Que pensez-vous des déclarations de Pape Diouf et de Louis Acariès ?
Je laisse le soin aux personnes concernées de s’exprimer. Elles l’ont déjà fait. C’était le terrain qui ne m’intéresse pas parcequ’il ne me touche pas. Moi je suis entraîneur de l’Olympique de Marseille et je ne suis pas concerné par les propos de ceux qui en ont la responsabilité.
Vous semblez pourtant au centre de certaines discussions notamment à cause de votre repas avec RLD ?
J’ai été surpris qu’on étale ça sur la place publique. Que je mange avec Robert Louis Dreyfus bon ! On est en train de diaboliser les relations entre l’entraîneur et l’actionnaire de l’Olympique de Marseille. Qu’ensuite on essaye de mettre en place des relations un peu ambiguës entre les uns et les autres. Franchement je suis surpris. Alors que j’ai effectivement déjeuné avec Robert Dreyfus ça me paraît quelque chose de tout à fait normal, en plus de la première fois que je déjeune avec lui. L’objectif, comme vous pouvez bien le comprendre, c’était de parler de tout. De l’avenir, du présent, des uns, des autres. On parle de nos expériences communes etc...
Qu’ensuite on se serve de ce rendez-vous pour essayer de diaboliser les relations, ou qu’on se serve de ce déjeuner pour essayer de dynamiser une période que nous vivons actuellement et qui est liée au fait que nous piétinons sur le plan du résultat, franchement je suis surpris parce que ma relation avec Pape Diouf n’a pas changé. Pape Diouf est le manager sportif de l’olympique de Marseille moi je suis le responsable technique de l’équipe dont j’ai la charge, j’ai le sentiment de faire mon travail dans les meilleures conditions. En tout cas vous devez, vous, le ressentir. J’ai toujours gardé cette place et cette place restera comme ça jusqu’à la fin de saison. Ce tandem existera jusqu’à la fin de saison.
Qu’à l’intérieur de cette relation, au cours de notre activité depuis cinq mois, qu’il y ait eu des divergences de points de vue, oui bien sûr. Il y en a, et il y en aura comme il y a des étincelles sur le terrain. Ça fait partie de ma responsabilité. J’ai toujours su trouver les réponses des situations que je souhaitais mener. Toujours. J’ai toujours eu le soutien, en final, des décisions techniques qui étaient liées aux divergences. J’ai toujours le soutien. Ça je vous le dis clairement donc il n’y a pas de problème entre moi et Pape Diouf. Je vous l’ai rappelé la semaine dernière pour dire que j’étais complètement solidaire de Pape Diouf dans le rôle qu’il joue et dans le rôle qu’il m’a confié. Il n’y avait aucune ambiguïté dans notre relation et que sa sera comme ça jusqu’à la fin de la saison.
En cette période de réflexion sur votre avenir, si on voulait vous décourager de rester, on ne s’y prendrait pas autrement ?
J’ai encore envie de dire que mon avenir est lié à l’Olympique de Marseille. Moi j’ai un contrat qui se termine au mois de juin. Partez de ce principe que moi j’ai terminé au mois de juin. J’ai terminé au mois de juin. À partir de là, ma porte est ouverte. C’est une bonne formule ça ! Ceux qui ne sont pas d’accord sur ça, qu’ils le disent et qu’ils viennent me voir. Mon contrat se termine au mois de juin donc la décision sur mon avenir sera prise à la fin du championnat. Pas avant, à la fin. Après le dernier match vous saurez quel est mon avenir. Ça c’est ma décision de mon côté. S’il y en a qui ne sont pas contents là-dessus, ils me le font savoir comme ça c’est clair. Ma porte est ouverte.
Votre décision est liée aux résultats ?
J’ai envie de dire non. Non, ça ne sera pas lié aux résultats parce que encore une fois j’ai le sentiment qu’on grille les étapes. Le résultat pour le résultat, le résultat sans lendemain, non. Donc ça sera à moi de faire preuve d’expertise et d’arriver à dire : il y a un bon résultat et j’estime qu’on peut faire ça ou il n’y a pas bon résultat mais j’estime etc…c’est moi qui me ferais ma propriété sur la potentialité.
L’idée sera toujours de travailler pour obtenir de meilleurs résultats. L’idée c’est de faire une machine de guerre, une machine pour gagner. L’idée c’est de faire un grand club. Si on atteint nos objectifs, on sera automatiquement dans un environnement plus positif. On aura fait nos résultats, on sera qualifié pour une coupe européenne, on peut imaginer qu’on va baigner dans une atmosphère plus propice à l’ambition etc.
Mais le vrai défi justement c’est d’être contre tous les courants et d’arriver à convaincre les gens, les responsables, de ne pas griller ces étapes et d’ancrer la structure sportive du club, le secteur sportif dans une structure très solide.
