12-04-2005, 20:10
Les journalistes se plaignent de ne pas avoir suffisamment la possibilité de rencontrer plus souvent les joueurs. Seulement deux fois cette semaine. Ils s’étonnent du fait que certains refusent catégoriquement de venir aux conférences de presse. Troussier promet de s’organiser pour que la presse puisse faire son travail « parce que le « boss » de l’équipe c’est moi et que la relation presse est très importante ». Il va essayer de convaincre les joueurs de venir parler plus régulièrement. « Je n’ai pas la prétention de tout changer du jour au lendemain. En France la presse c’est l’ennemi dans tous les sports. Ce n’est pas ce que je pense. Je connais les exigences de la presse. On est tous sur le pont. On va travailler tous ensemble. C’est toujours vous qui serez là l’année prochaine on est amené à cohabiter essayons de le faire de façon intelligente….. « On » est amené à cohabiter » Il reste alors !... « Je regrette le déficit de communication de la part de certains joueurs. Je le regrette. »
Que s’est-il passé samedi à Strasbourg où vous avez été le seul à venir devant la presse ?
Voilà un compliment ! Je me suis exprimé à chaud en disant qu’on avait un grand sentiment de déception et de frustration. Ce sentiment là a été corroboré par le fait que nous avons pris ce but à la dernière seconde. Mais dans un même temps, j’ai dit que si nous avions fait match nul, j’aurais eu la même attitude. Un grand sentiment de déception, de frustration de voir que nous avons un grand déficit de nous projeter vers l’avant, un déficit offensif.
Quand je dis ça, je ne stigmatise pas un ou deux joueurs.
Ce que ce n’est pas un problème d’attaquants que de dire on ne marque pas de but. Ce n’est pas un problème de défenseurs que de dire on prend des buts. Pour moi la définition du foot c’est de dire on peut prendre des buts, mais la vraie définition du foot que je me fais, c’est de marquer un but de plus que l’adversaire. Ça c’est ma philosophie. L’objectif c’est de constater qu’actuellement on a des difficultés à se projeter vers l’avant en nombre, en précision, en prise de risques etc. ça c’est une réalité de terrain.
Je ne me cache pas sur le fait qu’il y avait sûrement un penalty pour nous Si on l’avait marqué, le match n’aurait pas été le même. Si Marlet met son occasion à la 20ème, le match n’aurait pas été le même. On aurait été dans la configuration de Toulouse, Metz ou Caen. Ca n’aurait pas été le même match ! Je ne veux pas me cacher sur le fait qu’on a été battu. La défaite est frustrante. Jouer à Strasbourg c’est difficile et on a quand même été assez présents. Je trouve qu’en bloc sur le plan défensif on est assez solides. Le secteur défensif est intéressant. C’est un point positif.
Entre la 20ème et la 25ème journée je crois qu’on a dû prendre 5 buts et en marquer 11. Entre la 26ème et la 30ème on en prend 7 c’est pareil, par contre on en marque 5 ou 6. C’est un problème de dynamique d’équipe qui fait qu’on n’est pas assez présent lorsqu’il va y avoir un malheureux centre, pour être à la retombée du ballon. On n’est pas assez en soutien. Ce sont des valeurs collectives. Là effectivement nous sommes en déficit. Cette semaine je vais ré harmoniser ce secteur offensif pour qu’on ait la chance, pas de marquer, mais d’avoir plus d’occasions.
Marquer c’est la chance, un détail, un ballon qui frappe le dos, le pied, etc… C’est aussi ça le foot. On analyse le fond de jeu, les appuis et autres, le foot ça reste un jeu de con… On perd sur un détail. C’est ça la beauté de ce sport. Je ne veux pas tomber dans une analyse hyper scientifique. On est à 5 matchs de la fin, il faut qu’on ait un caractère pour peut-être que sur le dernier corner, à l’Italienne on ceinture le joueur, qu’on y marcher sur le pied, qu’on y mette un coup d’épaule. C’est aussi des valeurs qui appartiennent aux Italiens lorsque le match est bouclé et qu’il reste une seconde.
