20-10-2009, 06:39
L'OM se voyait beau avant d'attaquer cette phase de groupe de LdC. Beaucoup voyaient le recrutement comme une bénédiction, un franchissement de cap qui nous permettrait d'assurer en L1 le temps d'aller battre le Milan au Vélodrome et d'accrocher un nul au Real. Manque de bol, après avoir fait la fête pendant le mercato on est en pleine gueule de bois, et il faut se réveiller contre le FC Zürich.
La phase la plus désagréable de la gueule de bois est sans aucun doute le réveil. On tourne autour pendant de longues minutes, on tente de se rappeler ce rêve ridicule avec lautruche qui cuisinait. Le corps est inerte, mais le cerveau sait quil nest plus endormi, il sait que ce nest quune question de minutes avant de devoir se lever et de se faire enserrer la tête dans un étau plus serré quune vierge. Puis vient le moment fatidique où sans sen rendre compte on tente une dernière manuvre pour se rendormir en changeant de position, et en tentant de bouger les épaules on réveille totalement le reste du corps. Et alors vient lenvie duriner et on se doit de quitter cet état ouaté. On ouvre les yeux et les oreilles pour quitter définitivement le calme.
Je me réveille finalement, je mextirpe des matelas posés au sol, coincé entre Caña et Porras. Le temps de prendre un paracétamol, mettre le café en route et de décharger aux toilettes, le reste de la troupe est réveillé. On discute de la cuite de la veille autour dune mauvaise weed, chacun passe sous la douche. En attendant que Jan termine, je reçois un coup de fil de Mendoza, il arrive dans 2 minutes. Une paire de Lucky plus tard il débarque à lappartement. Tournée de Red Bull pour tout le monde, on sort. Petit arrêt au distributeur pour retirer, lensemble finit dans ma poche, aujourdhui cest mon tour de veiller sur le pot. Direction la tente Hofbräu avec 600 en poche. Henni fait un numéro de charme et le vigile nous laisse entrer. Par chance on trouve une grande table avec seulement deux jeunes en costume traditionnel. Porras leur offre une Lucky et ils ont la gentillesse de nous laisser nous asseoir. On commande une première tournée de Maß, il est 9h40.
La première bière est toujours la plus difficile. Quelle idée de se lever si tôt pour boire de la bière ! Larrivée la veille à la tente Paulanner avait été plus raisonnable, mais en arrivant à 11h on avait dû se rabattre sur le Biergarten, bien moins excitant. Les tentes offrent plusieurs avantages, dont notamment des urinoirs classieux, un orchestre dun kitchissime musical fantabuleux, et plus de convivialité avec laréopage dalcooliques présents.
Le petit-déjeuner des champions arrive, un demi-poulet rôti de toute beauté. Sans vraiment s'en rendre compte on arrive à la fin de la première Maß. Je me force à terminer dun trait le quart de litre qui me reste et commande une autre tournée. Les conversations sont encore très banales, de la voiture de Caña au boulot de Jan. On passe aux choses sérieuses avec le troisième litre.
Arrivés à la moitié, il nest pas encore midi. Je pars à lurinoir, tellement grand quil me faut quelques secondes de réflexion pour trouver la sortie. Jallume une clope, ma choppe à la main et je fais le tour de la tente, histoire de. Du bruit partout, ça trinque, ça gueule, ambiance bon enfant. Je reste effaré devant l'absence de bagarres, en France tant d'alcool amènerait probablement à une bagarre générale. Je tique devant un maillot du Barça, jengage la conversation de la plus éduquée des manières en lui éructant un visca Barça dans les oreilles. Il est colombien, sappelle Oscar et déteste la bière. Il me dit quil est venu avec des amies à lui qui lont trainé ici, je zappe instantanément le reste de son argumentaire sur Zlatan et fais connaissance avec les demoiselles. Sabrina et Svenja, en costumes bavarois qui remontent les seins de la plus belle manière que lHomme nai jamais inventé. On trinque quelques fois quand le serveur leur apporte leurs deuxièmes. Je sais que lune est bulgaro-allemande et lautre polaco-allemande, mais après avoir confondu quelques fois je décide de ne plus tenter de faire la différence. Lun est en bleu, lautre en rouge et ça suffit à mon cerveau déjà bien attaqué. Oscar va aux toilettes, subrepticement je propose aux deux bustes de venir à notre table, et lalcool aidant elles me suivent sans prévenir leur ami.