Vous parlez là comme un manager, pas comme un entraîneur ?
Oui !
Tout ça vous surprend même si vous savez que Marseille c’était particulier ?
Ça me surprend parce que je trouve que ça touche l’interne. Moi j’ai beaucoup voyagé et donc j’ai été habitué à cette atmosphère externe qui était une parodie qui correspondait en aucune façon à l’interne. D’ailleurs je m’amusais de ça. Vous l’avez bien compris. Même moi je provoquais parfois des choses pour que ça paraisse. Je jouais avec l' externe et vous, vous représentez l’externe et en interne qu’on soit sur des ondes très solides. Mais là je m’aperçois que l’externe et l’interne maintenant ça y est. Ça me surprend que le club ait une cuirasse aussi fragile.
Ça vous gêne pour travailler ?
Oui ça me gène.
Parce que le groupe est perturbé ?
Oui. On est perturbé. Je le ressens. On est perturbé parce qu’on lit tous les jours des inepties. On lit des choses qui ne sont pas en réalité et on a envie presque de s’expliquer mais non, il ne faut pas expliquer parce qu’on met de l’huile sur le feu. La vraie communication c’est justement soit de ne pas du tout communiquer, ou de communiquer avec une certaine sensibilité. C’est celle-ci que je préfère et je dis oui, oui, ça me gène. Cette situation me gène. On est perturbé et je le sens beaucoup plus lorsque je quitte le territoire et que j’ai en face de moi des gens qui sont en dehors du contexte et c’est là qu’on se dit mais c’est quoi ce bazar ! On comprend mieux aujourd’hui que pour jouer à l’olympique de Marseille il faut être fort. On peut expliquer que, lorsqu’ils arrivent au stade vélodrome, ils ressentent une pression supplémentaire de tous les autres clubs. Je le comprends mieux maintenant.
Vous dites sensibilités de communiquer vous voulez dire intelligence de communiquer ?
Non, sensibilité épidermique sensibilité de voir qu’il y a quand même des gens ici qui s’attachent à faire des choses puis finalement tout cela est fragilisé par des vents qui n’ont pas trop d’importance mais qui à la longue, arrivent à déstabiliser le bateau. C’est un petit jeu, un jeu de chaises musicales. C’est une expression qui est souvent reprise ici mais c’est vrai que c’est un peu cet esprit là. Mais moi comme je suis à l’aise pour pouvoir donner mon opinion, mais vraiment à l’aise, la liberté de pouvoir constater tout ça, mais alors quelle liberté ! Mais je la sens encore plus fortement cette liberté. Plus forte !
Mais ce ne sont pas les rumeurs qui comptent ce sont les résultats ?
Non, justement. Je suis content que ça se passe comme ça parce que c’est dans ces moments-là qu’on va voir les hommes, les vrais. Les résultats gomment tout. Là non. Je préfère cette situation. Si on doit repartir avec des bases solides, je préfère vivre ce moment-là. Je préfère vivre ce qu’on vit là parce que j’aurai le sentiment de m’appuyer sur de vrai appuis. Là on ne va pas se tromper parce qu’on va les voir les vrais là ! Ce qui me gène, il faut mettre des noms à tout ça, ce qui me gène c’est qu’on veut affaiblir ma relation avec Diouf. Ça me gène énormément.
C’est l’interview de Louis Acariès qui vous gêne ?
Oui, ça me gène ça ! Ça me gène qu’on puisse lire entre les lignes des choses qui n’ont pas à être sur la place publique, ça, ça me gène, même si ces choses sont des choses que tout le monde connaît. Le fait qu’on fasse état d’un déjeuner entre l’entraîneur de l’Olympique de Marseille et l’actionnaire Robert Louis Dreyfus et ses invités. C’était une réunion je dirais complètement à "battons rompus". Ça n’avait pas d’autres objectifs sauf celui de partager un repas et de parler de l’avenir du club. Qu’ensuite, à l’intérieur de ce déjeuner, on puisse apparaître finalement une certaine fragilité.
Ceux qui étaient autour de la table sont ceux qui sont concernés par l’Olympique de Marseille et que ce soit le point de départ d’un processus qui touche en plus la personne qui m’est la plus intime dans l’exercice de ma profession, Pape Diouf, oui ça me gène énormément. Ca me gêne par rapport aux objectifs qui nous restent à faire, par rapport aussi à l’homme qui m’a fait confiance, par rapport à celui qui est là tous les matins et que j’ai au téléphone tous les soirs pour faire le point de choses et d’autres. Qu’on réduise ma relation parce qu’il il y a trois joueurs qui ne veulent pas aller jouer un CFA, ça, je ne peux pas l’accepter. Je ne peux pas accepter qu’on donne du crédit à ceux qui ne jouent pas le jeu.
On s’est servi de vous ? En tout cas il y avait une mise en scène ?
