas me lever, je ne suis pas bien. Non tu te lèves sinon on va enquiller le récif.
C’est pour répondre à ceux qui décrètent la sinistrose parce qu’ils n’ont pas le courage de se lever et de faire face. Nous avons ralenti notre route, pris un peu de retard mais nous sommes toujours dans la logique d’atteindre notre objectif et nous espérons trouver des vents portant derrière le petit récif. C’est une approche comme une autre mais c’est celle là que je tiendrai et que je veux tenir.
Vous faites le constat d’un groupe fragilisé ?
Non vous doutez. La presse doute plus que mes joueurs. Vous vous dites est-ce que vous croyez que… est-ce que vous pensez que Barcelone va venir jouer l’année prochaine pour aller prendre une petite paella avec mon ami. Vous avez raison. Mettez la pression à mes joueurs parce que vous avez envie de voir Barcelone, votre pote, manger la paella. Ca fait partie du jeu. J’espère que mes joueurs ont autant d‘envie ; Si vous pouvez leur mettre la pression en disant on a envie de voir de bons matchs l’année prochaine comme ce soir on a envie de se mettre devant la télé. Aujourd’hui le foot spectacle c’est ça.
Il ne faut pas tomber dans la sinistrose de dire tout ne va pas bien , non ! Je veux qu’on ait des discussion acharnés votre équipe ne joue pas bien, vous n’êtes pas bon, ouai ! Mais au moins que j’ai le sentiment qu’on joue notre chance à fond. Moi je suis le capitaine de bord je veux que mes joueurs jouent la chance à fond. Après c’est bien joué, mal joué, on ne joue pas bien. On aurait du marquer là. Lui aurait du jouer pas lui, mais pourquoi vous faites jouer alors qu’il ne s’est pas entraîné. C’est de la cuisine interne ça des scènes de ménages qui appartiennent aux vies de couple.
Ce n’est pas en vous procurant qu’une occasion par match…
On n’en a pas eu qu’une. Mais si on n’en a qu’une et qu’on concrétise. Ca nous fait du bien ! Si sur une occasion vous marquez ça fait un zéro c’est bien. Si vous n’en avez qu’une pour égaliser il vous en manque une pour gagner deux à un. C’est ma philosophie de dire le problème c’est pas de ne pas prendre de but, c’est d’en marquer un de plus que l’adversaire. Une occasion qui fait gagner c’est aussi bien que d’en avoir douze et les autres onze…. Pour répondre au 5 à 4 de tout à l’heure. Celui qui centre dix fois dans le match a plus de chance que celui qui centre une fois. Celui qui a dix coups francs devant le but a plus de chance de marquer surtout si c’est Juninho. La différence c’est que si Juninho en a trois, c’est un but, nous il nous en faut 6. C’est important.
S’il y a une contre performance contre Ajaccio…
S’il y a ça il faudra voir comment elle s’est intégrée sur l’ensemble de nos concurrent. J’ai envie de dire que tout ce qu’on a dit avant, c’est comme si on avait rien dit parce qu’on est toujours au même point. C’est comme si on n’avait pas joué les 7 matchs précédents. Que j’accepte le fait de dire nous piétinons et nous avons pris 4 points sur quinze ou je ne sais pas sur combien, c’est une valeur réelle, statistique qu’on ne peut pas cacher, mais, sans parler de Lyon qui est détaché, en comparaison avec nos concurrent direct on ne peut pas dire que ça se joue à dix points. Ca se joue à un point, un point, un point.
On est dans une situation aussi enviable que celle d’Auxerre qui est à 5 points de nous, six avec un match de retard, de Monaco qui est deux points de nous avec un match de retard, s’ils le gagnent, ils ont un point d’avance, il vont à Sochaux et nous on reçoit Ajaccio, c’est ça la vérité. Si Lille gagne son match, ils ont trois points d’avance sur nous et Monaco, si on bat Ajaccio, ils seront à 5 points de nous. Dans tous les cas le match Lille Monaco a son importance. Il ne faut penser qu’à soi mais c’est intéressant aussi de vous dire qu’on ne fait pas un championnat contre nous même. Le championnat s’intègre avec nos concurrent directs qui ne sont pas meilleurs que nous.
C’est le seul motif de satisfaction que vous avez ?
C’est mon rôle de trouver les mots pour qu’on garde le contact avec nos ambitions, notre envie. Qu’on arrive à consolider cet équipage qui est sur un bateau depuis trois mois, qui doit avoir une certaine fatigue, qui doit avoir envie de voir sa famille. L’idée c’est de dire qu’il ne nous reste pas beaucoup à faire, heureusement qu’on a pris de l’avance à un certain moment, mais on est toujours avec trois bateaux qui nous suivent et tout peut arriver ? C’est pour ça que le mot Europe je voudrais qu’on le redéfinisse. On le touche de plein pot à 6 journées de la fin. Je ne sais pas de quoi la direction du club va parler mais si elle devait donner son avis, on sait que ça représente une manne d’argent énorme. On sait que c’est le nerf de la guerre. Il y a aussi l’exigence du club qui dit attendez contre Ajaccio vous jouez pour 20 millions d’euro ou je ne ais pas les chiffres mais c’est presque ça…
Mais si on dit aux supporteurs qu’ils sont fatigués qu’ils ont besoin de voir la famille, avec les salaires qu’ils ont, ces supporteurs ne vont pas être contents ?