Je ne suis pas du style à dire que la France n’est pas allé en Coupe du Monde en 94 parce que Ginola a fait un centre à 88 mètres de son but. C’est pas Ginola qui a empêché la France d’aller en Coupe du monde. Ca c’est des valeurs qui appartiennent à certains pays mais qui ne sont pas chez nous. Moi je neveux pas retenir le fait qu’on a pas eu ce penalty.
Vous piétinez…
Voilà. Piétiner c’est un terme qui me va bien. Il y a actuellement une situation qui fait qu’on a ralenti notre vitesse de croisière. Si j’étais dans la peau d’Auxerre qui en a pris 4 à Moscou et 4 à Ajaccio, j’aurais bien voulu vous voir aujourd’hui. On ne serait pas dans la même situation. Je préfère être dans ma situation même en ayant perdu à la 94ème minute conter Strasbourg. Je préfère être dans la situation de l’OM que dans celle de Monaco qui dit on en a pris trois à Ajaccio, vous êtes des touristes.
On est toujours dans une logique d’obtenir dans une logique des résultats. Je ne vois pas pourquoi Auxerre qui en a pris 8 la semaine dernière on va lui dire que lui a une chance d’aller en Champions League. On dit Auxerre faudra compter sur eux. Ils en prennent 8 et on veut nous faire croire qu’ils auront plus de chance que nous. Non. Je m’interdis de dire que ça ne va pas, on n’est pas malades. Je veux être lucide et dire il y a des choses qui fonctionnent bien. Le bloc équipe a bien fonctionné à Strasbourg. Tout le monde a fait son boulot. Nous ne prenons pas beaucoup de but. Ils ne nous ont pas bougé.
Je suis d’accord pour dire que nous piétinons dans cette projection offensive, dans ce cadre avant qui doit nous permettre de faire 45 mètres en 3 ou 4 secondes avec 6 joueurs qui vont sentir le coup et couper la trajectoire du centre du ballon qui va venir en retrait. Là on aura la volonté 'avoir joué le coup' pendant 6 secondes. Si on va pas vite devant, c’est que le ballon transite un peu trop lentement, qu’il n’y a pas de soutien. C’est des éléments de jeu qui touchent l’harmonie de l’équilibre de l’équipe et peut-être individuellement un certain nombre de joueurs qui n’ont peut-être pas les capacités aujourd’hui de faire ces vingt mètres à fond ou de sentir ce coup, d’avoir cette précision dans la passe…
Vous venez voir ce matin les gars ont fait une séance très costaud aujourd’hui. Une séance normale ! Vous auriez été surpris. Vous n’auriez pas ce doute qui vous habite aujourd’hui. Les joueurs font leur boulot. Je vous l’assure. L’objectif se jugera à la fin. On est dans ce bateau. Vous nous avez perdu de vue, on est dans une brume, on ne sait pas ou on est, vous ne savez pas si on a ralenti et on va arriver comme ça au pied du port…
2ème ou 3ème ?
Un peu dans cette situation là. C’est la ligne finale qui décidera de dire on a raté notre saison, on est passé au travers, on a eu un bon janvier, un mauvais mars…
On ne dit pas que tout va mal. On dit que ça va être difficile contre Ajaccio et Courbis. ?
Nous avons d’un côté une équipe qui a mis 7 buts en deux matchs contre Auxerre et Monaco. Qui se trouve avec 5 points d’avance sur le premier reléguable et qui possède en son sein un entraîneur qui connaît parfaitement les coulisses de l’OM. Il saura trouver les mots pour pouvoir transcender son équipe. C’est le constat qu’on fait. Aujourd’hui c’est quoi le challenge. Eux parlent de relégation, nous on parle d’Europe.
