05-04-2005, 20:34
L’équipe change ?
Je ne me pose pas la question de cette façon. Statistiquement, on est toujours l’équipe qui prend le plus de points après Lyon. Ca c’est une valeur que nous sommes obligés d’intégrer. La réalité c’est celle du terrain. C’est un championnat, un classement.
Pour en arriver là, on a été obligé d’avoir une succession d’évènements favorables qui ont fait qu’on a rattrapé notre retard et qu’on s’est positionné en position majeure. C’est à dire dans les 3 premiers.
On a eu tout un ensemble de circonstances, de la chance. Depuis que nous sommes en haut du tableau, nous avons des responsabilités et il s’avère que nous ne décollons pas. Je vous renvoie aussi à l’attitude de Monaco, Lille, Auxerre etc…
Ceux qui au pire ont une petite réaction, ce sont ceux qui sont derrière, ceux qui étaient 10 points qui reviennent à 7 ou 8 points. Il y a une meute qui est réinstallée. On avait dit ça au mois de décembre lorsqu’on était 3ème du championnat ou 4ème mais derrière il y avait une dizaine de clubs PSG compris, qui poussaient .
Je ne me pose pas la question. Il y a une situation qui fait que nous stagnons dans cette positon mais ce que j’ai envie de dire c’est qu’après avoir joué Lens, Monaco, Saint-Etienne et le PSG ce qui représentait l’Alpes d’Huez, on en a parlé, aujourd’hui on a joué de grosses écuries qui pour certaines sont en concurrence directe avec nos objectifs et d’autres qui auraient du l’être je pense à PSG, Lens, compte tenu de leur effectif.
Aujourd’hui on a passé l’Alpes d’Huez et on est placé second du championnat, en terme de points, je ne parle pas du goal-avérage qui effectivement qui sera peut-être le 4ème point que Lille a été chercher contre Istres avec ses 8 buts. A sept journées de la fin nous sommes second.
Ce sont des valeurs sur lesquelles je veux construire d’autant plus que les valeurs que nous véhiculons aujourd’hui sont des valeurs mentales. A défaut d’une certaine qualité de jeu, d'une certaine technicité. Ces valeurs mentales nous ont permis de revenir au score contre Lens, Monaco et Paris Vous savez très bien que le match contre le PSG c’était un match ou on n’avait pas de droit à l’erreur on peut le dire après coup.
On était attendu au virage parce que c’était le match à ne pas perdre compte tenu du fait que ça faisait huit journées qu’on avait perdu contre eux, il fallait mettre un terme à cette spirale médiatique et on a été mené au score. Le match était pollué, dans cet enjeu, compliqué, difficile.
Il a bien fallu avoir des qualités mentales et moi je veux retenir cela d’autant plus que les joueurs qui ont joué ce match, sont allés au fond d’eux mêmes. Ils ne se sont pas cachés. Ils étaient sur le terrain, ils assumaient la place de favoris, de deuxième, le fait que c’était l’équipe qui devait mettre un terme à cette spirale. Ils avaient de hautes responsabilités.
Il y avait un enjeu et je pense que nous l’avons assumé avec nos valeurs et ces valeurs que je retiens, c’est que les joueurs ont relevé la tête. C’est de valeurs qui doivent permettre de terminer positivement ce championnat.
Strasbourg c’est la relance ?
Les quatre prochains adversaires que nous allons rencontrer, Strasbourg, Ajaccio, Caen, Nantes avec tout le respect que je dois à ces équipes, vous savez très bien qu’à 7 journées de la fin personne ne lâche.
Chacun a ses objectifs. Vous comprenez bien que l’énergie individuelle a autant de valeur, voire plus.
Pour se sauver il faut tout donner. J’espère qu’on va se battre avec la même énergie. On ne va pas se battre pour être 16ème, mais pour être 2ème. Ca nécessite que mentalement on ait les mêmes ressources de celles qu’on vient d'avoir. Je ne suis pas inquiet à ce niveau là.
Nous avons véhiculé ces valeurs là dans les mauvais moments. Cette période où on ne prend que 6 points sur les 5 derniers matchs, ces valeurs là ont été celles de Lille et Monaco.
Nous aussi on a eu notre pain noir en terme d’efficacité. Aujourd’hui il faudra être habité par ces valeurs , ne rien lâcher. Sur la deuxième mi-temps de Monaco, le match contre PSG qui avait de l’enjeu. On sait que généralement ces matchs sont heurtés, là on n’a pas ce sentiment au contraire.
Les équipes ont joué un football fluide, la volonté de gagner chacun de leur côté. Ce sont des valeurs tout à fait honorables.
Pour vous dire que le calendrier qui nous attend ne représente pas celui qu’on avait avant Lens Monaco, Paris et Saint-Étienne mais en même temps, il ne faudra pas non plus croire que ça va être facile.
Strasbourg gagne à domicile et ils ont gagné à Bordeaux ?
Tous les matchs seront compliqués. Le match de PSG nous pesait dans la tête des uns et des autres. Ce match va libérer les joueurs. Ce point pris contre le PSG, compte tenu du scénario, du fait qu’on a été mené, tout était réuni pour qu’on le perde ce match.
Par rapport à l’enjeu, à ce que ça représentait dans les têtes, à la responsabilité d’être deuxième à la responsabilité de mettre un terme à ce cycle de matchs perdus, de la façon dont le scénario c’est écrit, en deuxième mi temps lorsqu’on a pris ce but contre le cours du jeu, tout était réuni pour qu’on le perde ce match.
Cette valeur d’avoir réagi, de ne pas avoir cédé tout en étant très attentifs, parce que vous savez très bien que sur des matchs comme ça on peut réagir à l’emporte pièce et en prendre un deuxième. Il fallait tenir défensivement pour mettre la pression, le poids devant pour ne pas en prendre un deuxième contre une équipe complètement libérée.