Rassurez vous les supporteurs ne sont pas dupes ; ils connaissent la situation et savent combien nos joueurs gagnent, les valeurs que représentent le haut niveau. Je fais partie de ceux qui, en communiquant, peuvent relativiser des situations parfois délicates. C’est peut-être celle que nous vivons, si on ne l’explique pas. Les supporteurs on peut les mettre avec nous, si on communique. Moi je fais partie de ceux là. Ce n’est pas en faisant blocus total qu’on va coller avec l’idée de nos supporteurs. Aujourd’hui je me fais fort de garder le contact avec ceux qui nous aiment, qui nous font confiance, qui viennent nous supporter. Pas seulement ceux qui viennent nous supporter. Ceux qui nous aiment intrinsèquement.
Nous avons des messages tous les jours de gens qui viennent du bout du monde, qui attendent 8 heures devant la porte pour avoir un autographe ou un sourire. Eux représentent un pourcentage important du supporteur marseillais en France. Dans ceux là il y a aussi des supporteurs marseillais qui représentent aussi une certaine identité de notre public. C’est évident de communiquer, d’expliquer avec franchise, honnêteté. On essayant de dire oui nous devons travailler, oui nous n’avons pas été bons dans ce match là. Nous en avons conscience ; nous travaillons, nous sommes sur le pont. Nous avons nos objectifs à atteindre. Il faudra compter sur nous. C’est les valeurs qui doivent nous appartenir. On n’a pas le droit de lâcher à 6 journées de la fin en sachant que nous avons un match, permettez moi l’expression, on a quand même une opportunité de nous mettre en situation favorable contre Ajaccio. Avec tous le respect que je dois à cette équipe qui va venir ici pour jouer sa chance. Quelque soit la qualité de son entraîneur, des joueurs, ce dynamisme de confiance, nous avons une occasion à saisir pour nous remettre dans une voie ou on pourrait reconstruire un joker.
La façon dont le championnat se déroule nous avons la possibilité d’utiliser un joker. C’est un peu ça. Gagner contre Ajaccio ça ne veut pas dire qu’on est surs d’être en Champions League mais quelque part c’est une façon d’avoir des cartes en mains. Ca va se jouer au dernier match comme le match de Lyon va se jouer au dernier math. A Eindhoven ça se joue au dernier match. On va voir de quoi ils vont être capables. Ca ne va pas être facile pourtant c’est Lyon.
Encore faut-il se donner les moyens pour arriver en bonne position pour jouer ce dernier match ?
On est bien d‘accord. Avec un retard de deux points, si ça ne tenait qu’à nous, c’est un challenge. D’avoir deux points d’avance ne nous oblige pas à croire qu’on va y arriver. Donc c’est une différence de 4 points. Vous pensez qu’on va aller à Bordeaux avec 4 points d’avance ? Essayons de réfléchir. Il reste 6 matchs à jouer. Si on a 4 points d’avance on y va tranquillement. On fera la mise au vert dans l’hôtel de Rorh on mange des huîtres. Je voudrais exaucer ce rêve. Mais imaginez qu’on nous ayons un point d‘avance ? Comme la situation que nous vivons un peu aujourd’hui. Vous comprenez bien qu’on va aller là bas pour gagner.
Mais les joueurs ne veulent pas admettre qu’il y a le feu ?
Le feu c’est l’expression que vous criez vous, le jour du match. J’espère qu’on va le mettre le feu. C’est l’expression de notre public. Donc effectivement c’est ça qu’on doit ressentir. On va vous mettre le feu. S’il n’y est pas, moi je le mets. On doit avoir cette expression pour retrouver des valeurs qui nous feront gagner ce match. Est-ce que vous êtes d’accord avec moi pour dire qu’Auxerre était dans cette situation à Ajaccio dimanche dernier. Il disaient on gagne, on revient à 3 points avec un match de retard. A 20 minutes de la fin ils étaient menés 4 à 1.
Ils savaient que tout le monde avait joué, que Marseille avait perdu, ils avaient la possibilité de revenir à 3 points avec un match de retard. C’était pas une motivation ça ? Vous ne pensez pas que les joueurs se sont fait ce mécanisme dans la tête ? Mais en même temps les joueurs de Courbis ont dit attendez les gars, si on gagne là, on met nos adversaires à 5 points. Aujourd’hui ce que je peux dire c’est que la motivation d’une équipe qui se bat pour la relégation, est supérieure à celle d’une équipe qui se bat pour la seconde place. Ca c’est vérifié à Strasbourg, à Ajaccio et à Istres.
Auxerre est engagé sur 3 fronts. Pas l’OM ?
C’est vrai. Donc vous leur trouvez des circonstances atténuantes. Si on avait été à la place d’Auxerre on aurait été tranquille là. Je retiens ça pour l’année prochaine… Ce que je peux vous dire c’est qu’en tant que technicien je vais construire une équipe pour être dans cet esprit de régler nos aspects offensifs. C’est une démarche de jeu, par le jeu, par le choix, la production, la consigne, la volonté c’est une équipe qui sera composée de cette façon. C’est la démarche que je veux mettre en place pour au moins une heure de jeux parce qu’après tout se dilue. Mais pour une heure de jeu, dans l’esprit de cette entame il y aura ces valeurs là. Il ne faut pas que je mette des marathoniens.
Dehu ?
Il est partant. Il est dans une démarche de compétition et c’est bien.
Sa présence est importante ?
Lorsqu’on a Beye et Méïté on en a de grosses mais le jeu est latéral. On a tendance à botter sur Nakata et Ferreira vas y débrouille toi. Avec Dehu, le ballon est plus facilement dans l’axe, on a une relance plus verticale. C’est déjà un point. L’avantage d’avoir Dehu dans l’axe c’est une façon de penser aussi qu’on peut avoir un Beye sur le côté droit. C’est pas un poste que vous renforcez c’est deux. Ca n’a rien à voir avec la bonne prestation de Ferreira sur les deux matchs qui viennent de passer. Mais ces données tactiques font partie des questions que je vais me poser. Je n’en fais pas une question d’individu.
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