Je me méfie aussi de ceux qui sont chargé de la mise en scène dont vous faites partie. Quand je vois la portée de certains écrits… parfois je n’ai pas dit les choses et finalement elles sont transcrites dans l’objectif d’intriguer. Il ne faut quand même pas occulter le contexte, l’exposition médiatique du club qui fait que, pour reprendre une expression de Pape Diouf, d’un ½uf, on en fait un b½uf. Ça c’est la réalité. C’est pour ça que je mesure mes mots. Il y a un environnement, une exposition, je commente celles qui me touchent pleinement, celles qui fragilisent sur les écrits, ma relation avec Pape Diouf.
J’en profite pour vous dire à tous ici que je suis complètement solidaire de ma relation avec Pape Diouf. Je suis complètement satisfait du rôle qui m’a été confié. Que ma mission s’arrêtera le 30 juin. Et que je souhaite qu’on continue comme on l’a fait la semaine dernière. Suite à la déclaration de Pape Diouf qui remettait tout le monde d’équerre en rappelant qu’il était bien le responsable sportif de l’olympique de Marseille. Qu’il avait la mission d’amener cet olympique de Marseille dans les objectifs à atteindre, c’est-à-dire d’être dans les trois premiers. Suite à cette déclaration, nous nous sommes réunis en famille, avec les joueurs et que nous avons défini une stratégie de partir en stage justement pour consolider notre famille. On a voulu se libérer pour se conforter dans notre position.
La deuxième mi-temps du match contre Nantes représente pour moi la flamme suffisamment costaud pour justement croire en nos objectifs et en plus dans la qualité, dans la réaction des joueurs, dans le sursaut d’orgueil, mais aussi quelque part dans une certaine production de jeu, puisque nous sommes revenus au score quand même sur du jeu. Cette petite flamme qui alimente cette braise, mais cette braise aurait très bien pu devenir des cendres, au cas ou la semaine dernière ça se serait mal passé, cette flamme est pour moi la flamme de l’espoir. Je veux croire en cette flamme de l’espoir. Je veux croire en la fin de saison puisque mathématiquement tout reste possible. À ça, je m’y accroche. Je m’accroche à cette petite flamme qui apparaît.
C’est dans ces conditions que je veux qu’on continue notre mission avec Pape Diouf, avec les joueurs en sachant que nous avons quatre matchs importants. Tout ce qui est extérieur à cela, c’est intrigant, gênant lorsque ça touche le duo, le tandem qui est aux commandes. Ça me touche parce que je n’aime pas qu’on vienne mettre les pieds dans nos plates-bandes.
Si Diouf arrête vous arrêtez aussi à la fin de la saison ?
Ça c’est quelque chose qui est complètement indépendant même si la présence de Pape Diouf est importante à mes yeux. Je partage avec lui un grand nombre de choses, déjà sa philosophie, même si encore une fois il peut exister des points de divergence, tous les deux on a encore peut-être besoin de nous consolider ou encore d’apprendre notre relation qui est très jeune. Je suis convaincu que ce que nous venons de vivre, ce que nous vivons depuis que je suis arrivé, j’occulte ce qui s’est passé avant que j’arrive, mais toutes les affaires qui sont apparues, je ne vais pas les citer mais j’en ai en tête 5 ou 6, toutes ces affaires qui sont là, qui apparaissent toutes les deux ou trois semaines, on a le sentiment que cette équipe essuie les plâtres. C’est pour ça qu’un départ de Pape Diouf ça serait reculer au moins encore une fois.
Mettre quelqu’un de nouveau, de neuf, qui va arriver avec d’autres idées qui va encore essuyer les plâtres etc… Servons-nous de ceux qui essuient les plâtres. De ce qui justement ont passé une année très difficile. Si elle devait s’arrêter aujourd’hui, c’est une année pénible. Je ne parle pas au plan de football, je parle sur le contexte général. Je dis c’est une période qui doit nous servir. C’est dans cette période-là qu’on va voir le vrai OM, les vrais hommes. C’est bien. Et jusqu’à preuve du contraire Pape Diouf est bien en place. Il est toujours aux commandes malgré cet environnement. Ça, se sont pour moi des garants de solidité.
Vous avez participé « naïvement » à ce repas qui remet la pression. Vous ne regrettez pas d’avoir déjeuné ?
Non je préfère ça pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. Que le fait que ce soit autant transparent, c’est de la naïveté. Oui je suis naïf. J’aime bien ce terme là. Dans la naïveté il y ait une part de confiance. Si c’était à refaire je referais la même chose. C’est une fierté pour moi d’aller fumer un petit cigare avec le président. Il était très bon ce cigare.
Mais il parle ce président ?
Bien sûr qu' il parle.
Mais il ne nous a jamais parlé.