Paris a joué sans pression et l’a prouvé et lorsqu’ils jouent sans pression, ils ont des qualités. Ces valeurs là sont celles qui vont nous permettre d‘aller à Strasbourg sur les valeurs psychologiques et des valeurs de technicité qui devront nous faire gagner ce match qui sera difficile bien sûr.
Vous pensez que l’OM peut toujours gagner à l’extérieur ?
Oui parce que ça se joue sur des détails. Des petites choses qui font qu’on marque un but. Il faut que vous sachiez que quelque que soit le score des équipes il est toujours difficile de gagner un match et plus en fin de saison. On a l’impression que les équipes s’écrasent. Non !
Les équipes en fin de saison qui ont des objectifs à atteindre ne font pas d’erreur. Istres est passé complètement au travers mais ça reste des matches difficiles.
La confiance ça sera à moi de la dessiner ; lorsqu’on prend une photo comme ça on peut se dire bon ça fait 6 matchs qu’on ne gagne pas, on a pris 6 points en 5 matchs mais c’est à moi responsable technique de recadrer cela. Je dois arriver à dire aux joueurs, on n’a pas perdu ce match, on est deuxième du championnat, on vient de passer une série de matchs qui représentaient un obstacle assez important.
Aujourd’hui à sept journées de la fin, ceux qui ont joué ont montré des capacités mentales. Bien sûr que les matchs ne se gagnent pas qu’avec les tripes. On est bien d‘accord. On sait que gagner les matchs avec les tripes c’est un élément important. Il y a quelques semaines, on ne le faisait pas. On perdait ce genre de match. Aujourd’hui non.
On a été mené contre Istres, Lens, Monaco, PSG et on est revenu au score. Avant la statistique c’était de dire on prend un but on perd le match. Sur les quatre matchs, à part le match de Monaco, où on aurait mérité de revenir, on a de la consistance.
Nos phases favorables, c’est quand on marque les premiers on gagne nos matchs . Pour différentes raisons, on ne marque pas les premiers. Pourquoi ? parce que l’adversaires sait que l’entame de Marseille est difficile, il va falloir être costaud l’opposition adverse et la chance font qu’on ne marque pas ce but on le prend.
Ensuite il y a tout un scénario, il faut revenir. On est dans cette phase. Comment l’expliquer ? Je pense que c’est en essayant de cultiver la confiance, de montrer que nous sommes toujours positionnés et qu’il n’y a pas le feu au lac et que de toutes façon il va falloir souffrir pour réussir. On n’est pas dans une phase ou on va arriver à trois journées de la fin avec 6 ou 7 points d’avance ; on n’est pas dans cette configuration.
Il va falloir se battre. Parler de tripes. On les a. Bien sur il va falloir modifier. On ne pourra pas gagner tous les matchs avec les tripes. il faut de le technicité de la qualité de jeu qui font qu’on pourra se rassurer. Aujourd’hui ce n’est pas le cas.
Il faut des valeurs mentales pour résister. Nous les avons. Je vous assure que je préfère être dans la peau de Marseille en ayant fait un match de cette qualité contre PSG que des valeurs de Monaco qui en a pris trois à Ajaccio et dont l’entraîneur dit que ce sont des touristes. Je ne dis pas que mes joueurs sont des touristes.
Ils ont été à la hauteur et ils se sont battus. Je préfère être dans la peau de Marseille que dans celle de Monaco compte tenu de la journée qui vient de se passer. Je suis fier que les joueurs ne se soient pas cachés, que le groupe qui était venu avec moi, avec ses qualités, ses défauts, qu’il ait été à la hauteur. Il fallait des hommes avant ce match. Pour jouer ce match. Il fallait être présent sur le terrain.
On peut critiquer ceux qui étaient sur le terrain mais moi j’en suis fier. Ils ont été à la hauteur sur le plan des responsabilités et croyez moi que des responsabilités ils en avaient sur les épaules. On les attendaient au virage. On n’a pas gagné.
On voulait gagner mais à l’arrivée on est toujours deuxième du championnat. On peut y croire jusqu’au bout en sachant qu’on va souffrir, que ça ne va pas être facile et que ça va peut-être se jouer à la dernière journée. On est parti pour ça.
Mais le jeu est pauvre et vous perdez de l’avance ?
Lille va à Monaco la semaine prochaine. L’une des deux équipes va céder du terrain voire les deux. On est deuxième à égalité avec Lille, on a pris un point sur Monaco, c’est quand même un concurrent direct. Les deux équipes se rencontrent la semaine prochaine. Auxerre sera derrière après son match de retard. On n’a pas besoin de s’occuper des autres.
On a la chance d’avoir nos cartes entre nos mains. La pauvreté du jeu c’est quoi, prenez les statistiques. Marseille a tiré 10 fois au buts, Paris 9 fois, Marseille a tenu 51% le ballon. Marseille n’a jamais autant centré que dans ce match.
C’est une valeur qu’on n’avait pas.
On l’a eu grâce à la position de Koke qui a beaucoup centré. Ce sont des valeurs positives.
Certains joueurs n’étaient pas au Niveau, Péguy, Benoît ?
Ca c’est l’analyse technique. Il y a des raisons, On sait très bien que d’une façon le grand public a son analyse, on ne marque pas de but, on ne tire pas, c’est les valeurs grand public qui voudrait qu’on gagne. Nous on a les notre. On a été mené au score il a fallu avoir des valeurs défensives costaud. Il a fallu se replacer.
L’adversaire était dangereux dans tous les coups, il a fallu avoir des capacités athlétiques physiques pour ne pas prendre de but, et trouver des ressources pour essayer de marquer des buts. On sait en interne que des secteurs de jeu n’ont pas été à la hauteur.
