Et c’est reparti pour un tour ! Pour sortir des frimas de l’hiver et évacuer le trop plein pondéral accumulé lors des fêtes de fin d’année, rien de tel qu’un petit match de coupe, histoire de se décrasser pendant quatre –vingt-dix, voire cent-vingt bonnes minutes. Une rencontre couperet, où la demi-mesure et les petits bras ne seront pas de mise.
Ce fameux trophée que Marseille convoite maintenant depuis plus d’une décennie, le moyen le plus simple de le décrocher était semble-t-il en début de saison de passer par la case « Coupe à Nono », cinq rencontres à remporter, pas une de plus, et le tour était joué. Sauf que le sort joue parfois des scenarii imprévisibles, un petit tour et puis s’en va, merci Paris !
Alors que le championnat semble joué quant à notre club favori, non pas que le titre soit déjà attribué, mais que celui-ci semble se dessiner au sein de sphères actuellement inaccessibles à l’OM, que nous reste-t-il ? Pas d’Europe cette année, il va falloir se « rabattre » sur la compétition nationale qui nous a, historiquement parlant, le mieux réussi, je pense bien sûr à notre chère coupe nationale. Sauf que cette fois, il ne faudra pas remporter cinq, mais bien six matches, et le premier passe par une confrontation entre deux anciennes gloires du foot français, à des degrés différents bien entendu.
1993 : une année bénie par les supporteurs angevins et marseillais, pour deux raisons bien différentes, les uns se trouvant au firmament national et continental, les autres vivant une épique remontée parmi l’élite du football français. Les préoccupations respectives semblaient donc bien éloignées. C’est l’année suivante que le destin des deux clubs prendront une tournure non pas commune mais hélas bien parallèle, de celles qui laissent des traces, une descente à l’échelon inférieur étant toujours un moment difficile à vivre. Mais les causes de ces deux échecs similaires sont bien éloignées les unes des autres.
Deux saisons au purgatoire pour les phocéens puis retour parmi l’élite, trois pour les angevins avec aussi un changement de division, celle d’en dessous hélas pour eux.
Et voici que onze ans après, les chemins des deux clubs se croisent de nouveau, et ce sera pour un match couperet, qui espérons-le sera loin des spectacles aseptisés auxquels nous avons eu droit boulevard Michelet ces temps-ci. Une de ces rencontres où chacun devra jouer son va-tout afin de ne pas sortir par la petite porte de cette compétition, pas encore de celles qui donnent des frissons certes, mais au moins quelques sueurs froides, surtout si le favori se fait chahuter dans son jardin par une équipe d’un niveau somme toute réputé plus faible.
Alors, qui sont exactement nos adversaires pour cette rencontre ?
Modestes dix-septièmes de L2, ayant obtenu vingt points en dix-neuf rencontres, et restant sur deux nuls et une défaite à Brest pour leurs trois dernières sorties, les angevins ne sont pas le genre de cylindrée qui soit réellement effrayante, surtout pour ce qui est sensé être un des meilleurs effectifs de France. Nul doute malgré tout que cette équipe aura à c½ur de réaliser une grosse performance en terre phocéenne, afin de faire vibrer le stade Jean-Bouin (c’est son nom...) et de faire rugir de plaisir leurs dirigeants de la rue des Baumettes (ça ne s’invente pas...). Rien de spécifique à signaler non plus en terme de joueurs emblématiques, si ce n’est leur meilleur buteur Mounir Obbadi, affichant trois réalisations à son compteur.
Conclusion : s’il est aisé de prévoir ce que l’on connaît déjà, il est difficile d’anticiper sur l’inconnu, donc la méfiance sera de rigueur.
