10-08-2005, 10:53
Son altesse sérénissime, sa majesté Tonton Robert ayant, du haut de son Olympe flétri, décrété grosso merdo et en helvète dans le texte : « ça y’en a être terminado de dilapider la cagnotte de la Loulou-Dreyfus family pour banquer à prix d’or des gugusses en short qui brillent de mille feux chez les autres mais qui jouent les madones des sleepings sous la tunique neuf telecom », fallait bien trouver d’autres strates à gemmes pour débusquer une perle rare…
Et là, à défaut de s‘émoustiller l’intestin grêle avec du Beluga, on s’est farci cet été la logorrhée du sinueux duo des nonnes (lire un Pape et un enfant de c½ur) opéré par P’tit Louis (ex-puncheur de ces dames reconverti en censeur pour OM). En mal d’expression fashion, style développement durable ou bourgeois-bohème, l’ingénieux binôme inventa alors de conserve (plus ou moins périmée) le recrutement malin ! En clair et sans décryptage Baygon Vert, ça ne voulait pas forcément dire qu’on allait investir en tête de gondole dans de la marchandise fraîche et tip-top…
A c’prix-là, comme dirait l’ex-magpie colombien, on ne pouvait pas avoir le beurre, l’argent du beurre, le sourire de la crémière et une gâterie en sus si affinités. Fallait pas pousser non plus mémé Jacquet dans les orties. Tournez manège ! La queue du mickey, on la laissait aux gens qu’avaient le sou. En mal de miracles, on en était réduit à jouer les mendiants comme le susurrait Diouf il y a peu aux plumitifs locaux, dans un pathétique Si vous pouvez m’aider à faire une quête, je veux bien. En définitive, tout ce pataquès accouchait d’un assemblage hétéroclite, plus ou moins bricolé, qui, le moins qu’on puisse dire, avance désormais à deux vitesses…
L’une, en coupe à Toto ( et encore pas contre le Deportivo) qui ravit (comme la vinasse du même nom) par la capacité de perforation, le mouvement et la célérité de son nouveau trident (Oruma, Ribéry, Niang), l’autre, en championnat gaulois, qui est restée irrémédiablement scotchée au point mort. Nada au niveau des points, peau de zob quant aux buts marqués, le désert de Gobi question occupation des espaces. Un malheur n’arrivant jamais seul, c’est dans cet état quasi-schizophrénique que notre OM chéri accueille dimanche après les vêpres, le nouveau riche de la baballe hexagonale, star montante du 69 et présentement Rolls de la Ligue 1…
Force était de constater qu’un monde séparait actuellement les deux Olympique. Au cours des dix dernières saisons, la situation des deux teams s’était diamétralement inversée. Tandis qu’année après année, l’OM gaspillait sans compter son immense capital dans d’improbables transferts douteux, l’OL, sans faire de bruit, au gré d’entraîneurs de passage, épargnait son petit pécule et faisait fructifier ses éconocroques. Ça faisait caïman penser à La Cigale et la fourmi, la fable bien connue de Jeannot Fontaine…
Alors qu’à Marseille, la gestion vaille que vaille des différents héritages, ponctués d’erreurs flagrantes de recrutement puis de dégraissage intensif plus dispendieux que rentable, avait pour conséquence première de vider les caisses et pour second corollaire d’affaiblir toujours plus la qualité de l’équipe, l’effectif lyonnais, comme le bon vin, se bonifiait au fil du temps.
Et même si, à l’instar d’un Paul Valéry, on s’abandonnait parfois à phosphorer que L’humour est la politesse du désespoir, on ne pouvait s’empêcher de rire jaune en constatant ce qu’était devenu notre club sous le règne du nabab. On ne pouvait s’empêcher de sourire en coin en observant que, pendant ce temps, l’OL avait acquis désormais le statut, sinon de grand d’Europe, d’abonné respectable et respecté de la Ligue des Crampons. Et, las, de se surprendre à déclamer, la gorge nouée, une tirade un brin cornélienne.
Pierre Mondy, ô désespoir, ô vieillesse ennemie!
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Quoiqu’il en soit et plus pragmatiquement, un max de questions quasi-existentielles se posaient à Jean de Mostaganem à l’aube de cette rencontre dominicale. Comment allait réagir notre défense en porcelaine face aux coups de boutoirs de Carew, le nouveau éléphant gambio-norvégien de l’OL ? Volerait-elle en éclat sous la pression du bulldozer rhodanien ? Nos latéraux inconstants succomberaient-ils corps et biens aux percées incessantes des Malouda et autre Govou ?
Quid de Juninho et de sa patte folle magique, quid encore de Réveillère et de ses montées incendiaires ? Quelle alternative phocéenne à l’expérience d’un Wiltord, l’agressivité d’un Cris, la grinta d’un Caçapa ou encore la sûreté d’un Coupet ? Et Diarra, le monstre malien, allait-il mettre sous l’éteignoir nos velléités offensives ? Pédretti, le pâle transfuge, reviendrait-il au Vel en revanchard ? Mickaël, l’homme qui valait 45 millions d’euros, serait-il à nouveau parmi les siens ?