C’est pour ça que c’est un évènement. Il faut que vous sachiez que je connaissais Robert Louis Dreyfus avant de venir à Marseille. On s’était déjà vu plusieurs fois en Asie.
On a parlé d’Olympique de Marseille mais c’est un repas qui n’avait pas qu’une connotation marseillaise.
C’est pas possible que vu la position de confiance de Louis Acariès ait vis-à-vis de Robert Louis Dreyfus, c’est impossible qu’on puisse transcrire des choses dans la presse. Que je pense qu’il y ait une espèce d’anticipation, on va essayer de créer une situation qui n’était pas du tout celle qui était présente.
Vous vous faites l’avocat de Diouf vous avez tenu le même discours devant RLD ?
Oui.
Si vous l’avez défendu, c’est qu’il est attaqué ?
Pas attaqué. Je pense que lorsque Pape Diouf a des réunions avec les responsables, quelque part ils doivent parler des uns et des autres. Attaquer c’est trop fort. Le fait de parler de l’avenir, des avantages des uns et des autres, le fait de voir comment on pourrait consolider des relations, exposer des plans etc… pas mener à nous faire donner des idées. Il ne faut pas se servir d’un mot parmi les autres. Le déjeuner de la semaine dernière a pour relation d’avoir une première relation officielle avec Robert Louis Dreyfus pour qu’il sente si je peux être l’homme de la situation. Il aurait pu transpirer des choses sur mon avenir. On a préféré choisir le terme de la guéguerre entre Louis Acariès et Pape Diouf parce qu’il y a trois joueurs qui n’ont pas voulu jouer en CFA.
Mais on n’a pas forcé Acariès à parler ?
Moi ce que je peux dire en tant qu’entraîneur c’est que la situation que nous vivons en externe me gène dans la mesure où elle peut fragiliser en interne. Comme j’ai dit la semaine dernière les joueurs ont été perturbés par l’exposition médiatique.
Dreyfus sait si vous restez-vous si vous partez ?
Il sait que ma décision je la prendrais en fin de saison. Stratégiquement c’est mieux.
Vous attendez les garanties ?
Il est évident que si je reste ici c’est pour assumer des responsabilités. A partir de là je veux les assumer pleinement. Il y a un certain nombre de choses que je définirai en son temps.
Vous êtes soutenus ?
En terme de feeling avec RLD oui. Mais il veut des résultats. Donc je suis comme tous les entraîneurs.
Vous avez demandé à Dreyfus de parler aux joueurs ?
Oui et je lui ai demandé. Mais je crois que sa position est mal expliquée. Je vous assure que c’est quelqu’un de très sensible. Peut-être qu’on ne lui a pas laissé la place. Moi ce qui me gène c’est qu’on l’appelle l’actionnaire. Je lui ai dis. Il comprend que nous ayons besoin de son message de président. Une image ancienne de la relation joueurs, entraîneur, président. Le joueur en a besoin. Le joueur a aussi besoin d’une prime même si on peut prouver qu’il n’a pas besoin de ça, mais cette notion de prime est une notion qui appartient au protocole du joueur. Lorsqu’ils demandent une double prime au président, c’est encore des valeurs anciennes.
Moi je crois en ces valeurs-là. Ce sont des valeurs qui légitiment la relation du joueur, de son entraîneur de son président. Je crois que lui aussi en a besoin mais qu’il n’ose pas. Avant le match d’Ajaccio j’avais envie de lui dire dites un petit mot aux joueurs. Et je lui ai dit le lendemain que j’aurais souhaité qu’il dise quelque chose aux joueurs. Que vous leur disiez que vous n’étiez pas content et que vous leur disiez que la fin de saison vous vouliez qu’on la joue avec le maximum d’espoirs et que vous avez confiance en eux. Il a compris ça. Mais il a un côté pudique un peu de dire je ne veux pas déranger. Je sentais qu’il avait envie d’intervenir, que mes joueurs avaient envie qu’il intervienne. Peut-être que c’est le maillon qui manque. Il manque. Psychologiquement il nous manque. Il doit manquer à Pape, aux joueurs. Il en est conscient. Je suis convaincu que c’est à nous à l’amener. Il viendra. La prochaine fois, il viendra parler aux joueurs.
La présence d’Acariès autour de Dreyfus vous gêne ?
Moi j’ai de très bonnes relations avec Acariès. Lorsqu’on se salue je sens une bonne main de sportif, une certaine complicité du regard etc. Moi j’ai une relation vraiment très cordiale avec M. Acariès. Je l’apprécie mais je n’ai pas à porter de jugement. Je sais que c’est l’ami intime de Robert Louis Dreyfus.
Vous lui rendez des comptes ?
Je ne lui rends pas de compte. Je ne rends des comptes qu’à Pape Diouf. Ça c’est clair. Eventuellement à Robert Louis Dreyfus lorsqu’il est présent.
Vous le sentez présent RLD ?