Ce mot Europe il fut le mettre en gras dans le journal. Je voudrais qu’on en parle. On est 4 ou 5 équipes à encore parler d’Europe ! Le PSG qui viennent faire les beaux devant la presse (la presse a fait remarquer qu’ils étaient 5 à la conférence d’après matchs) ils ne peuvent pas parler d’Europe eux. Ce cadre là essayer de le restaurer. Dites l’Europe c’est le Barça, le Réal, Porto, Arsenal. On est là aujourd’hui. On est sur ce bateau où il y a le récif à bâbord ce récif c’est Ajaccio.
Donc sur le pont les gars. On sait que derrière l’eau est plus calme. Monaco va à Sochaux, Lille reçoit Lens, on peut se retrouver avec deux points d’avance ! Allez savoir. C’est une configuration possible.
Qu’est-ce qui a à opposer à Ajaccio. L’OM joue à domicile pour l’Europe, Ajaccio joue à l’extérieur pour la relégation. On va pouvoir tester le degré de motivation des uns et des autres. Courbis va dire à ses joueurs, si vous allez à l’OM, l’OM que je connais, quand ils ont faim, ça ne va pas être facile. Je voudrais que Rolland utilise ces termes là. Je voudrais bien que ces mots aillent toucher mes joueurs. Il va avoir à faire à une équipe qui meurt de faim parce qu’elle joue l’Europe. Le challenge il est déjà dans la psychologie du groupe de savoir pourquoi on se bat. Je rappelle à mes joueurs qu’on se bat pour l’Europe. Pas pour l’Inter toto, le maintien.
Notre situation est aussi enviable que celle de Lille, de Monaco, d’Auxerre et de Rennes qui a 5 points de retard et qui est en plein bourre mais pour nous rattraper il va falloir qu’ils en prennent au moins 15 sur les 18 qui restent. Ils ont du retard. On va pas se faire peur avec ceux qui sont derrière mais on va leur dire, écoutez les Rennais, c’est trop tard. Il ne fallait pas se réveiller à 6 journées de la fin. Ca va se passer entre Monaco, Lille et Auxerre, Monaco sont des touristes, Auxerre ils en ont pris 8. Marseille oui on a un déficit offensif, on n’a jamais pris un 4 à 0, on est là. On piétine mais on a autant de valeurs à 6 jours de la fin que les Monégasques qui vont à Sochaux et que Lille qui reçoit Lens.
Je veux positiver dans cet esprit. J’interdis les joueurs et je m’interdit de dire que ça ne va pas. C’est la psychose du malade qui a la tête dans le sac et qui croit qu’il est malade. On n’en est pas là aujourd’hui. On fait bloc, on prend un but à la 94ème il y avait penalty pour nous et Marlet aurait pu marquer le premier but. Maintenant les gars il faut que ça aille plus vite, sur le centre de Koke il faut faire un sprint de 2 mètres, des petits détails qui font partie de ma responsabilité pour remettre tout le monde dans cette phase offensive.
C’est ma démarchez de cette semaine. Le match d‘Ajaccio s’inscrit dans le fait que si on le gagne on est sur d’être à la même place qu’aujourd’hui, on peut aussi penser qu’on peut avoir avoir deux ou plus de points d’avance sur le premier qui est derrière nous. Rien n’est fini.
Les joueurs disent qu’il faut arrêter de parler des autres et qu’on ne pense qu’à nous. Vous nous parlez de Monaco, d’Auxerre ?
Notre classement ne fait pas que l’image de l’OM. Si on marque le penalty vous nous aurez dit bien joué. A 6 matchs de la fin vous nous diriez arrêtez de nous embêter avec votre fond de jeu, nous on a envie de voir d’autres valeur pour gagner nos matchs coup par coup. J’en profite pour vous déclarer… Qu’est ce que je vais déclarer ?
Que vous restez ?