Parce qu’on a huit internationaux qui nous ont quitté une semaine, Lille a bien bossé, tous les entraîneurs dans notre situation disent que cette trêve internationale laisse des traces.
Pedretti était cuit. C’est vrai. Il venait de vivre deux matchs à haute tension physique et psychologiques avec l’équipe de France. Il n’a peut-être pas été suffisamment frais dans un secteur de jeu important. C’est peut-être là qu’on a perdu du terrain.
Quelles excuses trouvez vous à Luyindula, Nakata et Pédretti qui sont passé au travers ?
Je n’en fais pas une affaire d’individus même si le collectif est avant tout une association d’individus. Il y a sûrement beaucoup de raisons qui font que individuellement on n'a pas été à la hauteur, la fatigue pour Benoît, il peut y avoir des valeurs mentales.
On a senti une équipe qui était un peu paralysée par l’enjeu. A l’entraînement on sent que l’équipe est tendue. En semaine on sent l’équipe libérée mais le jour de cette affiche, on le ressent. Moi le premier.
Ce match avait une tonalité particulière. On ne sait pas comment les jeunes joueurs subissent cette pression.
Je n’ai pas le sentiment que les joueurs ont raté leur match. Il y a des joueurs qui ont eu des insignifiances mais ils ont eu leur part dans l’aspect défensif et offensif. Je ne vois pas pourquoi j’irai stigmatiser deux ou trois joueurs. Je ne me sens pas capable de le faire .
Je préfère voir le groupe, me désolidariser des options que j’ai toujours prises faire confiance à un groupe. Je fais confiance à ce groupe. D’autant plus qu’eux ne sont pas cachés pour assumer la charge qui était celle de battre le PSG et de coller à la deuxième place. Nous on a égalisé en conformité avec un esprit offensif. On était six ou sept dans la surface lorsqu’on a marqué le but. On ne peut pas leur enlever la volonté de porter le ballon vers l’avant face à une équipe qui nous a contrarié.
Nakata ?
J’espère que vous ne parlez pas du but parce qu’il ne sera pas le dernier à marquer contre son camp… Je trouve qu’il a fait un bon match, ou on n’a pas vu le même match.
On peut imaginer aussi que certains autour de lui n’ont pas fait leur boulot. Je n’ai pas le sentiment qu’il s’est fait dépasser. On lui donne à tort des responsabilités.
Je pense qu'il avait la force et le devoir de remplir son rôle ce qui n’a pas été facile surtout lorsqu’on a été mené. Il a fallu prendre des risques, avoir du cran pour s’assurer que l’adversaire n’en mette pas un deuxième, lui ne s’est pas caché il a été à la hauteur.
Il se met tout seul en difficulté en gardant le ballon ?
Pour expliquer ça c’est que Batlles a été souvent dans une phase offensive dans l’axe alors qu’il devait occuper un couloir gauche, le fait qu’il n’avait pas le relais systématique et rapide pour pouvoir trouver un point d’ancrage. Lorsqu’on reprend le ballon et que tout est dans l’entonnoir, c’est plus difficile.
Lui avait la force de la jouer bien propre alors qu’il aurait pu jouer devant. Il a assumé de grandes responsabilités tactiques, il l’a fait parce qu’en interne c’était l’esprit de construire le jeu. Il n’y a pas eu aussi les mouvements pour qu’il puisse jouer vite.
Ca c’est des problèmes internes, de construction de jeu qui sont lié à la machine. Dans ce registre là des joueurs n’ont pas fait leur boulot. On va recadrer tout ça pour repositionner un certain nombre de joueurs qui ont des responsabilités dans le cheminement du ballon.
C’est trop facile de prendre la photo sur Nakata qui vient chercher le ballon lorsque Barthez a la balle. Il est venu chercher la ballon et il l’a joué. C’est des qualités psychologiques que beaucoup de joueurs n’assument pas. Ce n’est pas simple lorsque la pression est très forte.
Le problème Nakata est complètement clôt pour moi. Il a fait un bon match. Il a été à la hauteur de ses responsabilités, des exigences que représentait ce match. Il s’inscrit complètement dans la solidarité que j’attends de mes joueurs c’est de coller à l’esprit collectif.
Il n’y a pas une notion de frustration après ce match ?
Non. Au pire je préfère en avoir que des regrets. Moi je n’ai pas de frustration. C’est un point pris.
Le match est positif. Nous sommes deuxième. Il reste sept journées, notre calendrier est moins pesant en terme d‘adversaires en sachant que ces adversaires sont habités par l’envie de gagner pour se sauver.
Les matchs qui viennent seront difficiles. PSG c’est positif dans son ensemble.
Il faut marquer et créer un électrochoc et changer des joueurs comme Luyindula qui n’est pas à l’aise ?
Non. Ce n’est pas sous une forme d’électrochoc que Péguy n’a pas joué le premier match ou que Pedretti ou Liza n’ont pas joué.
On a gardé la dynamique de la victoire contre Nantes. Péguy lui-même disait qu’il n’était pas bien à l’époque.
Je suis venu pour faire confiance à un groupe. Ca n’a pas changé. Dimanche on a joué avec trois attaquants. Ma volonté c’était d‘apporter un ascendant offensif qui était déjà lié aux joueurs présents.
Mettre trois attaquants, c’est au détriment d’une valeur défensive d’un joueur de milieu de terrain.
C’était une volonté de porter le ballon vers l’avant. Ca c’est joué sur des détails qui ont fait qu’on n’a pas marqué de but. Le prochain match ? Koke a fait une très bonne rentrée. Il a été très présent, disponible.