Oui je le sens très présent.
Je laisse le soin aux personnes concernées de s’exprimer. Elles l’ont déjà fait. C’était le terrain qui ne m’intéresse pas parcequ’il ne me touche pas. Moi je suis entraîneur de l’Olympique de Marseille et je ne suis pas concerné par les propos de ceux qui en ont la responsabilité.
Vous semblez pourtant au centre de certaines discussions notamment à cause de votre repas avec RLD ?
J’ai été surpris qu’on étale ça sur la place publique. Que je mange avec Robert Louis Dreyfus bon ! On est en train de diaboliser les relations entre l’entraîneur et l’actionnaire de l’Olympique de Marseille. Qu’ensuite on essaye de mettre en place des relations un peu ambiguës entre les uns et les autres. Franchement je suis surpris. Alors que j’ai effectivement déjeuné avec Robert Dreyfus ça me paraît quelque chose de tout à fait normal, en plus de la première fois que je déjeune avec lui. L’objectif, comme vous pouvez bien le comprendre, c’était de parler de tout. De l’avenir, du présent, des uns, des autres. On parle de nos expériences communes etc...
Qu’ensuite on se serve de ce rendez-vous pour essayer de diaboliser les relations, ou qu’on se serve de ce déjeuner pour essayer de dynamiser une période que nous vivons actuellement et qui est liée au fait que nous piétinons sur le plan du résultat, franchement je suis surpris parce que ma relation avec Pape Diouf n’a pas changé. Pape Diouf est le manager sportif de l’olympique de Marseille moi je suis le responsable technique de l’équipe dont j’ai la charge, j’ai le sentiment de faire mon travail dans les meilleures conditions. En tout cas vous devez, vous, le ressentir. J’ai toujours gardé cette place et cette place restera comme ça jusqu’à la fin de saison. Ce tandem existera jusqu’à la fin de saison.
Qu’à l’intérieur de cette relation, au cours de notre activité depuis cinq mois, qu’il y ait eu des divergences de points de vue, oui bien sûr. Il y en a, et il y en aura comme il y a des étincelles sur le terrain. Ça fait partie de ma responsabilité. J’ai toujours su trouver les réponses des situations que je souhaitais mener. Toujours. J’ai toujours eu le soutien, en final, des décisions techniques qui étaient liées aux divergences. J’ai toujours le soutien. Ça je vous le dis clairement donc il n’y a pas de problème entre moi et Pape Diouf. Je vous l’ai rappelé la semaine dernière pour dire que j’étais complètement solidaire de Pape Diouf dans le rôle qu’il joue et dans le rôle qu’il m’a confié. Il n’y avait aucune ambiguïté dans notre relation et que sa sera comme ça jusqu’à la fin de la saison.
En cette période de réflexion sur votre avenir, si on voulait vous décourager de rester, on ne s’y prendrait pas autrement ?
J’ai encore envie de dire que mon avenir est lié à l’Olympique de Marseille. Moi j’ai un contrat qui se termine au mois de juin. Partez de ce principe que moi j’ai terminé au mois de juin. J’ai terminé au mois de juin. À partir de là, ma porte est ouverte. C’est une bonne formule ça ! Ceux qui ne sont pas d’accord sur ça, qu’ils le disent et qu’ils viennent me voir. Mon contrat se termine au mois de juin donc la décision sur mon avenir sera prise à la fin du championnat. Pas avant, à la fin. Après le dernier match vous saurez quel est mon avenir. Ça c’est ma décision de mon côté. S’il y en a qui ne sont pas contents là-dessus, ils me le font savoir comme ça c’est clair. Ma porte est ouverte.
Votre décision est liée aux résultats ?
J’ai envie de dire non. Non, ça ne sera pas lié aux résultats parce que encore une fois j’ai le sentiment qu’on grille les étapes. Le résultat pour le résultat, le résultat sans lendemain, non. Donc ça sera à moi de faire preuve d’expertise et d’arriver à dire : il y a un bon résultat et j’estime qu’on peut faire ça ou il n’y a pas bon résultat mais j’estime etc…c’est moi qui me ferais ma propriété sur la potentialité.
L’idée sera toujours de travailler pour obtenir de meilleurs résultats. L’idée c’est de faire une machine de guerre, une machine pour gagner. L’idée c’est de faire un grand club. Si on atteint nos objectifs, on sera automatiquement dans un environnement plus positif. On aura fait nos résultats, on sera qualifié pour une coupe européenne, on peut imaginer qu’on va baigner dans une atmosphère plus propice à l’ambition etc.
Mais le vrai défi justement c’est d’être contre tous les courants et d’arriver à convaincre les gens, les responsables, de ne pas griller ces étapes et d’ancrer la structure sportive du club, le secteur sportif dans une structure très solide.
Vous parlez là comme un manager, pas comme un entraîneur ?