Revenons-en maintenant à nos moutons, ou à nos chèvres dirons d’autres. Est-ce que notre sorcier blanc va enfin réussir à transfigurer ses tendres brebis en lions féroces prêts à tout dévorer sur leur passage ? Sera t-il l’homme de la stabilité et de la rigueur tactique, celui qui amènera de nouveau notre équipe aux sommets des classements nationaux et européens, ou qui la maintiendra dans une irréversible normalité ? Nous avons déjà quelques éléments de réponse, c’est vrai, mais le jugement définitif ne tombera pas avant l’été prochain, n’en déplaise aux impatients. Nous verrons alors si nous sommes arrivés au bout de la compétition que nous entamerons dès le 8 janvier, celle qui pourrait exporter pour la première fois la ferveur indescriptible d’un Vélodrome en ébullition aux portes de la capitale, dans la plus prestigieuse des enceintes franciliennes, je ne parle pas de la porte d’Auteuil mais de celle de la Chapelle.
Les plus jeunes d’entre nous ont le souvenir d’un Olympique trônant pendant plusieurs années de façon monarchique sur le titre suprême de l’hexagone, en délaissant volontairement la coupe nationale, les cadors de l’effectif étant généralement économisés lors des rencontres de cette compétition. Ils n’ont pas connu les années plus lointaines où le club vivait une véritable histoire d’amour avec la coupe de France, au point d’en être celui qui l’a ramené le plus souvent chez lui, dix fois pour toute l’histoire de l’OM, record inégalé à ce jour ! Il est vrai que la dernière remonte à quinze ans déjà, l’année de la bise de JPP au Président de la République, l’année aussi de ce qui fut une des plus belles rencontres de football de ces dernières années ! Des phocéens emmenés par un Papin des grands jours, un de ceux qui firent sa renommée, auteur d’un hat-trick de grande mémoire, s’offrant même le luxe de manquer un penalty, face aux monégasques d’un Dib de feu, marquant deux buts et provoquant le troisième, score final 4 à 3, un match où personne n’a calculé, où le seul but fût le jeu, le jeu et encore le jeu ! Jamais depuis finale de coupe de France n’a été aussi ouverte, imprévisible et spectaculaire.
C’est ça qui nous a fait aimer l’OM, tout simplement du jeu et des victoires, ni plus ni moins.
Voilà messieurs, il ne tient plus qu’a vous de nous faire rêver de nouveau, de redonner au maillot que vous portez son lustre d’antan. Ayez soif de victoire, et faites comme votre public qui je l’espère ne lâchera rien.
En août contre Bordeaux, certains réclamaient une onzième étoile. Et si celle qui arrivait n’était pas celle escomptée au départ ?
Ce fameux trophée que Marseille convoite maintenant depuis plus d’une décennie, le moyen le plus simple de le décrocher était semble-t-il en début de saison de passer par la case « Coupe à Nono », cinq rencontres à remporter, pas une de plus, et le tour était joué. Sauf que le sort joue parfois des scenarii imprévisibles, un petit tour et puis s’en va, merci Paris !
Alors que le championnat semble joué quant à notre club favori, non pas que le titre soit déjà attribué, mais que celui-ci semble se dessiner au sein de sphères actuellement inaccessibles à l’OM, que nous reste-t-il ? Pas d’Europe cette année, il va falloir se « rabattre » sur la compétition nationale qui nous a, historiquement parlant, le mieux réussi, je pense bien sûr à notre chère coupe nationale. Sauf que cette fois, il ne faudra pas remporter cinq, mais bien six matches, et le premier passe par une confrontation entre deux anciennes gloires du foot français, à des degrés différents bien entendu.
1993 : une année bénie par les supporteurs angevins et marseillais, pour deux raisons bien différentes, les uns se trouvant au firmament national et continental, les autres vivant une épique remontée parmi l’élite du football français. Les préoccupations respectives semblaient donc bien éloignées. C’est l’année suivante que le destin des deux clubs prendront une tournure non pas commune mais hélas bien parallèle, de celles qui laissent des traces, une descente à l’échelon inférieur étant toujours un moment difficile à vivre. Mais les causes de ces deux échecs similaires sont bien éloignées les unes des autres.
Deux saisons au purgatoire pour les phocéens puis retour parmi l’élite, trois pour les angevins avec aussi un changement de division, celle d’en dessous hélas pour eux.