Il n’y avait peut-être pas assez de présence devant le but, je vous renvoie à l’absence percussion du milieu Costa et Pédretti on sentait qu’effectivement il n’y avait pas suffisamment d’énergie pour être en soutien, c’est la force de Lyon avec Essien et Juninho. On n’a pas ça. On ne l’avait pas.
C’est pas la faute des attaquants. C’est un tout. J’ai ma petite idée sur le comportement des uns et des autres, sur la façon dont on peut réoxigéner un certain nombre de secteur de l’équipe.
A chaque match il y a une vérité. Individuellement des joueurs n’ont pas été présents, certains sont fatigués, d’autres c’est l’émotion, d’autres ne sont pas efficaces.
Un attaquant qui ne marque pas des buts c’est normal qu'il soit frustré. A moi de voir si le joueur est capable de se relancer ou si on autre ne peut pas pallier ce déficit.
Aujourd’hui on récupère Koke, dans deux ou trois semaines Bamogo. Notre effectif est réduit sur ce plan. Le turnover n’est pas performant dans ce secteur. Je n’ai pas la possibilité de choisir parmi dix attaquants. Je choisis parmi deux ou trois.
Olembé ?
Ce qui l’a emporté c’est la qualité de passe de Nakata compte tenu de l’absence de Dehu. Salomon dribble. Je ne voulais pas ça sur le côté. Je voulais une qualité technique de passe.
Nakata est le joueur qui ne fait pas n’importe quoi avec le ballon. Si Dehu avait été présent il nous aurait apporté cette sécurité défensive et cette grande sécurité de relance arrière qu’on n'a pas eu. On ne peut pas reprocher à Nakata d’avoir déjoué ; il avait la consigne de rester derrière.
C’était à Ferreira d’être offensif.
C’est pour ça que Nakata a été préféré à Olembé. Personne n’est écarté. Après le match on peu porter des analyses.
On verra l’état de santé des uns et des autres à Strasbourg. Des joueurs ont peut être besoin de souffler, d’autres de se remettre en cause. C’est la cuisine normale à sept journées de la fin.
Tout n’est pas parfait, on va souffrir et celui, comme le dit si bien un dicton malien, celui qui ne supporte pas la fumée ne va pas rencontrer le feu. Il faut souffrir pour réussir.
Sept matchs, sept finales ?
Il faut prendre des points à Strasbourg mais ce n’est pas un match où on va jouer notre avenir.
Tous les joueurs et les entraîneurs du monde jouent les matchs pour prendre des points ; on joue des matchs pour les gagner se faire plaisir et marquer trois buts.
On est tous habités par le même désir. Jouer bien, gagner bien. Mais le match on le gagne sur un détail. On a sept finales. Il faudra être habité par la volonté de gagner tous nos matchs.
A sept journées de la fin les équipes ne lâcheront rien. Il faudra être présent mentalement, techniquement, ces valeurs doivent nous habiter à chaque match. Le joueur professionnel doit se mobiliser en temps T individuellement et collectivement. Nous essayons de transmettre chaque jour ces valeurs.
Les temps de passage ?
Il sont perturbés parce que si on devait tenir compte des cinq journées nous serions sur un retard de moins deux. Le temps de passage va se terminer après Nantes. On est à trois matchs de Nantes. Etre dans les temps de passage c’est de gagner les 3 prochains matchs.
C’est une valeur interne. La réalité du terrain fait aussi que nos adversaires peuvent aussi prendre du terrain ou en perdre.
C’est comme le sélectionneur national. Ils ont fait six matchs mais ils en auraient fait zéro ils en seraient au même point puisque tout le monde est premier. Qu’on en est pris 6 au 0 personne n’a avancé. Nous en vient de passer l’Alpes d’Huez et on est deuxième. On a eu un coup de pompe personne n’en a profité. On ne la ramène pas, les gars si on continue comme ça on va dans le mur mais sachez qu’on a passé le plus difficile mais il va falloir être présent.
On est dans cette situation. Position n’est si catastrophique que ça. Il faut communiquer là-dessus. Il faut relancer la machine. Peut-être trouver une nouvelle stratégie de relance pour remobiliser les troupes.
L’aspect psychologique est important dans la situation que nous vivons. Qu’on le veuille ou non.
Je voudrais ne pas en utiliser m’asseoir sur des bases solides mais tout ça est fragile. Ca ne va pas être facile. Je ne vais pas tenir une autre communication, me cacher. Je vais assumer ma responsabilité en terme de résultat.
Nous sommes toujours dans une logique d’obtenir des résultats. On va souffrir pour le faire. Mon équipage m’a montré qu’il était capable d’être présent. J’ai besoin de ce socle de base, une base forte. Il faut faire souffler certains joueurs, mettre en confiance certains autres, j’ai les ingrédients pour le faire. C’est mon devoir, ma responsabilité de reconfigurer une équipe capable d’aller gagner à Strasbourg.
C’est la charge qui est la mienne cette semaine.
Si on prend 8 points sur nos quatre prochains matchs on aurait 59 points et la deuxième place va se jouer entre 65 et 64 points comme c’est parti là. Sur 9 points qui nous restent il en faut 5 ou 6.
Dans tous les cas prendre 8 sur les douze on sera positionné. Il faudra dans tous les cas aller à Bordeaux pour gagner. J’en suis persuadé.
Soit pour maintenir l’écart soit pour revenir.
On doit être mordants.
Barthez ?
Barthez merite le pardon il à toujours fait preuve de solidarite et de generosite.
Votre avenir ?
Mon avenir c’est les sept prochains matchs
Comme disait Pierre Dac " Mon avenir est devant moi mais il ne faut pas que je me retourne "
Les jeunes je vous fais grâce de ses déclarations elles restent les mêmes je me prononcerai en temps voulu. On travaille pour l’avenir, l’entraîneur n’est pas tout... etc, etc .Vous connaissez. Il en a parlé longuement. De belles phrases rien de concret!