Mendoza a fait connaissance avec des voisins, tout le monde se serre quand j'arrive avec mes deux engins. Porras reste bouche ouverte une bonne minute devant le soutien pulmonaire des deux louloutes. Les quatre italiens qui nous ont rejoint parlent un anglais catastrophique et il va de soit quont se fout de leur gueule sans quils ne sen rendent compte. Lun deux est le sosie de Pete Doherty, il massure quil est clean. Avec Caña on fait mine de chercher des traces de piqures sur son bras, il éclate de rire et on mime quelques piquouzes pour les photos. Je tente dengager la conversation avec litalienne, Caña me dit que les deux autres gars sont respectivement son frère et son mec. Je repose mes mains sur ma bière et poursuis prudemment ma discussion. Elle est infirmière à Turin, le reste méchappe. Porras a beau tenter de charmer lun des deux bustes, cest Mendoza qui rafle lintérêt.
On est environ au premier quart de la quatrième. Les détails commencent à disparaître, restent les sensations et quelques images. Je sens arriver la perte de self-control quand le buste bleu me raconte ses vacances en Espagne tout en me collant les seins sur le bras. Je commande alors une nouvelle tournée de poulet. Il doit être environ 14h. Plus de couteau ni de fourchette, jattaque avec les doigts et charcute mon poulet. Je pars aux toilettes en prenant soin de repérer la sortie. Ce nest plus de lurine, cest carrément un jet darrosage. Je joue avec comme un gamin de 8 ans en pleine découverte, sans le vouloir jasperge légèrement un colosse métalleux aux cheveux gras. Il doit être sacrément torché car il ne sen rend pas compte, je me casse vite au cas où un brin de conscience subsisterait chez mon voisin durinoir. Je vais à lautre bout de la tente dans les autres toilettes pour terminer de pisser. Sur le chemin du retour à la table je tombe sur un groupe de français, que des gars. Lun deux fait tomber sa cigarette dans mon fond de bière et men paie une pour sexcuser. Je tente de parler du résultat de lOM contre Madrid, ils sont de Rennes et nen nont rien à carrer. Je décide alors que ce sont des cons et men vais rejoindre le clan espagnol. Les italiens sont partis, selon Jan ce serait la faute de Pete Doherty et Porras qui auraient commencé à se chauffer. Caña repère ma bière toute neuve et force le groupe à terminer pour un refill, le but étant dêtre toujours à égalité dans la déchéance. On fait quelques comptes, on est tous à égalité sauf Henni qui est passée à la Radler.
Quelques cigarettes plus tard je me rends compte que les Lucky sont vides. Étant le gardien du pot je suis désigné pour sortir aller acheter quelques paquets. Je termine dun trait mon demi litre de bière restant au cas où ces salopards me mettraient de la cendre à lintérieur. Dun pas douteux je vais vers la sortie, mais je dois parlementer en espagnol avec le vigile roumain. Il me laisse finalement sortir et me promet de me laisser rentrer contre un billet de 10. Une fois les recharges de cigarettes achetées je tousse sur le billet en espérant lui refiler la crève. Je dois patienter un bon quart dheure devant la porte avant quil me laisse enfin passer. Pendant lattente je fais connaissance avec le portrait craché de Jay Harrington, un italien en t-shirt rose et gilet gris. Même si il me soutient que Baggio était meilleur que Zidane je linvite à venir à la table, et il me paie une Maß. Porras a volé à un allemand gay des lunettes à la Kanye West aux couleurs de la Bavière, on fait les cons avec, on prend des photos ridicules. Je les enfile avant daller aux toilettes, je vois que dalle et manque de me vautrer une paire de fois. Bien que conscient dêtre totalement ridicule au retour je tente ma chance avec lun des deux bustes. Je fais lexpérience ratée de danser la salsa avec elle sur une musique traditionnelle bavaroise tout en étant torché et en ny voyant rien. Je manque vingt fois de métaler, décide de couper court et massieds.