Autant de casse-têtes plus ou moins chinetoques qu’il fallait envisager sur le tableau noir du stakhanoviste coach olympien. Autant d’équations à onze inconnus qu’il lui fallait, dans un premier temps, résoudre en théorie. Ensuite viendrait la pratique sur gazon vert, une autre paire de manches. Comment la mayonnaise 2005-2006 allait-elle prendre face à un tel plat de résistance ? Nous allions enfin savoir si nous avions capitalisé dans du lard ou du cochon. Dans des ½ufs d’Olympe ou dans du caviar rance…
Et là, à défaut de s‘émoustiller l’intestin grêle avec du Beluga, on s’est farci cet été la logorrhée du sinueux duo des nonnes (lire un Pape et un enfant de c½ur) opéré par P’tit Louis (ex-puncheur de ces dames reconverti en censeur pour OM). En mal d’expression fashion, style développement durable ou bourgeois-bohème, l’ingénieux binôme inventa alors de conserve (plus ou moins périmée) le recrutement malin ! En clair et sans décryptage Baygon Vert, ça ne voulait pas forcément dire qu’on allait investir en tête de gondole dans de la marchandise fraîche et tip-top…
A c’prix-là, comme dirait l’ex-magpie colombien, on ne pouvait pas avoir le beurre, l’argent du beurre, le sourire de la crémière et une gâterie en sus si affinités. Fallait pas pousser non plus mémé Jacquet dans les orties. Tournez manège ! La queue du mickey, on la laissait aux gens qu’avaient le sou. En mal de miracles, on en était réduit à jouer les mendiants comme le susurrait Diouf il y a peu aux plumitifs locaux, dans un pathétique Si vous pouvez m’aider à faire une quête, je veux bien. En définitive, tout ce pataquès accouchait d’un assemblage hétéroclite, plus ou moins bricolé, qui, le moins qu’on puisse dire, avance désormais à deux vitesses…
L’une, en coupe à Toto ( et encore pas contre le Deportivo) qui ravit (comme la vinasse du même nom) par la capacité de perforation, le mouvement et la célérité de son nouveau trident (Oruma, Ribéry, Niang), l’autre, en championnat gaulois, qui est restée irrémédiablement scotchée au point mort. Nada au niveau des points, peau de zob quant aux buts marqués, le désert de Gobi question occupation des espaces. Un malheur n’arrivant jamais seul, c’est dans cet état quasi-schizophrénique que notre OM chéri accueille dimanche après les vêpres, le nouveau riche de la baballe hexagonale, star montante du 69 et présentement Rolls de la Ligue 1…
Force était de constater qu’un monde séparait actuellement les deux Olympique. Au cours des dix dernières saisons, la situation des deux teams s’était diamétralement inversée. Tandis qu’année après année, l’OM gaspillait sans compter son immense capital dans d’improbables transferts douteux, l’OL, sans faire de bruit, au gré d’entraîneurs de passage, épargnait son petit pécule et faisait fructifier ses éconocroques. Ça faisait caïman penser à La Cigale et la fourmi, la fable bien connue de Jeannot Fontaine…
Alors qu’à Marseille, la gestion vaille que vaille des différents héritages, ponctués d’erreurs flagrantes de recrutement puis de dégraissage intensif plus dispendieux que rentable, avait pour conséquence première de vider les caisses et pour second corollaire d’affaiblir toujours plus la qualité de l’équipe, l’effectif lyonnais, comme le bon vin, se bonifiait au fil du temps.
Et même si, à l’instar d’un Paul Valéry, on s’abandonnait parfois à phosphorer que L’humour est la politesse du désespoir, on ne pouvait s’empêcher de rire jaune en constatant ce qu’était devenu notre club sous le règne du nabab. On ne pouvait s’empêcher de sourire en coin en observant que, pendant ce temps, l’OL avait acquis désormais le statut, sinon de grand d’Europe, d’abonné respectable et respecté de la Ligue des Crampons. Et, las, de se surprendre à déclamer, la gorge nouée, une tirade un brin cornélienne.
Pierre Mondy, ô désespoir, ô vieillesse ennemie!
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Quoiqu’il en soit et plus pragmatiquement, un max de questions quasi-existentielles se posaient à Jean de Mostaganem à l’aube de cette rencontre dominicale. Comment allait réagir notre défense en porcelaine face aux coups de boutoirs de Carew, le nouveau éléphant gambio-norvégien de l’OL ? Volerait-elle en éclat sous la pression du bulldozer rhodanien ? Nos latéraux inconstants succomberaient-ils corps et biens aux percées incessantes des Malouda et autre Govou ?
Quid de Juninho et de sa patte folle magique, quid encore de Réveillère et de ses montées incendiaires ? Quelle alternative phocéenne à l’expérience d’un Wiltord, l’agressivité d’un Cris, la grinta d’un Caçapa ou encore la sûreté d’un Coupet ? Et Diarra, le monstre malien, allait-il mettre sous l’éteignoir nos velléités offensives ? Pédretti, le pâle transfuge, reviendrait-il au Vel en revanchard ? Mickaël, l’homme qui valait 45 millions d’euros, serait-il à nouveau parmi les siens ?
Autant de casse-têtes plus ou moins chinetoques qu’il fallait envisager sur le tableau noir du stakhanoviste coach olympien. Autant d’équations à onze inconnus qu’il lui fallait, dans un premier temps, résoudre en théorie. Ensuite viendrait la pratique sur gazon vert, une autre paire de manches. Comment la mayonnaise 2005-2006 allait-elle prendre face à un tel plat de résistance ? Nous allions enfin savoir si nous avions capitalisé dans du lard ou du cochon. Dans des ½ufs d’Olympe ou dans du caviar rance…