Je ne me pose pas la question de cette façon. Statistiquement, on est toujours l’équipe qui prend le plus de points après Lyon. Ca c’est une valeur que nous sommes obligés d’intégrer. La réalité c’est celle du terrain. C’est un championnat, un classement.
Pour en arriver là, on a été obligé d’avoir une succession d’évènements favorables qui ont fait qu’on a rattrapé notre retard et qu’on s’est positionné en position majeure. C’est à dire dans les 3 premiers.
On a eu tout un ensemble de circonstances, de la chance. Depuis que nous sommes en haut du tableau, nous avons des responsabilités et il s’avère que nous ne décollons pas. Je vous renvoie aussi à l’attitude de Monaco, Lille, Auxerre etc…
Ceux qui au pire ont une petite réaction, ce sont ceux qui sont derrière, ceux qui étaient 10 points qui reviennent à 7 ou 8 points. Il y a une meute qui est réinstallée. On avait dit ça au mois de décembre lorsqu’on était 3ème du championnat ou 4ème mais derrière il y avait une dizaine de clubs PSG compris, qui poussaient .
Je ne me pose pas la question. Il y a une situation qui fait que nous stagnons dans cette positon mais ce que j’ai envie de dire c’est qu’après avoir joué Lens, Monaco, Saint-Etienne et le PSG ce qui représentait l’Alpes d’Huez, on en a parlé, aujourd’hui on a joué de grosses écuries qui pour certaines sont en concurrence directe avec nos objectifs et d’autres qui auraient du l’être je pense à PSG, Lens, compte tenu de leur effectif.
Aujourd’hui on a passé l’Alpes d’Huez et on est placé second du championnat, en terme de points, je ne parle pas du goal-avérage qui effectivement qui sera peut-être le 4ème point que Lille a été chercher contre Istres avec ses 8 buts. A sept journées de la fin nous sommes second.
Ce sont des valeurs sur lesquelles je veux construire d’autant plus que les valeurs que nous véhiculons aujourd’hui sont des valeurs mentales. A défaut d’une certaine qualité de jeu, d'une certaine technicité. Ces valeurs mentales nous ont permis de revenir au score contre Lens, Monaco et Paris Vous savez très bien que le match contre le PSG c’était un match ou on n’avait pas de droit à l’erreur on peut le dire après coup.
On était attendu au virage parce que c’était le match à ne pas perdre compte tenu du fait que ça faisait huit journées qu’on avait perdu contre eux, il fallait mettre un terme à cette spirale médiatique et on a été mené au score. Le match était pollué, dans cet enjeu, compliqué, difficile.
Il a bien fallu avoir des qualités mentales et moi je veux retenir cela d’autant plus que les joueurs qui ont joué ce match, sont allés au fond d’eux mêmes. Ils ne se sont pas cachés. Ils étaient sur le terrain, ils assumaient la place de favoris, de deuxième, le fait que c’était l’équipe qui devait mettre un terme à cette spirale. Ils avaient de hautes responsabilités.
Il y avait un enjeu et je pense que nous l’avons assumé avec nos valeurs et ces valeurs que je retiens, c’est que les joueurs ont relevé la tête. C’est de valeurs qui doivent permettre de terminer positivement ce championnat.
Strasbourg c’est la relance ?
Les quatre prochains adversaires que nous allons rencontrer, Strasbourg, Ajaccio, Caen, Nantes avec tout le respect que je dois à ces équipes, vous savez très bien qu’à 7 journées de la fin personne ne lâche.
Chacun a ses objectifs. Vous comprenez bien que l’énergie individuelle a autant de valeur, voire plus.
Pour se sauver il faut tout donner. J’espère qu’on va se battre avec la même énergie. On ne va pas se battre pour être 16ème, mais pour être 2ème. Ca nécessite que mentalement on ait les mêmes ressources de celles qu’on vient d'avoir. Je ne suis pas inquiet à ce niveau là.
Nous avons véhiculé ces valeurs là dans les mauvais moments. Cette période où on ne prend que 6 points sur les 5 derniers matchs, ces valeurs là ont été celles de Lille et Monaco.
Nous aussi on a eu notre pain noir en terme d’efficacité. Aujourd’hui il faudra être habité par ces valeurs , ne rien lâcher. Sur la deuxième mi-temps de Monaco, le match contre PSG qui avait de l’enjeu. On sait que généralement ces matchs sont heurtés, là on n’a pas ce sentiment au contraire.
Les équipes ont joué un football fluide, la volonté de gagner chacun de leur côté. Ce sont des valeurs tout à fait honorables.
Pour vous dire que le calendrier qui nous attend ne représente pas celui qu’on avait avant Lens Monaco, Paris et Saint-Étienne mais en même temps, il ne faudra pas non plus croire que ça va être facile.
Strasbourg gagne à domicile et ils ont gagné à Bordeaux ?
Tous les matchs seront compliqués. Le match de PSG nous pesait dans la tête des uns et des autres. Ce match va libérer les joueurs. Ce point pris contre le PSG, compte tenu du scénario, du fait qu’on a été mené, tout était réuni pour qu’on le perde ce match.
Par rapport à l’enjeu, à ce que ça représentait dans les têtes, à la responsabilité d’être deuxième à la responsabilité de mettre un terme à ce cycle de matchs perdus, de la façon dont le scénario c’est écrit, en deuxième mi temps lorsqu’on a pris ce but contre le cours du jeu, tout était réuni pour qu’on le perde ce match.
Cette valeur d’avoir réagi, de ne pas avoir cédé tout en étant très attentifs, parce que vous savez très bien que sur des matchs comme ça on peut réagir à l’emporte pièce et en prendre un deuxième. Il fallait tenir défensivement pour mettre la pression, le poids devant pour ne pas en prendre un deuxième contre une équipe complètement libérée.