Oui !
Tout ça vous surprend même si vous savez que Marseille c’était particulier ?
Ça me surprend parce que je trouve que ça touche l’interne. Moi j’ai beaucoup voyagé et donc j’ai été habitué à cette atmosphère externe qui était une parodie qui correspondait en aucune façon à l’interne. D’ailleurs je m’amusais de ça. Vous l’avez bien compris. Même moi je provoquais parfois des choses pour que ça paraisse. Je jouais avec l' externe et vous, vous représentez l’externe et en interne qu’on soit sur des ondes très solides. Mais là je m’aperçois que l’externe et l’interne maintenant ça y est. Ça me surprend que le club ait une cuirasse aussi fragile.
Ça vous gêne pour travailler ?
Oui ça me gène.
Parce que le groupe est perturbé ?
Oui. On est perturbé. Je le ressens. On est perturbé parce qu’on lit tous les jours des inepties. On lit des choses qui ne sont pas en réalité et on a envie presque de s’expliquer mais non, il ne faut pas expliquer parce qu’on met de l’huile sur le feu. La vraie communication c’est justement soit de ne pas du tout communiquer, ou de communiquer avec une certaine sensibilité. C’est celle-ci que je préfère et je dis oui, oui, ça me gène. Cette situation me gène. On est perturbé et je le sens beaucoup plus lorsque je quitte le territoire et que j’ai en face de moi des gens qui sont en dehors du contexte et c’est là qu’on se dit mais c’est quoi ce bazar ! On comprend mieux aujourd’hui que pour jouer à l’olympique de Marseille il faut être fort. On peut expliquer que, lorsqu’ils arrivent au stade vélodrome, ils ressentent une pression supplémentaire de tous les autres clubs. Je le comprends mieux maintenant.
Vous dites sensibilités de communiquer vous voulez dire intelligence de communiquer ?
Non, sensibilité épidermique sensibilité de voir qu’il y a quand même des gens ici qui s’attachent à faire des choses puis finalement tout cela est fragilisé par des vents qui n’ont pas trop d’importance mais qui à la longue, arrivent à déstabiliser le bateau. C’est un petit jeu, un jeu de chaises musicales. C’est une expression qui est souvent reprise ici mais c’est vrai que c’est un peu cet esprit là. Mais moi comme je suis à l’aise pour pouvoir donner mon opinion, mais vraiment à l’aise, la liberté de pouvoir constater tout ça, mais alors quelle liberté ! Mais je la sens encore plus fortement cette liberté. Plus forte !
Mais ce ne sont pas les rumeurs qui comptent ce sont les résultats ?
Non, justement. Je suis content que ça se passe comme ça parce que c’est dans ces moments-là qu’on va voir les hommes, les vrais. Les résultats gomment tout. Là non. Je préfère cette situation. Si on doit repartir avec des bases solides, je préfère vivre ce moment-là. Je préfère vivre ce qu’on vit là parce que j’aurai le sentiment de m’appuyer sur de vrai appuis. Là on ne va pas se tromper parce qu’on va les voir les vrais là ! Ce qui me gène, il faut mettre des noms à tout ça, ce qui me gène c’est qu’on veut affaiblir ma relation avec Diouf. Ça me gène énormément.
C’est l’interview de Louis Acariès qui vous gêne ?
Oui, ça me gène ça ! Ça me gène qu’on puisse lire entre les lignes des choses qui n’ont pas à être sur la place publique, ça, ça me gène, même si ces choses sont des choses que tout le monde connaît. Le fait qu’on fasse état d’un déjeuner entre l’entraîneur de l’Olympique de Marseille et l’actionnaire Robert Louis Dreyfus et ses invités. C’était une réunion je dirais complètement à "battons rompus". Ça n’avait pas d’autres objectifs sauf celui de partager un repas et de parler de l’avenir du club. Qu’ensuite, à l’intérieur de ce déjeuner, on puisse apparaître finalement une certaine fragilité.
Ceux qui étaient autour de la table sont ceux qui sont concernés par l’Olympique de Marseille et que ce soit le point de départ d’un processus qui touche en plus la personne qui m’est la plus intime dans l’exercice de ma profession, Pape Diouf, oui ça me gène énormément. Ca me gêne par rapport aux objectifs qui nous restent à faire, par rapport aussi à l’homme qui m’a fait confiance, par rapport à celui qui est là tous les matins et que j’ai au téléphone tous les soirs pour faire le point de choses et d’autres. Qu’on réduise ma relation parce qu’il il y a trois joueurs qui ne veulent pas aller jouer un CFA, ça, je ne peux pas l’accepter. Je ne peux pas accepter qu’on donne du crédit à ceux qui ne jouent pas le jeu.
On s’est servi de vous ? En tout cas il y avait une mise en scène ?