Non je déclare que la notion de temps de passage, je l’enlève. Aujourd’hui c’est au coup par coup. Match par match. Il y a 6 matchs, on va jouer et il restera 5 matchs. Voilà. Vous voyez qu’on remet les deux pieds dans le même sabot. On se projette sur l’avenir mais c’est d’abord le prochain match. Que ça plaise, que le match soit bon ou pas, c’est pareil. C’est ces valeurs là qui font qu’aujourd’hui Ajaccio a pris 6 points sur deux matchs. C’est sûrement sur ces valeurs là…
Que s’est-il passé samedi à Strasbourg où vous avez été le seul à venir devant la presse ?
Voilà un compliment ! Je me suis exprimé à chaud en disant qu’on avait un grand sentiment de déception et de frustration. Ce sentiment là a été corroboré par le fait que nous avons pris ce but à la dernière seconde. Mais dans un même temps, j’ai dit que si nous avions fait match nul, j’aurais eu la même attitude. Un grand sentiment de déception, de frustration de voir que nous avons un grand déficit de nous projeter vers l’avant, un déficit offensif.
Quand je dis ça, je ne stigmatise pas un ou deux joueurs.
Ce que ce n’est pas un problème d’attaquants que de dire on ne marque pas de but. Ce n’est pas un problème de défenseurs que de dire on prend des buts. Pour moi la définition du foot c’est de dire on peut prendre des buts, mais la vraie définition du foot que je me fais, c’est de marquer un but de plus que l’adversaire. Ça c’est ma philosophie. L’objectif c’est de constater qu’actuellement on a des difficultés à se projeter vers l’avant en nombre, en précision, en prise de risques etc. ça c’est une réalité de terrain.
Je ne me cache pas sur le fait qu’il y avait sûrement un penalty pour nous Si on l’avait marqué, le match n’aurait pas été le même. Si Marlet met son occasion à la 20ème, le match n’aurait pas été le même. On aurait été dans la configuration de Toulouse, Metz ou Caen. Ca n’aurait pas été le même match ! Je ne veux pas me cacher sur le fait qu’on a été battu. La défaite est frustrante. Jouer à Strasbourg c’est difficile et on a quand même été assez présents. Je trouve qu’en bloc sur le plan défensif on est assez solides. Le secteur défensif est intéressant. C’est un point positif.
Entre la 20ème et la 25ème journée je crois qu’on a dû prendre 5 buts et en marquer 11. Entre la 26ème et la 30ème on en prend 7 c’est pareil, par contre on en marque 5 ou 6. C’est un problème de dynamique d’équipe qui fait qu’on n’est pas assez présent lorsqu’il va y avoir un malheureux centre, pour être à la retombée du ballon. On n’est pas assez en soutien. Ce sont des valeurs collectives. Là effectivement nous sommes en déficit. Cette semaine je vais ré harmoniser ce secteur offensif pour qu’on ait la chance, pas de marquer, mais d’avoir plus d’occasions.
Marquer c’est la chance, un détail, un ballon qui frappe le dos, le pied, etc… C’est aussi ça le foot. On analyse le fond de jeu, les appuis et autres, le foot ça reste un jeu de con… On perd sur un détail. C’est ça la beauté de ce sport. Je ne veux pas tomber dans une analyse hyper scientifique. On est à 5 matchs de la fin, il faut qu’on ait un caractère pour peut-être que sur le dernier corner, à l’Italienne on ceinture le joueur, qu’on y marcher sur le pied, qu’on y mette un coup d’épaule. C’est aussi des valeurs qui appartiennent aux Italiens lorsque le match est bouclé et qu’il reste une seconde.
Je ne suis pas du style à dire que la France n’est pas allé en Coupe du Monde en 94 parce que Ginola a fait un centre à 88 mètres de son but. C’est pas Ginola qui a empêché la France d’aller en Coupe du monde. Ca c’est des valeurs qui appartiennent à certains pays mais qui ne sont pas chez nous. Moi je neveux pas retenir le fait qu’on a pas eu ce penalty.