Il est environ 19h, nouvelle ration de poulet, avec bretzel géant en prime. Mendoza fricote avec le buste rouge, Jan et Henni se parlent en allemand. Litalien se barre en ville acheter de la coke, je massocie à Caña pour convaincre Porras de ne pas le suivre. Après que lorchestre ai massacré Skandal im Sperrbezirk et que lensemble de la tente soit monté sauter sur les tables, je ne sais pas comment mais il y a une prise de conscience générale, on se rend compte quon boit de la bière depuis une dizaine dheures
La phase la plus désagréable de la gueule de bois est sans aucun doute le réveil. On tourne autour pendant de longues minutes, on tente de se rappeler ce rêve ridicule avec lautruche qui cuisinait. Le corps est inerte, mais le cerveau sait quil nest plus endormi, il sait que ce nest quune question de minutes avant de devoir se lever et de se faire enserrer la tête dans un étau plus serré quune vierge. Puis vient le moment fatidique où sans sen rendre compte on tente une dernière manuvre pour se rendormir en changeant de position, et en tentant de bouger les épaules on réveille totalement le reste du corps. Et alors vient lenvie duriner et on se doit de quitter cet état ouaté. On ouvre les yeux et les oreilles pour quitter définitivement le calme.
Je me réveille finalement, je mextirpe des matelas posés au sol, coincé entre Caña et Porras. Le temps de prendre un paracétamol, mettre le café en route et de décharger aux toilettes, le reste de la troupe est réveillé. On discute de la cuite de la veille autour dune mauvaise weed, chacun passe sous la douche. En attendant que Jan termine, je reçois un coup de fil de Mendoza, il arrive dans 2 minutes. Une paire de Lucky plus tard il débarque à lappartement. Tournée de Red Bull pour tout le monde, on sort. Petit arrêt au distributeur pour retirer, lensemble finit dans ma poche, aujourdhui cest mon tour de veiller sur le pot. Direction la tente Hofbräu avec 600 en poche. Henni fait un numéro de charme et le vigile nous laisse entrer. Par chance on trouve une grande table avec seulement deux jeunes en costume traditionnel. Porras leur offre une Lucky et ils ont la gentillesse de nous laisser nous asseoir. On commande une première tournée de Maß, il est 9h40.
La première bière est toujours la plus difficile. Quelle idée de se lever si tôt pour boire de la bière ! Larrivée la veille à la tente Paulanner avait été plus raisonnable, mais en arrivant à 11h on avait dû se rabattre sur le Biergarten, bien moins excitant. Les tentes offrent plusieurs avantages, dont notamment des urinoirs classieux, un orchestre dun kitchissime musical fantabuleux, et plus de convivialité avec laréopage dalcooliques présents.
Le petit-déjeuner des champions arrive, un demi-poulet rôti de toute beauté. Sans vraiment s'en rendre compte on arrive à la fin de la première Maß. Je me force à terminer dun trait le quart de litre qui me reste et commande une autre tournée. Les conversations sont encore très banales, de la voiture de Caña au boulot de Jan. On passe aux choses sérieuses avec le troisième litre.
Arrivés à la moitié, il nest pas encore midi. Je pars à lurinoir, tellement grand quil me faut quelques secondes de réflexion pour trouver la sortie. Jallume une clope, ma choppe à la main et je fais le tour de la tente, histoire de. Du bruit partout, ça trinque, ça gueule, ambiance bon enfant. Je reste effaré devant l'absence de bagarres, en France tant d'alcool amènerait probablement à une bagarre générale. Je tique devant un maillot du Barça, jengage la conversation de la plus éduquée des manières en lui éructant un visca Barça dans les oreilles. Il est colombien, sappelle Oscar et déteste la bière. Il me dit quil est venu avec des amies à lui qui lont trainé ici, je zappe instantanément le reste de son argumentaire sur Zlatan et fais connaissance avec les demoiselles. Sabrina et Svenja, en costumes bavarois qui remontent les seins de la plus belle manière que lHomme nai jamais inventé. On trinque quelques fois quand le serveur leur apporte leurs deuxièmes. Je sais que lune est bulgaro-allemande et lautre polaco-allemande, mais après avoir confondu quelques fois je décide de ne plus tenter de faire la différence. Lun est en bleu, lautre en rouge et ça suffit à mon cerveau déjà bien attaqué. Oscar va aux toilettes, subrepticement je propose aux deux bustes de venir à notre table, et lalcool aidant elles me suivent sans prévenir leur ami.