Paris a joué sans pression et l’a prouvé et lorsqu’ils jouent sans pression, ils ont des qualités. Ces valeurs là sont celles qui vont nous permettre d‘aller à Strasbourg sur les valeurs psychologiques et des valeurs de technicité qui devront nous faire gagner ce match qui sera difficile bien sûr.
Vous pensez que l’OM peut toujours gagner à l’extérieur ?
Oui parce que ça se joue sur des détails. Des petites choses qui font qu’on marque un but. Il faut que vous sachiez que quelque que soit le score des équipes il est toujours difficile de gagner un match et plus en fin de saison. On a l’impression que les équipes s’écrasent. Non !
Les équipes en fin de saison qui ont des objectifs à atteindre ne font pas d’erreur. Istres est passé complètement au travers mais ça reste des matches difficiles.
La confiance ça sera à moi de la dessiner ; lorsqu’on prend une photo comme ça on peut se dire bon ça fait 6 matchs qu’on ne gagne pas, on a pris 6 points en 5 matchs mais c’est à moi responsable technique de recadrer cela. Je dois arriver à dire aux joueurs, on n’a pas perdu ce match, on est deuxième du championnat, on vient de passer une série de matchs qui représentaient un obstacle assez important.
Aujourd’hui à sept journées de la fin, ceux qui ont joué ont montré des capacités mentales. Bien sûr que les matchs ne se gagnent pas qu’avec les tripes. On est bien d‘accord. On sait que gagner les matchs avec les tripes c’est un élément important. Il y a quelques semaines, on ne le faisait pas. On perdait ce genre de match. Aujourd’hui non.
On a été mené contre Istres, Lens, Monaco, PSG et on est revenu au score. Avant la statistique c’était de dire on prend un but on perd le match. Sur les quatre matchs, à part le match de Monaco, où on aurait mérité de revenir, on a de la consistance.
Nos phases favorables, c’est quand on marque les premiers on gagne nos matchs . Pour différentes raisons, on ne marque pas les premiers. Pourquoi ? parce que l’adversaires sait que l’entame de Marseille est difficile, il va falloir être costaud l’opposition adverse et la chance font qu’on ne marque pas ce but on le prend.
Ensuite il y a tout un scénario, il faut revenir. On est dans cette phase. Comment l’expliquer ? Je pense que c’est en essayant de cultiver la confiance, de montrer que nous sommes toujours positionnés et qu’il n’y a pas le feu au lac et que de toutes façon il va falloir souffrir pour réussir. On n’est pas dans une phase ou on va arriver à trois journées de la fin avec 6 ou 7 points d’avance ; on n’est pas dans cette configuration.
Il va falloir se battre. Parler de tripes. On les a. Bien sur il va falloir modifier. On ne pourra pas gagner tous les matchs avec les tripes. il faut de le technicité de la qualité de jeu qui font qu’on pourra se rassurer. Aujourd’hui ce n’est pas le cas.
Il faut des valeurs mentales pour résister. Nous les avons. Je vous assure que je préfère être dans la peau de Marseille en ayant fait un match de cette qualité contre PSG que des valeurs de Monaco qui en a pris trois à Ajaccio et dont l’entraîneur dit que ce sont des touristes. Je ne dis pas que mes joueurs sont des touristes.
Ils ont été à la hauteur et ils se sont battus. Je préfère être dans la peau de Marseille que dans celle de Monaco compte tenu de la journée qui vient de se passer. Je suis fier que les joueurs ne se soient pas cachés, que le groupe qui était venu avec moi, avec ses qualités, ses défauts, qu’il ait été à la hauteur. Il fallait des hommes avant ce match. Pour jouer ce match. Il fallait être présent sur le terrain.
On peut critiquer ceux qui étaient sur le terrain mais moi j’en suis fier. Ils ont été à la hauteur sur le plan des responsabilités et croyez moi que des responsabilités ils en avaient sur les épaules. On les attendaient au virage. On n’a pas gagné.
On voulait gagner mais à l’arrivée on est toujours deuxième du championnat. On peut y croire jusqu’au bout en sachant qu’on va souffrir, que ça ne va pas être facile et que ça va peut-être se jouer à la dernière journée. On est parti pour ça.
Mais le jeu est pauvre et vous perdez de l’avance ?
Lille va à Monaco la semaine prochaine. L’une des deux équipes va céder du terrain voire les deux. On est deuxième à égalité avec Lille, on a pris un point sur Monaco, c’est quand même un concurrent direct. Les deux équipes se rencontrent la semaine prochaine. Auxerre sera derrière après son match de retard. On n’a pas besoin de s’occuper des autres.
On a la chance d’avoir nos cartes entre nos mains. La pauvreté du jeu c’est quoi, prenez les statistiques. Marseille a tiré 10 fois au buts, Paris 9 fois, Marseille a tenu 51% le ballon. Marseille n’a jamais autant centré que dans ce match.
C’est une valeur qu’on n’avait pas.
On l’a eu grâce à la position de Koke qui a beaucoup centré. Ce sont des valeurs positives.
Certains joueurs n’étaient pas au Niveau, Péguy, Benoît ?
Ca c’est l’analyse technique. Il y a des raisons, On sait très bien que d’une façon le grand public a son analyse, on ne marque pas de but, on ne tire pas, c’est les valeurs grand public qui voudrait qu’on gagne. Nous on a les notre. On a été mené au score il a fallu avoir des valeurs défensives costaud. Il a fallu se replacer.
L’adversaire était dangereux dans tous les coups, il a fallu avoir des capacités athlétiques physiques pour ne pas prendre de but, et trouver des ressources pour essayer de marquer des buts. On sait en interne que des secteurs de jeu n’ont pas été à la hauteur.