Vous piétinez…
Voilà. Piétiner c’est un terme qui me va bien. Il y a actuellement une situation qui fait qu’on a ralenti notre vitesse de croisière. Si j’étais dans la peau d’Auxerre qui en a pris 4 à Moscou et 4 à Ajaccio, j’aurais bien voulu vous voir aujourd’hui. On ne serait pas dans la même situation. Je préfère être dans ma situation même en ayant perdu à la 94ème minute conter Strasbourg. Je préfère être dans la situation de l’OM que dans celle de Monaco qui dit on en a pris trois à Ajaccio, vous êtes des touristes.
On est toujours dans une logique d’obtenir dans une logique des résultats. Je ne vois pas pourquoi Auxerre qui en a pris 8 la semaine dernière on va lui dire que lui a une chance d’aller en Champions League. On dit Auxerre faudra compter sur eux. Ils en prennent 8 et on veut nous faire croire qu’ils auront plus de chance que nous. Non. Je m’interdis de dire que ça ne va pas, on n’est pas malades. Je veux être lucide et dire il y a des choses qui fonctionnent bien. Le bloc équipe a bien fonctionné à Strasbourg. Tout le monde a fait son boulot. Nous ne prenons pas beaucoup de but. Ils ne nous ont pas bougé.
Je suis d’accord pour dire que nous piétinons dans cette projection offensive, dans ce cadre avant qui doit nous permettre de faire 45 mètres en 3 ou 4 secondes avec 6 joueurs qui vont sentir le coup et couper la trajectoire du centre du ballon qui va venir en retrait. Là on aura la volonté 'avoir joué le coup' pendant 6 secondes. Si on va pas vite devant, c’est que le ballon transite un peu trop lentement, qu’il n’y a pas de soutien. C’est des éléments de jeu qui touchent l’harmonie de l’équilibre de l’équipe et peut-être individuellement un certain nombre de joueurs qui n’ont peut-être pas les capacités aujourd’hui de faire ces vingt mètres à fond ou de sentir ce coup, d’avoir cette précision dans la passe…
Vous venez voir ce matin les gars ont fait une séance très costaud aujourd’hui. Une séance normale ! Vous auriez été surpris. Vous n’auriez pas ce doute qui vous habite aujourd’hui. Les joueurs font leur boulot. Je vous l’assure. L’objectif se jugera à la fin. On est dans ce bateau. Vous nous avez perdu de vue, on est dans une brume, on ne sait pas ou on est, vous ne savez pas si on a ralenti et on va arriver comme ça au pied du port…
2ème ou 3ème ?
Un peu dans cette situation là. C’est la ligne finale qui décidera de dire on a raté notre saison, on est passé au travers, on a eu un bon janvier, un mauvais mars…
On ne dit pas que tout va mal. On dit que ça va être difficile contre Ajaccio et Courbis. ?
Nous avons d’un côté une équipe qui a mis 7 buts en deux matchs contre Auxerre et Monaco. Qui se trouve avec 5 points d’avance sur le premier reléguable et qui possède en son sein un entraîneur qui connaît parfaitement les coulisses de l’OM. Il saura trouver les mots pour pouvoir transcender son équipe. C’est le constat qu’on fait. Aujourd’hui c’est quoi le challenge. Eux parlent de relégation, nous on parle d’Europe.
Ce mot Europe il fut le mettre en gras dans le journal. Je voudrais qu’on en parle. On est 4 ou 5 équipes à encore parler d’Europe ! Le PSG qui viennent faire les beaux devant la presse (la presse a fait remarquer qu’ils étaient 5 à la conférence d’après matchs) ils ne peuvent pas parler d’Europe eux. Ce cadre là essayer de le restaurer. Dites l’Europe c’est le Barça, le Réal, Porto, Arsenal. On est là aujourd’hui. On est sur ce bateau où il y a le récif à bâbord ce récif c’est Ajaccio.