Et voici que onze ans après, les chemins des deux clubs se croisent de nouveau, et ce sera pour un match couperet, qui espérons-le sera loin des spectacles aseptisés auxquels nous avons eu droit boulevard Michelet ces temps-ci. Une de ces rencontres où chacun devra jouer son va-tout afin de ne pas sortir par la petite porte de cette compétition, pas encore de celles qui donnent des frissons certes, mais au moins quelques sueurs froides, surtout si le favori se fait chahuter dans son jardin par une équipe d’un niveau somme toute réputé plus faible.
Alors, qui sont exactement nos adversaires pour cette rencontre ?
Modestes dix-septièmes de L2, ayant obtenu vingt points en dix-neuf rencontres, et restant sur deux nuls et une défaite à Brest pour leurs trois dernières sorties, les angevins ne sont pas le genre de cylindrée qui soit réellement effrayante, surtout pour ce qui est sensé être un des meilleurs effectifs de France. Nul doute malgré tout que cette équipe aura à c½ur de réaliser une grosse performance en terre phocéenne, afin de faire vibrer le stade Jean-Bouin (c’est son nom...) et de faire rugir de plaisir leurs dirigeants de la rue des Baumettes (ça ne s’invente pas...). Rien de spécifique à signaler non plus en terme de joueurs emblématiques, si ce n’est leur meilleur buteur Mounir Obbadi, affichant trois réalisations à son compteur.
Conclusion : s’il est aisé de prévoir ce que l’on connaît déjà, il est difficile d’anticiper sur l’inconnu, donc la méfiance sera de rigueur.
Revenons-en maintenant à nos moutons, ou à nos chèvres dirons d’autres. Est-ce que notre sorcier blanc va enfin réussir à transfigurer ses tendres brebis en lions féroces prêts à tout dévorer sur leur passage ? Sera t-il l’homme de la stabilité et de la rigueur tactique, celui qui amènera de nouveau notre équipe aux sommets des classements nationaux et européens, ou qui la maintiendra dans une irréversible normalité ? Nous avons déjà quelques éléments de réponse, c’est vrai, mais le jugement définitif ne tombera pas avant l’été prochain, n’en déplaise aux impatients. Nous verrons alors si nous sommes arrivés au bout de la compétition que nous entamerons dès le 8 janvier, celle qui pourrait exporter pour la première fois la ferveur indescriptible d’un Vélodrome en ébullition aux portes de la capitale, dans la plus prestigieuse des enceintes franciliennes, je ne parle pas de la porte d’Auteuil mais de celle de la Chapelle.
Les plus jeunes d’entre nous ont le souvenir d’un Olympique trônant pendant plusieurs années de façon monarchique sur le titre suprême de l’hexagone, en délaissant volontairement la coupe nationale, les cadors de l’effectif étant généralement économisés lors des rencontres de cette compétition. Ils n’ont pas connu les années plus lointaines où le club vivait une véritable histoire d’amour avec la coupe de France, au point d’en être celui qui l’a ramené le plus souvent chez lui, dix fois pour toute l’histoire de l’OM, record inégalé à ce jour ! Il est vrai que la dernière remonte à quinze ans déjà, l’année de la bise de JPP au Président de la République, l’année aussi de ce qui fut une des plus belles rencontres de football de ces dernières années ! Des phocéens emmenés par un Papin des grands jours, un de ceux qui firent sa renommée, auteur d’un hat-trick de grande mémoire, s’offrant même le luxe de manquer un penalty, face aux monégasques d’un Dib de feu, marquant deux buts et provoquant le troisième, score final 4 à 3, un match où personne n’a calculé, où le seul but fût le jeu, le jeu et encore le jeu ! Jamais depuis finale de coupe de France n’a été aussi ouverte, imprévisible et spectaculaire.
C’est ça qui nous a fait aimer l’OM, tout simplement du jeu et des victoires, ni plus ni moins.
Voilà messieurs, il ne tient plus qu’a vous de nous faire rêver de nouveau, de redonner au maillot que vous portez son lustre d’antan. Ayez soif de victoire, et faites comme votre public qui je l’espère ne lâchera rien.
En août contre Bordeaux, certains réclamaient une onzième étoile. Et si celle qui arrivait n’était pas celle escomptée au départ ?