Parce qu’on a huit internationaux qui nous ont quitté une semaine, Lille a bien bossé, tous les entraîneurs dans notre situation disent que cette trêve internationale laisse des traces.
Pedretti était cuit. C’est vrai. Il venait de vivre deux matchs à haute tension physique et psychologiques avec l’équipe de France. Il n’a peut-être pas été suffisamment frais dans un secteur de jeu important. C’est peut-être là qu’on a perdu du terrain.
Quelles excuses trouvez vous à Luyindula, Nakata et Pédretti qui sont passé au travers ?
Je n’en fais pas une affaire d’individus même si le collectif est avant tout une association d’individus. Il y a sûrement beaucoup de raisons qui font que individuellement on n'a pas été à la hauteur, la fatigue pour Benoît, il peut y avoir des valeurs mentales.
On a senti une équipe qui était un peu paralysée par l’enjeu. A l’entraînement on sent que l’équipe est tendue. En semaine on sent l’équipe libérée mais le jour de cette affiche, on le ressent. Moi le premier.
Ce match avait une tonalité particulière. On ne sait pas comment les jeunes joueurs subissent cette pression.
Je n’ai pas le sentiment que les joueurs ont raté leur match. Il y a des joueurs qui ont eu des insignifiances mais ils ont eu leur part dans l’aspect défensif et offensif. Je ne vois pas pourquoi j’irai stigmatiser deux ou trois joueurs. Je ne me sens pas capable de le faire .
Je préfère voir le groupe, me désolidariser des options que j’ai toujours prises faire confiance à un groupe. Je fais confiance à ce groupe. D’autant plus qu’eux ne sont pas cachés pour assumer la charge qui était celle de battre le PSG et de coller à la deuxième place. Nous on a égalisé en conformité avec un esprit offensif. On était six ou sept dans la surface lorsqu’on a marqué le but. On ne peut pas leur enlever la volonté de porter le ballon vers l’avant face à une équipe qui nous a contrarié.
Nakata ?
J’espère que vous ne parlez pas du but parce qu’il ne sera pas le dernier à marquer contre son camp… Je trouve qu’il a fait un bon match, ou on n’a pas vu le même match.
On peut imaginer aussi que certains autour de lui n’ont pas fait leur boulot. Je n’ai pas le sentiment qu’il s’est fait dépasser. On lui donne à tort des responsabilités.
Je pense qu'il avait la force et le devoir de remplir son rôle ce qui n’a pas été facile surtout lorsqu’on a été mené. Il a fallu prendre des risques, avoir du cran pour s’assurer que l’adversaire n’en mette pas un deuxième, lui ne s’est pas caché il a été à la hauteur.
Il se met tout seul en difficulté en gardant le ballon ?
Pour expliquer ça c’est que Batlles a été souvent dans une phase offensive dans l’axe alors qu’il devait occuper un couloir gauche, le fait qu’il n’avait pas le relais systématique et rapide pour pouvoir trouver un point d’ancrage. Lorsqu’on reprend le ballon et que tout est dans l’entonnoir, c’est plus difficile.
Lui avait la force de la jouer bien propre alors qu’il aurait pu jouer devant. Il a assumé de grandes responsabilités tactiques, il l’a fait parce qu’en interne c’était l’esprit de construire le jeu. Il n’y a pas eu aussi les mouvements pour qu’il puisse jouer vite.
Ca c’est des problèmes internes, de construction de jeu qui sont lié à la machine. Dans ce registre là des joueurs n’ont pas fait leur boulot. On va recadrer tout ça pour repositionner un certain nombre de joueurs qui ont des responsabilités dans le cheminement du ballon.
C’est trop facile de prendre la photo sur Nakata qui vient chercher le ballon lorsque Barthez a la balle. Il est venu chercher la ballon et il l’a joué. C’est des qualités psychologiques que beaucoup de joueurs n’assument pas. Ce n’est pas simple lorsque la pression est très forte.
Le problème Nakata est complètement clôt pour moi. Il a fait un bon match. Il a été à la hauteur de ses responsabilités, des exigences que représentait ce match. Il s’inscrit complètement dans la solidarité que j’attends de mes joueurs c’est de coller à l’esprit collectif.
Il n’y a pas une notion de frustration après ce match ?
Non. Au pire je préfère en avoir que des regrets. Moi je n’ai pas de frustration. C’est un point pris.
Le match est positif. Nous sommes deuxième. Il reste sept journées, notre calendrier est moins pesant en terme d‘adversaires en sachant que ces adversaires sont habités par l’envie de gagner pour se sauver.
Les matchs qui viennent seront difficiles. PSG c’est positif dans son ensemble.
Il faut marquer et créer un électrochoc et changer des joueurs comme Luyindula qui n’est pas à l’aise ?
Non. Ce n’est pas sous une forme d’électrochoc que Péguy n’a pas joué le premier match ou que Pedretti ou Liza n’ont pas joué.
On a gardé la dynamique de la victoire contre Nantes. Péguy lui-même disait qu’il n’était pas bien à l’époque.
Je suis venu pour faire confiance à un groupe. Ca n’a pas changé. Dimanche on a joué avec trois attaquants. Ma volonté c’était d‘apporter un ascendant offensif qui était déjà lié aux joueurs présents.
Mettre trois attaquants, c’est au détriment d’une valeur défensive d’un joueur de milieu de terrain.
C’était une volonté de porter le ballon vers l’avant. Ca c’est joué sur des détails qui ont fait qu’on n’a pas marqué de but. Le prochain match ? Koke a fait une très bonne rentrée. Il a été très présent, disponible.
Il n’y avait peut-être pas assez de présence devant le but, je vous renvoie à l’absence percussion du milieu Costa et Pédretti on sentait qu’effectivement il n’y avait pas suffisamment d’énergie pour être en soutien, c’est la force de Lyon avec Essien et Juninho. On n’a pas ça. On ne l’avait pas.