Je me méfie aussi de ceux qui sont chargé de la mise en scène dont vous faites partie. Quand je vois la portée de certains écrits… parfois je n’ai pas dit les choses et finalement elles sont transcrites dans l’objectif d’intriguer. Il ne faut quand même pas occulter le contexte, l’exposition médiatique du club qui fait que, pour reprendre une expression de Pape Diouf, d’un ½uf, on en fait un b½uf. Ça c’est la réalité. C’est pour ça que je mesure mes mots. Il y a un environnement, une exposition, je commente celles qui me touchent pleinement, celles qui fragilisent sur les écrits, ma relation avec Pape Diouf.
J’en profite pour vous dire à tous ici que je suis complètement solidaire de ma relation avec Pape Diouf. Je suis complètement satisfait du rôle qui m’a été confié. Que ma mission s’arrêtera le 30 juin. Et que je souhaite qu’on continue comme on l’a fait la semaine dernière. Suite à la déclaration de Pape Diouf qui remettait tout le monde d’équerre en rappelant qu’il était bien le responsable sportif de l’olympique de Marseille. Qu’il avait la mission d’amener cet olympique de Marseille dans les objectifs à atteindre, c’est-à-dire d’être dans les trois premiers. Suite à cette déclaration, nous nous sommes réunis en famille, avec les joueurs et que nous avons défini une stratégie de partir en stage justement pour consolider notre famille. On a voulu se libérer pour se conforter dans notre position.
La deuxième mi-temps du match contre Nantes représente pour moi la flamme suffisamment costaud pour justement croire en nos objectifs et en plus dans la qualité, dans la réaction des joueurs, dans le sursaut d’orgueil, mais aussi quelque part dans une certaine production de jeu, puisque nous sommes revenus au score quand même sur du jeu. Cette petite flamme qui alimente cette braise, mais cette braise aurait très bien pu devenir des cendres, au cas ou la semaine dernière ça se serait mal passé, cette flamme est pour moi la flamme de l’espoir. Je veux croire en cette flamme de l’espoir. Je veux croire en la fin de saison puisque mathématiquement tout reste possible. À ça, je m’y accroche. Je m’accroche à cette petite flamme qui apparaît.
C’est dans ces conditions que je veux qu’on continue notre mission avec Pape Diouf, avec les joueurs en sachant que nous avons quatre matchs importants. Tout ce qui est extérieur à cela, c’est intrigant, gênant lorsque ça touche le duo, le tandem qui est aux commandes. Ça me touche parce que je n’aime pas qu’on vienne mettre les pieds dans nos plates-bandes.
Si Diouf arrête vous arrêtez aussi à la fin de la saison ?
Ça c’est quelque chose qui est complètement indépendant même si la présence de Pape Diouf est importante à mes yeux. Je partage avec lui un grand nombre de choses, déjà sa philosophie, même si encore une fois il peut exister des points de divergence, tous les deux on a encore peut-être besoin de nous consolider ou encore d’apprendre notre relation qui est très jeune. Je suis convaincu que ce que nous venons de vivre, ce que nous vivons depuis que je suis arrivé, j’occulte ce qui s’est passé avant que j’arrive, mais toutes les affaires qui sont apparues, je ne vais pas les citer mais j’en ai en tête 5 ou 6, toutes ces affaires qui sont là, qui apparaissent toutes les deux ou trois semaines, on a le sentiment que cette équipe essuie les plâtres. C’est pour ça qu’un départ de Pape Diouf ça serait reculer au moins encore une fois.
Mettre quelqu’un de nouveau, de neuf, qui va arriver avec d’autres idées qui va encore essuyer les plâtres etc… Servons-nous de ceux qui essuient les plâtres. De ce qui justement ont passé une année très difficile. Si elle devait s’arrêter aujourd’hui, c’est une année pénible. Je ne parle pas au plan de football, je parle sur le contexte général. Je dis c’est une période qui doit nous servir. C’est dans cette période-là qu’on va voir le vrai OM, les vrais hommes. C’est bien. Et jusqu’à preuve du contraire Pape Diouf est bien en place. Il est toujours aux commandes malgré cet environnement. Ça, se sont pour moi des garants de solidité.
Vous avez participé « naïvement » à ce repas qui remet la pression. Vous ne regrettez pas d’avoir déjeuné ?
Non je préfère ça pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. Que le fait que ce soit autant transparent, c’est de la naïveté. Oui je suis naïf. J’aime bien ce terme là. Dans la naïveté il y ait une part de confiance. Si c’était à refaire je referais la même chose. C’est une fierté pour moi d’aller fumer un petit cigare avec le président. Il était très bon ce cigare.
Mais il parle ce président ?
Bien sûr qu' il parle.
Mais il ne nous a jamais parlé.
C’est pour ça que c’est un évènement. Il faut que vous sachiez que je connaissais Robert Louis Dreyfus avant de venir à Marseille. On s’était déjà vu plusieurs fois en Asie.