Donc sur le pont les gars. On sait que derrière l’eau est plus calme. Monaco va à Sochaux, Lille reçoit Lens, on peut se retrouver avec deux points d’avance ! Allez savoir. C’est une configuration possible.
Qu’est-ce qui a à opposer à Ajaccio. L’OM joue à domicile pour l’Europe, Ajaccio joue à l’extérieur pour la relégation. On va pouvoir tester le degré de motivation des uns et des autres. Courbis va dire à ses joueurs, si vous allez à l’OM, l’OM que je connais, quand ils ont faim, ça ne va pas être facile. Je voudrais que Rolland utilise ces termes là. Je voudrais bien que ces mots aillent toucher mes joueurs. Il va avoir à faire à une équipe qui meurt de faim parce qu’elle joue l’Europe. Le challenge il est déjà dans la psychologie du groupe de savoir pourquoi on se bat. Je rappelle à mes joueurs qu’on se bat pour l’Europe. Pas pour l’Inter toto, le maintien.
Notre situation est aussi enviable que celle de Lille, de Monaco, d’Auxerre et de Rennes qui a 5 points de retard et qui est en plein bourre mais pour nous rattraper il va falloir qu’ils en prennent au moins 15 sur les 18 qui restent. Ils ont du retard. On va pas se faire peur avec ceux qui sont derrière mais on va leur dire, écoutez les Rennais, c’est trop tard. Il ne fallait pas se réveiller à 6 journées de la fin. Ca va se passer entre Monaco, Lille et Auxerre, Monaco sont des touristes, Auxerre ils en ont pris 8. Marseille oui on a un déficit offensif, on n’a jamais pris un 4 à 0, on est là. On piétine mais on a autant de valeurs à 6 jours de la fin que les Monégasques qui vont à Sochaux et que Lille qui reçoit Lens.
Je veux positiver dans cet esprit. J’interdis les joueurs et je m’interdit de dire que ça ne va pas. C’est la psychose du malade qui a la tête dans le sac et qui croit qu’il est malade. On n’en est pas là aujourd’hui. On fait bloc, on prend un but à la 94ème il y avait penalty pour nous et Marlet aurait pu marquer le premier but. Maintenant les gars il faut que ça aille plus vite, sur le centre de Koke il faut faire un sprint de 2 mètres, des petits détails qui font partie de ma responsabilité pour remettre tout le monde dans cette phase offensive.
C’est ma démarchez de cette semaine. Le match d‘Ajaccio s’inscrit dans le fait que si on le gagne on est sur d’être à la même place qu’aujourd’hui, on peut aussi penser qu’on peut avoir avoir deux ou plus de points d’avance sur le premier qui est derrière nous. Rien n’est fini.
Les joueurs disent qu’il faut arrêter de parler des autres et qu’on ne pense qu’à nous. Vous nous parlez de Monaco, d’Auxerre ?
Notre classement ne fait pas que l’image de l’OM. Si on marque le penalty vous nous aurez dit bien joué. A 6 matchs de la fin vous nous diriez arrêtez de nous embêter avec votre fond de jeu, nous on a envie de voir d’autres valeur pour gagner nos matchs coup par coup. J’en profite pour vous déclarer… Qu’est ce que je vais déclarer ?
Que vous restez ?
Non je déclare que la notion de temps de passage, je l’enlève. Aujourd’hui c’est au coup par coup. Match par match. Il y a 6 matchs, on va jouer et il restera 5 matchs. Voilà. Vous voyez qu’on remet les deux pieds dans le même sabot. On se projette sur l’avenir mais c’est d’abord le prochain match. Que ça plaise, que le match soit bon ou pas, c’est pareil. C’est ces valeurs là qui font qu’aujourd’hui Ajaccio a pris 6 points sur deux matchs. C’est sûrement sur ces valeurs là…
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