C’est pas la faute des attaquants. C’est un tout. J’ai ma petite idée sur le comportement des uns et des autres, sur la façon dont on peut réoxigéner un certain nombre de secteur de l’équipe.
A chaque match il y a une vérité. Individuellement des joueurs n’ont pas été présents, certains sont fatigués, d’autres c’est l’émotion, d’autres ne sont pas efficaces.
Un attaquant qui ne marque pas des buts c’est normal qu'il soit frustré. A moi de voir si le joueur est capable de se relancer ou si on autre ne peut pas pallier ce déficit.
Aujourd’hui on récupère Koke, dans deux ou trois semaines Bamogo. Notre effectif est réduit sur ce plan. Le turnover n’est pas performant dans ce secteur. Je n’ai pas la possibilité de choisir parmi dix attaquants. Je choisis parmi deux ou trois.
Olembé ?
Ce qui l’a emporté c’est la qualité de passe de Nakata compte tenu de l’absence de Dehu. Salomon dribble. Je ne voulais pas ça sur le côté. Je voulais une qualité technique de passe.
Nakata est le joueur qui ne fait pas n’importe quoi avec le ballon. Si Dehu avait été présent il nous aurait apporté cette sécurité défensive et cette grande sécurité de relance arrière qu’on n'a pas eu. On ne peut pas reprocher à Nakata d’avoir déjoué ; il avait la consigne de rester derrière.
C’était à Ferreira d’être offensif.
C’est pour ça que Nakata a été préféré à Olembé. Personne n’est écarté. Après le match on peu porter des analyses.
On verra l’état de santé des uns et des autres à Strasbourg. Des joueurs ont peut être besoin de souffler, d’autres de se remettre en cause. C’est la cuisine normale à sept journées de la fin.
Tout n’est pas parfait, on va souffrir et celui, comme le dit si bien un dicton malien, celui qui ne supporte pas la fumée ne va pas rencontrer le feu. Il faut souffrir pour réussir.
Sept matchs, sept finales ?
Il faut prendre des points à Strasbourg mais ce n’est pas un match où on va jouer notre avenir.
Tous les joueurs et les entraîneurs du monde jouent les matchs pour prendre des points ; on joue des matchs pour les gagner se faire plaisir et marquer trois buts.
On est tous habités par le même désir. Jouer bien, gagner bien. Mais le match on le gagne sur un détail. On a sept finales. Il faudra être habité par la volonté de gagner tous nos matchs.
A sept journées de la fin les équipes ne lâcheront rien. Il faudra être présent mentalement, techniquement, ces valeurs doivent nous habiter à chaque match. Le joueur professionnel doit se mobiliser en temps T individuellement et collectivement. Nous essayons de transmettre chaque jour ces valeurs.
Les temps de passage ?
Il sont perturbés parce que si on devait tenir compte des cinq journées nous serions sur un retard de moins deux. Le temps de passage va se terminer après Nantes. On est à trois matchs de Nantes. Etre dans les temps de passage c’est de gagner les 3 prochains matchs.
C’est une valeur interne. La réalité du terrain fait aussi que nos adversaires peuvent aussi prendre du terrain ou en perdre.
C’est comme le sélectionneur national. Ils ont fait six matchs mais ils en auraient fait zéro ils en seraient au même point puisque tout le monde est premier. Qu’on en est pris 6 au 0 personne n’a avancé. Nous en vient de passer l’Alpes d’Huez et on est deuxième. On a eu un coup de pompe personne n’en a profité. On ne la ramène pas, les gars si on continue comme ça on va dans le mur mais sachez qu’on a passé le plus difficile mais il va falloir être présent.
On est dans cette situation. Position n’est si catastrophique que ça. Il faut communiquer là-dessus. Il faut relancer la machine. Peut-être trouver une nouvelle stratégie de relance pour remobiliser les troupes.
L’aspect psychologique est important dans la situation que nous vivons. Qu’on le veuille ou non.
Je voudrais ne pas en utiliser m’asseoir sur des bases solides mais tout ça est fragile. Ca ne va pas être facile. Je ne vais pas tenir une autre communication, me cacher. Je vais assumer ma responsabilité en terme de résultat.
Nous sommes toujours dans une logique d’obtenir des résultats. On va souffrir pour le faire. Mon équipage m’a montré qu’il était capable d’être présent. J’ai besoin de ce socle de base, une base forte. Il faut faire souffler certains joueurs, mettre en confiance certains autres, j’ai les ingrédients pour le faire. C’est mon devoir, ma responsabilité de reconfigurer une équipe capable d’aller gagner à Strasbourg.
C’est la charge qui est la mienne cette semaine.
Si on prend 8 points sur nos quatre prochains matchs on aurait 59 points et la deuxième place va se jouer entre 65 et 64 points comme c’est parti là. Sur 9 points qui nous restent il en faut 5 ou 6.
Dans tous les cas prendre 8 sur les douze on sera positionné. Il faudra dans tous les cas aller à Bordeaux pour gagner. J’en suis persuadé.
Soit pour maintenir l’écart soit pour revenir.
On doit être mordants.
Barthez ?
Barthez merite le pardon il à toujours fait preuve de solidarite et de generosite.
Votre avenir ?
Mon avenir c’est les sept prochains matchs
Comme disait Pierre Dac " Mon avenir est devant moi mais il ne faut pas que je me retourne "
Les jeunes je vous fais grâce de ses déclarations elles restent les mêmes je me prononcerai en temps voulu. On travaille pour l’avenir, l’entraîneur n’est pas tout... etc, etc .Vous connaissez. Il en a parlé longuement. De belles phrases rien de concret!
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