Mendoza a fait connaissance avec des voisins, tout le monde se serre quand j'arrive avec mes deux engins. Porras reste bouche ouverte une bonne minute devant le soutien pulmonaire des deux louloutes. Les quatre italiens qui nous ont rejoint parlent un anglais catastrophique et il va de soit quont se fout de leur gueule sans quils ne sen rendent compte. Lun deux est le sosie de Pete Doherty, il massure quil est clean. Avec Caña on fait mine de chercher des traces de piqures sur son bras, il éclate de rire et on mime quelques piquouzes pour les photos. Je tente dengager la conversation avec litalienne, Caña me dit que les deux autres gars sont respectivement son frère et son mec. Je repose mes mains sur ma bière et poursuis prudemment ma discussion. Elle est infirmière à Turin, le reste méchappe. Porras a beau tenter de charmer lun des deux bustes, cest Mendoza qui rafle lintérêt.
On est environ au premier quart de la quatrième. Les détails commencent à disparaître, restent les sensations et quelques images. Je sens arriver la perte de self-control quand le buste bleu me raconte ses vacances en Espagne tout en me collant les seins sur le bras. Je commande alors une nouvelle tournée de poulet. Il doit être environ 14h. Plus de couteau ni de fourchette, jattaque avec les doigts et charcute mon poulet. Je pars aux toilettes en prenant soin de repérer la sortie. Ce nest plus de lurine, cest carrément un jet darrosage. Je joue avec comme un gamin de 8 ans en pleine découverte, sans le vouloir jasperge légèrement un colosse métalleux aux cheveux gras. Il doit être sacrément torché car il ne sen rend pas compte, je me casse vite au cas où un brin de conscience subsisterait chez mon voisin durinoir. Je vais à lautre bout de la tente dans les autres toilettes pour terminer de pisser. Sur le chemin du retour à la table je tombe sur un groupe de français, que des gars. Lun deux fait tomber sa cigarette dans mon fond de bière et men paie une pour sexcuser. Je tente de parler du résultat de lOM contre Madrid, ils sont de Rennes et nen nont rien à carrer. Je décide alors que ce sont des cons et men vais rejoindre le clan espagnol. Les italiens sont partis, selon Jan ce serait la faute de Pete Doherty et Porras qui auraient commencé à se chauffer. Caña repère ma bière toute neuve et force le groupe à terminer pour un refill, le but étant dêtre toujours à égalité dans la déchéance. On fait quelques comptes, on est tous à égalité sauf Henni qui est passée à la Radler.
Quelques cigarettes plus tard je me rends compte que les Lucky sont vides. Étant le gardien du pot je suis désigné pour sortir aller acheter quelques paquets. Je termine dun trait mon demi litre de bière restant au cas où ces salopards me mettraient de la cendre à lintérieur. Dun pas douteux je vais vers la sortie, mais je dois parlementer en espagnol avec le vigile roumain. Il me laisse finalement sortir et me promet de me laisser rentrer contre un billet de 10. Une fois les recharges de cigarettes achetées je tousse sur le billet en espérant lui refiler la crève. Je dois patienter un bon quart dheure devant la porte avant quil me laisse enfin passer. Pendant lattente je fais connaissance avec le portrait craché de Jay Harrington, un italien en t-shirt rose et gilet gris. Même si il me soutient que Baggio était meilleur que Zidane je linvite à venir à la table, et il me paie une Maß. Porras a volé à un allemand gay des lunettes à la Kanye West aux couleurs de la Bavière, on fait les cons avec, on prend des photos ridicules. Je les enfile avant daller aux toilettes, je vois que dalle et manque de me vautrer une paire de fois. Bien que conscient dêtre totalement ridicule au retour je tente ma chance avec lun des deux bustes. Je fais lexpérience ratée de danser la salsa avec elle sur une musique traditionnelle bavaroise tout en étant torché et en ny voyant rien. Je manque vingt fois de métaler, décide de couper court et massieds.
Il est environ 19h, nouvelle ration de poulet, avec bretzel géant en prime. Mendoza fricote avec le buste rouge, Jan et Henni se parlent en allemand. Litalien se barre en ville acheter de la coke, je massocie à Caña pour convaincre Porras de ne pas le suivre. Après que lorchestre ai massacré Skandal im Sperrbezirk et que lensemble de la tente soit monté sauter sur les tables, je ne sais pas comment mais il y a une prise de conscience générale, on se rend compte quon boit de la bière depuis une dizaine dheures