On a parlé d’Olympique de Marseille mais c’est un repas qui n’avait pas qu’une connotation marseillaise.
C’est pas possible que vu la position de confiance de Louis Acariès ait vis-à-vis de Robert Louis Dreyfus, c’est impossible qu’on puisse transcrire des choses dans la presse. Que je pense qu’il y ait une espèce d’anticipation, on va essayer de créer une situation qui n’était pas du tout celle qui était présente.
Vous vous faites l’avocat de Diouf vous avez tenu le même discours devant RLD ?
Oui.
Si vous l’avez défendu, c’est qu’il est attaqué ?
Pas attaqué. Je pense que lorsque Pape Diouf a des réunions avec les responsables, quelque part ils doivent parler des uns et des autres. Attaquer c’est trop fort. Le fait de parler de l’avenir, des avantages des uns et des autres, le fait de voir comment on pourrait consolider des relations, exposer des plans etc… pas mener à nous faire donner des idées. Il ne faut pas se servir d’un mot parmi les autres. Le déjeuner de la semaine dernière a pour relation d’avoir une première relation officielle avec Robert Louis Dreyfus pour qu’il sente si je peux être l’homme de la situation. Il aurait pu transpirer des choses sur mon avenir. On a préféré choisir le terme de la guéguerre entre Louis Acariès et Pape Diouf parce qu’il y a trois joueurs qui n’ont pas voulu jouer en CFA.
Mais on n’a pas forcé Acariès à parler ?
Moi ce que je peux dire en tant qu’entraîneur c’est que la situation que nous vivons en externe me gène dans la mesure où elle peut fragiliser en interne. Comme j’ai dit la semaine dernière les joueurs ont été perturbés par l’exposition médiatique.
Dreyfus sait si vous restez-vous si vous partez ?
Il sait que ma décision je la prendrais en fin de saison. Stratégiquement c’est mieux.
Vous attendez les garanties ?
Il est évident que si je reste ici c’est pour assumer des responsabilités. A partir de là je veux les assumer pleinement. Il y a un certain nombre de choses que je définirai en son temps.
Vous êtes soutenus ?
En terme de feeling avec RLD oui. Mais il veut des résultats. Donc je suis comme tous les entraîneurs.
Vous avez demandé à Dreyfus de parler aux joueurs ?
Oui et je lui ai demandé. Mais je crois que sa position est mal expliquée. Je vous assure que c’est quelqu’un de très sensible. Peut-être qu’on ne lui a pas laissé la place. Moi ce qui me gène c’est qu’on l’appelle l’actionnaire. Je lui ai dis. Il comprend que nous ayons besoin de son message de président. Une image ancienne de la relation joueurs, entraîneur, président. Le joueur en a besoin. Le joueur a aussi besoin d’une prime même si on peut prouver qu’il n’a pas besoin de ça, mais cette notion de prime est une notion qui appartient au protocole du joueur. Lorsqu’ils demandent une double prime au président, c’est encore des valeurs anciennes.
Moi je crois en ces valeurs-là. Ce sont des valeurs qui légitiment la relation du joueur, de son entraîneur de son président. Je crois que lui aussi en a besoin mais qu’il n’ose pas. Avant le match d’Ajaccio j’avais envie de lui dire dites un petit mot aux joueurs. Et je lui ai dit le lendemain que j’aurais souhaité qu’il dise quelque chose aux joueurs. Que vous leur disiez que vous n’étiez pas content et que vous leur disiez que la fin de saison vous vouliez qu’on la joue avec le maximum d’espoirs et que vous avez confiance en eux. Il a compris ça. Mais il a un côté pudique un peu de dire je ne veux pas déranger. Je sentais qu’il avait envie d’intervenir, que mes joueurs avaient envie qu’il intervienne. Peut-être que c’est le maillon qui manque. Il manque. Psychologiquement il nous manque. Il doit manquer à Pape, aux joueurs. Il en est conscient. Je suis convaincu que c’est à nous à l’amener. Il viendra. La prochaine fois, il viendra parler aux joueurs.
La présence d’Acariès autour de Dreyfus vous gêne ?
Moi j’ai de très bonnes relations avec Acariès. Lorsqu’on se salue je sens une bonne main de sportif, une certaine complicité du regard etc. Moi j’ai une relation vraiment très cordiale avec M. Acariès. Je l’apprécie mais je n’ai pas à porter de jugement. Je sais que c’est l’ami intime de Robert Louis Dreyfus.
Vous lui rendez des comptes ?
Je ne lui rends pas de compte. Je ne rends des comptes qu’à Pape Diouf. Ça c’est clair. Eventuellement à Robert Louis Dreyfus lorsqu’il est présent.
Vous le sentez présent RLD ?
Oui je le sens très présent.
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